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[RP Eglise]Baptême de Victorine dans la Cathedrale

Angelo_de_montemayor
L'Evêque Angelo se rendit à la Cathedrale quelques temps avant la cérémonie de baptême de Victorine.

Il passa une bonne partie de ce temps de receuillement à prier à tout hasard à plusieurs saints pour finalement, le moment venu, rejoindre la sacristie pour préparer l'office.
Une fois la préparation faite, et le nécessaire mis à disposition,il demanda a ses assistants épiscopaux d'ouvrir les portes en grands et d' acceuillir les fidèles.
Le temps que la cathedrale se remplisse il se dirigea vers la sacristie, il chercha un moment dans son sac pour trouver la clef qui l'ouvrait puis entra, dépoussiéra les habits liturgiques et les revêtis.
Une fois terminé il ressorti et se mis devant l'autel visible de tous ceux présent en intérieur et même ceux resté sur le parvis.

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Victorine
Sa foi était-elle à toute épreuve ? Avait-elle bien réfléchi aux conséquences de ses actes ? Après tout, dans les temps anciens, on baptisait bien les nourrissons sans leur demander leur avis. Pour une journée, Victorine serait un nourrisson. Ça éluderait les questions. Non parce qu'après tout, il ne faut pas se leurrer : le baptême n'était qu'une étape vers d'autres célébrations ... Et n'avait-elle pas promis à son père d'être une noble exemplaire ? La foi viendrait peut-être si l'évêque était assez convainquant, ou si quelque miracle se produisait pendant l'office, allez savoir. La suite nous le dira peut-être.

Elle acheva d'enfiler ses gants de soie qui rappelaient élégamment l'ocre de son voile. Et qui avaient surtout pour mérite de dissimuler une atroce blessure (à la hache, c'est tout de suite moins classe). Elle avait choisi une robe verte ornée de perles et d'agates. Et qui allait particulièrement avec le teint verdâtre que la pucelle affichait ces derniers jours. (Elle n'était pas enceinte, non, puisqu'on vous dit qu'elle était pucelle !) Atteinte d'un mal inconnu. L'annonce de certaines fiançailles, peut-être ? Elle s'en était confiée à Aymeric dans une lettre visant à le faire fuir. Sa réponse n'en avait été que plus enflammée. Depuis, elle n'osait plus lui écrire. Et ce serait miracle si dans sa forêt éloignée, il prenait connaissance de la date de ce baptême ...

Bizarrement, les parents de Victorine n'avaient pas convié le Chevalier à la fête. Alors que tout le monde serait là, certainement, hétéroclite entourage du Leu et du Louveteau, conseillers ou mercenaires, nobles ou gueux, fidèles ou curieux.



(Ceci est RP ouvert.)
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Aymeric
L'apprenti chevalier aimait disparaitre quelques jours de Limoges pour partir s'entrainer dans la forêt environnante. Malheur aux voyageurs qui passaient par là, ils finissaient par devenir les cibles du jeune homme, même contre leur gré. Il en profitait pour récolter leurs bourses car tout a un prix : un procureur corrompu, une épée en fer forgé, les vivres pour un voyage jusqu'en Bretagne, de nouveaux habits. Même la grosse somme d'argent qu'il venait d'acquérir ne suffirait pas à payer tout ça.

Il était entrain de se reposer sur un tronc d'arbre, jetant de discrets coups d’œil aux deux charrettes alignés l'une à côté de l'autre. Un profond silence régnait dans la clairière. Il culpabilisait, un peu, mais ce n'est pas ça qui occupait ses pensées. Il se disait juste que s'il arrivait à payer suffisamment le procureur choisi pour épouser sa Victorine, le choix du Leu se porterait sur un autre. Est-il donc condamné à soudoyer tous les prétendants de la jeune fille jusqu'à ce qu'elle meure de vieillesse ? Devrait-il l’emmener avec lui en Bretagne pour en faire sa maitresse après son mariage ?

Il en était à ces réflexions lorsqu'il vit se poser un pigeon avec un message à la patte. Il se leva précipitamment, le cœur battant. Il croyait que c'était la réponse de Victorine, lui qui désespérait qu'elle lui envoie à nouveau une missive après ses adieux déchirants. Il prit le message la hâte, son espoir fondit comme neige au soleil en voyant le parchemin usé jusqu'à la trame contrastant avec sa propreté et les lettres très appliquées, on sent l'effort derrière ces lignes.


