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[RP] Quand de brécey se fâche, au secours d'une enfant

--_l_



" Morbleu! "
Entre ses lèvres le juron est étouffé, la mâchoire se crispe.
Rien ne se passe comme elle le pensait.

Rentrer dans le tas, sabrant à tout va les chairs dont la peau s'éclaterait comme un fruit mûr gorgé de soleil eut été trop simple sans doute.
Les clans se scindaient. D'un côté les blancs, dont elle avait remarqué un petit groupe se détacher pour s'éloigner.
Une femme enceinte, un vieux et un puceau pour ce qu'elle avait pu en voir de loin, étant de par sa position plus proche du clan des rouges dont elle pouvait percevoir les voix.
Et de l'autre côté le spectral écorcheur dont la chevelure blanchâtre encadrait un visage qui l'était tout autant et qui talonnait sa monture.
" L" les avait définit par couleur, comme pour pousser les pions sur l'échiquier qui se jouait devant ses yeux.
Les rouges n'étaient que haine, violence et sang.
Dans sa logique, la jeune femme n'ayant pas encore pu se faire une idée de qui ils étaient, voyait l'autre clan d'un blanc neutre.
Se trimbaler avec une femme engrossée et un jeunot la laissait perplexe.

Et si "L" pestait, c'était contre elle même pour ne pas avoir eu la possibilité de garder sa monture,
et en tant que pion isolé, de faire d'elle un élément inutile en voyant que c'était au tour de la Rousse et du Corbeau vérolé de prendre la tangente,
accompagnés d'un groupe sans montures avec dans l'idée de rejoindre l'italien, à ce qu'elle crut comprendre.
Dans sa tête, l'Italien était celui qui détenait la fillette, ce qui revenait à dire que "L" en faisait sa priorité.
Elle réfléchissait déjà aux manoeuvres qu'elle pourrait faire pour rejoindre son cheval , sentant l'urgence de la situation,
et commençait un repli vers les bosquets avoisinant quand elle s'arrête, saisie sur place par ce qu'elle voit en jetant un coup d'oeil en arrière.

" Foutre Dieu..."

Des situations cocasses, elle en avait vu mais là ça dépassait l'entendement.
Fascinée par la scène ," L", encore à couvert, observe l'effeuillage de la petite blonde qu'elle avait vue avachie contre un tronc d'arbre.
Non seulement elle avait reprit du poil de la bête, mais en plus elle était en train de subjuguer l'homme qu'elle avait provoqué en duel, tel le serpent du jardin d'Eden.
Même si " Pisteur" s'était promis de rayer de la surface de la terre cette bande de gredins, elle ne pouvait s'empêcher d'être soufflée par la technique de la petite blonde.
" L" ne verra pas la danse lancinante de la lame parcourant le corps de l'homme.
Elle ne percevra pas non plus la surprise dans ses yeux quand le fer s'enfoncera lentement dans sa chair.
Déjà ses pas la mènent à l'opposé du duel, puis en petite foulée vers la fermette en ruine où elle finit par retrouver sa monture, rassurée qu' elle ne se soit pas échappé.

" Brave bête."

Elle prend le temps de flatter l'échine de son cheval avant de l'enfourcher et de partir sur les traces de la Rousse et son sombre compagnon de tueries.
--Chevalier_solitaire


Il était là, à demander un combat à la loyale. Vraiment, il aurait tout entendu Lancelot. Surement une façon de le destabilisé pensa-t-il. L'homme était déjà à terre, épée en garde. Le chevalier fit alors de même.

A présent, il lui faisait face. Son adversaire était plus grand et mieux charpenté que lui, restait à voir ce qu'il donnait avec une épée en main. Le combat commença donc. Un pas en avant, deux en arrière, puis trois en avant et encore quelques uns en arrière. On pouvait entendre le son des lames qui s'entrechoquaient. Chacun essayait de désarmer l'autre et de le pourfendre de ce métal si affûté et coupant.

Lancelot était très concentré. D'un petit jeu de pas, il tenta d'atteindre son "contraire" sans y arriver. Le duel prit alors une toute autre ampleur. La rage commençait à habiter de plus en plus le chevalier. Il bouillonnait. Il devint alors plus vif. Même si il ne pu éviter toutes les attaques de la créature qui se trouvait en face de lui, il réussit tout de même à la toucher et à trancher sa chair. Il ne su comment, ni pourquoi l'homme avait perdu sa concentration durant un quart de seconde, mais cela suffit pour glisser le fer de son épée au niveau de l'épaule droite de l'homme, côté duquel il était armé. Ceci eut pour effet de le desastabiliser. Tous deux semblaient exténués, mais en aucun cas n'auraient arrêté ce combat à mort.

