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[RP] A trop boire, on finit par voir double!

Marzina
Là, par terre, la blonde a un moment d’absence. Moment d’absence, où lui apparaissent deux silhouettes bien connues…

« -Tu n’es pas morte au moins, Zina ?
-Pensez-vous ! Elle mourrait pas comme ça, ma sœur ! Quoi que, elle vient de se marier non ?
-Ma mini-princesse, mariée ! Et dire que je manque ca !
- Par contre, je vous ferais remarquer qu’elle n’est plus vraiment mini…
-Effectivement, elle a un peu grandi…Mais ca reste ma petite fille!
-Ah vous êtes la maman ? Félicitations ! »

La blonde jette à sa demi-sœur et à sa mère un regard noir, bien qu’elles ne soient que des illusions.

« Dites donc, Maman, Awena, je vous ferais remarquer que c’est pas drôle !
-C’est pas drôle non, c’est formidable, depuis le temps qu’on attendait de te caser !
-Mais non mademoiselle Awena, il faut la comprendre, elle n’a pas pu porter une belle robe de princesse-mariée…
-La robe c’est pas l’important !
-C’est quoi l’important alors ?
-Je voulais pas me marier !
-Ben c’est pourtant toi qui a dit oui ? Personne ne t’a forcé, que je sache ?
-Et bien si, c’est peut-être le cas ! Après tout, je me souviens de rien…
-De toute façon, c’est fini, maintenant que t’es mariée, tu le restes ! Papa va avoir une attaque quand il saura ca…
-Bouhouhouuuu….
-Ma mini-princesse mariée ! Ma mini-princesse mariée ! Quand mes amies sauront ça!»

Pendant que la princesse morte aux cheveux d’ébène sautillait partout à l’idée de savoir qu’elle avait un beau-fils, la princesse brune bien vivante elle, mais qui n’était qu’une illusion, esquissant un sourire mesquin, ouvre la main et l’envoie droit dans la tronche de sa demi-sœur blonde :

« Retourne avec ton mari Zina ! »

Elle reprend brusquement conscience, Zina, avec un sale mal de crâne. Ses yeux ne distinguent qu’un gros ballon, et un menton poilu. Et ca bouge tout ca, dans tous les sens, et le menton poilu il la regarde…La blonde grimace, passe une main sous sa tête, caresse une jolie bosse, et ressent soudain une vive douleur. Elle ramène son index devant ses yeux, sur le doigt perle le sang, il y a des éclats de verre partout…

Grommellement, pendant qu’elle fait disparaitre le sang entre ses lèvres. La main se tend devant son nez. Certes, elle ne tient plus sur ses jambes, mais quand même, elle peut parfaitement se relever seule ! Elle a pas besoin de son aide, d’abord ! Alors elle prend pas sa main, et il reste avec la main tendue comme ça devant elle, pendant plusieurs longues secondes, où il semble pensif.

Nouveau grommellement.

Elle finit par remettre sa main dans la sienne, et à la façon dont elle s’y accroche, c’est sûr, elle avait besoin d’aide pour se remettre sur ses jambes fines, qui tremblotent comme les pattes d’un faon qui vient de naître. Par contre, les mots qu’il lui adresse la laissent de glace, elle n’est pas femme de discours, plus d’action, si vous avez bien suivi le déroulement de la soirée oubliée…


« Mes soucis, je m’en débarrasse tout seule, trugarez. »

D’ailleurs, son principal souci venait de prendre un visage de polak. Est-ce que le fait qu’elle ait été alcoolisée outre mesure sera suffisant pour faire annuler le mariage ? Ca et la non publication des bans ? Ou faudra-t-il qu’elle cherche un individu peu recommandable et qu’elle dépense une fortune piquée dans les caisses du Papou pour être débarassée définitivement du polak ? Non, elle est pacifiste, elle se souvient tout juste de ses convictions. Okay, c’est tout vu, elle s’arrangera pour le convaincre qu’il parte tout seul. Après abandon du domicile conjugal de plusieurs mois, le mariage s’annule non ? Vous voyez, y’a toujours une solution plus acceptable, dans l’esprit de la blonde, que de rester enchaînée à un homme.

« Moi je suis une princesse, c’est ce que je pense être. Et j’agis en tant que telle. Enfin…pas trop aujourd’hui. Mais demain je vous vire de la pièce dès que vous y entrez, je ferais plus princesse. Ca s’applique pas à Marie. C’t’une sainte, elle a des passe droits en tant que tel. Elle sauve mon âme. »

Ou l’enfonce, question de point de vue. Il aurait pu être intéressant de recueillir des avis sur un sondage là-dessus, mais personne n’aura cette idée saugrenue, fort heureusement. En tout cas, la question de Dariusz posée à sa blonde préférée après elle, l’intéresse fortement, elle aussi, alors elle arrête d’enfoncer le polak un instant pour écouter. Il y avait des passages probables, dans ce que disait Marie. Du genre « viens, ca va être drôle ! ». Oui, c’est bien un truc qu’elle aurait pu sortir à Marie. Vendre Tube…Ah oui tiens, où c’est qu’elle l’avait oublié d’ailleurs ? Oui, on a bu, ca aussi ca sonnait juste. Le polak qui enlève sa chemise ? Hmmm…Oups ! Excusez-moi, ca a dérapé !

La suite par contre, ca lui dit rien, et ca lui ressemble pas trop. D’une voix blanche, les yeux dans le vague, la blonde répond à Marie :


« Si t’as pas gaspillé les bouteilles, tout va bien, n’est-ce pas?»

Nan, ca va pas.

Mais faut qu’elle prenne les choses en main. Elle a des restes, de sa mère diaconesse, la blonde. De la messe, elle n’a jamais compris le latin, mais parfois elle retenait des trucs des sermons de sa mère.


« Bon, on dira que le mariage a pas été consommé. S’il faut que je paie pour me racheter une virginité, allons-y, je jouerais les oies blanches ! Le polak est impuissant, le mariage est annulé, et tout rentre dans l’ordre. »

C’est machiavélique et efficace, une blonde qui pense à ses intérêts…
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Pâle. Il devint pâle à l'entente des dires de la jeune "amie", des mots crus et vraiement très clairs, comme il l'avait désiré. Mais tellement simples et compréhensibles que tout en était déconcertant. Il était incroyable que de penser qu'il était possible de faire tout cela en une soirée, surtout de se mettre presque à nu devant deux jeunes femmes sans aucune pudeur et en gueulant quelques trucs contestables pour sa position sociale.
Il soupira intérieurement et même extérieurement, d'ailleurs un filet odorant jaillit de son être intérieur, l'effet de l'alcool fermentant continuellement lorsque l'on ne prend pas soin de son hygiène bucco-dentaire. Enfin, la princesse aussi lâchait cette odeur charnelle assez puissante. Ne parlons pas de Marie Baleine.