Citation:
A celui qui hante mes pires cauchemars,
A celui dont le nom m'évoque une honte impardonnable,
A l'insupportable Aymeric,

Le Mauvais Jour,

Espérant que cette missive te trouvera loin du Limousin, et de préférence en mauvaise posture -crevant au fond d'un fossé ou enfermé dans une geôle quelconque-, je te préviens quand même -oui il se pourrait que ta fourberie et ta roublardise t'ait tenu éloigné de tout danger à mon grand désespoir-.

Je te préviens disais-je, de ne surtout pas t'approcher de Limoges aux alentours de la moitié de ce mois, un événement très important y aura lieu, et ta présence ne pourrait qu'en troubler la sainteté. L'âme la plus pure et innocente que le Limousin n'est jamais porté va être absoute de tous ces péchés -nombreux à cause de toi j'en suis sûre- et rejoindre la communauté des bienheureux aristotéliciens.

Si par malheur je t'aperçois dans Limoges, ou que l'on me rapporte ta présence à moins de 10 lieues de la capitale, je me ferai un honneur de te faire regretter d'avoir eu l'idée fâcheuse de venir icelieu.

Que tous les drames possibles s'abattent sur toi, et te tiennent à distance de mes douces mains.

La Rasée


Il jette négligemment le courrier dans sa charette à la fin de la lettre. Victorine va se faire baptiser et elle ne l'a même pas prévenu. Son cœur en est déchiré, sa joie de vivre amoindrie, mais il sera là, qu'elle le veuille ou non. Elle lui dira adieu en le regardant dans les yeux ou elle en dira rien. Il prend la direction de Limoges à la hâte, alourdi par beaucoup de marchandises, lui qui était venue avec une dizaine de miches de pain.


[La cathédrale pour y faire un miracle]

Il avait revêtu ses plus beaux habits pour l'occasion. Se glissant dans la foule pour ne pas être repéré par des hommes de Saint-Pardoux ou pire encore, par la mercenaire rasée, il s'assit le plus près possible de l'autel, chapeau rabaissé pour dissimuler légèrement son visage, attendant que la jeune femme à l'honneur fasse son apparition. Il se fera remarquer le moment venu. En attendant, il observe les gens présents, guettant un potentiel danger, mis à part l'officiant qu'il avait délesté le 11 mai de 20,01 écus. Ce radin n'avait même pas de marchandises sur lui. Il avait sûrement fais vœu de pauvreté.

Aymeric rabaissa d'avantage son chapeau. Avec tous les potentiels ennemis qu'il a dans la salle, pas sûr qu'il en sorte entier.

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Miramaz
Fébrile, complètement angoissée la Rasée, ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas senti aussi nerveuse. Un baptême, elle devait se rendre à un baptême, mais pas n'importe lequel, pas le baptême du premier péquin venu, non celui de sa magnifique Victorine. La cathédrale serait rempli de nobles à n'en pas douter, il s'agissait tout de même de la fille du Vicomte de St Pardoux, le haut du panier Limousin serait là, prêt à déblatérer sur la cérémonie si le moindre incident venait en ternir le déroulement.
Elle paniquait la mercenaire, plusieurs jours qu'elle tournait en rond, réfléchissant à ce qu'elle pouvait faire pour garantir une journée parfaite à sa protégée. Sa première tâche avait été d'écrire à l'impossible soupirant de la jolie blonde, elle ne doutait pas que sa missive avait porté ses fruits et qu'il se trouvait loin d'ici, tremblant à l'idée qu'elle le poursuive.
Sa deuxième occupation, non moins importante, avait été le choix de sa vêture pour ce jour si particulier, hors de question qu'on se moque de le petiote à cause d'elle et de son allure carnavalesque. Après moult grognements et un joli paquet d'écus dépensés, la tenue était trouvé, rien d'extravagant, tout en discrétion.
Une coiffe beige cachait son crâne nu, une chemise écru ceinte à la taille par une bandelette d'un pâle jaune était assortie au jaune un peu plus ferme de la jupe qui pour une fois couvrait entièrement ses jambes, descendant jusqu'aux poulaines grises qui complétait l'ensemble.

