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Info:
Marylune de la Mirandole est une baronne de 22 ans, célibataire, mais... mère d'une petite fille d'un an et demi. Elle attend l'arrivée du Duc prince charmant qui l'épousera, mais...

[RP ouvert] À la recherche d'un époux (de façon désespérée)

L0velune
Comment faire pour se trouver un époux quand on est noble? Il faudrait peut-être écrire un bouquin là-dessus... N'empêche que Marylune n'avait pas encore trouvé. Bon, elle avait trouvé, mais il était porté disparu et était sûrement mort dans d'atroces souffrances. Son méchant vicomte adoré... bref! Voilà, il y avait à l'heure actuelle une baronne célibataire de 22 ans en France qui vivait plus précisément à Joinville.

Mais voilà, comme elle n'avait pas le courage d'inviter un homme noble pour un joli rencard (et depuis quand que les femmes invitent?), elle avait décidé de s'y prendre d'une autre façon. Et comme elle n'avait pas le courage de tester cette ''autre façon'' chez elle, là où tout le monde la connaissait, elle irait loin, très loin, pour en faire l'expérimentation. Elle irait donc au Poitou, là où elle ne connaissait personne.

C'est ainsi que la jeune baronne d'Entrammes de 22 ans (information importante à retenir) se rendit au Poitou. Pendant son voyage, elle avait pensé et mises de côtés bien des idées afin d'attirer l'homme idéal.
D'abord, l'idée de s'attacher elle-même à un arbre lui avait traversé l'esprit. Toutefois, il pouvait se passer bien des jours afin que quelqu'un la retrouve et elle n'osait imaginer ce qui lui arriverait la nuit, en pleine forêt, avec les loups... Certainement une très mauvaise idée. Elle risquait surtout de mourir de faim.
Ensuite, elle eut envie de feindre une maladie et de s'évanouir en public. Alors là, de un, elle était une piètre comédienne et de deux l'acte héroïque du prince charmant ne serait pas si extraordinaire que ça. Et puis, n'importe quelle grand-mère se serait occupée d'elle. Non, il lui fallait quelque chose qui demandait un minimum de courage. Encore là, comment prévoir que ce fut-ce un noble qui intervienne et pas un non-noble (pour pas dire gueux). Elle n'avait rien contre les gueux, mais l'amour entre les deux classes était impossible. La jeune Mirandole en savait quelque chose...
Finalement, l'idée de s'enfermer dans une maison en feu lui semblait la meilleure. S'il s'avérait que l'homme idéal ne se pointe pas, elle n'aurait qu'à sauter par la fenêtre dans un tas de foin ou de couvertures qu'elle aurait placé à l'avance. C'était ce qui lui semblait le moins dangereux.

Mais pourquoi se donner autant de mal? Facile! Marylune croyait dur comme fer que sa vie était ratée et qu'il lui fallait un noble d'exception, fou amoureux d'elle, pour l'épouser tout en acceptant sa fille illégitime. Voilà, il y avait une fillette dans l'histoire qui gâchait tout. Vous comprenez maintenant? Rassurez-vous, elle aimait sa fille, mais elle, comme sa fille, avait besoin d'un homme dans leur vie. Autant le trouver maintenant! À 22 ans, elle avait encore ses chances. Peut-être pas un beau jeune homme aussi jeune qu'elle, mais bon... mais pas trop vieux non plus! Certes, elle hériterait, mais le but était d'avoir un homme, pas de s'en trouver un autre l'an prochain!

Alors voilà, la Mirandole était dans un carrosse au blason familial et arrivait bientôt au Poitou. Ce qu'elle ignorait, c'est que les routes étaient pleines de brigands. À peine sur le territoire, elle entendit de grosses voix viriles et agressives à l'extérieur. Marylune, inquiète quand même, regarda au dehors et vit quelques hommes d'un côté, puis de l'autre. Il y en avait une dizaine. Aïe! Aïe! Aïe!


Le cocher avait arrêté le carrosse et la jeune baronne l'entendait paniquer sur son siège.

Donnez-nous tout ce qu'il y a de valeur ou l'on vous étripe comme des cochons!

À ce moment précis, la jeune femme se demanda si l'expression avait été bien utilisée, mais tant pis. L'heure n'était pas aux débats langagiers. Rapidement, un homme musclé sortie la rouquine du carrosse avec force, comme s'il l'avait soulevée d'une main, et fouillait le contenu. Évidemment, ils prirent toutes les malles sans les ouvrir. C'est qu'ils étaient paresseux ces brigands! Ou courageux peut-être de prendre le risque de transporter une malle remplie de choses inutiles (comme son maquillage...).

Et les voilà qui partaient... sans prendre les chevaux. Ça, c'était loin d'être intelligent. Un cheval, ça vaut cher! Ahhh ces roturiers...! Peut-être ne savaient-ils pas comment s'en occuper. C'est sûr qu'il n'est pas facile de s'occuper d'un animal quand on ne sait pas comment! Et là, Marylune posa LA question:


Vous... vous ne m'amenez pas avec vous?

Quelques-uns d'entre eux se retournèrent.

Bah non... vous pouvez repartir.

Mais... vous avez dit que vous vouliez tout ce qui avait de la valeur...

Les brigands se regardèrent, consternés. Marylune poursuivit.

Je suis Marylune de la Mirandole, baronne d'Entrammes. Je viens donc d'une famille noble et très riche. Vous devriez demander une rançon à ma famille, non?

L'un des hommes avoua qu'elle n'avait pas tord. À ce moment, il déposa la malle qu'il transportait et s'empara de la jeune fille qu'il déposa sur son épaule.

Vous savez, je peux marcher. Transportez la malle et je vous suivrai sagement, promis.

Abasourdis, le brigand déposa la baronne, reprit la malle et suivit ses compagnons dans la forêt. À leur refuge, ils n'attachèrent même pas la jeune femme. Elle était réellement sage... même qu'elle leur faisait gentiment la conversation.