Gardant le silence, il écouta l'échange entre les deux femmes. Dire que le mariage n'est pas consommé histoire de rompre cette alliance divine? Bah c'est un peu foiré sur ce coup là. Il avait déjà eu du mal à retrouver ses sous vêtements dans l'espèce de grange, et aussi du mal à supporter une légère douleur dans l'entrejambe, tout cela pour prouver que --'ils s'étaient bien amusés à consommer cordialement le mariage.
Ce dernier était déjà tout grignoté.
Sourire naissant à cette pensée rapidement mort à la pensée de rendre caduc la nouvelle relation entre les deux êtres.
C'était tout bonnement pas acceptable, pour lui du moins. C'est fait, c'est fait, on ne revient pas dessus.
Surtout pour faire passer le polak pour impuissant! Ah ça non! Que nenni!
Réaction de l'intéressé.


-Vous souhaitez me faire passer pour impuissant? Moi? Alors que j'ai eu un enfant avec une précédente compagne qui en a profité pour aller aux cieux sans rien me laisser en retour?
Non, non, cela ne passera pas, ce n'est aucunement censé.
Je préfère encore avoir mauvaise réputation de vous avoir épousé, plutôt que de passer pour eunuque.


De toutes façons il n'hésitera pas à faire passer cela pour calomnies si elle le fait savoir à qui veut l'entendre.
Le bougre se retrouve contrarié par cette histoire alors qu'il en était, plus tôt, charmé au final.


-La seule solution serait de rencontrer ce... témoin malodorant qui fut miens, puis le prêtre qui nous a lié. Peut-être était-ce un faux, peut-être que tout cela n'était que mascarade. Peut-être n'y a t'il réellement rien eu et que tout les dires de Marie-Baleine sont bêtises dues à l'alcool.
Et si tout cela s'avérait être exact, je me verrai contraint de rencontrer votre père afin de m'expliquer sur les circonstances de mes actes, de nos actes.
Peut-être se montrera t'il compréhensif, et nous arrangera dans nos affaires qui sont, pour le coup, aussi les siennes.


Bien que son beau-père risque, selon la réputation de la princesse, de consolider le lien des deux jeunes afin de créer une descendance digne de ce nom.
Ah que cela l'arrangerait.
Vraiment
Mai
Regard interloqué de Marie vers sa princesse l'air de dire:
"Attends il me croit pas ton gus de l'Est?"
La guerre est déclaré. La Pologne perd des points !


Mouhaha...

Il est de ces rires alcooliques qui pue l'alcool sans aucune once de grace dedans.
Elle s’arrête nette et dis gravement.


Fynou va vous tuer c'est certain!

Puis mimant la suite de façon très explicite.

Il va vous éviscérer, puis vous pendre, puis vous noyer.
Et ensuite il ferra un grand buché avec vous dessus pour que vous soyez bien sec.
Pas comme maintenant quoi.


Puis ajoute pour le rassurer.

Mais sinon il est sympa beau papa.
Enfin quand il est sobre quoi.

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Marzina
[Pour se marier, il faut un témoin, comme pour un accident ou un duel.
Sacha Guitry]

Forcément, quand la blonde a une solution, le polak est pas d’accord ! C’est qu’il y met vraiment pas du sien, pour arranger les choses…Elle râle, et scande :

« Allons ! Avoir une réputation d’impuissant n’est pas cher payé pour garder le célibat non ?! »

Oui, c’est toujours facile de dire ca quand ce n’est pas soi-même qui subit cette rumeur.

« Vous avez eu un enfant, certes… »

Tiens, elle l’avait oublié ce détail. Alors…si elle n’arrive pas à faire annuler le mariage…elle sera un peu…maman ? Ah non ! Déjà qu’elle voulait pas être enceinte, qu’elle voulait pas avoir un bébé à s’occuper, elle ne veut carrément pas se retrouver avec un mâle sur les bras à peine plus âgé que Mini-Rousse ! Complètement stressée, elle attrape fébrilement le bras de Marie, et lui dit d’une voix angoissée :

« Dis-moi que c’est une blague Marie ! Dis que c’est une blague, je suis pas une belle-mère hein ? Je vais pas avoir un gosse à charge ?! »

Elle avait une forte envie de la secouer pour qu’elle lui dise ce qu’elle voulait entendre, mais elle pouvait pas secouer une femme enceinte presque à terme. Imaginez un peu que le bébé en soit perturbé et sorte ? Elle veut surtout pas être là à ce moment-là ! Elle se tourne à nouveau vers le polak, plus déterminée que jamais :

« Certes donc, vous avez eu un enfant, mais vous avez vieilli depuis, il suffira de dire que vous avez perdu vos capacités entretemps…Ne vous inquiétez donc pas, la gente féminine vous repoussera probablement un peu durant un temps, mais vous finirez par contredire la rumeur, une puterelle ne dira pas non, et si vous la payez grassement elle vantera votre virilité ! En attendant, on aura obtenu l’annulation du mariage, et c’est ça l’essentiel ! »

Elle ne relève pas concernant la compagne décédée, le concept de la mort, c’est une des choses sur lesquelles elle a un peu de mal. L’espace d’un instant, un court moment, la compassion se lit sur son visage, tourné vers lui. Il faut croire que tous les trois, autour de cette table, ont eu le malheur de connaître la douleur de la mort d’un proche. Mais bien vite, elle s’agace à nouveau. Elle a l’impression vague, mais réelle, que le Dariusz il y met pas vraiment du sien dans l’annulation du mariage !

« Merci pour ma réputation, le duc impuissant ! Je ne vois pas en quoi vous auriez mauvaise réputation de m’avoir épousée, espèce d’enflure ! »

Retourner voir le témoin puis l’officiant lui semble une solution acceptable, après tout, elle saurait ainsi qui elle devrait recouvrir d’or pour étouffer l’affaire, mais elle n’en dirait rien au polak, il serait capable de tout faire capoter ! Voilà qui était mieux, et cette pensée la rassurait, il y avait toujours une porte de sortie quand on avait suffisamment d’écus et d’influence !
Par contre, la suite est beaucoup moins optimiste. Rencontrer qui ? Son père ? Mais il est malade le polak ! Il est suicidaire ! Il veut en finir avec sa vie, et celle de la blonde avec ?!