Vérifiant et revérifiant un nombre incalculable de fois la propreté de ses vêtements, le tombé de sa jupe quand elle marchait ou s'asseyait, après un dernier regard sur ses armes qu'elle ne pouvait emporter dans un lieu saint, elle finit par partir en retard de l'auberge où elle logeait avec son brun.
Brun qu'elle fut obligé de presser pour arriver sur le parvis de l’Église en même temps que la masse des fidèles, après lui avoir adressé un dernier regard désespéré, elle fila discrètement jusqu'à l'avant de la nef, où elle s'installa dans l'ombre d'un pilier, cherchant des yeux la princesse de ce jour ou l'officiant, inquiète à l'idée de ne pas paraître à sa place.
A chaque baptême, le rituel était le même et pourtant cette fois rien n'était pareil, Mira était réellement terrorisée qu'une catastrophe arrive par sa faute, et déjà elle se maudissait de s'être entiché de cette belle enfant. Elle aurait pu se retrouver tranquillement sur un chemin, chevauchant vers un dur labeur synonyme de sang, de cris et de larmes, mais le destin et son cœur trop faible en avait décidé autrement et elle se retrouvait ici, en pleine cathédrale limousine, entourée de gens qu'elle ne connaissait pas ou peu.

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Robin_de_locksley
"Nom d'un phoque, Mira est tendue comme la corde d'un arc bandé." Voilà la première idée qu'il vint à l'esprit de Robin ce matin là. -Bien sûr l'idée "je dois picoler!" à priorité sur toutes les autres.

La deuxième impression du jour concernait le fait qu'il n'avait jamais vu Mira porter une tenue d'une couleur unique avant ce jour de baptême. C'est dire si elle devait être toute tourneboulée, la pauvre.

Même le Danois avait senti qu'il allait devoir faire un effort sous peine de subir le courroux de la Rasée. C'est pour cela qu'il s'était éclipsé un moment afin d'opérer un lavage et un rasage en bonne et due forme. Il n'entrerait pas dans l'Eglise mais bon, au moins, on pourrait rien lui reprocher d'autre... Si Rob' avait fait un effort pour la toilette, il n'en fut pas de même pour sa tenue. Ce dernier portait son éternelle brigandine noire assortie d'une paire de braies brunes et de bottes toutes aussi noires que le haut.

Mira, telle un poussin hystérique n'arrêtait pas de le presser, lui le barbare nordique, surement l'un des derniers adeptes d'une religion polythéiste en voie d'extinction. Faire un effort ne voulait pas dire, aller de gaité de cœur à l'Église, aussi trainait-il autant qu'il pouvait...

Arrivé sur le parvis, la Rasée lui faussa compagnie afin de prendre sa place dans le lieu saint. Rob' se mit alors en quête d'une bonne bouteille de vinasse afin d'assouvir sa soif. La quête du précieux liquide ne fut pas difficile, ce qui lui permit de revenir s'asseoir sur le parvis avant l'arrivée des autres convives.

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Les danois étaient l'exact reflet de leurs dieux. Autant dire qu'ils étaient brutaux, ivrognes, pas bien malins, ivrognes, violents, ivrognes et étroits d'esprit. Et souvent bourrés.
Arnaut_de_malemort
Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe à l'ombre ; et l'obscurité, c'est son domaine, puisqu'il l'exhibe en blason. Les contrastes lumineux, les pouilleux en guenilles qu'il éclabousse de son carrosse, les revendeurs de sous main, qui refourgue de puissants antidotes à base de sang de licorne à des paysans crédules ; la vie de Limoges est tout à fait fascinante. Une vie devenue couteuse, où il avait dû désinvestir à regret de ses nouvelles distractions. De la part d'un homme volontairement excentrique, tout était possible, même la vertu, même la corruption, surtout s'il avait pu y trouver des plaisirs inattendu.

De l'imprévisible, sa vie de cours ne lui en donnait que peu d'occasion, hormis grâce à ses nouvelles prérogatives de procureur, où il avait su faire fructifier le vice jusqu'à une jouissance inégalée. Bien qu'encore puceau, il se promenait maintenant la bourse bien pleine. Les autres imprévus qui réjouissaient son existence, ils les avaient vécu aux cotés de la famille Ysengrin. C'était donc tout naturel pour lui de participer au baptême de la charmante Victorine.

Des crocs émoussées ne sont plus des crocs. Dans l'église, il y avait là Aymeric, sont gracieux fournisseurs de mauvaise conscience, et d'autres gens qu'il ne connaissait pas, et de qui il espérait secrètement tirer juteux profits. L'argent faut que ça tourne, sinon ça fini par puer. S'avançant dans la nef centrale, de son toujours pas majestueux et riche, qui laissaient discrètement apparaître une entrejambe des plus charnus, il s'installa aux premières loges. Pas d'ombre, pas de second plan. En tant que futur époux de la baptisé, quoi de plus normal ? Il avait même un petit cadeau. De quoi faire enrager Aymeric, et lui rappeler leurs paroles respectives. Discret, mais serein, il salua Victorine, feignant une sainte pudeur, et après l'avoir dévoré des yeux, lui lança un regard très évocateurs, suivit d'un autre, à Aymeric cette fois, histoire de lui rappeler qu'ils étaient toujours en affaire.
Angelo_de_montemayor
Angelo regarda le monte entrer.