Toutefois, la demande de rançon fut bel et bien envoyée à Saint-Fargeau. Quant au cocher... bien sûr, il arriva dans le village le plus près en panique.
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Eymerick
Eymerick, après quelques mois à être sans aller du Maine pour un voyage dont il ne savait la durée, profitait de l'air poitevin pour se reposer et se ressourcer. Il aimait cette province, et s'y arrêtait à chaque fois qu'il le pouvait. Il profitait également de l'occasion pour revoir de vieux amis. Certes, il pouvait se passer pas mal de temps avant qu'il ne franchisse les frontières poitevines à nouveau, mais cela était les aléas de la vie.

Aléas de la vie tout comme à ce moment, où sortant de l'auberge où il avait trouvé refuge, et s'étirant paresseusement comme un chat, il fut percuté par un individu non identifié, ce qui mit les deux hommes à terre.

Secouant la tête pour reprendre ses esprits, le Vicomte grommela tout seul, avant de se relever, tout en se remettant les articulations en place, les faisant craquer, puis d'enlever la poussière qui recouvrait ses vêtements.

Pointant son index et son regard furax sur l'homme en question resté au sol, il l'interpella d'un ton sec et non amical.


Eh toi ! Tu ne peux pas faire attention où tu vas !

C'est pas moi, c'est pas moi ! Rétorqua l'homme.

Haussement de sourcil du Vicomte.


Non, c'est la Reyne peut-être qui m'est rentrée dedans !?

Eymerick regarda l'homme se relever tout tremblotant et paniqué se demandant bien ce qui pouvait lui arriver.


Qu'est ce qu'il t'arrive ? Pourquoi tu trembles comme ça ?

Enlevée ! Des brigands !

Hum ? Calme toi et explique.


Eymerick le prit alors par le col et le fit entrer dans l'auberge, l'asseyant à une table, avant de lui commander quelque chose à boire. Puis l'homme vida son verre cul sec.

Ca va mieux ? Explique moi maintenant.


L'homme lui expliqua alors les circonstances qui l'avait amené jusque ici, qu'il était cocher et qu'il conduisait une Dame noble qui voulait se rendre en Poitou lorsqu'ils furent assaillis par une dizaine de brigands qui emportèrent les malles ainsi que la Dame. Le cocher lui expliqua aussi que c'était la Dame qui avait insisté pour les suivre, prétextant une grande valeur. Eymerick haussa alors de nouveau un sourcil.

Elle est simple d'esprit ou bien ?


Je ne dirais rien.


Mais tu le penses.

Léger rouge qui monte aux joues du cocher, faisant esquisser un sourire au Vicomte. Il lui demanda ensuite qui était cette fameuse noble qu'il conduisait.


La Baronne d'Entrammes.


Eymerick se frotta alors le menton, comme il faisait toujours en plein instant de réflexion, pensant connaître la personne.

Mais encore ?

Marylune de la Mirandole, Messire.

Fichtre !! Elle est tombée sur la tête ? Je la savais folle... mais à ce point là !


Oh ? Vous la connaissez ?

Bien sûr, c'est une noble mainoise, tout comme moi !

Nouvel instant de réflexion du Vicomte avant de décider d'aller voir par lui-même la véracité des dires du cocher. Il invita donc ce dernier à lui montrer l'endroit où ils furent attaqués, mais avant, ils firent un détour au poste de police de la ville pour prévenir le Lieutenant, qui décida de les accompagner.

Ils se mirent donc en route, après avoir fait des réserves d'eau, et ce malgré les protestations du cocher qui n'était pas très chaud pour retourner là d'où il venait. D'ailleurs celui-ci les a égarer plusieurs fois avant qu'ils ne finissent par retrouver enfin, après un long moment, l'endroit où s'était déroulé l'assaut. Mais pour cela, il a fallut menacer le cocher de l'attacher à un arbre et de le laisser là s'il ne retrouvait pas vite la mémoire, sinon ils y seraient encore.

Heureusement pour eux, la pluie n'était pas au rendez-vous et le temps sec leur permettait de pouvoir suivre un moment les traces de pas du groupe de brigands. Puis suivit un jeu de piste à travers la forêt orchestré par le lieutenant de police avant qu'ils s'arrêtent finalement tout près une cabane en bois, sans un bruit, observant les lieux. Le cocher essayait bien de prendre la poudre d'escampette par moment, mais ils arrivaient à le rattraper assez facilement. Dans tous les cas, ce refuge semblait être le bon, restait plus qu'à attendre pour voir si la Baronne était bien là, mais aussi penser à un plan d'action.

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L0velune
Fichtre! C'était long avant d'envoyer son prince charmant! Mais bon... comme il n'y avait qu'à attendre, c'est ce qu'elle fit. Mais il y avait toujours un bon moyen de passer le temps. Dans la cabane, avec les onze brigands (C'est qu'elle avait eu le temps de les compter depuis son ''enlèvement''), Marylune trouva une chaise semi-confortable pour s'y asseoir. Elle observa les hommes dans leur train-train quotidien et en vient à une réflexion tout à fait scientifique: Ces brigands n'étaient pas bien méchants...

Certes, ils dévalisaient les passants, mais jamais l'un d'eux ne la violenta. Ils se montraient simplement effrayants. D'ailleurs, ils étaient très courtois avec la jolie baronne. Lorsque l'un d'eux fut en charge du repas, il n'hésita pas à lui en proposer. Il fallait l'admettre, Marylune commençait à avoir faim. Bien que son assiette ne ressemblait à rien à ce qu'on lui servait habituellement, elle accepta.


C'est comme dans l'Ost! dit-elle alors pour s'encourager.

Oui oui, cette baronne désespérée en quête du grand amour avait déjà servit dans l'armée, même qu'elle avait été intendante pendant un an! Bien sûr, ça ne paraissait pas au premier coup d'oeil...

Vous avez combattu, m'dame?

Oui, mais voilà, c'est du passé.

Racontez-nous!

C'est ainsi qu'autour d'un bon repas, la jeune femme leur raconta sa vie de militaire, ses quelques exploits, mais surtout comment elle avait eu l'énorme cicatrice dans son dos. Évidemment, elle ne leur montra pas... le dos de la baronne reste privé! N'empêche, elle les rassura en comparant sa blessure avec une énorme égratignure, un peu plus profonde, qui disparaissait avec les années.