« Euh…je préférerais éviter que mon père soit mis au courant de cette vaste catastrophe étylique…Le mot « compréhensif » ne fait partie ni de son vocabulaire, ni des descriptions qu’on peut faire de lui… »

A la description justement faite par Marie, Marzina hoche la tête, acquiesçant.

« Exactement, ce n’est pas pour rien qu’on le nomme Bloody Elfyn depuis la dernière guerre qu’il a déclenché ! En plus depuis qu’il s’est mis à l’alcool…vaut mieux pas venir le faire suer lorsqu’il a son verre de whisky à la main ! »

Et là, elle se lève, bravement, tenant à peine sur ses jambes, que c’en est un miracle qu’elle tienne debout.

« Allons à la chasse au gueux puant alors ! Il faut que l’on retrouve ce témoin ! Marie Baleine, on te suit ! On retourne à l’endroit où on l’avait trouvé, et comme y’a que toi qui te souvient d’où… »

Et la joyeuse équipée de quitter la taverne clopin clopant pour retrouver l’ivrogne qui, au cours d’une soirée d’ivrognes, avait servi de témoin à un mariage d’ivrognes couronnés.
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Pourquoi être d'accord pour ensuite en payer les conséquences?
A croire que le jeune couple de nouveaux mariés n'est en fait qu'un vieux couple déguisé. Déjà à s'engueuler sur des "broutilles", pour rien du tout, alors qu'il n'y a pas mort d'homme.
Il y a mort d'une certaine liberté, certes, mais cela reste une douce mort, comme celle qui accompagne un petit orgasme féminin. La petite mort? Oui, c'est cela même.
Bref, ils sont en désaccord total et rien ne semblait pouvoir changer la donne. Le rêve d'obtenir une femme dévouée et serviable se détruit petit à petit à chaque seconde qui s'écoule dans ce petit baquet à sable se trouvant non loin de là, sur le comptoir même.


-Je considère vos mots, mon aimée, comme parjure et offense. Tout le monde ici-lieu sait bien que je ne suis guère impuissant, et je pense d'ailleurs que d'autres passants auront sans doute appréciés les mélodies d'une sonorité dégageant de vôtre magnifique gorge.
Tout ce que vous dîtes là n'a aucun fichu sens et est complètement à ignorer!


Non, il ne boude pas. D'ailleurs il taquine à moitié en prononçant "mon aimée". Il sait dans quel embarras elle se trouve et lui aussi, Marie le lui fait savoir d'autant plus en précisant que le Grand Duc n'est pas fort commode. Intéressant, intéressant. S'il devait mourir ce serait en héros! Ou sous un dernier baiser, même volé. Surtout volé.
Malgré tout ses mots frustrés, il affichait toujours, glorieusement, un sourire taquin et satisfait sur un visage encore fatigué et endoloris par quelques maux étranges d'une nuit agitée.

-Quant à vous avoir épousé, personnellement, j'en suis plutôt enchanté. Vraiment.
Mais appuyons donc ce moment de bonheur fleuris en allant chercher ce gueux étrange et ce cureton affreux. Peut-être feront-ils naître un plus grand sourire sur mon visage, sait-on jamais.


Il offrit son bras à la princesse afin qu'elle daigne le prendre, preuve qu'il est galant et gentilhomme.
Mais la connaissant un peu mieux à présent, il ne pouvait qu'avoir des doutes sur la réaction de la jeune femme. Il pensait bien qu'elle ne le prendrait guère et qu'elle marcherait tranquillement, aisément avec Marie-Balaine, plutôt qu'avec lui.
Le cervelet des femmes est parfois si simple à démêler, parfois si complexe.


-Ah! Et après cela je vous présenterai mon fils, enfin, notre fils.

Jouissance extrême et furibond!
Il prend goût à l'embêter la petite!
Mai
Et ils s'en allèrent heureux vers des contrées hostiles.
Comprenez les rues parisiennes, emplies de françoys, donc d'ennemis notoires.
Dieu merci les bretonnes sont couillues et affronte la jungle urbaines de la capitale sans crainte.
Enfin surtout Marie, qui marche trois mètres devants les couples de tourtereaux qui s'engueulent.
C'est beau l'amour

Et la Baleine s’arrêta net. Coupant net les discordes polonaises dans son dos.

C'est lui !!!

L'index se pointe sur un homme sale, puant, moche, pauvre, et qui dort dans son vomi et les cadavre de bouteilles.
Lui là !!!

Jaqueliiiiiiiinnnn !!!!

Car oui il s'appelait Jaquelin !
L'engrossée lui fila un bon coup de pied de le fondement histoire de le reveiller.

Aucun effet.

S'approchant de "SA" morue adorée.

Tu crois qu'il est mort? Faut que je tape ou ca fait mal pour vérifier?
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--Jacquelin
Un débris d'os encharnés sur quelques vieilles bouteilles complètement vides, et pour certaines, complètement asséchées. Le visage peu enclin à ouvrir un regard sur le monde, d'un oeil à l'apogée de devenir borgne par l'éclatement d'une bouteille au devant des oeillères.
Le filet de bave pendant joyeusement sur le côté d'une joue blafarde et si peu distinguée puisque presque trop maladive, voire cadavérique, pour faire réellement vivante.
Un éclat de vie se fit sentir, néanmoins, lorsque le corps jusqu'alors inerte lâcha quelques sonorités existentielles qui se mêlèrent à d'autres odeurs peu ragoûtantes et purement vivantes.
Puis, s'en vint un grognement clair et distinct pour que le cadavre s'en ailler bouger pour s'étaler de son mieux sur le signe d'une beuverie partagée.
Les défroques n'étaient que fripes ensanglantées sur certains endroits, et déchirées sur d'autres. A croire que l'homme avait été victime d'une rixe barbare ou bien du délabrement occasionnée par une clochardise avenante.
En tout cas, il puait. Fortement. Et pas que la vinasse.

Sans doute a t'il ouï son nom puisqu'il se pressa, étrangement vite, à se remettre sur pieds, du moins sur cul. Le regard béat devant les trois personnes qui se tenaient devant lui, comme s'il s'agissait, pour lui, d'une magnificence absolue et divine. Seulement la beauté qu'il vit, et le sourire qu'il fit, s'évada promptement sans réclamer de reste pour que le lamentable daigne tenter une fuite qui ne pouvait être que vaine de part son manque d'équilibre exaspérant pour tout ceux qui usent de l'alcool sacré.
Bref, il se releva, fit quelques pas lents qu'il prit pour une course mirobolante, mais se crasha aussitôt, la tête la première, sur le sol caillouteux et solide.
L'on aurait pu croire à une bête chassée mais blessée qui devait attendre alors l'heure de sa mort avec une certaine impatience et une volonté que le coup portée ne soit pas si lourd et si fatal que la souffrance ne pouvait l'atteindre avec cette sensation piquante et horrifiante.
Il espérait donc que tout cela aille vite, que l'on en finisse.