Il fit signe aux invités de s'asseoir, a Victorine et sa marraine d'approcher et s'adressa aux fidèles.


Bonjour chers fidèles, aujourd'hui, nous célébrons l'entrée de Victorine au sein de la grande famille aristotélicienne. La cérémonie du baptême, c'est le début du chemin vers le paradis solaire, c'est aussi l'acte de purification. De par cet acte, le baptisé entame le chemin de la Vertu qui le rapprochera du Très-Haut.

Avant de procéder au baptême, nous allons réciter le credo

Citation:


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

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Aldaaregonde
Tenue de fête. Voilà un moment important dans la vie d'un être et Arégonde était heureuse de voir Victorine prendre le chemin de la foi.
La cathédrale comme toujours la rendait tout chose. Peut être à cause des travaux, peut être à cause de la sainteté des lieux, peut être à cause des souvenirs ou encore du froid qu'il y faisait, toujours est il qu'elle avait toujours la chair de poule et les larmes aux yeux qu'il lui fallait donc toujours retenir. Elle salue d'un geste discret les gens présents, remarque qui est là ou pas. Se retient de secouer la tête lorsque son regard se pose sur un homme dont la stature lui rappelle l'amancuyer, sa langue claque, qu'elle désapprouve ne compte pas elle peut comprendre l'attrait que cet homme peut avoir sur sa fille. Elle avance et prend place aux côtés du Morveux. Une fois n'est pas coutume, sa fille y verra ce qu'elle veut, la préférence d'une connaissance, le choix d'une mère. Ses yeux se posent sur l'autel et comme à son habitude Arégonde ferme les yeux et prie un instant.

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Theognis
Les mains dans le dos, droit au second rang, il observait avec une moue blasée l'évêque faire son office. Il se surprit même à réciter le Credo, rassemblant en un chant monotone les débris de ses souvenirs autour des fonts baptismaux. Mais son esprit fut facilement distrait par un oiseau entrant à tire d'ailes sous le narthex de l'église. Pigeon ou colombe? Théo attendit que le volatile s'approche pour mieux voir. Où allait-il se poser?
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Les Terres d'Arquian
Dhea
La Mère Grand avait failli ne pas venir. Paraît que l'invitation c'était perdue...Du coup la Mère Grand, Aristote qu'elle détestait ce surnom ! boudait. Finalement elle avait dû appâter la Ptiote en lui promettant un super cadeau de la mort qui tue d'la balle. C'était malin elle n'avait rien prévu, il lui faudrait avoir une idée pendant la cérémonie.

Elle vit le Jeune Malemort entrer dans la cathédrale, elle pouffa légèrement en avisant sa démarche, comme si quelque chose le gênait...
Elle s'assit et pria Sainte Blédina en attendant le début de la cérémonie tout en se demandant qui seraient le Parrain et la Marraine.

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Victorine
Quand Victorine posa le pied sur le parvis, et prit le bras de son père, les cloches retentissaient déjà gaiement. Pour son baptême, ou un autre ? Ces temps-ci, il y avait tant de cérémonies qu'il lui avait fallu s'inscrire sur liste d'attente. Dehors, elle salua discrètement Rob, son compagnon de bagarre en taverne, adepte du lancé de tabouret sur cible naine. Ça c'est pour quand Victorine est Victor, en Bourgogne ou en Languedoc. En Limousin, peu de personnes connaissent cette facette de la fille Ysengrin. Cette fête était l'occasion de voir ses deux mondes se mélanger. Vic était heureuse que Rob soit là. D'autant plus que cela signifiait que sa marraine future n'était pas loin !
Ils entrèrent.

Elle traversa l'allée centrale, piétinant allègrement les reflets multicolores des vitraux sur les dalles. Devant l'autel, elle laissa le Vicomte rejoindre Aregonde, leur adressant à tous deux un sourire de remerciement. Puis elle alla chercher Mira qui se planquait derrière une colonne, et attendit le début de la cérémonie. Celle-ci était pour une fois habillée dans des tons harmonieux et affichait un trac que Vic ne lui connaissait pas. Sa protectrice au bord de l'apoplexie. Incroyable. Même sur la lice, même à l'aube d'attaques les plus folles, même face au Sénéchal bourguignon, elle n'avait jamais vu la Rasée aussi fiévreuse. La jeune fille lui adressa une interrogation muette et lui sourit : tout allait bien se passer.

