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[RP] Panique à bord

--Louisia
J'ai sans dû y aller fort avec la Seleina, voilà qu'elle me pousse pour que je presse le pas.

Je fais ce que je peux. Et puis Jésus... je sais pas où qu'il est


Mais elle ne m'écoute pas.

On court presque pendant un moment lorsque soudain je vois un truc au fond à peu près au même endroit où devait se trouver la patronne. Je m'arrête brutalement, un peu essoufflée certes, mais surtout étrangement inquiète par ce qu'il se passait là bas...

Un homme à l'allure étrange tenait fortement l'engrossée. Je me tourne alors vers Seleina, au regard embrumée:

Elle est là bas... mais j'sais pas qui sait le truc à coté... et ça dit rien qui vaut!

Mon coeur s'emballe encore, et sans attendre une quelconque réponse de la miss embrumée, je m'avance lentement vers les deux.
Miramaz
Au bout d'la rue..Au bout d'la rue c'pas loin.. l'en a d'bonne la donzelle, l'bout d'la rue c'toujours trop loin quand on escorte une engrossée prête à met' bas à tout moment et qu'on y connait rien ou presque.

Elle avait bien assisté à l'accouchement d'une amie une fois en taverne, mais un médicastre était là pour veiller à l'affaire et elle n'avait eu rien d'autre à faire que surveiller que la parturiente ne tournait pas de l’œil. Là tout de suite, si elle devait faire quoi que ce soit elle ne garantissait ni la survie du mioche ni celle de la mère. Tout ce qu'elle savait d'utile se résumait ainsi: il fallait de l'eau chaude et du tissu propre -pour faire quoi ça mystère- et le bébé devait sortir la tête en premier sous peine de devoir ouvrir la mère comme un poiscaille qu'on vide.

Grommelant, elle aida la donzelle à faire quelques pas en direction du bout de la rue soi-disant pas loin, gardant un œil sur le ventre tressautant, se demandant s'il allait se rompre et déverser son contenu à même le sol sans qu'elle puisse faire autre chose que fuir en appelant à l'aide. Toute mercenaire qu'elle est, la Rasée déteste voir quelqu'un se vider de son sang en dehors d'un champ de bataille, rien de tel pour la faire décamper en vitesse, ne revenant que bien plus tard en trouvant une excuse la plus minable possible.


J'vous accompagne..et si la douleur r'vient..pliez vous en deux en arrêtant d'respirer..ça d'vrait la faire passer et r'tenir vot'chose à l'intérieur 'core un moment.

Idiot comme conseil? Elle n'en sait rien la Mira, jamais eu besoin d'accoucher elle, et elle suppose que la douleur des contractions peut se contrôler comme la douleur d'une aiguille qui vous recoud la chair, la seule douleur aigüe qu'elle connait. Avançant toujours à pas lent, soutenant la jeunette, elle s'efforçait de réfléchir, de se convaincre que tout irait bien, après tout les femelles animales se débrouillaient bien seules pour mettre bas, et ce sans souci la plupart du temps.

Les halètements ne l'empêchèrent pas d'entendre des bruits de pas arriver sur leurs arrière, et si un reste de bonne conscience l'empêcha de lâcher la donzelle pour faire face, une main vint quand même se munir de la dague, prête à s'en servir. Le corps tendu, les oreilles guettant le moindre indice sur le nombre d'individus les entourant, elle grogna, d'une voix forte et sans tremblements:


z'êtes qui et voulez quoi?
si v'cherchez des pigeons à plumer, z'êtes trompés d'oiseaux..

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Jesus-2
Sortant tout droit de la Boulasse Commingeoise, un barbu sifflotant, perdu dans ses pensées, et content d'avoir retrouver quelques responsabilités au sein du comté venait d'arroser généreusement ses nouvelles fonctions... un peu trop même.