-Siouplaît... vite... pas parler trop fort aussi...

En même temps, quant il y a une blonde enceinte qui se remet vite d'une gueule de bois et qui gueule sans convenances en direction de... tout le monde avec une joie certaine, cela pouvait être considéré comme une torture à part entière.
Le pauvre animal meurtris se tenait sur le sol, tout tremblotant. Lui, au moins, il se souvenait de ce qui s'était passé la veille mais aurait préféré se défaire de cette abominable vision et de l'idée de sa participation à tout cela.
Oui, le bougre avait été témoin, et le bougre n'aurait jamais dû. Pour cause de mort certaine. Soit de la part de la princesse, soit de la part de... l'autre...

-J'rien... *hips* fait... J'vous l'jure! J'suis comme ça d'puis l'naissance *hips* J'y peux rien! Ne m'tuez pas! pitié! J'vous dirai tout! Ou presque.. *hips*

L'autre torture consistait aussi à ne pas le tuer rapidement comme il l'aurait souhaité, parce que du coup il pensait à survivre maintenant. Ce pourquoi il préférait être lamentable et s'en aller vers les pieds de la Princesse, tout en vomissant quelques fois sur le côtés, pour aller embrasser les formidables chausses de la blonde.
Il en était à ce point, à quatre pattes, à demander clémence à une personne qui ne se souvenait de rien et ne pouvait donc pas tenir rigueur au pauvre homme.
Enfin, on ne connaît pas réellement le pacifisme de cette tête couronnée.
Marzina
Le rêve d’obtenir un homme docile et coi se détruit petit à petit.
Comme quoi, tout le monde perd ses illusions, n’est-ce pas ?

Ayé, elle est de mauvais poil là. Faut dire qu’il en rajoute des tonnes dans le genre « ca y est on est mariés, tu peux m’appeler chéri, et tu es ma femme maintenant ! ». Et après, il s’étonne que ca lui déplaise, et qu’elle devienne déplaisante ? Tssss. Vivement que Papou le décapite. L’écartèle. L’éviscère. L’émascule. Ah ca non, peut-être pas, ca peut toujours servir, on sait jamais…
Il pouvait être enchanté de l’avoir épousé, elle était belle, riche, princesse, et probablement qu’elle aurait des terres un jour. Lui c’était d’un duc exilé dans cet horrible pays hostile qu’est la France et qui espérait se faire un nid douillet dans la splendide Bretagne. Qu’il avait déjà visité d’ailleurs, elle se souvenait ses commentaires, avant la nuit dernière, quand ils avaient vidé la bouteille de vodka pendant les négociations…
La Bretagne est belle.

Pour sûr qu’elle est belle, c’est le plus beau royaume du monde ! Et comme il l’avait prévu, elle dédaigne son bras. Elle peut marcher toute seule maintenant ! Mais elle ne marche pas aux cotés de Marie, elle boude, la Prinsez Breizh. Moue courroucée, bras croisés, regard détourné. Elle refuse que ca se passe ainsi, et comme tous ses caprices, ca finira par s’exaucer, d’une façon ou d’une autre ! A peine se renfrogne-t-elle plus lorsqu’il parle de son fils.
Sale môme. S’il était là, il prendrait avec le père ! Même s’il était innocent, c’était en partie sa faute, c’est lui qu’on devait marier ! Le père justement, elle lui décoche pas un mot. Les mauvaises langues diront que ca fait du repos aux oreilles, c’est parce qu’ils savent pas combien le silence peut être pesant, lorsque l’atmosphère est tendue…


« C'est lui !!! »

Le cri de Marie coupe tout, même les bouderies de la princesse, alors qu’elle fait quelques pas rapides pour rejoindre sa blonde baleine, et regarder à quoi ca ressemble, un témoin de polak…Et bien croyez-moi, réflexion faite, c’est pas beau à voir ! Ni à sentir.

« Lui là !!! Jaqueliiiiiiiinnnn !!!! »

Et la blonde couronnée de préciser, dans un murmure :

« Moi je voulais pas savoir son nom. »

On la remercie vivement pour cette réflexion qui fait avancer le débat. Elle regarde Marie tenter de réveiller l’outre à vinasse à coups de pieds au derrière. Ca semblait plaisant, ce genre de violence gratuite…

« Tu crois qu'il est mort? Faut que je tape ou ca fait mal pour vérifier?»

Elle, elle a bien envie de le faire à la place de Marie, parce que vraiment, elle est énervée sur le moment, comme jamais, ou presque.
Tu es pacifiste. Tu ne frapperas pas. Surtout un homme à terre. Surtout un faible, plein d’alcool. Et surtout pas ses…

Le petit pied qu’on croirait innocent se tend en arrière, prêt à dégommer les dites parties, pour soulager sa colère, s’en servir comme punching ball, et kenavo les convictions…Mais il se met soudain à remuer, provoquant des remous dans l’odeur qu’il dégageait, qui font froncer le nez de la princesse. Courageuse comme jamais, la blonde se planque derrière sa baleine, tout en lui faisant remarquer avec justesse :

« Le gros tas qui pue…il bouge !! »

Après ca, il offre un spectacle lamentable, que la blonde compara à celle d’une mouche à laquelle on vient d’arracher ailes et pattes, et qui tente quand même de s’enfuir. Ca donne envie de se repaître de son impuissance, ou de l’achever par pitié. Pour l’instant, dans le cerveau de la blonde, la balance de son jugement oscillait entre les deux.

« Siouplaît... vite... pas parler trop fort aussi... »

Réflexion pertinente. C’est vrai que les gens parlaient trop fort aujourd’hui, et que ca donnait mal au crâne…Rien qu’à y penser, elle se masse l’arrière du crâne.