Victorine suivit son regard. La cathédrale se remplissait et il y avait là nobles et conseillers que la mercenaire chauve n'était pas habituée à fréquenter. Et il y avait là ... Arnaut de Malemort, qui la regardait avec insistance ! Vic lui rendit son salut, d'un signe de tête et d'une courte révérence. Il savait pour les prétentions paternelles : Attila les avait déjà fiancés d'office et devant témoins, lors du changement de conseil. Mais qu'en pensait sa mère ... Vic ne le savait pas. Nebisa, dernière planche de salut de la blondinette. Elle baissa les yeux, tentant de cacher son émotion. Vainement, car sa vue tomba sur l'entrejambe avantageuse du Comte en collants. Ce qui fit qu'elle ne le vit pas regarder en direction du miracle en chair et en os qui se cachait sous son chapeau. Elle ne vit pas non plus son Baron préféré, ni Mère-Grand, ni personne d'autre : une frousse impitoyable l'étreignait soudain. Elle se voyait là, dans une robe bleue comme mère, offrant son annulaire au fils Malemort. Quand elle releva les yeux, l'évêque se trouvait là et commença le baptême. Elle récita, pieusement, encore troublée par cette entrée des plus ... voyantes.

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Miramaz
De derrière son pilier elle vit le beau monde entrer, reconnaissant certaines têtes et se demandant qui pouvait bien être les autres. Questionnement qui s'arrêta à l'entrée de la Vic' et de son père, la gamine était ravissante et la future marraine en rosit de plaisir. Se retenant d'agiter la main pour lui faire signe -il lui reste un minimum d'amour propre quand même- elle se contente d'un sourire en attendant qu'elle s'approche, l'obligeant à sortir de sa cachette.

Une grimace en réponse à l'interrogation de sa presque filleule et la Rasée surveilla les gestes de l'évêque, s'approchant quand il leur fit signe. Elle écouta attentivement l'introduction au baptême, souriant fièrement à Victorine qui allait les rejoindre dans le monde merveilleux de l'aristotélicisme, gagnant ainsi une place pour le paradis solaire, place qu'elle se devait de conserver en menant une vie exempte de tous péchés, la Rasée comptait bien y veiller.

Les yeux clos comme à son habitude, déroulant les paroles sur le mur noir de ses paupières, elle récita lentement le Credo, psalmodiant en rythme avec le reste des fidèles. Une parcelle de son esprit se demandait ce que pouvait bien faire son hérétique d'Ours, râlant intérieurement de ne pas le voir dans l'église même s'il n'y avait pas sa place. Elle le chassa rapidement de ses pensées, se consacrant entièrement au texte saint et à la cérémonie en cours, si importante.

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Attila.caligula
Victorine à son bras, comment ne pas être fier?
Simple en fait.
Le Leu n'était pas fier d'offrir ainsi sa fille au grand dieu solaire, la livrer au carcan pesant d'une eglise de moins en moins respectable et vivante. En passant devant le grand coquillage où les bigots se lavent les doigts puants, il cracha discrètement pour voir si un quelconque bouillonnement réprobateur lui interdirait de poursuivre.
Evidemment non.
Le Dodécalogue était une autre Paire de Manche. Avec plein d'as dedans.
Il faudra qu'il initie la petite, ouvrir les yeux n'a jamais tué personne. Elle jugerait ensuite si elle voulait faire semblant d'ignorer l'Enseignement du Dode, ou creuser plus avant.
- Je te laisse au soin de Miramaz qui te guide sur la voie de l'obéissance et de l'humilité aristotélicienne. N'en oublie pas pour autant qui tu es. Je te baptise moi, Victorine d'Ysengrin.
La jeune louve ne répond rien, les yeux perdus quelque part par dessus l'épaule paternelle.- Hey!" grogne le vicomte en claquant des doigts sous le nez de Victorine. "La transe mystique n'est pas obligatoire, ma fille, n'en fais pas trop."
Ce n'est qu'une fois au côté de sa Belle cousine et épouse qu'il peut s'apercevoir de sa méprise et lâcher un "Bordel" sourd.
A ce demander si cette foutue gamine n'est pas vraiment sa fille!

