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[RP] Un cavalier, qui surgit hors de la nuit...

Arnaut_lo_tocasson

L'aube sur le Louvre, la rosée perlant sur les brins d'herbe qui perçaient ça et là le pavé...
Dans le lointain, la rumeur de Paris qui s'éveillait, le chant des oiseaux matinaux et ce son régulier, presque monotone, que l'on pouvait percevoir en tendant l'oreille...

TAGADA-TAGADA-TAGADA-TAGADA...

Deux gardes du Palais somnolents dans l'attente de la relève, l'un appuyé à sa lance et l'autre adossé au mur de la grande porte, discutaient, échangeant leurs opinions sur le bruit qui leur parvenait désormais de plus en plus fort...

TAGADA-TAGADA-TAGADA-TAGADA...

La voix altérée par le sommeil qui le gagnait, le premier d'un ton sans appel malgré la fatigue déclarait à son compère qui ne voulait en rien admettre la version donnée.

« Je te dis qu'il s'agit d'un marchand qui frappe des noix de coco l'une contre l'autre pour attirer l'attention des acheteurs...

- Impossible, ça coute bien trop cher pour qu'on les utilise ainsi. J'en ai vue une, une fois au Palais, ramenée par un ambassadeur de retour des pays mauresques et je peux te dire que la reine était drôlement contente... Alors si un fruit lui fait si plaisir et que ça rentre pas dans la composition d'une tarte Tatin, c'est que ça doit coûter la peau des bourses...

- Peut-être bien que ça coûte cher, mais peut-être bien aussi qu'on a réussi à trouver un moyen de les ramener en grandes quantités, ma théorie se tient autant que la tienne si on voit les choses ainsi...

- Allons bon, et comment on ferait pour les ramener comme ça ? Même avec des bateaux, le prix serait énorme et la quantité réduite...

- Tssss, tu n'as aucune imagination ! Il suffit de dresser des hirondelles !!

- Ces petits oiseaux ? Ils ne s'enterrent pas dans la vase pour passer l'hiver ? »

Hors, pendant ce temps, toujours allait croissant le bruit sujet de leur échange...TAGADA-TAGADA-TAGADA-TAGADA...Aussi, avec d'autant plus de vigueur, se réveillant à l'aide de cette joute verbale improvisée, les deux hommes continuaient à débattre...

« T'as pas fait l'Université de Paris toi, ça se voit ! Ce sont les hirondelles d'Europe qui s'enterrent dans la vase, pas celles d'Afrique !

- Ben nan, de toute manière c'est bien trop petiot comme piaf pour porter ça !

- Que tu crois ! N'as-tu pas vu passer des oiseaux porteurs de messages plus gros et plus lourds qu'eux dans les cieux du royaume ?

- Bien sur que si, mais c'est pas pareil ! Tu sais très bien ce que veut dire PTT, Piafs Totalement Transformés ! On les équipe d'un petit sac à dos, on leur met une armure pour qu'ils puissent passer à travers les murs et on les lance à la catapulte... Ignorant va !

- Ignorant toi-même ! Tu crois pas qu'on peut faire pareil pour une hirondelle ?

- Hey, je dis que la noix de coco n'est pas assez Ether-O-Dynamique, la prise au vent sera telle que l'oiseau se retournera au décollage, pis tu me parles sur un autre ton sinon je te refais le portrait !!

- Bouffon, t'es juste bon à menacer mais tu fais dans tes braies !! Suffit de l'emballer dans un sac en forme de pomme de pin !!

- Quoi ?! Bouffon ?! Je vais te faire ravaler ton sourire niais ! En garde, pucelle !!

- Tu sais ce qu'elle te dit la pucelle ? Tu vas manger sévère, espèce de...de.. de juriste languedocien !!

- Hein !! Comment que tu me causes toi ?!! »

Et tandis que nos deux hommes roulent à terre, se collent allègrement des beignes et autres bourres-pif, ce son, s'en va toujours plus fort : TAGADA-TAGADA-TAGADA-TAGADA ; Atteignant son summum à l'instant même où un cavalier franchissait les portes grandes ouvertes, sous le regard surpris des gardes affalés dans la poussière qui se relevèrent en grimaçant et en frottant leurs habits souillés...

« Sont fous les gens à Paris, ils chevauchent bien trop vite !!

- On devrait mettre des limiteurs de vitesse... Je sais pas, genre des paysans couchés en travers de la route, ou même des gens d'armes...

- Pas bête ! Et leur faire payer une somme en pâte d'amande... La reine elle aime bien ça je crois aussi...

- N'empêche, t'avais tort, c'était pas une noix de coco !

- Hohé, c'est bon là, fermes un peu ton clapet... »

Stephandra

Ronde du petit matin ou de la journée ou de la nuit?
Nope pas du tout, le Capitaine ne se charge pas des relèves, par contre elle tente au mieux de vérifier que chacun fait son travail.