« J'rien... *hips* fait... J'vous l'jure! J'suis comme ça d'puis l'naissance *hips* J'y peux rien! Ne m'tuez pas! pitié! J'vous dirai tout! Ou presque.. *hips* »

Sur le coup la princesse, adepte des petites choses sans défense qu’il faut protéger, l’aurait presque plaint. Elle aurait peut-être même filé quelques écus à une bonniche dans le coin pour le décrasser. Mais comme il vient vers elle, vomit par terre, et tente d’atteindre de ses mains et de sa bouche crasseuse ses précieux petits pieds aux poulaines éclatantes de propreté…
Comme a dit le narrateur de Dariusz, on ne connait pas réellement la pacifisme d’une bretonne : la nature bretonne peut ressortir à tout moment. Et c’est ainsi que, toute pacifique et courageuse qu’elle est, elle pousse un cri aigu
-"iiiiiiiiiiiiiiiiiiii"- en se planquant derrière Dariusz cette fois, et toute bretonne qu’elle est, elle a bien enfoncé cruellement sa chausse dans la face de l’individu crasseux avant de partir, au point de lui exploser le nez.
Une vraie bretonne aurait continué de l’achever à coups de pieds, mais la blonde n’en était pas encore à ce niveau de bretonnitude, toute cachée qu’elle était derrière la rassurante stature du polak. Nouvelle preuve de son courage, alors qu’elle demande à Marie :


« Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ?! Demande-lui ce qu’il a vu Marie ! »

S’il avait rien vu, la blonde pourrait toujours supplier à genoux Marie de tout oublier. Elle aurait peut-être un gage à faire pour payer cette dette envers sa baleine, mais ce serait oublié. En revanche, s’il avait quoi que ce soit…
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Qui a dit que les mouches étaient attirées par les odeurs fortes et nauséeuses?
Non, parce que là, à les voir, puisqu'il y en a tout de même, on jugerait qu'elles sont mortes et n'ont aucunement survécu aux délices putrides d'un homme dégoulinant de crasses.
Bon, encore un pour cette journée, direz vous. D'un côté, Dariusz fut de même au réveil ainsi que la belle Marzina. Surtout que la gerbe de la Baleine qui se trouvait à présent ancrée sur les bottes du Duc offrait un peu de plus d'odorat à la scène.
Encore fallait-il que la bouse à terre n'en rajoute point tant, de nouveau.

Amusant que de constater que la colère de la princesse aurait pu l'amener à frapper le pauvre saoûl de toute ses petites forces de blonde plus portée sur l'apparence que sur le sport à proprement parlé, sachant que le sport de chambre n'entre pas en ligne de compte puisqu'il ne fait que maigrir et non rajouter quelques muscles... quoique...
Mais elle se retint rapidement, puisque le pauvre se mettait à mouvoir et même à tenter de s'évader d'une quelconque emprise que personne ici ne pouvait alors comprendre.
Dariusz avait-il vraiment une gueule qui fasse peur à l'instant? ou serait-ce Marzina?
Non, ce devait être l'autre blonde! A hurler comme cela, de bon matin de l'après-midi.
A cette pensée, le Polak ne pu retenir un rire assez gras et fort. Certainement les nerfs.
Et puis, voir un homme tomber lamentablement sous ivresse, rajoutait l'euphorie en un esprit épuisé.


-Le gros tas qui pue...il bouge !!

-C'est pas très aimable de le traîter ainsi, le pauvre! C'est vrai qu'il a de la graisse qui dégouline un peu de partout et une odeur de rance... mais de là à le clamer haut et fort...
Dieu! Mais c'est vrai! Il fouette l'abominable!


Encore cette odeur de gerbe qui lui venait aux narines. Il ne pouvait s'en dépêtre, ce n'est pas possible!
Il prit donc un de ses mouchoirs en soie pour le porter à ses narines. C'est qu'il avait acquis, avec le temps, un certain malêtre face aux odeurs fortes. Lui qui pourtant, jadis, appréciait la bonne odeur du sang au bon matin, du sang fraîchement sortis des entrailles de bonshommes maladroitement placés sur un champs de bataille.
C'est comme tout, avec l'âge, on dépérit. D'ailleurs les mots de Marzina sur son impuissance lui faisait échos dans le crâne, peut-être l'était-il au final. Ce pourquoi elle ne se souvenait même plus de la nuit... et lui non plus.
Il maugréa fortement. Puis, manqua de sursauter à un cri strident.
Ce qu'il ne fit point, de justesse, préservant ainsi sa virilité restante.
Il laissa son dos accueillir sa belle Femme pour la protéger d'un mal qui galopait en rampant vers ses pieds si jolis.
Et comme un homme qui se respecte, il se retourna vers le visage angélique


-Point d'inquiétude ma Mie, je vous sauverai! Hardi que je suis, n'ayez crainte.

Il paraissait si sincère, mais au final une pointe de taquinerie bien forte le trahissait dans ses mots. Oui, il se moquait ouvertement de la belle bretonne. Il s'en amusait. Il faut avouer que la situation s'y prêtait et qu'il n'avait donc aucune mauvaise intention à se foutre d'elle de la sorte, il en riait même.
Une journée qui rend bien gai!

Il s'approcha de la carcasse mouvante, se pencha vers elle la stoppant dans son avancée grandiose, puis tapota sur la tête puante comme pour demander l'autorisation d'entrer dans cet esprit étriqué.


-Oh, y'a quelqu'un? Dîtes, vous faîtes peur à la Dame là. De plus, nous ne comprenons rien à vôtre charabia, donc fermez là sur ce sujet incompréhensible, et dîtes moi si vous fûtes bien témoin d'une scène de mariage à la veille.
Nous verrons par la suite s'il faille vraiment vous couper en petits morceaux, mais pour ça, la blonde s'en chargera.


Sourire taquin, comme il aime à l'afficher sur son visage.
Il porta son mouchoir à sa main afin de nettoyer la dégueulasserie occasionnée par le toucher, puis dériva sa tête vers la Marie.


-Vous êtes certaine, Marie, qu'il fut des nôtres hier? Il a l'air plutôt inoffensif mais pas du genre de ceux que j'apprécie dans mon entourage
Mai
Tous trois sur leur bout de trottoirs regard le fameux boueux allongé dans son vomi.
Les deux blondes ont reculé bien vite, ne voulant pas ternir leur odorat et leur chausses par une agression trop brutal du maraud.
Le Dada lui, voulant s'en doute leur prouver qu'il en avait dans le pantalon - Parce qu'on peut dire se qu'on veut, quand votre conquête ne se souvient de rien, c'est mauvais... -
s'approcha dangereusement de la source pestilentielle pour lui parler et même, Grand Dieu, le toucher !!
Risques inconsidérés qui n'eurent aucun effet et n'apportèrent aucune réponses au Polak qui se rabattit sur la Baleine.

D'un peu trop près...