Lancelot vit l'ombre de la douleur naître sur le visage de celui qui lui faisait face, il en profita pour lui porter un nouveau coup d'épée au niveau de l'abdomen. Il savait que même si il infligeait d'inssuportables douleurs à cet homme, il s'en relèverait surement, voulant s battre jusque son dernier souffle. Il le regardait, affaiblit. Lui aussi l'était. Essoufflé, son coeur battait la chamade. C'était presque la fin du combat. Malgré les cris de l'homme, qu'allait il se passer?
--Albinos



Aaarggggg!!!

Pour la seconde fois il sent la lame de son adversaire pénétrer sa chair et cette fois ce n'est pas une estafilade..
La douleur est telle qu'il manque lâcher sa lame et ses yeux s'agrandissent un instant,aveuglés par une lumière blanche lui faisant craindre de perdre connaissance.
Il serre les dents et sa rage monte encore d'un cran....

Il a fait une erreur...
Une lourde erreur qui risque bien de lui couter la vie....

Ce freluquet sait se battre et Tudieu il se bat bien....

Plus petit que lui...Moins massif donc plus léger,il se meut avec rapidité et par deux fois déjà il a réussi à le toucher.
Cette fois il a failli réussir....

Comme un fauve blessé Albinos devient bête rugissante prête à tout pour garder encore la force de tenir tête..
Il s'immobilise un instant et concentre toute ses énergies restantes sur l'homme qui,livide mais décidé ,lui fait face.

Les mâchoires serrées à se briser il fait abstraction de l'horrible douleur qui monte de son épaule vers son cou et lève son épée de toute sa hauteur ...Il faut achever ce minus ....
Cette saleté qui,comme un moustique le harcèle .....En venir à bout ..Vite.....

Son mouvement a ouvert la brèche qu'il ne fallait pas ouvrir et le chevalier profite de son élan pour planter sa lame dans son ventre au moment où il abat la sienne d'un geste d'une force imparable et titanesque.
L'épée s'abat sur le milieu du crane de son adversaire avec d'autant plus de violence qu'il y a mis ses ultimes forces......L'os craque .....La lame fait jaillir la cervelle ,pourfendant le visage qui semble figé dans un étonnement sans fin.

Entraîné par l'élan qu'il a donné ,l'Albinos s'écroule presque sur le corps dont il vient de retirer la vie et ce n'est que de justesse qu'il retrouve un minimum d'équilibre alors que tout son corps n'est que brulure et douleur.
Sa main gauche vient se crisper sur son flanc où une large plaie laisse presque s'échapper ses entrailles.
Ses yeux exorbités clignent sous la lumière du jour finissant qu'il ne supporte plus..

Dans son cerveau définitivement aliéné,l'image de la femme reste inscrite ...Indélébile...
Il trouve encore la force de se tourner vers elle,oubliant sur l'heure le corps de l'homme qu'il vient de massacrer.
Elle se tient debout,tremblante devant lui,faible rempart qui tente encore de songer à protéger les siens.

La lame encore pleine du sang de son adversaire se redresse vers le ciel......Il faut qu'elle tombe...Il faut......
L'épée tremble et retombe sur l'épaule de la femme,manquant le crane qu'il voulait pourfendre comme celui du chevalier.
Il entend son cri mais dans un brouillard qui est en train d'envahir ses yeux...Son esprit....Son corps tout entier.....
Va-t-il avoir au moins la force de s'enfuir???
Il voit son destrier..Si proche et pourtant si loin...
Sa main bat le vide.....

Pas maintenant.......Pas là.......
Pitt.bull
Il avait eu chaud, eu peur, ses anges gardiens avaient veillé sur lui, de là ou elles étaient, elle le guidait vers elles.

Elles n’avaient pour sûre de cesse de le tenir debout, même de loin.

Tout d’abord au moyen des liens paternels, ces liens qui partout vous font savoir que vous comptez, que vous êtes le pilier d’une famille partie en lambeaux, ou que vous soyez, l’instinct guide.

Et puis les liens du cœur, forts, puissants, et cette fois, vrais, comme jamais.
Liens inexplicables qui montraient un chemin, une étoile du berger, son cœur battait deux fois plus, deux fois plus fort.
Complicité, secret, sincérité, éléments indispensables qui dans ces moments, le tenait attentif, et vivant…..
Apparitions imaginaires, sporadiques, vitales, énergisantes.