Marchant, titubant, avec quelques relants de ce doux Armagnac dont seul sa famille en a le secret, distillé dans une vieille baignoire pas trés propre au bois usé mais bizarrement parfumé, le barbu fut pris d'une grande stupeur. Que voyait-il au bout d'une petite ruelle, il n'en croyait pas ses yeux et une boule dans le bas ventre lui arriva... Jamais encore il n'avait eut une telle envie d'uriner au point d'en avoir mal au ventre, et surtout la ville venait d'installer de nouvelles barrières qu'il n'avait encore inauguré...

S'avançant donc dans la ruelle, s'appuyant sur le mur le jeune homme ne se souvenait pas qu'il y avait une rue si sinueuse à Limoges. Enfin devant la splendide barriére, tentant veinement de se soulager il entendit des paroles pas très loin de lui... scrutant l'horizon qu'il ne voyait pas, se pissant sur les pieds, le barbu grommela bizarrement pour faire fuire les matteurs !

QUI QUI ME... heurpppp.... ME REGARDE PISSSEEEEER !


Rangeant le matériel, le barbu se dit qu'il avait dut pleuvoir, il en avait les chaussures toute mouillée... puis distinguant à peine des silhouette au loin il s'avança pour effrayer les voyeurs... zigzaguant encore un peu, il commençait à distinguer une silhouette qu'il connaissait bien, un peu ronde mais complétement recroquevillée......Bizarre....

Alors ma belle, Mais tu n'a pas besoin de me matter, je crois que tu connais déja ton homme !

Jésus salua la dame avec sa belle, vomit dans un tonneau qui se trouvait à côté, et voulut annoncer une bonne nouvelle à sa dame...

Ma chérie tu va être.....hipss..... contente ! Je suis conseiller à l'animation.... heuuu....; ha non, co-conseiller.... ha zut non, j'y suis plus c'est vrai, je suis conné...; ha non ça c'était avant.

Le barbu compta sur sa trentaine de doigts, et finalement,

ha oui, je gére....hipsss.... les mines. Mais dis moi, pourquoi que la dame te tient la main ma Demoiselle ??

Décidément Jésus était peut être bourré comme jamais !
Arestel
En m'excusant du retard... les joies de l'informatique sont impénétrables


Arestel regarda, inquiète, la dague que la chauve. Visiblement la demoiselle en plus de ne pas avoir l'air commode, avait de quoi se défendre sous la main. Au loin, deux personnes s'avançaient, l'une plus proche que l'autre, la dernière plus droite que la suivante. Pourtant, elle n'arrivait pas à voir qui étaient ces personnes, et surtout si à son tour elle devait être sur la défensive. Par prudence elle s'éloigna de la chauve-sans-un-poil-sur-le-caillou, espérant ne pas devoir assisté à un règlement de compte entre brigand, car oui, elle se doutait bien que la gentille-demoiselle-toute-mignonne-mais-sans-cheveux-quand-même à côté d'elle ne sortait pas d'une éducation aristotélicienne.

Lorsqu'elle fit un pas en arrière, elle fut receptionner par un autre poivrot. Il n'y avait rien à faire, l'alcool à Limoges était devenu un art dont Arestel regrettait d'avoir été privée durant si longtemps. Alors que tout le monde se donnait à c?ur joie de s'alcooliser en abondance, la commingeoise devait rester assise au fond d'une taverne avec sa tisane. Quelques mois auparavant, elle leur aurait tous ri au nez à ses habitués de la biture qui ne tenaient pas l'alcool.
Outrage sans mesure, lorsqu'elle se rendit compte que l'alcoolique sans mesure face à elle était son propre fiancé, le père de son enfant.

De colère ou d'accouchement, une autre douleur lui lacéra les entrailles. Mais l'homme en face d'elle ne pensait qu'à barbouiller des mots incompréhensible sur elle et sur la-demoiselle-inconnue-qui-avait-une-jolie-coiffure, puis enchaina sur une vulgarité sans mesure en urinant et dégobillant tout l'alcool qu'il avait ingurgité.
Quel gâchis.
Malgré la douleur, elle tenta de se tenir droite au maximum, ravalant un gémissement de douleur. Les traits de son visage se tirèrent, se déformèrent, mais rien ne pouvait calmer sa colère face à celui qui devait devenir père.