Mais pourquoi une si jolie fille dans l'Ost?

Marylune sourit à cause du compliment et leur expliqua que, dans sa famille, il est très bien vu de faire son service militaire.
Enfin, les brigands avaient du boulot sur la planche. Ils allaient traverser la forêt dans l'autre sens pour surveiller une autre route. C'était pas con. Ils prirent leurs quelques armes et se rejoignirent à l'extérieur. Avant leur départ, Marylune avait une demande.


Dites, vous devriez m'attacher pour ne pas que je m'enfuis.

Ils la regardèrent étrangement, sans comprendre.

Mais pourquoi partiriez-vous alors que vous nous avez suivi de votre propre chef?

Ils n'avaient pas tord.

Maintenant que j'ai découvert votre cachette, ce ne serait pas dangereux de me laisser partir?

Peu importe ce qu'on pouvait penser d'elle (simple d'esprit par exemple), elle se contredisait souvent par sa rhétorique. L'expression de leur visage changea subitement. Ils eurent l'impression d'être trahis par la jeune femme, mais bon... n'étaient-ils pas des voleurs? Même si elle avait passé de bons moments avec eux, cela ne voulait pas dire qu'elle approuvait leur... métier.

Je savais qu'il ne fallait pas prendre de prisonnier!


Mais elle avait l'air si naïve!

On s'est fait avoir comme des débutants! Attachons-la!

Et la voilà prisonnière de sa chaise, seule dans une cabane au beau milieu de la forêt. C'était un peu la situation qu'elle espérait afin de se trouver un merveilleux époux qui braverait les dangers de la forêt, éliminerait cette bande de brigands d'un seul coup d'épée (à condition qu'ils soient là) et délivrerait la pauvre demoiselle en détresse. C'était parfait! De plus, que dire à propos de leur cachette découverte? Une pierre deux coups! C'est qu'elle se sentait utile la baronne, tout à coup.

Bon... seule sur sa chaise... le temps passait un peu moins rapidement maintenant. Et sa position commençait à devenir inconfortable. Quant à la corde avec laquelle ils l'avaient attachée, elle lui faisait désormais mal au poignet tellement elle était serrée. Mais bon, ne disait-on pas qu'il fallait souffrir pour être belle? Quoi que... non, aucun rapport.

Et là, elle avait soif... Elle repéra au loin une cruche d'eau qui ne faisait que la torturer par sa vue. Marylune tenta de sautiller avec la chaise. Et hop! Un petit bond! La cruche était tout de même à une grande distance. Et hop! Un deuxième petit bond! La Mirandole ne se découragea pas et fit beaucoup d'effort pour atteindre la cruche avec sa bouche. Ajoutons que la cruche d'eau n'était pas très propre, mais elle avait vraiment soif.

De la façon dont elle était positionnée, elle ne pouvait atteindre l'eau qu'avec sa langue, comme un chat. Inutile d'expliquer que ça ne servait à rien de boire de cette façon. La chaise en équilibre sur les deux pattes avant, Marylune approcha davantage la bouche de la cruche d'eau. Elle allait boire une gorgée quand... PAF! Et une baronne au sol! Une cruche au sol! Une petite table complète au sol! Ahhhh zut! Avant que le contenu ne se répande, Marylune put boire un peu (avec dégoût quand même vu le manque de propreté). Le seul hic: le haut de sa robe était légèrement trempée, tout comme la pointe de ses longs cheveux roux.

Comme un ver de terre, la jeune femme s'éloigna de la flaque d'eau, toujours avec la chaise qui ne la quittait plus. Elle trouva un endroit où la chaleur du soleil entrait par une fenêtre et attendit que sa robe et ses cheveux sèchent.

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Eymerick
Ils passèrent donc un long moment à attendre, dans le silence, espérant apercevoir du mouvement et surtout la Baronne. Ils essayaient également de se mettre d'accord sur un plan d'action, mais s'ils étaient aussi nombreux que le cocher le leur avait fait croire, il ne serait pas évident à trois, et notamment avec le peureux, de les prendre à défaut. Mais rien ne se passait. Ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient à l'intérieur, mais ça leur prenait leur temps. Peut-être bien qu'ils comptaient leur butin, ou bien encore qu'ils se reposaient tout simplement dans le but de faire d'autres larcins. Ou pire, ils s'en prenaient à Marylune. Le meilleur moyen de le savoir était de s'approcher sans se faire remarquer. Eymerick se proposa alors.

En effet, ce n'était pas le cocher qui allait y aller, c'était tout juste s'il ne se lâchait pas dans ses braies. Ensuite le lieutenant, bah qui d'autre pourrait prévenir les autorités comtales et demander du renfort sans que ceux-ci ne le croit immédiatement ? Donc restait plus que lui.

Il s'approcha donc à pas de loups du repère, faisant attention à où il mettait les pieds pour éviter de marcher sur des branches cassées, mais aussi pour ne pas se casser la figure. Ce serait ballot qu'il lui arrive quelque chose maintenant. Aussi, cela les ferait repérer de suite, et ils seraient en bien mauvaise posture.

Arrivé, il s'accroupit à une fenêtre, puis se redressant légèrement, il observa l'intérieur du baraquement. Les brigands étaient bien une dizaine minimum et la Baronne d'Entrammes se trouvait bien avec eux. Apparemment, elle leur faisait même la conversation. Le Vicomte secoua légèrement la tête, puis observa le remue-méninges qui s'opérait alors qu'ils s'apprêtaient à sortir, notamment les hommes en train de la ligoter à une chaise.

Alors qu'ils sortaient effectivement, Eymerick battit un peu en retraite sans faire de bruit tout en essayant de les compter, voir s'ils partaient tous ou pas. Puis ils les suivis à distance raisonnable pendant un laps le temps assez court, voir s'il y en avait pas qui feraient demi-tour, puis repartit rapidement vers le cabanon où il se repositionna comme avant leurs sorties. Là, il se redressa de nouveau légèrement afin d'observer par la fenêtre si tous étaient partis, ce qui était bien le cas, puis haussa un sourcil lorsqu'il ne vit pas Marylune. La table étaient renversée, de l'eau coulait sur le sol, il se redressa un peu plus et put enfin l'apercevoir, couchée sur le sol, attachée à sa chaise.