Pitt menacé avait réagit, les enseignements du Mont Saint-Michel avaient du bon, cette fois encore il était droit, face à elle, cette chose mi femme mi démon, sylphide démoniaque se tenait là, crachant du sang.
Pitt surveille le moindre de ses mouvements, il l’a voit qui pose sa dague, il recule de trois pas lorsqu’elle lui tourne le dos


Je ne frappe pas dans le dos damoiselle, retournes toi affrontes la mort en face, montres toi, il est temps l’un de nous va finir aujourd’hui d’admirer la lumière du jour.

Elle ne répond pas, elle ne le peut, il le sait, il l’a compris, il la voit qui se bouge il la voit, ses yeux s’ouvrent, en grand.

L’enseignement de feu son père, maître d’armes, les coups de la vie, forts puissants, les palabres d’Alcalnn, rien, rien ne le prépare à ce qu’il est entrain de vivre, scène burlesque, en plein combat elle est là, elle se déshabille, ôte ses vêtements sales, bouffant, usés et tâchés par le sang des autres.

Scène risible pour quiconque l’observerait, scène déroutante pour celui qui la vie, pour quiconque le ferait…

Il la voit se retourner face à lui, nue, entièrement nue.
Il est bloqué dans son mouvement, aucune réaction tangible, se demandant s’il est bien présent, au milieu d’une pleine normande, en train de lutter pour vivre avec face à lui…..un démon, nu, semblant lui faire comprendre avec les mains des choses qu’il se refuse à regarder, échaudé par la première partie de la joute, son attention déjà avait baissé et avait failli couper.

Elle le fixe, droit dans les yeux, l’hypnotise, le croit elle ??, Elle se baisse ramassant le fer, l’objet de mort, à coup sûre se dit elle…..

Son bras armé se baisse, elle s’y colle, il en lâche son arme, la fixe aussi, qui manipule l’autre, qui possède l’autre, qui est le plus démoniaque ??

Est-ce ce démon, mi femme, mi cornue, ou cet homme habité de haine, s’interdisant de vivre le moment, s’interdisant de penser.

Il ne la lâche pas du regard, prie intérieurement sent cette lame qui glisse le long de son entrejambe, de son ventre, il sent la mort qui se promène sur son corps qui remonte

Sa main dextre déjà est passée derrière, sous son gilet de cuir, il fouille il attrape.

Soudain mouvement sec la sylphide attire son cou, sert plus fort encore, elle se plaque en elle, un bruit sec, une piqure forte, côté cœur, il sent la lame entrer, le piquer, pénétrer ses chairs, c’est le moment, l’instant, il le sait l’a compris, elle se parfait dans ses agissements, dévore ses lèvres comptant le faire passer de plaisir à trépas.

Elle ignore, ne connaît pas ses anges gardiens, encore une fois, l’étoile du berger brille, sa douce secrète lui sauve la vie, même loin.
Le monstre ignore, elle ne sait, elle a planté la lame dans le seul endroit dur, le cœur, non pas insensible, mais par amour protégé.

Les lettres, nombre de mots vrais, poésie du cœur, tendres confidences, rêves secrets, nombres de mots couchés sur des parchemins.
L’amour, lui a fait placer ses lettres dans cette poche bricolée, près de son cœur afin qu’elle y soit et y demeure durant ce périple, Maurice avait sourit de l’ouvrage, le monstre dans ses bras, elle en pleurerait.
Il sent la lame qui est entré, il sent le sang qui s’écoule

Il sent la langue de la dame qui se file entre ses lèvres, les yeux s’ouvrent il la fixe de son regard noir, c’est maintenant la lame de sa dague est sortie de sous son gilet de cuir, sa main dextre la placé contre son ventre, elle ferme les yeux, lui non, il veut la voir, sauvage qu’il devient.

Il mort, a sang, ses dents entrent dans la chair, découpent, tranchent, arrachent, il sent le sang du démon qui coule dans sa bouche, elle ouvre de grands yeux énormes, emplies de surprise.

Elle sent la dague qui pénètre d’un coup sec son ventre nu, Pitt la regarde, la tient, mouvement dextre, puis senestre, il ouvre une plaie béante, ses yeux accrochent les siens, il regarde cette vie qui l’a quitte, il sent le corps qui se ramollie les bras qui lâchent son cou, le corps qui devient flasque.
Les yeux deviennent ternes, les intestins quitte se corps, entrainant la vie avec eux, il croise de l’humanité soudaine dans ses yeux.

