Miramaz
La nuit avait été mauvaise pour la Rasée, l'incident de la veille et la dispute qui en avait découlé l'avait troublée plus qu'elle n'oserait l'avouer. Les images de la dispute se mêlaient aux souvenirs des instants reprochés, la gardant éveillée, colorant alternativement son visage du rouge de la honte et du blanc de la peur. Si le pardon de son brun elle avait obtenu, le poids de ses péchés maintenant l'accablait. Passant en revue tous les évènements de sa vie depuis sa dernière confession qui datait quelque peu, sa résolution s'affermit.
Se confesser elle devait afin d'obtenir le pardon divin et ainsi avancer de nouveau sur le chemin de la foi, sans détours indignes. S'échappant sans bruit de la paillasse qu'elle partageait avec son compagnon, elle fit rapidement ses ablutions et s'en fut dans le jour naissant. Marchant à pas pressés dans la ville, les yeux levés vers le ciel, à la recherche d'un lieu saint lui inspirant confiance. La flèche penchée d'une petite église des bas-fonds l'attira, si même une construction divine ne tendait pas droit vers Dieu, on lui pardonnerait ses propres écarts.
Contournant la porte principale, encore fermée à cette heure matinale, elle entra par une porte latérale qui émit un grincement perturbant la sérénité de l'édifice. Laissant ses yeux s'habituer à la pénombre, la nef étant seulement éclairé de quelques candélabres à la lumière chiche, elle se signa tout en repérant la configuration du lieu. Puis à petits pas glissés, le moindre de ses mouvements résonnant dans le lourd silence, elle se dirigea vers le confessionnal.
S'asseyant dans l'isoloir sans un regard vers celui du prêtre, la tête inclinée vers le sol, les yeux clos et les mains jointes elle se recueillit un instant. Récitant intérieurement le Credo pour se donner la force qui lui faisait défaut, elle examina de nouveau sa conscience cherchant par ou débuter. Plus qu'intimidée, se disant que saluer serait une bonne entrée en matière, elle laissa un faible murmure s'échapper de ses lèvres, les mots s'écoulant lentement, lourds de sens.
Mon Père,
j'ai péché, beaucoup péché..et ce jour je viens me confesser pour me rapprocher du Très-Haut.
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Se confesser elle devait afin d'obtenir le pardon divin et ainsi avancer de nouveau sur le chemin de la foi, sans détours indignes. S'échappant sans bruit de la paillasse qu'elle partageait avec son compagnon, elle fit rapidement ses ablutions et s'en fut dans le jour naissant. Marchant à pas pressés dans la ville, les yeux levés vers le ciel, à la recherche d'un lieu saint lui inspirant confiance. La flèche penchée d'une petite église des bas-fonds l'attira, si même une construction divine ne tendait pas droit vers Dieu, on lui pardonnerait ses propres écarts.
Contournant la porte principale, encore fermée à cette heure matinale, elle entra par une porte latérale qui émit un grincement perturbant la sérénité de l'édifice. Laissant ses yeux s'habituer à la pénombre, la nef étant seulement éclairé de quelques candélabres à la lumière chiche, elle se signa tout en repérant la configuration du lieu. Puis à petits pas glissés, le moindre de ses mouvements résonnant dans le lourd silence, elle se dirigea vers le confessionnal.
S'asseyant dans l'isoloir sans un regard vers celui du prêtre, la tête inclinée vers le sol, les yeux clos et les mains jointes elle se recueillit un instant. Récitant intérieurement le Credo pour se donner la force qui lui faisait défaut, elle examina de nouveau sa conscience cherchant par ou débuter. Plus qu'intimidée, se disant que saluer serait une bonne entrée en matière, elle laissa un faible murmure s'échapper de ses lèvres, les mots s'écoulant lentement, lourds de sens.
Mon Père,
j'ai péché, beaucoup péché..et ce jour je viens me confesser pour me rapprocher du Très-Haut.
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