Jetant un regard aux alentours, il fit signe au deux hommes un peu plus loin de venir pour la libérer, mais c'est à ce moment que le cocher prit la fuite. Enfin peu importe, les brigands n'étaient pas là, et ils n'avaient plus besoin de lui. Ils n'essayèrent pas de le rattraper. Le lieutenant essaya de forcer la porte mais celle-ci était bien fermée et solide. Eymerick cassa alors doucement une partie de la fenêtre avec son coude, afin d'y passer sa main pour l'ouvrir à l'aide la poignet, puis pénétra dans la pièce une fois la fenêtre ouverte. Il l'emprunta ensuite la dague du policier pour lui défaire d'abord les liens la retenant à la chaise, puis ceux à reliant ses poignées.


Vite dépêchons nous !

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L0velune
Elle était rassasiée: point positif. Elle était un peu trempée: point négatif. Bah oui! Elle se devait d'être magnifique, resplendissante et... enfin, tous les beaux adjectifs pouvant décrire la demoiselle en détresse parfaite. Mais là, ça n'allait pas du tout. Non, parce que son prince charmant (Bon prince, c'était un peu exagéré, disons duc) son duc charmant ne pouvait pas arriver tout de suite! Bien non! Elle n'était pas présentable!

Et là... elle entendit la fenêtre se défoncer. Mauvais timing dear! La baronne n'est pas prête. Mais bon, aussi bien faire avec. Alors donc, la fenêtre se faisait défoncer. Ça, il fallait l'avouer, c'était tout à fait viril, digne d'un puissant duc courageux. C'était mieux que ce qu'elle avait espéré! Et si il était blessé, c'était encore mieux. Elle pourrait déchirer de façon romantique un bout de sa robe pour panser ses blessures. Oh oui! C'était parfait!

Il ne restait plus qu'à voir son visage, mais ça, sa position l'en empêchait. dommage! Il devait être beau, jeune et fougueux! Oh oui! Merveilleux! Et d'autres pas se faisaient entendre et dans le temps de le dire, le sûrement merveilleux jeune homme coupait ses abominables liens qui la retenaient sur la chaise. Enfin, elle put voir son visage.................................


EYMERICK!?!?!?!

Elle le fixa intensément. Elle n'en croyais pas ses yeux. C'était pas son prince charmant duc adoré. Nan... c'était... Eymerick... au moins il était noble. Ça prouvait que son plan avait fonctionné. Un petit vicomte, c'était mieux que rien... mais... naaaan. Il était sûrement blessé à cause de la vitre, mais il pouvait oublier le fait qu'elle déchire pour lui un morceau de sa jolie robe. Ah non! Ça n'en valait pas la peine.

Bon... après cette réaction non dissimulée comme si son visage avait été un livre ouvert, la baronne se dit qu'elle devait tout de même faire preuve de reconnaissance. Oui bon, elle avait réellement été attachée dans une cabane par des brigands et il s'était déplacé de elle ne savait où pour la sauver. C'était quand même... très gentil.

Elle se releva, replaça sa looooongue chevelure rousse dans son dos, enleva la poussière et les saletés de ses vêtements, ne fit rien concernant le haut de sa robe trempée (Que pouvait-elle faire de toute façon?) et soupira.


J'apprécie... hum... bon, j'imagine que ce n'est pas le moment de vous remercier. Je vous remercierai plus tard...

Idiote? Non. Disjonctée? Oui. Elle devait quitter la cabane rapidement de toute façon, quoi qu'un affrontement entre Eymerick et les brigands auraient été intéressant. Mais bon, comme il était son ami et pas un duc charmant à épouser, elle lui éviterait le risque de se faire tuer.

Elle leva les yeux au ciel en sortant de la cabane. Le ciel était gris... si elle ne voulait pas se retrouver trempée complètement, ils devraient se dépêcher... mais... dans quelle direction devaient-ils aller maintenant?


J'espère que vous avez un excellent sens de l'orientation, Eymerick...

Elle avait dit son nom tout en l'observant des pieds à la tête. Il était plus courageux qu'elle le croyait... il était réellement venu la sauver. Elle ne rêvait pas. Et il avait défoncé une fenêtre!! Sérieusement, ÇA c'était vraiment viril!
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Eymerick
Dépêchons nous, mais Madame la Baronne prend le temps de se refaire une beauté... rhaaa les femmes ! Elle ne voulait pas refaire son maquillage aussi !?

Alors qu'elle le détaillait, il haussa un sourcil.


Mais oui ne vous inquiétez pas, d'ici trois à quatre jours, nous serons arrivés.


Il étouffa un rire, disant ça pour la taquiner, avant d'attraper son poignet puis de l'entraîner dans les bois, le lieutenant à leur suite. Courant et zigzagant entre les arbres, afin de mettre le plus de distance possible entre eux et les brigands, il fallait non seulement regarder où ils mettaient les pieds pour ne pas trébucher sur une branche, mais aussi faire attention à ne pas se prendre une branche trop basse dans la tête. Ce qui n'était pas évident, car il avait beau les éviter, fallait prévenir la Baronne qu'il tirait derrière lui, de baisser la tête. Fallait surtout beau abîmer son beau visage au risque de recevoir ses foudres et surtout, pour éviter une crise d'hystérie féminine aigu. Cela existe ? Aucune idée, mais chez Marylune, certainement.

A bonne distance, ils s'arrêtèrent enfin, pour se reposer un peu, mais surtout pour étancher leur soif. Le Vicomte détacha sa gourde d'eau avant de la tendre à son amie, alors que le lieutenant buvait dans la sienne. C'est ainsi qu'il put se rendre compte qu'il s'était blessé avec la vitre. Sous le feu de l'action et l'adrénaline aidant, il ne sentait rien, mais la pression redescendant, c'était autre chose. Il s'écarta alors un peu d'eux, retirant les quelques morceaux de verre restés incrustés dans la plaie non sans faire quelques grimaces quand ceux-ci ne voulaient pas le quitter et qu'il devait forcer, arrachant un peu plus de chair, avant de retourner prendre des mains la gourde d'eau, en versant un peu dessus, puis de déchirer un morceau de sa chemise pour panser la blessure, alors que le sang se remettait à couler, le verre en moins.