Elle était femme, peut importe la façon elle l’était, il effectue un quart de tour avec sa dague, la fait pivoter, les yeux se sont fermés, elle n’est plus.

Il retire la lame, l’essuie sur ses braies, crache le morceau de lèvre qu’il a en bouche, accompagne ce corps qu’il pose au sol, nu, ouvert, mort.
Ses genoux le lâche, la douleur de la poitrine le réveil, il pose la main, sort ses lettres salvatrices, imbibées de sang, découpées, illisible, colère devant les faits, elle lui aura laissé la vie mais l’aura privé de douces lectures, le vent se lève, souffle, éparpillent les écrits dans la plaine, prive Pitt de ses mots doux.

Il s’écroule, il à mal, il pose la main sur sa plaie, regarde le ciel.

Le temps file, combien, il ne sait pas, il s’assoit aux côtés de ce corps nu qui déjà refroidi.

Il attrape sa besace, fouille sort l’outre de peau, se calvanise, se revitalise et se relève.

Il ramasse les fripes de la sylphide, les jette sur son corps, crache, tourne le dos, et laisse se corps aux corbeaux, talonnant les flancs de son animal.
Il a mal, saigne, souffre, mais s’interdit l’arrêt, s’interdit la lassitude, ne se reconnaît plus et fonce, droit devant, fillette à sauver, mort à semer.

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Rochane
[Sur les chemins plus ou moins près - plus ou moins loin de la frontière Normando-Bretonne...]

Le voyage n'était plus le même. L'agrément avait cédé sa place à l'anxiété. Même si les cousines tentait de sauver les apparences, elles se connaissaient comme personne et savaient. Depuis longtemps, les mots étaient devenus inutiles et l'humour leur meilleur arme. Cependant, elles avaient l'air bien plus préoccupées qu'à la normale. Tous leurs petits tracas avaient été remplacés par les pensées qu'elles avaient pour leur fidel ami et sa fille. Après lecture des missives, elles avaient compris. La situation était grave. Il en allait de la vie ou de la mort de personnes chères et pour rien au monde, elles n'en seraient resté à l'écart.

Depuis Montluçon, elles coupèrent par les chemins rocailleux qui contournaient les villes. Elles n'avaient plus le temps de s'arrêter où de festoyer. Les rares pauses qu'elles faisaient étaient pour que les enfants puissent se dégourdir les jambes et bien entendu pour que Mabelle ait sa ration horaire de nourriture, sans quoi elle devenait des plus désagréables! Difficile pour les petits de rester en place. Eux qui avaient eu l'habitude de faire une halte par jour, se trouvaient bien démunis lorsqu'ils devaient rester sages à l'arrière de la charrette. De plus, ils savaient que leur mère respective était chacune d'une humeur plus que massacrante, alors ce n'était pas le moment de faire quelques bêtises.

Les jours passaient et se ressemblaient. Elles ne savaient pas vraiment où elles étaient, mais elles y étaient! Pour aller plus vite, elles se relayaient à la conduite du vehicule et ne buvaient que très peu. Pour ceux qui les connaissaient, les voir sans boire indiquait que quelque chose n'allait pas. En effet, l'heure était grave...

Malgré son état de santé en dents de scie, Rochane restait le plus éveillée possible pour tenir compagnie à sa cousine et pour qu'elle puisse, elle aussi à son tour, prendre un peu de repos. La décoction se faisait se plus en plus claire. Les réserves d'herbes médicinales diminuaient à une vitesse fulgurante, alors que l'état de la brunette s'en améliorait que peu.

La tension était palpable. C'était comme si elles retenaient leur respiration. Elles ne savaient ce qu'il se passait là-bas et étaient bien loin d'imaginer l'atrocité des évènements. Cela faisait à présent plusieurs jours, voire même plusieurs semaines qu'elles n'avaient pas eu de nouvelles du champs de bataille. Elles avançaient donc dans l'ignorance la plus totale. Peut-être étaient-ils déjà tous morts...

Ce jour-là, elle firent une pause pour étudier la carte. Elles n'étaient plus très loin de la Normandie. Doucement, mais surement, elles y arriveraient.

Les jours passèrent encore. Leur quotidien ne changeait pas lui. Seul parfois la pluie s'invitait et les ralentissaient. Elles ne pouvaient que peu avancer de peur de s'embourber et de perdre encore de précieuses heures.