Mon bel amour, fit-elle avec amertume en regardant son fiancé accroupi au sol, je te laisse te remettre de tes émotions. Lorsque tu auras fini de gâcher notre stock d'armagnac et que tu seras frais comme de l'eau de rose tu pourras peut-être te souvenir du chemin de ma maison. Elle est juste accolée à la tienne... ne l'oublie pas.

Elle se tourna vers la demoiselle-au-crâne-luisant.

Je vous laisse avec vos règlement de compte entre brigand. Vous m'excusez, mais j'ai un mioche à pondre.

Loin d'imaginer qu'elle devait un jour accoucher dans de telles circonstance, elle continua son chemin un peu titubante, priant au fond d'elle pour que ce cauchemar prenne fin et que se réveille là où tout avait commencer : au fond d'une taverne avec une tisane dans les mains.
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Miramaz
Pas le temps d'en savoir plus sur les deux silhouettes approchant, qu'un ivrogne braillard venait pimenter la scène, ne comprenant pas la moitié de ce qu'il racontait, la Rasée observait l'accouchante pour savoir quel attitude avoir. Apparemment l'alcoolique ne mentait pas, il était bel et bien l'homme de l'engrossée, qui n'avait pas vraiment l'air ravie de le voir dans cet état. Soupirant devant la dernière question de l'homme, comprenant qu'il ne lui serait d'aucune utilité -comme tout homme lors d'un accouchement vous me direz-, elle lui répondit sèchement :

J''aidais vot' d'moiselle vu qu'personne n'semble capab' d'le faire dans c'te fichue ville..l'est en train d'mett' bas seule, en pleine nuit, au milieu d'la rue..feriez mieux d'décuver vite et d'm'aider à la ram'ner chez elle.. c'pas loin mais j'connais pas moi.

Le cas du fiancé indigne réglé, elle s'éloigna pour rejoindre la donzelle, ne cherchant pas à savoir s'il suivait ou non. La voyant tituber, elle lui prêta son bras pour la soutenir, maugréant entre ses lèvres contre les femmes enceintes non mariées, les hommes ivres, les rues désertes, et les matrones absentes. Elle qui avait toujours pensé qu'en ville, l'enfantement était plus simple, se rendait compte que rien n'était moins sûr, à la campagne au moins on pouvait compter sur l'aide des voisines ou de la famille qui vivait dans la même demeure.
Agacée par l'accusation précédente de la donzelle, elle décida de lui faire la leçon tout en marchant jusqu'à sa maison elle ne savait pas quoi faire d'autre et ne plus penser à la délivrance ne serait-ce qu'un instant ne leur ferait pas de mal à toutes deux.


Dites ma p'tite donzelle, avant d'critiquer la vie des aut'..faudrait p'tête r'garder la vôt'..être grosse sans êt' mariée..j'crois pas qu'ce soit plus aristotélicien qu'c'que vous pensez qu'j'fais..

Puis j'suis pas une brigand' et les deux machins là-bas j'les connais pas.. c'doit êt' des limougeauds comme vous.. Et j'vous ai vu r'garder noir ma dague..z'inquiètez pas j'compte pas vous égorger ni vous délester d'vot' bourse.. j'suis pas comme ça..

Non, non ma p'tite d'moiselle, si j'suis armée, c'juste qu'j'suis mercenaire.. soldate pour l'plus offrant s'vous préférez..rien à avoir avec un brigand..

Alors s'vous voulez pas qu'j'vous laisse seule avec vos entrailles qui s'vident et vot'bide qui s'déchire, j's'rai vous j'tiendrais ma langue.. Z'avez peu d'chance d'surviv' si ya personne avec vous.