Prenant une gorgée d'eau puis rendant la gourde à Marylune, il fit un tour des lieux du regard avant de fixer le policier.


Vous savez où nous sommes ?

Je n'en ai pas la moindre idée.

Ca promet.

Eymerick jeta alors un regard en coin à Marylune, guettant sa réaction tout en allant s'asseoir un petit moment, adossé à un arbre.
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L0velune
Trois à quatre jours? Pourtant, une heure ou deux de marche avait suffit ce matin... Ah! C'était une blague! Oh, vraiment drôle...

Comme Eymerick l'avait prise par le poignet, elle n'avait pas vraiment le choix de le suivre à l'instant. Remarquez que par le poignet, c'est loin d'être galant et surtout, ça fait mal. Mais bon, la baronne se concentrait surtout sur les branches à éviter, ou plutôt celle qu'Eymerick évitait et qu'il lui disait d'éviter à son tour. C'était pas le temps de s'en prendre une en pleine figure. Des cicatrices, ça lui allait tant que ce n'était pas dans le visage. Bah oui, comme pourrait-elle séduire son futur époux avec une laideur en plein front?

Ils prirent finalement une pause. Là, la jeune femme accepta la gourde d'eau, en but une gorgée et remarqua le sang qui y coulait. Au même moment, le vicomte s'éloignait pour s'occuper de sa blessure. Marylune se sentit tout à coup très mal... Elle le fixait tristement et l'entendait même grimacer. Oui oui, entendre grimacer! À vrai dire, elle entendait la douleur que, bien sûr, il devait faire taire le plus possible. C'est ça un vrai homme... oui oui!

Il revint finalement, repris la gourde des mains de la jeune femme et fit couler de l'eau sur sa blessure. Il était un peu pressé le vicomte, car elle lui aurait versé l'eau comme une grande fille s'il lui avait demandé. Surtout que c'était de sa faute. Coupable, elle murmura quelques mots de sa constatation.


Elle est vraiment vilaine cette blessure...

Et il déchirait ses vêtements... Il n'y avait pas de quoi en faire tout un drame, parce qu'il devait avoir beaucoup de chemises le vicomte. Comme disait Lynette: ''Eymerick changeait de femmes comme de chemises.'' C'est qu'il devait avoir une sacrée penderie! Mais quand même, on ne déchire pas ses vêtements devant Marylune quand on est un bel homme et quand Marylune est célibataire! Comment Eymerick, son ami depuis longtemps, pouvait-il ignorer ce détail? Ne pas montrer ses muscles à la demoiselle!

Les joues en feu, elle détourna le regard. Il lui redonnait la gourde sans qu'elle ne le regarde une seule seconde de plus. Non pas qu'elle voulait lui manquer de respect, mais... voilà simplement qu'elle suppliait Aristote de lui pardonner ses terribles pensées (encore...!). Il fallait lui trouver un mari, ça presse! Elle aurait bien voulu rattacher convenablement le pseudo pansement qu'il s'était fait tout seul, mais elle en était incapable à cause de... ben ses muscles. Voilà.


Vous savez où nous sommes ?

Je n'en ai pas la moindre idée.

Ca promet.

Chose inattendue: la baronne rit. Ils étaient tous les trois dans une situations assez cocasse. C'était tellement ridicule que ça en était drôle. Ils étaient en plein milieu de l'après-midi, le ciel s'assombrissait... et une goute d'eau lui tomba sur la joue... ah... c'était moins drôle tout à coup.

Oh oh...

Elle leva des yeux suppliants vers les deux hommes qui voulaient dire: ''Qu'est-ce qu'on fait maintenant?''

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Eymerick
Eymerick fut un instant surprit. Marylune riait au lieu de pester. Et voilà qu'il commençait à tomber des gouttes de pluie. L'un n'allait pas sans l'autre ? C'était la Baronne qui faisait pleuvoir ? Peut-être bien après tout.

Quand elle les regarda, ils comprirent de suite la question à son regard suppliant, Eymerick se relevant.


Bon, ne tardons pas trop ici. Le ciel risque de nous tomber sur la tête d'un moment à l'autre, et j'ai du laisser des traces de sang sur notre passage.

Analysant la situation avec le lieutenant pour savoir dans quelle direction ils devaient désormais aller, ils parvinrent à se mettre d'accord sur une direction à prendre, par rapport à dans quelle direction ils avaient courus jusqu'ici, et aussi par rapport à la direction qu'ils avaient pris pour la retrouver. Et puis il fallait bien qu'ils prennent une direction de toute façon, tant qu'ils ne faisaient pas celle qu'ils venaient de prendre mais en sens inverse. Vous suivez toujours ? Non ? Bah c'est pas grave, le plus important, c'est que tout le monde suit chez eux.

Enfin bref, ils replacèrent les gourdes d'eau à leur ceinture, et le Vicomte tendit la main à son amie pour l'aider à se relever, avant qu'ils ne prennent la direction souhaitée, la jeune femme entre les deux hommes. Bah oui, fallait pas la perdre. Elle en aurait sûrement été capable la Marylune.

Alors qu'une pluie fine tombait, ils allaient à un rythme soutenu, mais pas aussi rapide que ce fut le cas précédemment. Il ne servait plus à rien de courir comme des dératés, et puis le sol qui se montrait parfois dangereusement glissant à cause de la pluie réfrénait de toute façon leur envie d'aller plus vite.

Malheureusement, ils ne voyaient toujours que de la forêt, et aussi de la forêt, puis toujours de la forêt. Pas de trace de civilisation dans les parages, jusqu'à ce qu'ils tombent nez à nez avec un bucheron qui finissait son travail, l'arbre pratiquement découpé lorsqu'il commença à pleuvoir, et dont celui-ci leur faillit tomber dessus. Eymerick eut juste le temps de pousser Marylune sur le côté, s'écartant lui-même et le lieutenant aussi, se retrouvant tous au sol, sinon ils se le prenaient. Décidément, c'était pas leur journée.

Eymerick se leva d'un bon pointant son index sur le bucheron.