A plusieurs reprises on pu entendre Rochane dire :


Mabeuuuuh! Mais dépêches-toi un peu!!!! C'est encore loiiin!!! Rhoo mais dis donc!!! On y arrivera jamais à cette allure là!!!

Et puis, un beau matin, elles y étaient. La frontière n'était plus très loin. Comment savoir où Pitt se cachait? Rochane se tourna vers sa cousine, serrant sa main dans la sienne.

Je connais un endroit... J'y serai en sécurité avec les enfants...

Sur ces paroles, elle prit les rênes en main. Une journée encore s'écoula avant qu'elles n'atteignent une modeste petite ferme. La nuit avait été rude. Les environs parraissaient dévastés. Elles ne pouvaitent dire ce qui était passé par là, mais celà avait l'air des plus dangereux. Pendant que Rochane dirigeait la charrette, Mabelle était restée en éveil, sur ses gardes. Cela aurait été dommage de se faire attaquer si près de leur but.

Lorsqu'au petit matin la charrette s'arrêta devant la ferme, une vieille femme était à l'extérieur en train de s'occuper des bêtes. La brune mit pied a terre et demanda à sa cousine de rester là un moment. Elle s'avança peu assurée, mais tout de même déterminée. Dix ans avaient passé, mais la vieille la reconnu. On pouvait distinguer de l'effroi, de la surprise ou même de la colère se dessiner sur son visage. Un long échange de paroles inaudible s'en suivi. Quelques mots, parfois, se firent entendre.


Bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, Désolée, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla...

Sur quoi la fermière rétorqua :

Bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, Retrouvée? bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla...
Bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, Morte... bla, bla, bla, bla, bla, Sauté, bla, bla, bla, bla, bla, Falaise...
Bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, Sans rien dire, bla, bla, bla, bla, bla, Du jour au lendemain, bla, bla, bla, bla, bla...
Bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla, bla...
D'accord.

Rochane se retourna enfin, faisant signe à sa cousine de venir avec les enfants. La vieille les invita à entrer et leur servit un bon repas chaud, sur quoi Mabelle ne tarderait pas à les quitter.

Les deux cousines s'isolèrent un moment. Rochane donna les informations qu'elles connaissait à sa cousine. Peut-être aller voir du côté de la plage, apparemment le campement se trouvait de ce côté-là. Elle ne pu que lui souhaiter bonne chance et lui demander de lui laisser savoir autant qu'elle le pourrait ce qu'il se passait là-bas. Elle lui sourit, puis la pris dans ses bras.


Bonne chance et préviens moi quand tout sera fini.

Un sentiment de vide et de peur s'installa, lorsqu'elle regarda sa cousine partir et s'éloigner.
_________________
Deedee
[Au détour d'un bosquet, non loin d'une ferme, là où tout se termine...]

Elle n’avait pas pu bouger la baronne, se tenant là, épée à la main tentant de protéger le pauvre Maurice déjà bien amoché.
Elle aurait surement du le laisser là et courir jusqu'à la ferme pour avec le gamin pour se cacher et se protéger, mais elle était resté là. Paralysé par la peur, tétanisé par le monstre en face d’elle, hypnotisé par le combat qui se déroulait devant ses yeux et le bruit des épées qui s’entrechoquéer. Elle ne pouvait pas bougé, pas faire le moindre pas. Si le chevalier échouait, elle savait qu’elle serait à la merci de ce monstre sanguinaire, qu’elle ne pourrait résister.
Elle avait serré les dents et les poings durant toute la chevauché, elle n’avait absolument rien dit et rien montré a personne quand la douleur s’était réveillé, intensive, dans tout son corps. L’épée qu’elle tenait dans sa main, cette épée pourtant plus légère que celle des hommes, lui pesait, comme une enclume entre ses doigts, lourde, bien trop lourde pour se défendre, bien trop lourde pour tenter quoi que ce soit.