Rasée qui grogne, serrant fortement le poignet de la femme en lui crachant ces derniers mots au visage. Aidez votre prochain et voilà comment on vous le rend, vous pouvez être sûre qu'on ne l'y reprendrait plus, la prochaine fois elle passerait son chemin sans états d'âmes. Pour le moment, elle n'avait plus qu'à attendre que la parturiente l'introduise chez elle, pour surveiller le travail en priant pour que tout se passe bien, et que quelqu'un d'utile arrive.
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Seleina
Elle est là bas... mais j'sais pas qui c'est le truc à coté... et ça dit rien qui vaut!

S'ajoutait à cette déclaration, une troisième silhouette, un imbroglio de dialogue dont les deux tiers lui avaient échappé. Sans compter le poids mort de la vieille qu'elle s'évertuait à traîner dans son sillage.

Elles approchaient du but, quand les deux premières silhouettes se désolidarisèrent de la troisième, reprenant le fil de leur progression, l'une singulièrement courbée.

L'angoisse la mordit en premier à la gorge, l'étouffant pour moitié.
Puis la peur, une peur irrationnelle s'empara de ses sangs, influant bien plus sûrement sur ses actes.

Lâchant l'ancienne, elle se lança à la poursuite du couple improbable.

On enlevait sa brune sous ses yeux, ça n'allait pas se passer comme ça.

Redoublant d'énergie, ses efforts récompensés, soufflant comme un veau, sans plus réfléchir, sa main agrippa l'épaule de la rasée, s'accrochant au tissu de sa chemise.

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Arestel
La sans cheveux se fachait maintenant, prise de je ne sais qu'elle conscience, elle s'empara du poignet droit d'Arestel qu'elle serra assez force tout en la sermonant.
La douleur monta étrangement du bas au bras sans attendre. Arestel, frappée dans son amour propre se débattit pour se délivrer de l'emprise de celle qui se considérait comme une mercenaire.

Un coup d'oeil de côté, Jésus encore entrain de dégobiller et de l'autre côté les ombres s'avançaient encore. Qu'attendaient-ils pour venir.


Lachez moi tout de suite! Lança-t-elle entre les dents.

Mais elle ne put dire autre chose qu'une ombre étrangement semblable à Seleina apparu derrière la Chauve et l'attrapa par l'épaule. Arestel en profita pour se dégager, un peu trop rapidement qu'elle perdit l'équilibre pour se retrouver sur le postérieur à nouveau.
Les maudissant tous elle jura à haute voix.

Puis avant que le pire n'arrive elle poussa un cri:

Sely , attend!!
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Jesus-2
Voyant petit à petit tous les verres qu'il avait avalés faire le chemin inverse, le Barbu s'appuyant au mur essaya de rejoindre sa demoiselle qui venait de se mettre en marche, pour un accolé de la maison...euh.... une la tienne maison... euh.... ho et puis zut il avait rien pigé, et voyait sa femme partir en tenant la main d'une autre. Décidément, l'armagnac était bon !!

Essayant vainement d'avancer le plus droit qu'il pouvait, Jésus retournait encore les mots dans sa tête pour tenter de construire une phrase potentiellement plausible.
Suivant de loin, de plus en plus loin sa douce moitié, il vit deux silhouette, puis quatre, et un peu d'agitation. Jésus se frotta un peu les yeux mais arriva à se convaincre qu'il ne voyait pas double, et que les femmes se multipliaient à Limoges, au fil des rues.

Avançant pas à pas, au Flop flop de ces bottes pleines de pisse, le Jeune Barbu en arriva à se demander pourquoi Arestel marchait si bizarrement...
Et pourquoi la dame chauve avait perdue ses cheveux...;euh non pourquoi elle lui criait dessus. Il tenta alors de se rappeler les mots de l'autre dame qu'il n'avait pas écouté non plus.

"Vot'dmoizelle... " oui donc ça c'est Areuh... "se vide les entrailles... " pas possible je dois vraiment arrété de boire... hips.. c'est vrai quoi pourquoi ma femme enceinte jusqu'aux oreille se viderait le... HO défection !!! AREUH ATTEND !!


