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Info:
La tyrannique Arestel pond (enfin) son mioche après juit ou neuf mois de calvère et de sobriété. Le soucis, c'est que les personnes qui l'entourent ne sont pas sobres

[RP] Panique à bord

Arestel
Limoges - Le soir -

Sortie de taverne


C'était bien, c'était agréable. Et en plus, elle était encore sobre.
finalement, elle s'était habituée à cet état de sobriété, habituée aussi au fait qu'elle ne pouvait plus voir ses pieds, chose qui au passage ne lui manquait pas spécialement non plus.
La soirée était courte, mais les gens qu'elle y avait vu étaient de ceux qu'elle aimait voir. Elle s'était occupée des dernières formalités, afin de s'assurer que tout se passe bien au moment voulu.

Penser à ceci la fit sourire, d'un sourire un peu mauvais en fait, elle avait l'impression de préparer le décès de quelqu'un alors que là c'était le contraire.

elle avait eu un peu près 9 mois pour se rendre à l'évidence, neuf mois pour se faire à l'idée, neuf mois pour se préparer à ce que toute sa petite vie change littéralement.
Bon visiblement, elle avait loupé de coche. Elle n'avait toujours aucune idée de ce qui l'attendait, et allait devoir faire à l'improvisation. Elle avait juste penser à l'accouchement : elle ne voulait pas accoucher comme une sauvage, seule. La vieille Louisia lui avait raconté tant d'histoires sur les accouchement, sur la maternité... des histoires assez glauques, pas très marrantes, de quoi vous rassurer une jeune mère abandonnée en terrain inconnu.

Bizarrement, elle commençait à avoir mal au ventre. La faim sans doute. La miche de pain qu'elle s'était enfilée l'avait à peine calé. Et puis se remémorer les histoires horribles de Louisia avaient le don pour l'angoisser.

Elle remonta la rue du Jeu de Paume. Le même nom de la première taverne qui l'avait accueillie il y a bien des années.
Voilà qu'elle redevenait nostalgique ... foutue grossesse!

Elle poussa la lourde porte de sa propriété et traversa la court. A l'intérieur, le vide. Choum ne devait pas être rentrée, Jésus non plus, Louisia quant à elle profitait sans doute de ses derniers instants de répit . La vieille nourrice allait reprendre du service d'ici quelques semaines, ça pouvait être marrant.

Elle alluma une bougie avec le reste de braise qu'il restait dans la cheminée et la posa sur la table. Elle s'y affala et s’endormit profondément.

Le réveil fut brutal et violent. Une seule chose se passa et peut être représentée sous forme d'un hurlement monstre sortant tout droit de la gorge d'Arestel.
La crampe qui la prenait était violente.
Elle perdit l'équilibre et se retrouver le cul par terre.

Bon à la reflexion s'était pas la première fois que ca se passait, mais d'habitude c'était dans la taverne d'Erabal qui avait le cirage facile. Là cette fois ci, la douleur n'était pas sur le fessier mais bien dans son ventre.

Un temps de réflexion : dans son ventre.


Oh non... pas ça

Elle regarda autour d'elle. Son ventre se décontracta lentement, la douleur passa, et elle put respirer.
Les jambes tremblantes elle se releva


Louisiiiiiiaaa?!
Bien sûr quand j'ai besoin de toi tu n'es pas là


Elle le traina jusqu'à la porte tranquillement, en prenant soin de ne pas presser le pas malgré la fulgurante envie qu'elle avait de courir.
Ou plutôt de mourir à en croire la panique sans fin qui venait doucement de la prendre.

Le récit désastre était entrain de se réaliser : elle était seule... et allait accoucher comme une sauvage.
Sur le moment elle avait presque envie de pleurer.

Bon, une seule chose : remonter la rue à la recherche de la voisine ou du voisin... ou de l'autre cruchon qui habitait pas loin. Il fallait quelqu'un... peu importe... même un chien,, un chat faisait l'affaire, pourvu qu'elle ne soit pas seul avec l'enfant qui allait naître.

La marche se déroulait bien sauf à certain moment où elle dû stopper le pas et s'adosser au muret, le souffle court. Puis une fois la chose passée, elle reprenait la marche, espérant que ceci n'allait pas durer des heures non plus.
Pas qu'elle ne porte véritablement aucun intérêt à l'évènement, mais juste qu'elle ne trouvait la douleurs très peu agréable.