Hé toi ! Fais attention !

L'homme en question, un barbu à la forte carrure, tout sale, les dents pourries et ne sentant pas la rose le regarda, avant de poser un regard lubrique sur la Baronne, la bave aux lèvres et reniflant à grands bruits.

D'solé, m'attendais pas à tomber dans l' coin sur deux gars en train d' tripoter une jeune femme dans les bois... Vous m' la prêtez un peu ?

Non mais ça va pas ? Surveilles tes paroles, tu ne sais pas à qui tu parles ! Et arrêtes de la mater d'abord ! Dis nous plutôt comment rejoindre la ville !


Le Vicomte avait le regard sévère et s'était placé entre deux entre Marylune et le malotru alors que le lieutenant se tenait debout à quelques pas d'eux. Pas question qu'il pose une seule de ses mains sales sur son amie.
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L0velune
La réponse à sa question: ne pas tarder dans les parages. Et en plus, Eymerick ajoutait que son sang avait pu créer une piste afin que les brigands les retrouvent. Elle n'y avait pas pensé à ça. Il leur fallait réellement déguerpir au plus vite.

Je ne sais pas s'ils sont déjà rentrés à leur cabane. Ils étaient partis piller des voyageurs sur une autre route.

Et voilà, la course recommençait. Eymerick devant et le lieutenant derrière. Ça lui faisait une mini garde personnelle et il fallait avouer qu'elle se sentait en sécurité comme ça. Et puis, avec la pluie, c'était pas évident de rester debout. Si seulement elle avait prévu des chaussures plus adaptées. Est-il vraiment nécessaire d'expliquer qu'elle avait mal aux pieds?

En temps de le dire, la baronne se retrouva sur les fesses, puis une autre fois sur les genoux. C'est beau la mode de Paris, mais drôlement inefficace dans la forêt. Heureusement, le lieutenant l'aidait à chaque fois à se relever, dissimulant même des fous rire. Marylune en avait l'habitude de toute façon! Elle se contentait de le remercier et de rattraper le vicomte. Vous saviez ce qui était le moins évident? Courir avec sa robe (première chose) qui était devenue lourde avec la pluie (petit détail)...

Après ses quelques chutes dans les bois glissants, Marylune fut poussée volontairement au sol. Elle tomba dans l'herbe, eut juste le temps d'amortir le coup pour ne pas se blesser et se fâcha contre Eymerick.


Non mais! Ça va... pas?

C'est alors qu'elle remarqua le tronc d'arbre. Hé ben, aucune raison de lui en vouloir finalement. Elle préférait être étendue dans l'herbe qu'écrabouillée sous un arbre, ça c'est sûr. Comme le vicomte pointait quelqu'un, elle suivit son doigt des yeux et s'aperçut que l'accident aurait pu être causé par un bûcheron.

D'solé, m'attendais pas à tomber dans l' coin sur deux gars en train d' tripoter une jeune femme dans les bois... Vous m' la prêtez un peu ?

Les yeux grands deux balles de soule, la baronne s'exprima en anglais, tellement elle était choquée.

HOW DARE YOU?!?!?!?!

Mais rapidement, son ami prenait sa défense à sa place, se plaçant entre elle et le bûcheron. Bien sûr, elle se dissimula derrière lui, agrippant le dos de sa chemise comme une peluche. S'il devait bouger, elle le suivrait aisément, jouant à cache-cache avec le bûcheron.

Comment avait-on pu penser une seconde la traiter comme un jouet de... L'insulte était trop grande. Non. Jamais on ne lui avait fait ce coup-là. Elle jeta un coup d'oeil au lieutenant, lui aussi sur la défensive, non loin d'elle. À deux contre le bucheron, ça devrait aller. Sauf qu'il avait une hache... bah oui, forcément, comme il était bûcheron... Et une hache, ça coupe... Le lieutenant avait une dague, c'est ça? Ils étaient mal barrés si le bûcheron était fou.

Se prêter la baronne d'Entrammes? Alors là, non. Se faire tripoter dans les bois par deux hommes en même temps? Non. Déjà, tous ses termes, on les utilisait pour les catins. Pas pour les baronnes! Elle était vexée. Non vraiment, plus que vexée. Insultée. Plus qu'insultée même. Et il fallait avouer qu'elle avait un peu peur...

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Eymerick
Je la veux ! Et je l'aurai !

On dit s'il vous plaît d'abord !

Non mais, va falloir refaire son éducation à ce bougre d'âne ! La situation se corsait. Certes, il était à deux contre un, voir trois si Marylune lui donnait des coups bien placés, mais au vu de la carrure du bûcheron, il allait avoir du mal. De plus, la Baronne accrochée à sa chemise, il était moins libre de ses mouvements. Malheureusement, l'affrontement était inévitable. Aussi, le Vicomte n'avait pas d'armes sur lui, bah oui, il était censé se reposer tranquillement, pas batailler contre de drôles d'individus à l'allure très louche. 'Fin bref ! Le gaillard s'avançait doucement vers eux, la hache en avant, prêt à les découper en rondelles.

Donnez la moi ! Elle est à moi maintenant !


L'espoir fait vivre mon gros, même pas en rêve !

Alors qu'Eymerick reculait doucement, faisant reculer doucement son amie en même temps, et le lieutenant s'écartant un peu plus, il glissa une main dans son dos, à la recherche de la main agrippée de la Baronne, lui serrant doucement une fois trouvée pour la rassurer, tout en jetant un regard à son acolyte qui hocha doucement la tête pour affirmer qu'il était prêt. Puis, lui lâchant doucement la main, et toujours avec sa main dans son dos, il lui désigna une grosse branche qui se trouvait sur le sol. Il ne restait plus qu'à espérer que Marylune comprenne où il voulait en venir et que la branche soit assez solide. Car ils ne pouvaient plus reculer, et l'homme était tout proche.

D'ailleurs il s'élança vers lui avec fureur, la hache en l'air, ce qui fit réagir le policier qui lança sa dague dans l'épaule du gaillard, lui faisant lâcher son arme, mais continuant sa course.

Le Vicomte cria alors à son amie tout en tendant la main derrière lui...


Vite, la branche !