Jésus sentit alors un élan indescriptible prendre possession de lui, il leva un pied, puis l'autre, et.... se ratatina dans le tonneau devant lui.
Miramaz
Soudain tout s'enchaîne, l'ivrogne braille des mots sans suite, l'engrossée se débat pour échapper à sa poigne et finit le cul par terre, et une des étranges silhouettes abat sa main sur l'épaule de la Rasée. Le bras tenant la dague, qu'elle n'avait pas rangé à défaut d'en savoir plus sur les ombres, se précipite à la rencontre de la main sur l'épaule opposée, espérant entailler assez vivement les doigts pour qu'ils soient retirés. Elle déteste les surprises, et encore plus quand elle est déjà de mauvaise humeur, presque sobre, et accompagnée d'une donzelle qu'elle pense devoir protéger encore un peu.

L'accouchante ne peut pas s'empêcher de hurler, et l'ivrogne de tomber jusqu'à ce que Mira s'éloigne de quelques pas en comprenant que l'aide espérée est enfin là. Son agresseuse semble être connue de la parturiente, avec elle et le fiancé dans les parages, la mercenaire va pouvoir s'éclipser. La dague, essuyée sur sa chemise, regagne sa ceinture, les épaules sont haussées pour délasser ses muscles et le crâne incliné en guise d'adieu.


Z'avez plus l'air d'avoir b'soin d'moi.. j'vous abandonne avant d'vous voir crever.. S'jamais z'en réchappez.. pensez à payer une chope à La Rasée.. R'voir bonnes gens..

Sombre silhouette qui se fond de nouveau dans l'obscurité de la nuit, reprenant le fil de sa soirée comme si rien ne s'était passé ou presque. Juste une envie de picoler qui se fait plus pressante encore, quelle chance qu'elle ne soit pas obligée de voir la limousine mettre bas.
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Arestel
Arestel regarda la sans cheveux s'éloigner avec une pointe de regret. Elle aurait voulu la remercier ou encore un lui dire quelque chose d'autre et de complètement inutile, mais elle s'était déjà éloigner.

Soulagée de ne pas avoir vu Seleina attaquer la dame au crâne luisant, elle regarda sa Fougère un sourire crispée sur le visage, ignorant complètement son alcoolique de fiancé qui cuvait son armagnac à côté d'un tonneau.

Elle s'aida du muret pour se relever lentement et expliqua la silutation.


La dame s'était proposée pour me ramener... mais visiblement je râle trop. Puis en pointant son doigt vers Jesus. Lui apparemment, il sort de taverne et n'est pas bien frais. Dirige finalement son doigt vers son ventre pour continuer les présentation lorsque soudain une étrange sensation se fit sentir dans son bas ventre, suivi d'une large tache humide qui marqua ses larges braies.

Une expression mi-dégoutée mi-paniquée se dessina sur le visage de la commingeoise qui aggrippa l'épaule de Seleina.


Je crois que j'ai un grave soucis.
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Seleina
Pile ce que la brune pensait en regardant sa main, d'où s'écoulait son propre sang.

Le regardant goutter le long de son poignet, elle fixa Arestel d'un air vague.

Puis ses propos se firent plus précis, percutant sa conscience de plein fouet
.

Je crois que j'ai un grave souci, répéta-t-elle en écho.

Hein ?


Avisant la posture, le visage crispé, les mains posées sur le ventre arrondi...


Bordel... T'es entrain d'accoucher...


Evidence que confirmèrent les ongles de la brune se fichant dans l'épaule de Seleina.

Alors, mûe par une montée d'adrénaline sans précédent, elle s'arrima silencieuse à la future mère, la maintenant fermement, ordonna sans détour :


Ton enfant mérite de naître dans un lit. Hâtons-nous.
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Arestel
Bordel ... t'es entrain d'accoucher.

La grosse regarda Sely d'un air désespéré avec un petit "Sans blague" dessiné aux fonds des yeux. Pourtant elle n'ajouta rien et se laissa entrainer d'un pas rapide par son amie, sans même faire attention à la source de ces tâche de sangs qu'elle voyait sur sa fougère et un peu sur elle.