Chacun soit à son poste, bref, souvent elle se rend compte qu'elle doit faire les choses par elle même. D'où elle est sur le chemin, ne voit personne, cachée entre les piliers ou les massifs, c'est même surprise qu'elle aperçoit un cavalier.

De là où elle se trouve avise l'homme, se demande ce qu'il souhaite de bon matin, d'un pas preste elle avance en direction de l'équidé et du cavalier par la même occasion.

Arrivée à bonne distance, c'est à dire qu'elle distingue mieux le visage de l'homme et qu'elle n'ait pas à crier pour se faire entendre.

Bonjorn messer! Puis vous être utile?

Elle le détaille du regard en se demandant où sont les deux gardes en factions de l'entrée.
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Kamikaz40

Une de ses premières rondes...il était arrivé depuis peu et avait un peu de mal à se faire aux lieux. La plupart du temps il suivait les instructions que lui donnait son capitaine pour ses relèves...
Cette fois c'était encore pareil, il avait pris son poste à l'heure prévue remplaçant l'homme qui gardait à sa place avant...tout ce qu'il y a de plus normal mais...

Vers le milieu de sa garde ou pas loin, il vit le capitaine faire son petit tour pour surveiller que tout le monde est en place. Un petit signe de tête pour la saluer même si elle semblait agacée cette fois, enfin il préféra ne rien dire et reprit son travail...
Il la regarda partir vers l'entrée et elle fut rejointe par un homme venant de l'extérieur...ou alors l'inverse elle allait voir l'homme pour savoir ce qu'il voulait...Au cas où il surveillait de loin, peut être qu'ils allaient avoir besoin de lui...ou pas...
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Arnaut_lo_tocasson

La monture, fumante après une telle course, crachotait en refroidissant, ses sabots claquant sur le pavé. HIIII-HIIIII-OUF- HOUF-HIIII-CLAC-CLAC, qu'elle faisait. Arnaut, les cheveux ébouriffés par le vent, retira son chapeau et dénoua son écharpe avant de se recoiffer d'un geste de la main. Malgré une longue existence et l'usure du temps, il avait tenu bon, franchissant presque la moitié du royaume, prenant les routes les moins fréquentées pour éviter les embuscades et ne s'arrêtant que pour camper, changer de cheval ou s'acheter des vivres. Y avait pas à dire, ce n'était plus de son âge ce genre de choses...

Avisant une femme d'arme qui se dirigeait vers lui, il mit pied à terre, avant de secouer la poussière qui recouvrait son mantel, laissant le loisir à la soldate de l'observer à distance, afin qu'elle puisse jauger sa dangerosité. Niveau danger de sa part, dire que ça avoisinait le zéro absolu eut été une erreur, mais il eut été tout aussi stupide de penser qu'un vieillard comme lui eut été une menace réelle pour ses soldats dans la force de l'âge et sur leur terrain qui plus est...

Avec un petit sourire, il reconnu un accent occitan. L'inconnue s'adressait à lui en utilisant la langue chantante du Sud. Cette chose, certainement anodine pour nombre des visiteurs du Palais, lui réchauffa le cœur aussi répondit-il de même...

Adieussiatz Donà, soi Arnaut Lo Tocasson, domenjat del Senhèr Jehan-Djahen Shaggash-Rieucros d'Etsat e de Pòrta. Voldrai rescontrar lo senhèr Carmalenc ta una aqueferada dela subraltiva emportança. Podètz me menar a aquel òme ? (1)

S'avançant vers la femme, les bras écartés en signe de paix et son épée au fourreau, il s'arrêta en voyant passer un petit page et lui jeta une pièce en demandant...

Mainat ? Vas acostairar meu cavala... Et pas en doblenca-enteirada, hein ?! (2)

Traduction :

1) Bonjour Dame, je suis Arnaut Le Taciturne, vassal du Seigneur Jehan-Djahen Shaggash-Rieucros d'Exat et de Portes. Je voudrais rencontrer le Seigneur Chambellan pour une affaire de la plus haute importance. Pouvez-vous me mener à cet homme ?

2) Gamin ? Vas garer mon cheval...Et pas en double-file, hein ?!

Stephandra

L'homme d'un age certain ou d'un certain age au choix, un peu comme le coup du verre à moitié vide ou à moitié plein, chacun se faisant sa propre idée de la chose, bref...

Stéphandra sourit largement à l'accent lui rappelant le Languedoc, presque elle entendrait les cigales et sentirait le parfum floral du Sud, pourtant son regard s'assombrit lorsqu'il donna le nom de son suzerain elle se répète intérieurement "Senhèr Jehan-Djahen Shaggash-Rieucros d'Etsat e de Pòrta" Ahem, Djahen et son épouse sont mort...Majda leur fille également... Mais peut-être ne connait-elle pas toute la famille.

Elle hausse un sourcil, l'homme veut rencontrer le Grand Chambellan, un Languedocien également... Mais sourit lorsqu'il lance une pièce au petit page.