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Theognis
Le pigeon choisit, fol oiseau, de se poser sur le feutre du Baron aux larges bords, y trouvant la place nécessaire pour roucouler à son aise contre la plume d'épervier ornant le couvre-chef.
Agacé, Théo se mit à travailler du chapeau et d'une main leste ordonna à l'importun de déguerpir, ce à quoi le Columba livia domestica répondit en toute promptitude par un bruissement d'ailes précipité, répandant au décollage un dépôt de son extrême considération pour le Baron, sous la forme d'une pâte blanche et visqueuse.
En un mot, le pigeon chia généreusement sur le chapeau. Ensuite, porté par les forces des chants liturgiques, par l'élévation de l'Esprit Saint ou par quelque courant d'air, il plana joyeusement au-dessus de l'autel comme libéré d'un grand poids. Il cherchait probablement quelques miettes d'hostie à grignoter, voulant lui aussi sa part du Royaume des Cieux.
Soudain, on entendit le braillement d'un gamin, le sifflement d'une corde, et le claquement mou d'une pierre contre sa cible. Le bec en avant, les ailes ouvertes, le pigeon chut comme un bloc d'une hauteur de vingt pieds droit dans le Saint Calice, d'où il fut dégagé prestement par un enfant de choeur visiblement dégoûté d'être en charge des basses-oeuvres du Seigneur.
Théo mit la fronde sous le chapeau et le chapeau sous le prie-dieu, balbutiant un peu de Credo pour donner le change, quand bien même on eut fini de chanter.

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Les Terres d'Arquian
Angelo_de_montemayor
Le prêtre sourit à Victorine puis alla chercher son exemplaire du Livre des Vertus. Il en profita aussi pour rallumer quelques cierges qui avaient fini par s'éteindre .

Chers fidèles, en ce jour béni une nouvelle fille de la création viens rejoindre la grande famille aristotélicienne voulue par Christos au nom du Très-Haut. Dans la maison du Très-Haut se trouve aujourd'hui Damoiselle Victorine. De par son baptême elle pose le premier pas sur le chemin de la vertu qui la mènera au paradis solaire. Il se pardonne aussi tout ses péchés antérieurs.

Ce sacrement du baptême que s'apprête à recevoir Victorine a été amené sur la création comme l'Église elle-même par le prophète Christos. Je vous propose, pour nous replonger dans l'esprit du baptême, de lire le chapitre XII de la Vita de Christos.

Citation:


Quand cette foule se dissipa, la place se vida, laissant place aux gardes du procurateur romain qui gouvernait cette ville. C’est alors, mes amis, que j’eus l’une des peurs les plus profondes de ma vie. Les soldats, rouges, en habit de sang, faisaient irruption sur la place par les multiples ruelles.

Certains surgirent sur les murailles et d’autres sortirent de différents bâtiments, bloquant toutes les issues et toutes les portes. Un tribun descendit alors les marches du palais du gouverneur, accompagné d’un robuste centurion.

Arrivé au milieu de la place, le tribun arrêta sa marche, et se pencha du côté de son centurion. Ce dernier prit alors la parole et nous dit de sa grosse voix brutale :

" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je t’accuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "

Nous autres, ses apôtres, étions paralysés par la peur. Nous n’entendions que le sifflement de la brise qui faisait s’agiter les capes des romains. Et nous guettions, inquiets, la réaction de Christos. Daju était terrorisé, lui qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi par Christos pour construire son Eglise.

Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre ! "

Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

Ce fut une journée intense que je n’ai jamais oubliée tant elle est gravée dans ma mémoire. Notre émotion était à son comble quand nous nous aperçûmes en plus que les soldats avaient déserté la place.




Je ne le dirai jamais assez, le baptême est l'étape primordiale pour l'absolution de ses péchés, et c'est l'absolution de ses péchés qui garantie l'accès au paradis solaire.


Aussi, comme nous le rappelle ce récit, le baptême est plus fort que tout. Le baptisé sait dorénavant qu'il fait partie de la communauté et de la grande famille aristotélicienne. Rien, aucun pouvoir temporel, rien, ne peut se mettre aux devants du sacrement.

Ce texte nous rappelle aussi que le sacrement de l'immersion date des débuts, des balbutiemments de la foi en la vérité divine aristotélicienne.

Avant que j'absous les péchés de Victorine, confessons nous tous au Très-Haut.


Citation:

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.




Puis il s'adressa a Victorine .


Victorine, voici le serment du baptisé. Récite-le s'il est ton serment.

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