Le combat en face d’elle allait de plus bel, aucuns répits pour les deux hommes, aucune pitié non plus. Elle savait qu’elle aurait du écouté sa « sœurette » et rester au camp plutôt que de vouloir jouer les héros ici, sur ce champs de bataille. Mais elle n’avait pas écouté, elle n’en avait fait qu’a sa tête une fois de plus. A moins que ce ne soit simplement pour chercher autre chose, pour en finir avec tout ce qui la tourmentait depuis tant d’année. C’était tellement plus facile que d’affronter l’horrible vérité et continuer un combat perdu d’avance… Tellement plus facile…

Le bruit d’une lame déchirant un tissu et s’enfonçant dans la chair la rappela à la triste réalité qui se déroulait devant ses yeux. Son Ange Gardien venait de blesser son adversaire, la bête semblait sérieusement touchée. Ses yeux rouge, trahissaient la douleur qui devait être la sienne, mais décupla sa rage également. Adeline ne put s’empêcher de faire un pas en arrière en voyant l’épée du monstre s’abattre sur le crane du pauvre chevalier exténué.
C’était un vrai carnage qui avait lieu sous ses yeux, une vrai boucherie, il n’y avait pas d’autre mot. Sous leur pieds, l’herbe était tout simplement maculé du sang qui coulait des blessures béantes des deux hommes, soulevant le cœur de la Baronne qui sentait maintenant ses jambes prête a se dérober.

La fin approchait, elle était là à quelque pas d’elle, elle qui s’était imaginé la faucheuse sous les traits d’une femme élancé, magnifiquement belle, elle la voyait là sous la forme de ce monstre blanc, cette bête assoiffée de sang. Cette fois… la fin arrivait réellement… Et plus personne pour la tirer de ce mauvais pas. Plus d’ange gardien, plus de sauvetage in extremis, rien, juste elle et ce monstre. Elle, avec une épée qu’elle ne pouvait même plus soulever. Elle, dont les jambes ne la porte presque plus. Elle, face à cette bête hideuse et sanguinaire.

Paralyser, ne pouvant empêcher son corps de trembler, Adeline resserra ses doigts sur son épée en le voyant faire un pas vers elle.
La fin… Mais pas sans tenter de sauver son honneur. Pas sans…

L’épée du monstre s’éleva au dessus de sa tête et retomba presqu’aussitôt sur elle. La jeune femme n’eut que la force de faire un léger mouvement de coté avant de sentir la lame glissé sur son épaule, entaillant son plastron de cuir, s’enfonçant dans sa chair accompagné d’un horrible craquement.

-Ahhhh !!!

Son cri déchira la plaine, s’élevant au dessus des arbres, elle ne put rien faire d’autre, sous la douleur effroyable qui transperça son corps entièrement, saisissant ses entrailles et la secouant de part en part.
La suite, Adeline ne le sut guère. Elle sentit tous ses muscles se contracter et la terre s’enfoncer sous ses pieds. La douleur fut si forte qu’une ombre voila son regard, la plongeant soudainement dans la nuit noir et profonde. La jeune femme ne sentit pas son corps s’effondrer à quelque pas du vieux maurice, elle ne vit pas non plus le monstre blanc tituber et chanceler, Adeline ne voyait plus rien, ne sentait plus rien, juste un froid intense et le néant…
La bataille était fini… Elle avait échoué…

_________________
Mabelle
[Sur les chemins...vers leur destin...]


L'insouciance avait laissé place à la souffrance, la frivolité à l'anxiété, la joie à l'effroi...
Il était temps à présent. Mabelle ignorait tout de ce qui l'attendait. Tandis que Rochane palabrait avec la fermière, elle relisait la missive de son frère de coeur, cherchant à travers les lignes quelques indices qui auraient pu l'éclairer.




Pitt.bull de Brécey

à

Mabelle d'Everlange

Et oui Mamie, tout arrive, si tu lis cette missive, là ou tu te trouves en compagnie de ta fille, ton neveu et ...Rochane, c'est que mon pigeon aura été éduqué merveilleusement.

Me voici le séant sur le sable, seul , j'attends, j'attends de la serrer de mes bras , elle est là pas loin...

J'ai voulu t'écrire soeurette, au cas ou...

Depuis le début, nous marchons main dans la main, ensemble, quand tu tombes je te relève,quand je me prends les pieds dans les cailloux, c'est toi qui soigne mes genoux.
Bleus à l'âme, gorge tranchée, blessures à cothériser, tu es toujours là à aider, au delà de tes peines, au delà de tes propres maux.

Je n'ai jamais été habille pour dire des sentiments, au grand regret de beaucoup, toi peut être ma douce très certainement...

J'aimerais te dire que aucun merci ne suffira, à te compter tant de choses qui pèsent sur mon coeur.

Cette fois Mabelle tu es loin, très loin , j'essai de protéger mes compagnons, mais il est certain que des jours noirs se préparent, ou devrais je plus tôt dire des jours rouges, rouges sang....
Il serait tout de même amusant petite soeur, que je tombe, seul cette fois.