Elle se pinça les lèvres, accéléra le pas, bien heureuse de pouvoir enfin se dire qu'elle n'allait peut-être pas accoucher comme une sauvage.

Elle eut un hoquet de surprise, quand elle remarqua que la vieille Louisia n'était pas avec Seleina à son arrivée. Elle était pourtant convaincue d'avoir vu deux ombres, mais n'avait pas remarqué la présence de la servante. Elle haussa les épaules pitoyablement et se laissa trainer encore sur quelques mètres.

Elle n'avait jamais été aussi heureuse de revoir se muret de brique rougies, cette cours large donnant sur les entrepôts et cette maison qui à ce moment lui paraissait comme merveilleuse.
Elle ne s'était jamais aussi bien sentie chez elle.

La douleur intenable qui lui tiraillait les entrailles lui arracha un gémissement au moment où les deux femmes arrivèrent devant la porte encore entrouverte. L'engrossée se traita d'idiote intérieurement, estimant fort peu malin de laisser la porte grande ouverte.

Arestel désigna la petite porte au fond de la pièce principale tout en gardant les dents bien serrées, comme si elle avait peur que tout son corps ne lui échappe réellement en ouvrant la bouche.
Pourtant ce fut bien sa bouche qui s'ouvrit lorsqu'elle se laissa tomber sur son énorme lit en agrippant les draps et se fut bien le premier cri qu'elle poussa depuis bien des années

Dans la grande pièce de la maison, une porte claqua, un pas un peu boitillant se fit entendre, ainsi qu'une respiration haletante...

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--Louisia
Je n'avais jamais été aussi heureuse de ma vie que de rentrer dans cette maudite maisonnée aux allures bien du sud. La porte du fond était ouverte, et un hurlement se fit entendre. Pas de doute là dessus, la patronne était arrivée à bon port.

Pourtant, je ne presse pas mon pas pour les rejoindre. Pas que je ne sois pas réellement pressé de voir naître le mioche - en fait non, je ne suis pas pressée - mais juste que j'ai la lourde impression d'avoir couru jusqu'à Tulle en quelques minutes.

Mon souffle est court. Mais ma mémoire est encore vivace et avant d'aller assister au carnage de la chambre du fond, je prends soin d'attraper des draps propres dans la grande malle. Je regarde ses draps d'un blanc immaculé avec regret, me doutant bien de ce qui allait se passer ensuite, mais je sais au fond que de doute façon la Juge ne laisserai pas le choix. Il faut toujours des draps propres...

J'entre dans la chambre et m'arrête net en voyant le regard déformé par la douleur de la patronne. Dans la douleur, il n'y avait pas de doute, elle ressemble à sa mère. Je tends les draps à la Jugeresse sans rien dire et ne manque pas de remarquer sa blessure à la main.
Dans ces cas là il n'y a pas trop de choses à faire. je prends un morceau d’étoffe que je déchire et sans qu'elle se puisse dire ou faire quoique se soit, je lui prends la main et lui bande son poignet blessé.
Au moins, elle n'aura aucune raison d'en mettre partout... c'est pas le cas de la patronne...
Seleina
Les ordres claquèrent aussi forts que la porte principale.

Des draps...Les plus propres que vous trouverez...

De l'eau... Bordel, elle fait quoi Atalante...

De l'eau bien chaude et de la fraîche aussi...

Et qu'on délie tous les noeuds de cette maisonnée... Qu'on détache les vaches à l'étable... Que l'on déverrouille les portes, les volets... Qu'on refoule les hommes à l'entrée. Un enfant va naître.





Elle avait suivi la brune séance tenante, l'aidant à s'installer au mieux.
Son regard se fit plus tendre, posé sur le visage ruisselant de sueur, dont le masque de douleur laissait à supposer que le travail était bien entamé.

