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[RP] Cérémonie d'allégeance à la Franche-Comté

Lysiane
Pour qui se prenait ce blondinet… à la fois arrogant et impudent. La Franc Comtesse avait autant d’autorité sur sa province qu’un duc ou duchesse sur la sienne. Lysiane hésitait à continuer à bavarder tranquillement avec Gilded tout en écoutant Chlodwig, afin de témoigner qu’elle ne mourait réellement pas d’envie de le voir hériter des terres d’Aodren… au contraire, elle était même satisfaite que ce ne soit pas lui. Comme si la Franche Comté pouvait se satisfaire de tant de pédanterie … bien que ce ne serait ni le premier ni le dernier, il faut l’avouer, qui pourrait donner une fausse image de la noblesse franc comtoise. Comme si être un Aristocrate pouvait prouver qu’on soit noble. L’époque où la noblesse se méritait en actes et paroles semblait se dissoudre dans les méandres du temps. Une évolution consternante mais inéluctable de par l’agissement des rois ou empereurs.

Aussi c’est un regard moqueur qu’elle planta en retour dans celui du blondinet, le coin des lèvres légèrement retroussé dans un petit sourire sarcastique. Celui-là n’avait pas encore goûté au caractère impertinent de Lysiane. Et le ton de sa voix fut fort suave et autoritaire, de quoi augmenter encore davantage sa moue maussade


Comme vous semblez en mourir d’envie, faites donc, que nous voyons tous si vous saurez prêter allégeance au nom de l’héritière des terres d’Aodren.
Vous donnerez ensuite la lettre scellée au Comte Valaraukar, Héraut de Franche Comté, afin qu’il vérifie l’authenticité de cette allégeance.


Elle retourna plonger son regard dans celui de Gilded, montrant bien au blondinet, qu’elle n’avait cure de ses airs supérieurs et de son ton las.
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Lysiane d'Ormerach, fille du Comte de Morteau Duncan_Idaho
Comtesse de Morez
Fauconnier
Il y a des moments qui semblent durer des heures. Comme beaucoup de choses, en fait, à l'inverse. Une micro-seconde qui se change en éternité. Une journée qui semble se transformer en minute. Une année qui se change en heure... Le temps, infini et volage, est décidément bien la dimension la plus perméable et la plus malappréhendable.
Le jeune Faucon ne s'était jamais posé la question philosophique du Temps. Déjà parce qu'il n'était pas à l'âge des grands chambardements philosophiques, et ensuite parce qu'il n'en avait aucune envie. C'était un personnage pratique, les yeux rivés à la Terre en permanence, et pas aériens. C'était sûrement en cela qu'il se rapprochait le plus du Faucon, tourné vers le sol à chercher ses proies. Bien sûr, un jour, quiconque ouïrait son cri de guerre et sentirait en ses tripes la puissance des serres de l'oiseau de proie comprendrait pourquoi le jeune garçon armé d'une hache frappée d'une Licorne était bien un Faucon. Mais pas encore, pas encore... car actuellement, dans ce temps de l'enfance, il n'en a que l'allure. Un port altier, la cape retombant de ses épaules en une forme que l'observateur averti aurait pu qualifier d'ailes, lui tombant aux genoux. Des yeux scrutateurs et perçants, aussi profonds dans le regard que ceux d'un tout jeune bébé, à l'heure où l'on a le sentiment de deux billes noirâtres incrustées dans un visage poupin. Et un nez recourbé, en bec de rapace. Il n'aurait bien sûr jamais rien de commun avec un Cyrano, et ne serait jamais critiqué sur ce nez, mais il contribuerait à lui donner une allure étrange, pas réellement belle, mais suffisamment étrange pour lui donner un certain charme. Et pour la première fois, l'oiseau de proie se retrouvait confronté au Rapace proprement dit. Il savait qu'il ne serait jamais de taille si Von Frayner se retournait contre lui. Il avait dague à la ceinture, mais n'aurait que bien plus tard sa dextérité, sa force ou sa rapidité, qu'il acquerrerait dans la douleur la plus grande. Il n'avait encore rien de la machine de guerre qu'il deviendrait plus tard, que l'on confondrait, dans l'esprit des anciens, avec celle de son père : la même armure passant sur les deux épaules successives. Et actuellement, malgré sa témérité, et son envie de désamorcer les tensions, il avait horriblement peur ; qui n'a jamais eu de dague effilée à deux doigts de son col ne peut comprendre cette sensation horrible que l'on guette dans l'oeil de son adversaire, cette pique de pure folie et de pure mauvaiseté qui le ferait vous trancher la gorge comme à un boeuf dans un temple antique. Et malgré sa peur, il avait âgi. Il s'était ainsi surpassé. Il avait simplement écouté cette petite voix qui, venue de son tréfond, lui indiquait:

" Il n'osera jamais. Il ne veut pas d'esclandre, surtout au milieu de la maréchaussée. Il n'est pas en situation de force. C'est un fier qui se défend. TU es en position de force. Car si problème il y a, tu auras la foule de ton côté. N'aie nulle crainte : Il ne prendra pas non plus le risque d'un duel avec les Condé-Riddermark. Le nom de ta famille effraie. Il impressionne. Sois sans crainte : tu vaincras.

AGIS ! "


Et il avait agi.

Et le temps avait tourné...

Pour finalement repartir, en un fracas plus incoercible qu'il ne l'avait cru de prime abord. Les dagues se rangent, et le Von Frayner comprend le message. Le Faucon a été intelligent, et n'a pas purement et simplement pris parti pour son cousin. Il a sû rester diplomate, et ne pas se mettre en avant. Réussite critique...
Adrian ne s'étonnera pas de ce regard qu'il lui jette. De cette scrutation de l'Aigle, se demandant si le jeune busard peut lui tenir tête. Il avait vu. Il avait presque senti les informations sensorielles remonter de sa cornée à son nerf optique, monter lentement au bulbe proche du cervelet où ils se recoupaient avec les informations venues de la trompe d'Eustache, et se fondre en une réflexion simple. Il avait pressenti les rouages des mécanismes complexes de la conscience rouler sur eux-même, les bruits graisseux et quasi-liquides des mouvements de sa Raison analysant le contexte, et aboutissant à la solution pacifique. Ainsi, ce regard scrutateur est logique : il a 10 ans. Qui est-il pour s'opposer au futur duc de l'Aigle? Mais, fort heureusement, le message est passé...

Il lui tapota alors l'épaule. Ce qui montra clairement au jeune Vicomte que le message avait été compris: "Je ne suis pas ton ennemi. Et je ne suis pas non plus dangereux. Keep cool, relax, take it easy", et toute cette sorte de choses.
Il se permit alors un petit sourire, qu'il tenta de dissimuler à son cousin, avant de suivre l'Aigle des yeux. Il ne s'étonna pas non plus de la réponse acide de la Franc-Comtesse ; car lorsque l'on se donne en spectacle comme il venait de le faire, il fallait s'attendre à un retour de flamme de l'autorité légitime. Elle reprenait ses droits sur la situation.

Et, ma foi, une fois la chose faite, lui aussi se contint de plonger à nouveau son regard dans celui du blondinet.
Futur allié? Personnage potentiel de ses intrigues futures? Il ne le savait pas. Mais gageons que leur futur commun promettait d'être très certainement intéressant...
Et, plutôt que de plonger ses yeux dans ceux du blondinet, il chercha du regard son cousin, pour observer sa réaction à ce qui venait de se produire.

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- Seigneur de Parcey

- Fils de Bralic Fauconnier et de Daresha de Riddermark

- Bannière en attente de réalisation
Chlodwig_von_frayner
Pour qui se prenait ce blondinet ? Et bien tout simplement pour ce qu’il n’était pas, pour un grand seigneur, pour un duc, un double duc même qui se réservait le droit d’humilier et de mépriser les autres juste parce qu’un jour dans ses tête sa mère avait gravé au fer rouge la certitude qu’un jour il le serait et par la même deviendrait un des plus haut seigneur de France… d’empire aussi peut être. Il n’était qu’un duc, destiné par être duc, éduqué pour cette fonction par une mère protectrice autoritaire, tyrannique et étouffante qui l’était elle aussi (duchesse pas duc). L’on pouvait y ajouter le traumatisme de se retrouver à 12 ans face à une armée d’artésiens en furie prêts à vous découper en rondelle, quelques morts parmi les proches et la famille, un père qui ne semblait chercher qu’à vous retirer le peu de bonheur que vous possédez sur cette terre et vous pouvez à la rigueur avoir une idée de la complexité des émotions d’un Chlo. Et alors peut être cette attitude semblera compréhensive. En attendant, il était arrogant, fier, détestable, et comme lui avait dit un jour une dame de son Bourbonnais Auvergne natal, « tu te la pète mais t’as rien pour ça ». Et il en était ainsi, et ce n’était pas toutes les questions philosophiques du monde, ni les insultes pensées, ni même les critiques muettes ou les murmures de couloirs qui le changeraient.