Pensez a mâchouiller de la cardamone à l’occasion
vous refoulez du crachoir môssieur le Duc!!


Et plus bas vers son amie.

Comment tu as pu mettre ta langue la dedans, on dirait qu'il a bouffé un âne mort ton gusse!

Répugnant...


Une moue dégoutée se lit alors sur le visage de la demoiselle qui se recule d'un bon pas du polonais.

Oui je suis sûre d'abord!
De nous trois je suis encore la plus nette alors ayez confiance didiou !!

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Marzina
« Point d'inquiétude ma Mie, je vous sauverai! Hardi que je suis, n'ayez crainte.»

Regard noir et agressif. Ma mie ? Mais il se prend pour qui lui ?! Il faut vite qu’elle se dépêtre de ce mariage ! Et puis la sauver, ca va pas être bien difficile, elle cherchait juste quelqu’un à mettre devant elle pour lui éviter les rejets odorants du gueux, elle allait pas prendre Marie comme bouclier quand même ! Ce qu’il vient dire au gueux justement, la scandalise.

« Bien sûr que non je n’avais pas peur ! Du moins…j’avais peur pour mes pauvres poulaines ! J’aime beaucoup ces chausses, c’est un modèle unique…J’aimerais pas avoir son vomi dessus. Bretonne ne connait point la peur !"


Le point positif, dans l’histoire, c’est qu’il ne semble pas se souvenir de quoi que ce soit. Donc elle n’aurait pas besoin d’utiliser ses écus, que ce soit pour acheter son silence, ou pour payer quelqu’un qui s’assurerait qu’il ne puisse plus parler. Et qui lui péterait les mains aussi, dans le cas improbable où il saurait écrire. Mais il n’y aura pas besoin d’en venir là, disait-on.
Et Marie qui lui chuchote à l’oreille, qui fait légèrement rougir la princesse, qui se croit obligée de répondre, sur la défensive :


« Y’a rien qui prouve que je l’ai mise là, ma langue ! »


De toute façon, même si c’était le cas, elle s’en souviendrait plus. Même si, en elle-même, elle est presque sûre de l’avoir fait !

« Oui je suis sûre d'abord! De nous trois je suis encore la plus nette alors ayez confiance didiou !! »

Marzina reprend contenance, se redresse de toute sa petite hauteur.

« Marie a raison, le gueux ne nous apprendra rien ! Il est… »

Grande inspiration, regard attristé, avant qu’elle continue :

« …plus que probable, à l’heure actuelle, que nous ayons franchi le pas, et que nous ayons fait cette gigantesque erreur. Il ne reste plus qu’une chose à faire… »

La blonde se tourne vers Marie, lui prend les mains, et lui déclare solennellement:

« Marie…Marie…Mène-nous au curé, qu’on voit avec lui s’il peut oublier « la chose ». Ou l’annuler. Faire quelque chose quoi, gast ! Je peux pas rester mariée au polaaaak ! »

Ca ressemblait presque à un appel au secours, en l’état…C’est ainsi que, guidée par Marie, après avoir soigneusement contourné la masse puante et crasseuse qui avait pris vie, le petit groupe d’ivrogne déboula dans l’église du quartier, dont Marzina enfonça presque la porte.

« Ohéééé ! Y’a quelqu’un dans cette égliiiise ? »
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Arzhel
L’avantage avec la création des jours par le Très-Haut, c’est que chacun à la possibilité de façonner le jour suivant différemment de celui de la veille. Sans compter que dans une ville comme Paris, vous pouvez vous balader quatre fois dans la même rue sans tomber sur la même populace, toutes vos actions sont oubliées aussi rapidement que vous les avez réalisées. Et ben croyez-moi ou non, mais la soirée de la veille, il valait mieux la rayer définitivement des mémoires de la ville !

Heureux qu’il était le curé… « Je vais aller séjourner quelques jours à Paris, histoire de souffler un peu et de me détacher de la vie bretonne » qu’il s’était dit. Tu parles Charles… Quelle connerie, ouais… Plus jamais il sortirait de sa tour d’ivoire de la cathédrale de Rennes. Ah ça non, plus jamais !

A peine deux jours passés à pouvoir roupiller tranquillou jusqu’à l’après midi et à vivre sa vie de clerc au rythme que lui avait décidé et non à celui des prières multiples et des sons de cloches, qu’on était déjà venu l’enquiquiner la veille au soir.
Pourtant, il le voyait d’ici son bonheur. Pas de blaireaux pour vous confesser qu’hier ils ont tenté de sodomiser leur chèvre dans une pulsion intense très certainement provoquée par le malin. Pas de catin qui cherche à vous racoler afin d’obtenir le privilège de vous dépuceler alors que vous avez bien quatre fois leur âge. « Et mes gosses je les ai eu comment à ton avis, idiote ? », était la seule réponse qui lui venait à chaque fois. Pas non plus de morveux haut comme trois pommes assis au premier rang de l’assistance et qui se foute les cinq doigts de la main dans la narine en plein milieu de la messe pour finalement détacher un tableau vert gluant qu’il s’empresse d’écraser sur le pilier d’une alcôve centenaire. Bref la préface du paradis solaire mais bel et bien sur terre.

Et bien non, c’était sans compter sur le gang des blondes bretonnes, composé malheureusement de la fille de son demi-frère et par sa grande amie qu’il avait eu la bonté d’accueillir et d’inviter à séjourner chez lui quelques semaines auparavant… Tu parles d’un remerciement.

Le prélat en était encore tout dépité. Il cherchait à oublier ses frasques de la veille et surtout à effacer le passage de ses quelques hurluberlus dans le lieu saint.

Voila une heure qu’il frottait et astiquait… Mais non pas son sexe… Le sol de l’église bande d’andouilles. Il trainait derrière lui un seau d’eau chaude, dans lequel il avait mis à infuser quelques branches d’une essence de pin particulièrement résineux. Un peu disproportionné pour en faire une tisane vous me direz, ca tombe bien, ce n’était pas l’utilisation recherchée. Le prélat y trempait un balai dont chaque poil se battait avec des moutons de poussière à vous en rendre jaloux une laine fraichement tondue. Inutile de préciser que l’ustensile salissait plus qu’il nettoyait. L’eau du seau, devenue marron et virant presque au noir, comme une espèce de latrine dans laquelle le premier gueux atteint d’une gastro aigue aurait lâché sa colique sans prendre le soin de viser correctement, en témoigne. Je vous passe le reste des détails.