Au cas ou J'eusse aimé petite soeur, maman, mamie, que tu puisse prendre en charge Annah, elle aime la choppe et surtout judi, elle t'aime toi, tu as déjà vécu avec elle, à ses côtés, si souvent .
Rochane, ou toi , quel choix faire, j'ai choisi selon l'age, au cas ou .......
Et puis je réserve à ta cousine, d'autres choses pour le devenir.....

Pour ta charge, je ne doute point que mon suzerain te donnera a main, sa missive est partie il y a peu .

Merci petite soeur, merci de tout, merci de rien

Je t'aime


Elle replia le parchemin le coeur serré, une boule d'acier dans le ventre "des jours rouges, rouges sang.... ", puis le glissa dans la poche de ses braies. Mabelle regardait sa cousine attentivement. Que pouvaient elles se raconter avec la fermière ? Leurs visages laissaient entrevoir toute sorte de sentiments et d'émotions et Mabelle ne comprenait rien...comme souvent, toujours l'esprit ailleurs, rêveur.
Rochane la surprenait chaque jour. Cette force de caractère qui dissimulait tant de douceurs et de tendresse, son esprit vif et enjoué, sa beauté naturelle, son épaule fiable sur laquelle Mabelle pouvait s'écrouler sans jamais véritablement tomber.

Enfin les deux femmes semblaient avoir trouvé un accord et les deux cousines de s'entretenir à l'écart pour les dernières instructions.

Mabelle décida d'emmener Brennus, son fidèle compagnon élevé à la caserne lorsqu'elle était soldate, lui serait d'une aide précieuse. Guertrude cacardait son mécontentement mais, cette oie insolite était aussi capable de veiller sur le convoi que son ami canidé.

Tout était prêt. Fidès équipée, les besaces remplies de ses remèdes, miches de pain, gourdes de calva, et même son écritoire de voyage que Mabelle n'abandonnait jamais autant que son épée et sa dague toujours dissimulée.

Elle embrassa les enfants affectueusement, s'isola avec Judi pour lui murmurer des secrets gardés d'elles deux, la serra de tout son amour pendant un long moment.


- Je reviens vite ma petite fée. Prends bien soin de ton cousin et aide tata Rochane, soyez sages, ma douceur.


Enfin les deux cousines s'étreignirent longuement, sans s'avouer leur profonde inquiétude. Inutile. Elles savaient.


- Prends bien soin de toi ma cousine. C'est le plus important et tu sais pourquoi. Ne t'inquiète pas, je n'ai rien oublié de mon ancienne vie de soldate. Reposes toi, on a besoin de toi en bonne santé.

Une dernière accolade chaleureuse et Mabelle monta Fidès.


Rochane a écrit:
Bonne chance et préviens moi quand tout sera fini.


Un sourire chargé d'affection, de complicité, un sourire paradoxal où l'inquiétude se mêlait à la foi, un sourire qui valait tous les dires.

Mabelle leur fit un signe, se voulant être rassurant, surtout pour sa fille, puis elle s'élança dans la campagne au galop avec Brennus, comme autrefois, il y avait si longtemps déjà...
Ses larmes fouettaient son visage, larmes de rage, Mabelle en voulait à la terre entière.



[Seule, non loin des champs de ténèbres]



"La vieille, la mamie rondelette, sourde, et pleine de varices", Mabelle souriait en songeant aux doux petits surnoms dont ils se plaisaient à la taquiner, Pitt, Rochane et même Nerwen. Certes, ils ne l'avaient jamais connue soldate. Mais ils savaient de quoi elle était capable.

Cette fois la rage qui l'envahissait l'enveloppait d'une armure inébranlable. On lui avait volé son époux depuis plusieurs mois, on ne lui volerait pas son frère ni sa nièce Annah.

Sa force s'était décuplée depuis Aurillac. Une lueur d'espoir lui avait redonné toute l'énergie de se battre pour la vie. Cyrillius avait vu un homme avec le même anneau qu'elle... Leurs alliances, uniques, façonnées et estampillées de leurs symboles. Depuis ce jour et même si Rochane lui refusait d'y croire pour éviter toute fausse joie, Mabelle, qui ne s'était jamais résignée à accepter la mort d'Ytharès tant qu'elle n'avait vu son corps, s'était convaincue aujourd'hui plus que jamais qu'elle le reverrait.

C'est avec toute cette force pour la Vie et pour son Amour, qu'elle chevauchait à travers champs, guidée par un instinct troublant.