Il sourit légèrement à la réponse de la franc comtesse tandis qu’une lueur amusée passait dans le regard de celui qui, quelques instants plus tôt encore, attendait l’allégeance avec un ennui non dissimulé. Au moins les choses s’annonçaient elles moins inintéressantes qu’elles ne le laissaient penser à première vue. Mais peut être aurait il mieux valut ne point trop insister et laisser passer l’orage plutôt que de déchaîner un nouveau flot d’impertinence ? Question qui méritait légitimement d’être posée, mais une franc comtesse n’avait pas à s’incliner devant un simple baron, surtout lorsqu’elle était maître en ses terres. Mais Chlo était à mille lieux de cette réalité, ou plutôt il n’en avait cure, car c’était bien cela la vérité, il ne connaissait pas de limites, ne se donnant pas la peine d’en placer. Et au sourire sarcastique de la dame répondit une lueur moqueuse des pupilles du Von Frayner. Ainsi, elle ne voulait pas lui accorder le moindre regard ? Parfait, cela n’était nullement dérangeant, seulement, elle avait oublié, avait elle seulement su un jour, que l’allégeance se faisait à deux et non pas seul, et qu’il s’agissait d’une action forte. Si les terres avaient été à lui, il aurait agis différemment, mais tel n’était pas le cas, aussi la gratifia-t-elle d’un grand sourire et se dirigea-t-il vers le comte Valaraukar, le héraut qu’elle lui avait indiqué quelques instants plus tôt.


Votre Grandeur, puisque votre régnante semble ignorer ce qu’est une allégeance, et ne semble pas disposée à y accorder la moindre attention, je vous remet donc la lettre de ma cousine Rochelle de Navarre Von Frayner, baronne de Fontoy et d’Amance.

Sa main gantée de noir disparu dans les replis de la doublure de sa cape et en sortit une lettre scellée qu’il tendit au comte. Un léger craquement du cuir quasi imperceptible parvint aux oreilles du Von Frayner, comme un chuintement… Il inclina légèrement la tête devant le héraut et fit un léger pas en arrière, le laissant vérifier que tout était dans les normes, ses pupilles, impassibles scrutant les réactions du lecteur. Il ignorait totalement ce qu’il y avait dessus, les sceaux étant bien en place. Ô certes, il aurait pu en faire une à sa sauce et subtilisé les sceaux de celle à qui il y avait peu de temps de cela, il avait brisé le cœur, mais non… Ne pas l’approcher, telle avait été la promesse faite à feu son père… avant que ce dernier ne se fasse poignarder en pleine rue par sa faute… Que son âme ère éternellement sur la lune et qu’il en subisse un châtiment éternel. A cette pensée, ses doigts se resserrèrent légèrement sur le pommeau de la lame qui battait son côté… N’avait il pas assez payé pour ses crimes ? Ou devrait il attendre qu’Aristote en personne lui pardonne ?

[contenu de la lettre]

Citation:
Nous Rochelle de Navarre Von Frayner, Baronne de Fontoy et d'Amance, par l'intermédiaire de notre cousin Chlodwig Von Frayner d’Azayes, baron de Château Rouge et Seigneur de Belzaize (du moins aux dernières nouvelles, ses titres ne faisant que de changer) prêtons allégeance à la Franche Comté, à sa Franc Comtesse légitime et à notre Empereur Longjohnsilver. Nous leur promettons assistance, secours, et loyauté, en échange de protection, justice et respect.

Précisons que notre hommage lige ira à la Lorraine et qu’en cas de conflit entre la Franche Comté et la Lorraine, nous prendrions faits et cause pour la Lorraine.

Fait à Fontoy, le 15 octobre 1456




EDIT : problème de sceau qui va se régler incéssemment sous peu
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Chlodwig Von Frayner d'Azayes, baron de Chateau rouge et Seigneur de Belzaize (blason pas à jour)
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