Pas loin d'elle, une silhouette.
Sans doute le vieux ou la vieille voisine, ou un autre truc qui allait pouvoir lui être utile.



Madame?!

Spéciale dédicace à ma Rambo et mon MisterJ

_________________
--Louisia
Au début je pensais à un poivrot, encore un type qui sortait de taverne complètement ivre et qui se laissait déambuler dans les rues.
Puis en m'approchant lentement, serrant contre moi ma sacoche, je m’aperçois que la silhouette, légèrement déformée ne m'était pas inconnue.

Madame? C'est vous?

Les derniers pas vers la chose me suffisent pour confirmer ma première impression : la patronne.

A ton avis... qui crois tu que c'est?!

L'humeur joviale... comme à son habitude ses derniers jours. La meilleure chose qu'elle pouvait à ce moment là m'annoncer c'est qu'elle allait pondre le monstre qui l'habitait et qui la rendait littéralement insupportable.

Je crois que j'ai un soucis...

Un soucis?!

je m'approche d'elle et elle s'aggrippe à ma main l'air désespérée, je ne suis pas idiote, et je n'ai pas besoin de bien plus de chose pour comprendre le message : c'était la meilleure chose en question!

D'accord... je vais chercher quelqu'un
Ah non!
Quoi?... mais...
Tu vas pas me laisser seule!
Je vais pas vous accoucher...
Et pourquoi pas?
Parce que j'ai refusé de le faire à votre mère, je le ferais pas avec non! Non mais... je sais pas, je vais chercher le Tribun... niveau naissance il a l'habitude.
Plutôt mourir! Seleina sera mieux...
Z'êtes folle... elle est plutôt du genre à réparer les bobos des soldats.
Et ben je jouerais le rôle du milicien blessé, et maintenant vas la chercher de suite ou j'y vais moi même.
Je vous ramène à la maison d'abord!
QUOI? JE T'AI DIT DE TE DEPECHER...

Elle a cas se débrouiller, tant pis. Mes jambes ne sont pas de premières fraicheurs, mais je sais prendre un rythme soutenu, pendant un cour moment. J'abandonne lâchement la jeune femme en plein travail derrière moi et commence à me diriger vers le centre de la ville, essayant de retrouver l'endroit où la Seleina habitait.

J'ai beau marcher vite, j'ai pas trop l'impression d'avancer. Pourtant au bon d'un moment je crois reconnaitre la ruelle, c'est pas celle ci mais je sais que c'est dans les parages. Je continue alors la route, à allure modérée:
Mes jambes me font mal, j'ai la tête qui tourne. Je décide donc de prendre le bar par le comptoir et de continuer ma recherche de manière plus active

DAAAAAMMMMMEEEE SSEEEEELLLLLEEEIEIIIIIINNNNNNAAAAA

A défaut d'avoir encore des forces j'ai encore de la voix.

JE CHERCHE SSSEEEEEELLLLLEEEEEIIINNNNNNNAAAAAAAAAA
Seleina
[Brouhaha enfumé d'une fin de soirée.]



En général la discussion battait son plein le soir venu, à la Porcelaine d'Aristote, à savoir qui de l'oeuf ou de la poule était venu en premier, sujet réccurrent, éternelle question qui ne cesserait jamais au final de les inquiéter sans qu' ils ne puissent se décider pour une quelconque hypothèse.
Il faut dire qu'elles étaient plutôt farfelues ces hypothèses, rompant avec la plus élémentaire des logiques.

Une théorie prédominait cependant que la brune Choovanski avait lancée un soir l'air de rien :


Il faut distinguer deux sens de "premier" : logique et chronologique. Chronologiquement, selon Aristote, on peut certes dire que le grain est antérieur à l'épi, ou que l'enfant précède l'homme, mais en réalité c'est l'inverse : "le domaine du devenir s'oppose à celui de l'essence, car ce qui est postérieur dans l'ordre de la génération est antérieur par nature, et ce qui est premier par nature est dernier dans l'ordre de la génération." (Aristote Parties des animaux livre II ch.1 (646a24))


Ce qui avait eu pour effet d'emboucher un sacré coin au bougre maistre badant comme à l'accoutumé devant la flamande éthérée et de provoquer quelques hoquets supplémentaires chez la brune troubadour.