C’était un de ses palefreniers qui lui avait donné le truc un jour où le prélat faisait mine de s’intéresser au personnel de son Comté. L’homme avait l’habitude de nettoyer les sols de l’écurie familiale. Je vous raconte ça au passé car le pauvre homme est décédé depuis. Une mort tragique. Il avait essayé de s’improviser médicastre spécialistes des bourrins. Alors qu’il pratiquait un touché rectal sur le poney de la fille du prélat pour comprendre les origines de sa constipation, l’odeur immonde d’excrément fermenté dans le tube digestif de l’animal l’avait conduit à reculer brusquement, effrayant l’animal, qui lui donna un coup de sabot dans le tibia et le fit glissé sur une flaque d’urine fraiche, avant qu’il ne termine sa péripétie en se fracassant le crane sur les pavés. Un mort tragique disais-je. Enfin… Je m’égare complètement.

Le prélat nettoyait donc. Il tentait de faire disparaitre ses marres collantes sur les dalles de marbre près de l’autel. L’alcool avait coulé à flot hier soir, parfois plus sur la pierre que dans les gosiers. Il fallait absolument que l’Archevêque nettoie le tout avant que le curé local ne se rende compte que la grande hospitalité dont il avait preuve en accueillant un collègue breton avait laissé place à une nuit de dépravation et de vices, à l’intérieur même de son église.

Alors que son front perlait à la suite de cet effort, il s’acharnait sur une tâche qui ne partait pas près d’un banc de l’assistance, quand il entendit un drôle de bruit.


SCHRATCH SCRATCH SCRATCH

Une vielle femme approchait. La pensant boiteuse au départ, le prélat hésita entre l’aider ou continuer sa corvée du jour. Il préféra la seconde solution, ca lui serait bien plus profitable. Finalement, le débris aux protes de la mort finit par arriver à sa hauteur et il comprit alors qu’elle n’était pas boiteuse mais que ses chausses arrivaient à peine à se décoller des nappes gigantesques d’alcool qui avait élu domicile jusque dans l’allée centrale.

Gloups.

Le prélat dégluti difficilement

Dites moi mon père, je crois que vous avez renversé de l’eau lors du remplissage des bénitiers. Ca colle tout du long de la nef. D’ailleurs, avez-vous remarquée qu’elle a un léger parfum sucré ?

Grand sourire hypocrite de clerc.

Oui, ma fille.

Ma fille ? Cette espèce de truc ? Se serait plutôt ma grand-mère avec sa poitrine qui lui pend jusqu’aux genoux et ses rides à ne plus savoir si elle est humaine ou je ne sais quel animal issu des profondeurs de l’océan.

Nous avons décidé… euh.. de mettre un peu de … euh lavande dans l’eau bénite ! Oui voila ! De la lavande.

Cherchant une explication.

Les euh.. les médicastres disent que c’est très bon pour désinfecter l’eau, et comme tout le monde y plonge ses doigts… Vous comprenez.

Excellente idée mon père, je vous laisse alors.

«C’est ça ! Casse toi la vioc » se murmura-t-il. De l’alcool jusque dans les bénitiers… On ne le lui avait jamais faites celle là. Décidément, il était vraiment indispensable que Paris oublie cette soirée d’hier.

Alors que le prélat avait repris en main son balai et que la vieille venait à peine de sortir de l’édifice religieux, la porte de l’église s’ouvrit violement. Le prélat étonné leva les yeux, s’attendant à voir débarqué Père Potimarron, le curé local, pour l’enguirlander sur la tenue de la soirée clandestine de la veille, mais finalement, sa vision fut pis encore !

Voilà que trois silhouettes se dessinèrent et que pour le plus grand de ses malheurs, il reconnu Marzina, Marie et le gus d’hier qui avait le pantalon en feu.

Alors qu’il était en plein milieu de la nef, n’osant plus bouger après sa discussion avec la vieille, il lâcha son balai, leur tourna le dos et partit pour tenter d’aller se cacher et de leur échapper, en lançant, alors qu’il marchait d’un pas rapide vers une hypothétique sorite dérobée, un cri de désespoir.


OHHHHH NON ! PAS VOUS ! Par pitié, Seigneur !
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Mai
La baleine regardait son amie défonçer la porte de la maison du très haut d'un air amusée.
C'est que même pleine comme une vache elle en avait de la force. La nef centrale s'offrit a eux et au centre de celle ci Arzhel.
Arzhy, pour Marie. Le confident le plus sérieux de la jeune femme, l'un de ses meilleurs ami
et celui chez qui elle avait élue domicile depuis son installation à Rennes.
Bref c'était Arzhy, quoi. Et le cœur de la Baleine s'emplissait de joie à sa seule vue. Enfin...

C'était avant de le voir déguerpir en hurlant, abandonnant seaux et balais.
Et Balais ? Depuis quand la haute noblesse fait le ménage ??
Passons sur cet intense questionnement.


OHHHHH NON ! PAS VOUS ! Par pitié, Seigneur !

Arzhyyyyy !!! Pourquoi tu pars ??

Et la blonde de plaquer ses mains sur son ventre et de courir de son mieux -
c'est a dire pas très vite et en tanguant dangereusement a chaque pas - derrière son comte adoré.
Arrivant a hauteur du seaux d'eau noirâtre la blonde ne le voyant pas ralentir
et encore moins revenir vers elle eu une idée de génie et arrêta net sa course.


Aaaaahhh !!

Tombe a genoux manière théâtrale.

J'accouuuuccchhhheee !!!

Puis pour en rajouter au réalisme

Bordel de queuuuueee !!

Sans son juron préféré son angelot aurait pu ne pas croire à la scène,
mais là quand même si il ne fait pas demi tour... C'est vraiment que c'est un sale rat !

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Arzhel
Apercevant à deux heures une petite porte, qui d’après ses souvenirs remontant à deux jours lorsque Père Potimarron lui avait fait visiter les lieux, était une petite sortie qui donnait sur un petit potager entretenu et destiné à alimenter une sorte de soupe populaire locale. Remarquez, cette visite avait eu lieu avant deux grasse mat’, quatorze promenades, quatre tavernes explorées et une soirée d’ivrogne en plein cœur de l’église, alors au niveau qualité du souvenir, je n’y mettrais pas ma main à couper.

Bref, le prélat ne tenait absolument pas compte de Marie lorsque cette dernière lui demanda pourquoi il se mettait à courir. Plus que quelques pas avant cette sortie tant attendue, sautillant et jouant des jambes pour éviter a tout prix de marcher dans une flaque d’alcool qui aurait pour désagréable effet de coller ses poulaines et ralentir sa fuite. Bientôt la délivrance.