La jeune femme s'approche vers le "vieil" homme et incline respectueusement la tête

Enchantée Senhèr Arnaut Lo Tocasson, Stéphandra Dandolo du Moutier, Capitaine de la Garde Royale.

Fais l'impasse sur ses titres , mais avise au loin son garde royal et lui sourit afin de le rassurer. Puis reprend

Je vais faire prévenir le Grand Chambellan afin de voir s'il peut vous recevoir... Se retourne et lui refait face, tout de même une question la taraude Excusez ma curiosité, Exat se porte bien? Peut être Majda a un frère, oui elle croit en avoir odit parler une fois ou deux à Carcassonne, mais ne l'a jamais rencontré..Curiosité de femme, le regarde amusée, file à l'entrée signifier la venue du messer et revient vers lui.

Avez vous fait bonne route au moins?

Les choses s'enchainent rapidement, toujours surprise de certaines lenteurs et d'autres rapidités, ce jour on est dans la vitesse, un garde vient à ses côtés, salue le messer de façon respectueuse et glisse un mot à l'oreille du Capitaine.

Stéphandra sourit largement et d'un geste élégant de la main invite l'homme à la suivre

C'est avec grand plaisir que le Grand Chambellan va vous recevoir, je vous souhaite donc la bienvenue, si vous voulez bien me suivre.

Sourire aux lèvres Stéphandra l'accompagne au Cabinet du Grand Chambellan

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Arnaut_lo_tocasson

Observant les va-et-vient de son interlocutrice, chose normale s'il en est lorsqu'il s'agit de prévenir de la venue d'un visiteur et plus encore lorsqu'on doit garder un œil sur lui tout en faisant son devoir, Arnaut en profita pour s'étirer un peu en faisant craquer ses vieux os. Ainsi, la chance semblait être avec lui finalement, car il était tombé directement sur la Capitaine de la Garde Royale. Autant dire que ça le rassurait bien plus que d'avoir affaire à un quelconque serviteur anonyme qui aurait pu le faire attendre longuement en devant réveiller ses supérieurs qui eux-mêmes auraient agit de la sorte et ainsi de suite jusqu'à ce qu'enfin l'on trouve la bonne personne...

En tout cas, la langue du Nord était visiblement de mise pour les échanges, aussi avec un accent assez fort répondit-il tandis qu'on l'interrogeait, suivant la jeune femme qui l'accompagnait vers la personne qu'il devait rencontrer. Qui sait, peut-être était-ce pour la forme, par devoir ou par simple curiosité, quoiqu'il en soit, il n'avait dans le fond rien à cacher...

« Enchanté Donà, c'est un plaisir... La route fut longue et éprouvante, mais je ne me plains pas, je suis arrivé en un seul morceau c'est tout ce qui importe. Certes, quelques nuits à l'auberge auraient été les bienvenues, mais ma mission m'interdisait de prendre le risque de me faire repérer ou reconnaître, aussi ai-je du éviter à la fois les routes marchandes et les brigands, ce qui est loin d'être facile, croyez m'en... »

Marquant une courte pause, après tout il lui fallait respirer et malgré son envie de parler un peu à quelqu'un d'autre que son cheval, il ne pouvait passer outre cette nécessité, Arnaut reprit, se souvenant soudain de cette femme...

« J'allais vous demander comment vous pouviez connaître les Shaggash, mais votre nom s'est rappelé à mon souvenir. Vous aviez été Bourgmestre de Carcassonne si je ne m'abuse, non ? »

Se rendant compte de son manque de tact à ainsi interroger la Capitaine sans avoir fini de répondre à ses interrogations, l'ancien s'excusa.

« Enfin, veuillez me pardonner... Pour répondre à votre question, la Baronnie se porte mieux avec le retour de l'héritier, mais tout n'est pas rose. Le pauvre enfant est orphelin de père et de mère et l'on craint pour sa vie s'il devait rester en Languedoc. Comprenez qu'avec l'assassin de ses grands-parents qui court toujours, sa défunte mère éteinte d'un mal mystérieux et feu son père, cavalier émérite mort d'un accident de cheval dans des circonstances étonnantes, c'est là une crainte légitime. C'est en partie pour cela que je suis ici, pour soumettre une requête...Assurer la protection de mon petit maître... »

Stephandra

Petite conversation en marchant, Stéphandra acquiesce sur son mandat ô combien rapide de la mairie de Carcassonne, déglutit apprenant que Majda ait enfanté d'un fils et qu'elle ne l'ait pas appris.

Soupire également imperceptiblement ayant eu quelques détails de empoisonnement des grands parents, si elle a su le décès de la jeune maure, elle n'a pas su pour son époux.

Elle regarde l'homme un instant avant de se taire

Ma foi, vous m'en voyez désolée, j'ose espérer que vous obtiendrez soutien messer!

Sourire franc et sincère.

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