Enguerranddevaisneau
L'Ittre déambule, l'Ittre funambule marche sur le fil invisible de sa vie.
Il est mieux, pas moins bien, pas mieux qu'avant, non il est mieux, simplement.
Il était jeune, insouciant, croyait aux miracles de la vie jadis, allant même jusqu'à apporter crédit à l'amour. Allant même jusqu'à croire qu'il savait ce qu'il était.
C'était une hérésie.
Non, il n'avait rien connu de telle, du moins, pas avant sa rencontre avec la bâtarde Blanc-Combaz où enfin, il vivait comme se devait de vivre un garçon de seize ans, lui qui en si peu de temps avait déjà connu tout les affres de la vie, ou presque.
Il marchait alors, bien moins maigre que suite à sa séquestration, bien moins livide, et beaucoup plus beau qu'il ne l'était à l'époque.
Il sortait de cette épreuve encore plus sombre, plus amer, ce qui lui conférait sans nul doute une beauté encore plus diabolique, un charme des plus néfastes.
Il apprenait l'art de la manipulations, aiguisait ses sens, son corps dans un seul but, celui de séduire, celui de tuer, et d'enserrer avec une joie malsaine le cou de la Saint Just entre ses deux mains osseuses et blafardes.
La cour des miracles, où il avance avec aisance parmi la plèbe, bousculant sur son chemin vieillards endimanchés, puterelles à la sauvette, petites frappes inoffensives.
Il est riche, il est noble, il est jeune.
Il n'a rien à faire ici. Mais pourtant...
Pourtant il est là, suivit de près par son acolyte Bretons et muet, fidèle chien de garde qui donnerait sa vie pour celle du baronnet.
Et il n'a pas peur, il est là pour affaires.
Il est là pour trouver de la poudre.
Pas n'importe laquelle, celle qui fait exploser les murs, ou à défaut, les têtes.
Il avait rendez-vous avec un certain Joseph, contrebandier de son état, vieil oisif qui avait cessé depuis belle lurette de se rendre sur le terrain, se contentant de refourguer ce qu'on lui donnait à des prix exorbitants.
C'était sans compter sur la jeune femme qui se trouvait déjà sur place.
C'était sans compter sur le fait que cette jeune femme soit vicomtesse, certainement collectionneuse de doigts, et aussi agressive qu'un pit-bull.
C'était sans compter sur le fait que l'Enguerrand était d'une humeur massacrante.
Un regard pour le vieux contrebandier, un autre pour la jeune femme, et une moue mauvaise enlaidie le visage du jeune garçon, qui parle alors d'une voix emplie de venin.
Fichtre, il n'est même plus possible de faire ses achats en paix. Que fait une femme dans l'Antre du Joseph? Les robes et autres fariboles, c'est plus loin.
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Il est mieux, pas moins bien, pas mieux qu'avant, non il est mieux, simplement.
Il était jeune, insouciant, croyait aux miracles de la vie jadis, allant même jusqu'à apporter crédit à l'amour. Allant même jusqu'à croire qu'il savait ce qu'il était.
C'était une hérésie.
Non, il n'avait rien connu de telle, du moins, pas avant sa rencontre avec la bâtarde Blanc-Combaz où enfin, il vivait comme se devait de vivre un garçon de seize ans, lui qui en si peu de temps avait déjà connu tout les affres de la vie, ou presque.
Il marchait alors, bien moins maigre que suite à sa séquestration, bien moins livide, et beaucoup plus beau qu'il ne l'était à l'époque.
Il sortait de cette épreuve encore plus sombre, plus amer, ce qui lui conférait sans nul doute une beauté encore plus diabolique, un charme des plus néfastes.
Il apprenait l'art de la manipulations, aiguisait ses sens, son corps dans un seul but, celui de séduire, celui de tuer, et d'enserrer avec une joie malsaine le cou de la Saint Just entre ses deux mains osseuses et blafardes.
La cour des miracles, où il avance avec aisance parmi la plèbe, bousculant sur son chemin vieillards endimanchés, puterelles à la sauvette, petites frappes inoffensives.
Il est riche, il est noble, il est jeune.
Il n'a rien à faire ici. Mais pourtant...
Pourtant il est là, suivit de près par son acolyte Bretons et muet, fidèle chien de garde qui donnerait sa vie pour celle du baronnet.
Et il n'a pas peur, il est là pour affaires.
Il est là pour trouver de la poudre.
Pas n'importe laquelle, celle qui fait exploser les murs, ou à défaut, les têtes.
Il avait rendez-vous avec un certain Joseph, contrebandier de son état, vieil oisif qui avait cessé depuis belle lurette de se rendre sur le terrain, se contentant de refourguer ce qu'on lui donnait à des prix exorbitants.
C'était sans compter sur la jeune femme qui se trouvait déjà sur place.
C'était sans compter sur le fait que cette jeune femme soit vicomtesse, certainement collectionneuse de doigts, et aussi agressive qu'un pit-bull.
C'était sans compter sur le fait que l'Enguerrand était d'une humeur massacrante.
Un regard pour le vieux contrebandier, un autre pour la jeune femme, et une moue mauvaise enlaidie le visage du jeune garçon, qui parle alors d'une voix emplie de venin.
Fichtre, il n'est même plus possible de faire ses achats en paix. Que fait une femme dans l'Antre du Joseph? Les robes et autres fariboles, c'est plus loin.
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