Mais voilà, leur Choovansky était partie la veille laissant un grand vide derrière elle.

Et Louisia les trouverait tous deux à l'endroit soupçonné, affalés, le regard morne et triste, la truffe sèche, leurs soupirs se succédant canon lugubre et monocorde, tandis qu'au dessus de comptoir de l'auberge municipale trônait l'immonde banderole de Nevgreluche attestant de sa victoire éclatante sur la brune terrassée par la nostalgie.



JE CHERCHE SSSEEEEEELLLLLEEEEEIIINNNNNNNAAAAAAAAAA


Hein quoi, comment ? Qui me parle ?

Répondrait la Seleina d'une voix monocorde, toute joie l'ayant quittée, imaginant que la fin du monde ne pouvait pas être pire, sans se douter qu'elle vivait là les prémices d'un accouchement.
_________________
Miramaz
Se traînant d'une taverne aux réserves vides à une autre où elle espérait voir l'alcool couler à flots, la Rasée, minuscule silhouette fendant la sombre nuit arpentait les rues de cette ville qu'elle ne connaissait guère.
D'humeur noire comme souvent quand l'inactivité la retenait prisonnière quelque part, elle avançait le plus discrètement possible souhaitant éviter la rencontre avec un habitant du coin, l'avait pas envie de discutailler avec le premier venu.
Rasant les murs, évitant les flaques de lumière lunaire, elle avançait avec hâte, l'oreille aux aguets, non pas effrayée mais simplement méfiante de ce qu'elle pouvait croiser dehors à cette heure.

Des éclats de voix un peu plus loin dans la direction où elle se dirigeait lui firent stopper le pas un instant, voix féminines, légèrement effrayées vu les sons aigus qu'elle percevait.
Elle réprima son premier réflexe de faire un détour et d'éviter la scène, et s'y dirigea encore plus discrètement qu'auparavant, se fondant littéralement dans les ombres.
Elle voulait se rendre invisible pour pouvoir fuir sans être vue si elle le jugeait nécessaire, pas qu'elle manquait de courage la mercenaire, surtout pas, juste qu'elle ne se mêlait pas des affaires des autres sans raisons.

Accroupie au coin d'une rue, elle vit une silhouette défraichie s’éloigner d'une autre plus jeune, celle-ci semblant mal en point.
Surveillant la femme, elle ne bougea pas de son recoin, pas avant d'en savoir plus, si ce n'était qu'une querelle de femelles idiotes elle n'interviendrait pas, si l'affaire se révélait plus grave, elle aviserait.
Dague machinalement mais fermement tenue en main, épée battant le long de sa jambe, les sens aux aguets elle attendait patiemment de mieux comprendre ce qui se jouait sous ses yeux, marmonnant entre ses lèvres comme à son habitude quand quelque chose lui déplaisait.


humpf..pas moyen d'aller s'emboulasser en paix dans c'pat'lin..
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--Louisia
C'est vous? Seleina?

Je reprends ma respiration assez difficilement... Je mets ma main sur ma poitrine qui me picote un peu et toussote bruyamment.

J'ai besoin que vous veniez! C'est la patronne... elle accouche!

Le souffle ne me revient pas! tant pis pour lui. Je commence à me rendre compte de la longueur du chemin, de mon vieille âge, et de la panique qui m'envahit. Je regarde la jeune femme, j'espère juste qu'elle va pas partir en panique elle non plus... on sera pas sorti de la='auberge.

Elle est à la maison... enfin... elle est pas loin de la maison!
Arestel
Cela faisait un certain moment qu'Arestel était seule. Au début, après le départ de Louisia, après une énième impression d'avoir quelqu'un qui essayait de la poignarder de l'intérieur , elle avait pris l'ultime décision de ne pas bouger et de rester là, telle une inconnue dépravée alcoolisée jusqu'au bout des ongles et incapable de bouger.

Incapable de bouger... ça elle l'était!

Elle était restée là durant un long moment, une éternité en fait, jusqu'au moment où pas loin elle entendit quelque chose.

courageuse mais pas téméraire. Elle se leva d'un bon, et comme aucun problème ne lui paralysait l'esprit et le ventre : elle reprit la direction de sa propriété.