S'approchant, elle défit les lacets, jupes et autres colifichets qui entravaient les mouvements de ce corps livré aux affres de l'enfantement ne laissant qu'une tunique pour tout vêtement. Et tandis que la future mère laissait libre cours à ce mal joli qui lui tordait les entrailles, d'une voix apaisante, serrant sa main, celle dont le ventre infertile n'offrirait jamais ce bonheur, instillait par ses mots le courage de faire face, redressant la parturiante contre les coussins, remontant ses jambes afin d'assurer la meilleure position pour expulser l'enfant à venir .

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Zeinar
Plié en deux, son teint exsangue plus prononcé que jamais, le bougre mestre soufflait comme un bœuf, les mains en appui sur les cuisses, luttant contre les vertiges pressants qui l'amenaient à tanguer vers l'avant.
Non, il n'accoucherait pas comme Arestel. Le mal était ailleurs.
La brutalité de l'effort physique, additionnée à celle de l'annonce surprise l'avait littéralement amené à suffoquer.

Les côtes vibrant sous l'impulsion d'un cœur galopant à tout rompre, le brun accueillit sans réelle illusion les sarcasmes de la jeune fille.

Bien que n'étant plus en état de répondre, des pensées rosses jaillissaient parfaitement de son cerveau en ébullition.


Mais il est sérieux en plus dis donc...
** J'ai l'air de blaguer ? Regarde moi dans les yeux. Tu penses que j'écourterais ma séance de méditation pour me gausser en ta compagnie?**
L'assister ?
**Non non, j'ai couru comme un dératé dans l'unique but de te proposer une cueillette aux fraises des bois.**
Pi quoi encore, j'veux bien l'assister pour aider les truies à mettre bas, mais jusqu'à preuve du contraire Arestel c'est pas une truie...
**Oh? Arestel n'est pas une truie? T'as trouvé ça toute seule?
Quand on sait faire avec une truie, on y arrive forcément pour Arestel. Tu as une jolie tignasse. Allez, active toi avant de m'obliger à te trainer par les cheveux.**

Son attitude frivole et contestataire, même dans une situation aussi urgente que celle à laquelle ils devaient faire face, plaçait indéniablement Atalante dans la catégorie "adolescente difficile".
Une vague de compassion à l'égard de Seleina le submergea momentanément. La malheureuse brune devait surement en baver pour faire obéir sa gamine au quotidien.
Ses nerfs devaient être souvent mis à mal, expliquant peut-être en partie sa tendance à le violenter à grands coups de maillet sur la tête. Il lui fallait un exutoire à elle aussi.

Finalement la rouquine n'était pas aussi inconsciente de la gravité de la situation qu'il lui paraissait, et contre toute attente elle se rua chez elle pour revenir avec ce qui ressemblait à une besace de premiers soins.
La troubadour prévoyait vraiment tout, jusqu'à l'accouchement en urgence d'une voisine. Qu'est-ce qu'elle pouvait être tordue... et Dieu que ça s'avérait précieux.

Atalante ne connaissait évidemment pas l'adresse. "On est bien", se dit-il aussitôt. La géographie n'avait jamais été son truc, et c'est tout juste s'il ne s'égarait pas entre Tulle et Limoges.
D'un grand mouvement du bras il lui indiqua de lui coller aux poulaines, estimant qu'Atalante, comme son Froute, était allergique à tout contact physique. Il avait assez soupé du "héééé, lâche-moi", redondant chez son roux.

Un lointain souvenir le frappa, de l'époque où Arestel l'avait invité chez elle pour l'informer de la situation en mairie. Une rue au nom trop vague. Quelques mots furent articulés pour lui indiquer la marche à suivre:

Rue du jus de Pomme... volets clos..

Rue du jus de pomme ! ... par ici... non là!


Ruisselant de sueur, le brun entreprit de s'engager dans une direction avant de faire demi-tour, tentant sa chance de l'autre côté. Pas l'ombre d'un plan de la ville dans ce coin paumé. Quelle idée d'habiter là.
Perdu, il se tourna vers Atalante, priant pour qu'elle connaisse la rue en question. Sinon Arestel aurait le temps d'accoucher vingt fois.

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