Mais il était trop tard, le bûcheron avait été plus rapide que la Baronne et lui avait sauté dessus, Eymerick ne bougeant pas d'un pouce pour éviter que ce soit sur Mary,sans avoir pu l'assommer et les deux hommes étaient en train de rouler tous les deux dans une légère pente à travers les feuillages, tout en s'étranglant mutuellement.
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L0velune
Une chose était sûre: le bûcheron n'abandonnerait pas. C'était même pas une blague et il n'y avait pas moyen de régler ça amicalement. Il était clairement prêt à tuer un vicomte et un lieutenant de police pour satisfaire ses envies personnelles. Solution, où es-tu? Elle murmura tout ce qui lui venait en tête au vicomte.

Une catin pas chère, ça ferait pas l'affaire?

Et tout en reculant pour suivre le mouvement d'Eymerick.

Même qu'on pourrait la lui payer.

Marylune tremblait. S'il y avait une chose plus terrible que les autres à faire subir à une femme, c'était bien ça. Pire que la mort, même. Pourquoi? Ben elle s'en rappellerait toute sa vie la pauvre... Mais morte, il n'y en a pas de souvenirs. Bah voilà. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux quand une main rassurante la réconforta. Il y avait encore de l'espoir, quoi que... elle réalisait quand même que deux hommes risquaient leurs vies pour elle. Ce n'était pas rien. Elle aurait du se limiter à la maison en feu, l'idée de départ. Ça aurait été suffisant, non?

Au pire, laissez-moi ici et courez. C'est de ma faute tout ça.

Elle imaginait déjà les deux hommes courir dans une direction et elle dans l'autre. Nul doute que le bucheron oublierait le vicomte et le lieutenant. Ils seraient donc en vie. Quant à Marylune, elle devait courir rapidement, voilà tout, quitte à retourner à la cabane des brigands. Ils étaient moins cinglés et à onze, il mettrait l'obsédé KO.

Je suis vraiment désolée...

Eymerick lui faisait signe, mais elle était aveuglée par ses larmes maintenant et se fondait en excuse.

Je vous remercie d'être venue me sauver, Eymerick. Je ne pouvais pas avoir un meilleur ami que vous. J'ai vraiment fait une grosse bêtise et tout ça pour trouver le prince charmant. Et là, c'est vous qui êtes arrivé. Ça aurait du être quelqu'un d'autre vous voyez. Mais vous, je ne veux pas vous perdre. Je vais pleurer si vous mourrez par ma faute...

Vite, la branche !

La... la... oui oui!!

La rouquine chercha rapidement la branche des yeux, la prit, mais Eymerick était déjà au sol en-dessous du gros bucheron. Instinctivement, elle frappa le bucheron avec la grosse branche tout en essayant de garder une certaine distance entre eux. S'il l'attrapait, c'était fichu! Seulement, les coups ne l'affectait pas beaucoup et elle en avait déjà donné quatre... enfin trois.

Let my friend go! You, bastard! ...oh! Pardon, Eymerick!

Oui ben c'est qu'ils roulaient hein... Elle devait frapper au bon moment et elle avait fait erreur lorsqu'Eymerick réussit à reprendre le dessus. S'il avait mal au dos pendant une semaine, ce serait normal. Mais l'heure n'était pas aux excuses parce que la Mirandole se retrouva au sol, le pied prisonnier d'une grosse main sale et perverse.

Laissez-moi!

Et la baronne lui donnait des coups avec son pied droit en plein visage pour qu'il lâche prise. Il lui sembla alors, dans cette situation désespérée, avoir trouvé la solution.

Lieutenant!! La hache!!
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Eymerick
Alors qu'il prenait le dessus, Eymerick sentit une douleur lui parcourir le corps lorsqu'un coup de branche de la part de Marylune vint lui percuter le dos, lui faisant échapper un léger cri de douleur.

Malgré tout, il serra les dents pour maintenir sa prise qu'il venait de lâcher un peu alors que la Baronne se trouvait désormais au sol, le pied prisonnier d'une main du bûcheron, lui lattant la tête de coup de pieds.

Alors qu'elle criait au lieutenant de se servir de la hache, Eymerick enfonçait la dague qui était restée plantée dans l'épaule du gars, plus profondément, appuyant bien dessus. Le gaillard était robuste, fallait y aller pour le maîtriser.

Enfin le policier arriva, hache à la main, menaçant l'homme de lui trancher la tête s'il ne libérait pas ses prises. Ce que l'homme fit, permettant aux deux Nobles de se relever. Eymerick avait mal à la gorge du fait de la strangulation mais aussi au dos, sans compter son pseudo bandage qui se faisait la malle. Il était dans un bel état tiens. Mais pendant que leur compagnon le menaçait toujours de la hache, Eymerick en profita pour récupérer de la corde dans l'attirail de l'homme des bois, afin de l'attacher solidement à un arbre. Une fois assuré qu'il ne leur causerait plus de soucis, le Vicomte récupéra la gourde qui s'était détachée de sa ceinture pendait qu'il roulait, afin de boire une gorgée d'eau pour aider sa gorge à se remettre. Le lieutenant quant à lui, en profita pour récupérer sa dague, la nettoyant un peu.

Puis, Eymerick se dirigea vers son amie pour s'assurer que tout allait bien pour elle, pendant que leur complice faisait son travail de la maréchaussée en interrogeant l'homme, quelques tortures bien méritées à la clé du fait qu'il ne voulait pas parler, afin qu'il leur indique le bon chemin pour rentrer en ville.


Vous allez bien Marylune ?

Il lui posa la question d'une voix saccadée, tout en se tenant le dos.

Vous ne m'avez pas loupé !


Malgré tout, il lui sourit doucement, content que tout le monde soit encore envie, lui tendant de nouveau la gourde.

Tenez, on aurait bien besoin d'un remontant, mais malheureusement, je n'ai que de l'eau à vous proposer.
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L0velune
Qu'Aristote bénisse le lieutenant. Le sale bûcheron abandonna. C'est qu'il avait un minimum de jugeote, c'est bien ça, car Marylune se demandait si le lieutenant l'aurait réellement tué. Ça prend du courage pour tuer un homme. Quoi que, tout de même, il fallait avouer qu'il n'aurait pas eu à culpabiliser. Ils étaient tous les trois en danger et devaient se défendre. Et puis, ce serait facile à expliquer au poste de police étant donné que le lieutenant était témoin des évènements.