_________________
Seleina
C'est la patronne... elle accouche!


Un monologue tout intérieur avait alors traversé l'esprit de la brune qui lorgnait son vis à vis sans le voir, d'un oeil vitreux.


°°° La patronne... D'accord... Ca me fait une belle jambe qu'elle accouche, c'est le lot de toutes les femmes enceintes... J'vois pas en quoi je pourrais bien lui être utile tiens...

Tiens à c'propos.. J'me d'mande quand Ary se décidera à sortir le sien de grumeau...

....

Ary ... La patronne ?
La patronne ? Ary
?°°°°



S'adressant enfin à son interlocutrice, esquissant un vague "Arestel ?" du bout des lèvres, le hochement de tête vigoureux de la vieille serve eut l'effet d'un catalyseur.

Et si la brune avait mit un certain temps à associer les mots "accouche", "patronne" et Arestel, quand ce fut fait, elle se redressa tel un beau diable sorti de sa boite.


La vache, bordel, j'vous suis...

Zeinar fais sonner la charge ! Le tocsin ! Rends toi utile et file chercher mes affaires chez moi... Demande à Atalante elle sait...



Emboitant le pas de l'ancienne, coeur lui sautant à la gorge, la brune n'avait plus qu'une idée, rejoindre l'autre brune qui devait sans doute agoniser dans d'atroces souffrances, du moins le pensait-elle.
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Miramaz
Un moment qui lui parut long s'écoula, sans autres cris, la silhouette semblait prostrée, immobile: ivrogne incapable de faire un pas de plus ou femelle ruminant désespoir ou vengeance?
Elle n'en savait rien, mais cela ne l'incitait pas à bouger de sa planque, jetant de fréquents coups d’œil autour d'elle, méfiante, son crâne lisse reflétant la lueur de la lune, elle reprit une position moins agressive.
Debout de nouveau, dague repassée à la ceinture mais toujours à portée de main, elle s'apprêtait à héler la femme quand celle-ci se redressa, et s'éloigna à pas pressés.
Hésitante sur la conduite à tenir, la Rasée émit un faible grognement, la donzelle semblait en état de marcher, elle ne geignait pas, rien ne l'obligeait à s'inquiéter d'elle et pourtant son instinct la poussait à rester à proximité.
Gardant prudemment ses distances, Mira lui emboîta le pas, sans se cacher cette fois, le bruit de ses bottes résonnant lentement sur les pavés limougeauds.
Sans se douter qu'elle pouvait inspirer la méfiance voire la peur, petite ombre sombre et armée, au crâne dénudée et au sourire crispé, l'envie de boisson se faisant impérative, elle apostropha la silhouette qui filait d'une voix forte et assurée:


L'a b'soin d'aide la donzelle?

Yeux scrutateurs pour surprendre toute réaction, profitant de la lumière lunaire qui éclairait la scène, elle ralentit encore le pas, attentive.
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Arestel
Elle n'avait pas oser regarder derrière elle pour vérifier si ce bruit était réllement un bruit ou un autre truc dans le genre sans importance. Elle continua sa marche lentement, d'un pas pas très sûre, serrant les cuisses au maximum et les dents aussi du coup.

Pourtant le bruit ne cessait pas.

L'a b'soin d'aide la donzelle?

La gorge serrée, une petite larme au coin de l'oeil, elle se tourna lentement consciente que ce n'était pas la bonne idée. Elle espérait simplement voir Jésus apparaitre, ou quelqu'un d'autre... Erabal, Zeinar, Sely... même Arnaut aurait fait l'affaire.
La personne à la voix féminine avait pourtant la lueur de la lune qui se reflétait sur son crâne. La voix tremblante :


Euh... non, c'est bon... je gère!

Que dalle oui...

Je vais très bien! Merci ...

Menteuse ...

Bonne soirée...

Et elle fit demi tour pour continuer sa route. Pourtant a même pas quelques pas plus loin elle stoppa net sa marche, s'appuya contre le mur et déglutit bruyamment , la douleur fulgurante reprenait de plus belle. Visiblement l'enfant voulait sortir et ne désirait point se promener.