Qu’allait-il faire ? Retourner directement à Rennes ? Trouver une autre église pour l’héberger ? Nul doute qu’en laissant l’église dans cet état, Père Potimarron n’était pas prêt de l’accueillir à nouveau les bras grands ouverts.

Soudain, la course poursuite avec la Baleine parmi la baleine, la plus jolies des femmes du syndicat des « engrossées et fières de l’être » la porte parole de « l’ivresse c’est bon pour le foeutus », bref cette femme militante et engagée laissa exprimé un cri de détresse.


Aaaaahhh !! J'accouuuuccchhhheee !!

Le prélat s’arrête, se retourne et regarde. « Mouais, il manque le… » pas le temps de terminer sa pensée que les cris continuent.

Bordel de queuuuueee !!

« Ah bah non le voila », termina-t-il finalement. Raaah dilemme cornélien. Faut-il y aller ou est-ce un stratagème subtilement inventé pour stopper net l’évasion totalement foireuse du clerc ? C’est que d’avoir laissé le vieux flétan avec ses seins sur les genoux se dépatouiller toute seule pour avancer au milieu du champ de mines tracé par les flaques d’alcool était une chose, mais laisser une femme enceinte agoniser de douleur et faire ses selles en même temps que les contractions propulsent son mioche dans une marre de sang ou il risquerait de s’étranger dans un placenta à la composition douteuse au milieu de trois ivrognes qui, de toute évidence, n’ont pas finis de décuver… C’était autre chose. Nul doute une fois de plus que le Très-Haut n’apprécierai pas et que ca risquerait de peser lourd lors du jugement dernier.

Si on le prend par les sentiments alors… Il n’a pas vraiment le choix. Le prélat fit demi tour et, sans vraiment se dépêcher non plus se doutant que ce pseudo accouchement n’était autre qu’une farce, savamment orchestré dans le but que le doute le ronge tout de même un peu, se dirigea vers sa blonde de grande amie.


Bon bon, aller, relèves toi, tu m'as encore eu à ton petit jeu.

Puis regardant Marzina en train d'envoyer des pics à l'homem d'hier soir qui ne se retenait pas de faire de même et la voyant a moitié titubante, prenant appui sur le montant de la porte, il ne put réprimer un lourd et grand soupire.

PFOOOOOOOOOAAAAAAAAA

Et le comte de Longeron d'ajouter.

Bon ba entrez, bande d'ivrognes, qu'on puisse au moins fermer la porte pour qu'on ne me voit pas avec des tarés dans votre genre.
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Dariusz
-Bon, au lieu de dire des âneries, tu accouches? Il suffit là! Nous n'avons pas que cela à faire de t'entendre geindre et vomir toute les m*rde de ton corps et...
C'est quoi c'bordel?


Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche. Plus personne autour de lui et de ce cadavre de déchéance.
L'air stupide s'inscrit sur son visage, il se retrouve seul à parler à un truc pas net allongé à terre, il n'y a même plus de présence féminine apeurée en son dos. C'est que ça part vite une femme, moins vite que lorsqu'elles ont soit disant mal au crâne et ne veulent pas succomber au plaisir de la chaire, mais assez vite pour qu'on les cherche du regard un bon moment avant de percevoir deux silhouettes s'éloignant au fond de la ruelle.
Il était si absorbé par son envie de prouver que le dit mariage eut lieu et qu'il était donc impossible de le dissoudre qu'il n'avait pas écouté les palabres des deux amies.
"Beaucoup de bruits pour rien". Comme toujours.

Il se releva donc, hurle un léger "heyyyy, attendez moi!" avant de marcher d'un pas rapide, ou courir d'un pas lent -c'est du pareil au même- pour les rejoindre.
Direction l'église visiblement.
Ouai, le prêtre était une valeur sûre pour absoudre ses craintes quant au mariage, il aurait mieux valu le voir directement.


-Vous auriez pu m'attendre tout de même, je peux vous protéger contre tout les problèmes que contiennent cette ville de fous.

Il dit cela d'un ton presque paternaliste, ou du moins très protecteur, même si le simple fait, pour elles, d'hurler, pourrait faire fuir n'importe quel badaud.
Le cri d'une sirène n'était pas qu'enchanteur, il faisait échouer les baleines et les navires qui naviguent non loin. C'est une histoire bien connue.
Marzina était d'ailleurs l'une d'elle.
Charismatique, belle et tout ce que l'on veut, mais elle faisait chavirer les coeurs et les âmes, le polak en était une victime, pour sûr.
Une victime qui s'en arrange grandement, de cette situation et...
Attendez, la dîtes sirène défonçant la porte de l'église intercepte les pensées de la narration et donne la bouche bée à l'homme qui trouvait, à cet instant, cela fort gênant. Cela en tout bon aristotélicien qui se respecte.

Pas gênés à l'intérieur de l'édifice sous protection divine et là, plus rien n'allait, plus rien ne fonctionnait comme cela se devrait.
Déjà quelques merdes horrifiantes sur le sol, comme s'il y avait eu là une baston d'alcoolos dépressifs prêts à tout pour baiser et avant tout se marier...
A croire que la crasse et toute cette saleté était tout bonnement leur faute, à eux.
Et voilà que le prêtre hurle quelque chose d'encore plus embarrassant. Pour qu'il puisse avoir l'envie de fuir à la vue des trois badauds, cela devait être la faute de la soirée étrange de la veille. Vraiment étrange.
Qu'est-ce qui pouvait bien se passer de pire?
Regard vers la scène. L'homme d'église fuyant, la femme la pourchassant, Marzina semblant mitigée dans la réaction à aborder à cet instant, et Dariusz complètement perplexe.

Encore plus perplexe lorsque la Marie fit part de son accouchement en plein milieu de la nef. Blague? Ou pas?
Petite phrase en direction de la Princesse.


-Ne bougeons suuuurtout pas! Vous comprenez quelque chose vous? Ou je suis le seul à trouver tout cela des plus fou et loufoque?

Jamais il n'avait connu ça de sa vie. Cette dernière était plutôt mouvementée dans le sens dramatique du terme, mais là, il s'agissait plutôt d'une comédie rocambolesque. D'un côté, ça rajoute au dramatisme, mais cela reste différent tout de même.
Il resta donc, figé, perdant ses yeux ébahit pour en retrouver des plus calmes et concis, croisa les bras tout en laissant sa main libre pour caresser son bouc.
Il ne servait à rien de cogiter, donc il préféra rester inapte à faire quoique ce soit d'autre pour le moment.

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