D'ailleurs, le lieutenant était en train de maltraiter leur agresseur en échange d'informations quand le vicomte vint s'assurer que la baronne allait bien. Elle était assise dans l'herbe, pensive, tout en frottant sa cheville.


Oui oui, ne vous inquiétez plus pour moi.

Vous ne m'avez pas loupé!

Heureusement qu'il lui sourit parce que la jeune femme l'aurait pris pour un reproche et n'aurait plus dit mot jusqu'au retour tellement elle se sentait coupable. (Remarque, il aurait bien apprécié...) Toutefois, elle soupira de honte et accepta malgré tout la gourde d'eau dont elle n'en but pas la moindre goutte. Il avait raison, 26 verres de chouchen ferait mieux l'affaire.

Entre les grognements du bûcheron et les demandes du lieutenant, Marylune fit signe au vicomte de s'asseoir.


Je vais vous faire un autre pansement. Donnez-moi votre main.

Elle ne voulait pas gâcher sa robe et ne voulait pas que ça paraisse. Alors, intelligente comme elle était (ça lui arrivait), elle déchira un morceau de tissus qui se trouvait sous sa robe. C'est qu'il y avait généralement plusieurs étages à une robe. Dans son cas, son joli jupon blanc était bon pour la poubelle ou pour en faire des chiffons.

Je suis désolée pour votre dos... surtout que vu votre âge, ça va être long vous en remettre.


Elle le taquinait, bien sûr, à en juger par le rire qu'elle retenait de justesse et les yeux rieurs. Toujours en train de rigoler, elle mouilla son morceau de jupon avec de l'eau en attendant que le vicomte accepte de lui faire confiance. C'est sûr que ce n'est pas tous les jours que Marylune soigne des blessés!

Je vais faire de mon mieux, promis. J'ai eu quelques cours de premiers soins dans les Ordres dont j'ai fait partie, même que j'ai déjà du retirer une flèche dans l'épaule de mon ami Santo. Il s'en est bien remit, je vous le jure.
Laissez-moi voir.

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Eymerick
Eymerick s'assit doucement aux côtés de Marylune lorsque celle-ci l'invita à le faire, puis se demanda si c'était une bonne idée qu'elle lui refasse son pansement lorsqu'elle le proposa. Devait-il lui faire confiance ou pas ? Telle était la question. Puis il la regarda avec intérêt déchirer un morceau de sa robe. Depuis quand les femmes étaient prêtes à abîmer leurs vêtements pour quelqu'un d'autre ? Bon certes, elle avait déchirée un morceau qui ne se voyait pas, une couche intérieur, mais ne dit-on pas que c'est le geste qui compte ? Et puis un petit geste pourra en apporter de plus grands.. mouais là ce n'était pas sûr, pas sûr du tout même !

Et voilà qu'elle riait de lui. Bah tiens !

C'est fini oui de vous moquer ! Je ne suis pas si vieux, et le jour où je serai vieux, c'est quand je serais mort, pas avant !

Bon certes, il n'était plus très jeune le Vicomte, mais il n'était pas trop vieux non plus. Et ce n'était pas l'âge qui le faisait redouter pour son dos, mais plutôt ses anciennes blessures qui avaient pris du temps à guérir et dont il ressentait encore parfois quelques douleurs qui se faisaient rappeler à son bon souvenir. Il doutait de ce fait que celle-ci s'efface rapidement.

Alors qu'elle mouillait son morceau de jupon à l'aide de la gourde qu'il lui avait confié auparavant, Eymerick la regarda avant de lui donner sa main comme demandée.


Bon, je m'en remets à vos bons soins. Je vous fais confiance.

Il espérait faire le bon choix. En même temps, c'était juste un pansement à refaire, pas une flèche à retirer. Le Vicomte avait déjà fait le plus gros en retirant les morceaux de verres plantés dans sa chair.

Pendant qu'elle le soignait, Eymerick écoutait son amie tout en observant avec intérêt l'interrogatoire mené par le Lieutenant. Il n'y allait pas de main morte, mais en même temps, il le méritait non ? Il avait faillit les tuer, et devrait s'estimer heureux qu'il soit toujours en vie.

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L0velune
Marylune retira le pseudo pansement qu'Eymerick s'était fait lui-même délicatement. C'est qu'elle était capable de faire attention, la Mirandole, quand il le fallait. Il avait fait un bon boulot lors de leur premier arrêt, car il ne restait aucun morceau de vitre sur la plaie. C'était déjà ça. La rouquine avait mouillé une partie du bandage et posa doucement le tissus sur sa blessure. Enfin, elle fit trois tour et attacha le tout avec une jolie petite boucle en finition. Elle aurait pu faire un simple noeud, mais c'était plus marrant comme ça.

Voilà. Vous n'avez pas eu peur j'espère.

Elle savait ce qu'il pensait d'elle et il n'avait pas tout à fait tord. C'est qu'elle avait beaucoup de points en commun avec Lynette, même qu'elle admirait celle-ci. Toutefois, c'était pas un argument pour convaincre quelqu'un de vous faire confiance. Elle garda ses réflexions pour elle, tout en soupirant.

J'espère que vous pourrez marcher jusqu'à ce qu'on soit sorti d'ici.

C'est qu'il était dans un piteux état le vicomte.

La pluie allait sûrement cesser, puisque les gouttes d'eau se faisaient moins fortes. N'empêche, ses vêtements humides étaient vraiment dégoûtants à porter maintenant. Elle jeta un oeil à l'interrogatoire avec inquiétude.


Vous croyez qu'il va parler? Si ça se trouve, il ne connait pas non plus le chemin. Il serait sûrement assez bête pour ça.

Et la soirée qui débutait avec l'air frais de la nuit qui s'amenait... ils devraient rapidement gagner un village ou faire un campement. La rouquine commençait à attraper froid dans ses vêtements trempés. Et la preuve...:

Atchooou!
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