Elle jeta à nouveau un regard vers la personne pas loin.
Elle savait très bien que ce qu'elle allait faire était une mauvaise idée, que Jésus n'approuverai pas... mais là


s'il vous plait ..
. fit-elle entre les dents.

Mais qu'est-ce qu'elle faisait Louisia?


La donzelle voudrait bien essayer de rentrer chez elle.
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--Louisia
Dieu qu'elle avait mis du temps à comprendre l'évidence. J'étais déjà à quelques mètres d'elle quand j'ai entendu la Seleina hurler les ordres à quelqu'un d'autre que j'avais même pas vu. Je me suis tournée vers elle, un peu tendue

Vous avez l'intention de faire venir la capitale complète?
! avais-je demander tout de suite après;

Il va falloir accélérer le pas par contre, elle est pas dans un état bien joli et en plein milieu de la rue, je veux même pas imaginer ce que vont dire les voisin.


Demander à cette dame d'accoucher la patronne me gêne un peu, elle a pas l'air super fraîche non plus. Les sorties de tavernes sont un sport officiel à Limoges, visiblement personne n'y coupait.

J'attendais pas plus longtemps et repris ma route à l'allure la plus rapide que mes jambes et mon palpitant me le permettaient encore. Elle allait me le payer cher la jeunette et son marmot...
Miramaz
La femme à la démarche étrange finit par lui répondre, la voix tremblotant ne lui laissant guère croire à la vérité mais la Rasée avait d'autres chats à fouetter, ou plutôt d'autres chopes à vider.
Haussement d'épaules et malgré le visage visiblement souffrant de celle qui s'éloigne de nouveau, Mira s'apprêtait à reprendre son chemin, maudissant son instinct trop maternel et le temps qu'il lui faisait perdre.
L'au revoir tout en grommellements fut ravalé quand la jeunette s'appuya contre le mur le plus proche, déglutissant assez fort pour troubler la mercenaire, autant que le regard qu'elle lui lança.


Humpf...

A s'intéresser aux ennuis des gens, on prenait le risque qu'ils vous demandent bel et bien de l'aide, et la chauve au regard aiguisé, fixant l'arrondi de la silhouette mal en point et les tremblements qui l'agitaient, comprit très vite la situation.
Soupirant ostensiblement, elle s'approcha vivement et tendit maladroitement ses pognes vers la parturiente, glissant une main autour de sa taille et l'autre attrappant un bras pour le maintenir autour de ses propres épaules.


C'loin chez vous?
et ya quel'qu'un qu'sait qu'z'êtes dans c't'état? l'père? une amie?


C'est qu'elle se méfiait la Tondue, des jeunettes qui se retrouvaient engrossés et seules sans père ni famille, elle en avait vu plus que son content, et si la ramener chez elle était faisable..l'aider à accoucher était hors de question.
_________________
Zeinar
[A la porcelaine d'Aristote, une annonce étonnante].

A l'image de sa comparse de taverne, avachi sur une table, le menton calé au creux de sa main, il portait un regard vide vers la statue de Kat positionnée derrière le comptoir. Un long soupir d'occurrence s'échappa d'entre ses lèvres crispées. C'était la plainte non dissimulée d'un maire en manque de tavernière. Kat venait de s'envoler vers le sud, et déjà il rêvait de la voir revenir avec son saucisson et ses parpaings.

Après une chute assise dont il avait le secret, il tenta de faire tenir le coussin dans la paume d'escargots de la fausse Choovansky. En vain. Le carré de tissu s'échouait inévitablement au sol, lui rappelant comme il était cruel de ne plus pouvoir être secouru par sa marraine.
Foutue statue !
Dans un élan de colère il avait arraché une coquille constitutive de l'oreille droite, l'envoyant se fracasser contre le crâne du type en vert qui ne cessait de les lorgner. Bien fait! Ça lui apprendrait à ne pas montrer plus de compassion que ça.
Sale type!
Puis il s'était calmé, avait remplacé la coquille, s'était confessé à la sculpture, se répandu en excuses suite à son geste malheureux qu'il justifia de mille façons. Un simple "t'as un superbe lobe d'oreille Kat" conclut l'incident.

Dans sa grande mansuétude, Seleina s'était finalement dévouée à la tâche. Prenant le coussin entre ses doigts fins, elle le lui tendit en prononçant un "tenez patron", accent flamand en prime. L'imitation laissait à désirer mais lui permit néanmoins de placer le sac rembourré sous ses fesses.

Le brun s'acquitta d'une réponse par courrier jusqu'à ce qu'une vieille en panique fasse son apparition. Une patronne accouchait. "Un marmot de plus, c'est bon pour la consommation" pensa le maire en premier lieu.


Zeinar fais sonner la charge ! Le tocsin ! Rends toi utile et file chercher mes affaires chez moi... Demande à Atalante elle sait...

Bondiou!

Ce fut à cet instant qu'il réalisa que la patronne devait-être Arestel. Une soirée cauchemardesque s'annonçait. Si l'arrivée d'un enfant était un moment magique, l'instant qui précédait frisait le tragique.

J'y vaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, lâcha t-il en bousculant la servante pour filer droit chez Seleina.

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[ Au Chemin Maussecret ]

Cinq minutes trente six, record pulvérisé!

La panique lui avait donné des ailes. Sans prendre le temps de sortir les confettis pour fêter sa belle performance athlétique, il contourna la bâtisse en hurlant:


Atalaaaaaaaannnnnnte !

Brosse en main, la jeune fille bichonnait des gorets visiblement heureux qu'on s'occupe d'eux si l'on s'en fiait à leurs couinements enthousiastes.
Se retournant pour le fixer d'un air ahuri, désabusée elle lui sortit un simple "Quoiiiii ?" typiquement adolescent.


Arestel.... Seleina....Accouchement... vite... aide..., articula un Zeinar sur les rotules.

Heiiiiiin?


Reprenant son souffle, il tenta de se montrer plus clair.


Arestel va accoucher d'une seconde à l'autre. Sel m'a demandé de venir te trouver. Elle a besoin d'aide pour l'assister. Elle a parlé d'affaires à chercher ici, m'a affirmé que tu savais c'qu'il fallait faire....

...Vite.

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Seleina
Vous avez l'intention de faire venir la capitale complète?!

Ouvrant la bouche puis la refermant, la brune légèrement éméchée, vexée jusqu'au trognon, emboîta le pas de la vieille l'air bien moins affable, épaules rentrées, remarquant d'un ton sec :

Ouais ben bientôt faudra appeler la cavalerie si vous n'vous magnez pas un peu.

Elle est chez elle ? Jesus est prévenu ? Non pas qu'il soit indispensable à la ponte mais au moins qu'il veille sur elle le temps qu'on arrive... Hips* Blurp... Pardon...



N'y tenant plus, parce que l'ancienne avait tout de même un peu de mal à se mouvoir, la jeune femme lui avait agrippé le bras pour la soutenir et lui faire hâter le pas.
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--Atalante.
Un rire franc accueillit le pauvre maire suant et tremblotant.
Rire qui se transforma en gargouillis étranglé quand la rousse se rendit compte qu'il ne plaisantait pas.


Mais il est sérieux en plus dis donc...
L'assister ?
Pi quoi encore, j'veux bien l'assister pour aider les truies à mettre bas, mais jusqu'à preuve du contraire Arestel c'est pas une truie...



Se redressant de mauvaise grâce, elle s'achemina néammoins d'un pas précipité vers la bâtisse, prendre la besace dont se servait la brune en cas d'urgence.

J'pense que c'est d'ça dont elle parle.

Bon ben y a plus qu'à.
Dites vous savez où c'est vous, chez Arestel ?









Arestel
Arestel regarda la chauve tout en essayant de ne pas laisser la douleur lui déformer le visage. Les dents serrées, elle leva la tête en direction du haut de la rue.

Au bout de la rue... c'est pas loin...

Qu'est-ce qu'elle foutait Louisia... avait-elle perdu connaissance en route. Voilà que la commingeoise était obligée de s'appuyer sur une parfaite inconnue, assez étrange par son manque de chevelure.
Elle avala sa salive et repris ses esprits.
Arestel se redressa et regarda la dame.


Je pense que je pourrais faire un morceau de la route sans problème... mais ne me laissez pas seule, je sais pas quand reviendra la prochaine vague de douleur.

Elle toussota, visiblement gênée. Elles n'étaient pas excessivement loin, dans la pénombre elle pouvait encore voir l'imposant muret entourant sa propriété.
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