Soudain, Brennus s'arrêta brusquement. Les oreilles dressées, gémissant, aux aguets, Mabelle stoppa sa jument et écouta alentour le cœur battant à tout rompre. La main instinctivement sur le pommeau de son épée elle se surprit à murmurer "Lef, j'ai besoin de toi, guide moi, ne m'abandonne pas."......les mots repassaient en boucle devant ses yeux "des jours rouges, rouges sang.... ".
Elle ignorait tout des scènes du théâtre d'horreur qui se déroulaient à quelques chevauchées de là.

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--Roderic


Cours à la ferme, lui avait dit la Baronne, cours à la ferme. Elle était marante elle, courir, s’enfuir et laisser derrière lui une femme enceinte et un vieillard, et puis quoi encore !
Le môme avait obéi, quelque foulé seulement, avant d’entendre le bruit des épées s’entrechoquant l’une contre l’autre qui l’avait stoppé net.

Il n’était pas un lâche, pas un peureux non plus. Ce qu’il avait vu la veille l’avait trop marqué pour s’enfuir maintenant devant l’horreur qui se jouait. Roderic stoppa sa course et fit demi-tour juste au moment où l’albinos frappait la Baronne. Surpris par le coup, son cœur marqua un arrêt en voyant la jeune femme tombé a son tour, la bataille avait du être extrêmement violente à voir l’état de l’homme blanc, plus vraiment blanc a vrai dire avec tout le sang qui maculé son visage et ses habits. Mais lui aussi semblait gravement toucher.

Les poings serré, rassemblant la rage et le courage propre aux gamins quand la douleur les touches, Roderic courut rejoindre Adeline et Maurice, et les traina, du mieux qu’il put a l’abri du bosquet.
L’heure n’était plus à la ferme, l’heure n’était plus à la vengeance, l’heure était simplement à protéger ces deux là. Pourquoi ? Il n’en savait rien, mais il se sentait gonflé de cette mission. Au loin, il entendait déjà la cavalcade arrivé, le bruit des armures secouer par les chevaux. La bataille n’était pas fini…

A l’abri derrière les buissons, le gamin se pencha sur la baronne qui semblait blessé, sa chemise, n’avait pas mis longtemps a se maculé de sang. Instinctivement, comme il avait souvent vu faire sa mère quand son père ou même lui se blessait, le gamin jeta un œil a la plaie, et déchirant sa chemise, entreprit de faire un bandage de fortune pour stopper le saignement. Restait maintenant à la réveiller, et tenter aussi de réveiller le vieux Maurice.


-Hey, Dame Adeline ! Dame Adeline ! Réveillez-vous ! marmonnait le gosse en secouant légèrement la jeune femme. Certes, le mieux aurait été de lui donner une bonne baffe, mais le gamin n’était pas vraiment sur d’apprécier cela. Il se résigna alors a lui tapoter les joues en aspergeant son visage d’un peu d’eau de sa gourde.

-Nan mais quelle idée d’aller se battre dans cet état, j’vous l’demande ! Ils sont de drôle de coutume les nobles quand même ! Nan mais franchement, savent plus quoi inventer ! Et j’fais quoi moi maintenant ! j’suis pas docteur !


-Allez Dame la Baronne, ouvrez les yeux !
--..erikavale
Petite , menue, fluette, belle comme un coeur, dix sept printemps à peine, Erika, normande acharnée, orpheline de père.

la damoiselle quand elle était déguisée en guerrière, faisait rire de par sa taille, foutue salade deux fois trop grande, on la laissait en ligne arrière à cause de ça, le croyez vous, on tournait la tête pour éviter une volée de carreau et la salade trop grande refusait de tourner elle, jour, nuit, jour, nuit drôle d'enchainement de mots qui lui rappelait un lointain cousin.

Quand elle était sans sa ferraille sa maille et sa salade, la gamine faisait tourner les hommes, souvent à la taverne de la caserne, les mains avaient virées baladeuse, Erika avait claqué au vent .
Quelques salades de phalanges correctement administrées.

Deux ans déjà, deux ans à se prendre pour un homme, deux printemps à creuser, emplir des sacs de jutes tailler des pieux , deux belles années à jouer à l'arbalète, à l"épée, au casse tête.
seul le marteau posait problème, elle en avait fait un dicton.

"Marteau levé, cul posé"

Pis un jour d'avril 1458 peut être , avaient eu lieux ces fameux jeux inter armée.

la course, les chausses avaient fumées durant les courses, le capitaine Casmir l'avait vite remarqué et convoquée, en privé.

Au cuissage qu'elle avait pensé, pis non, restaient des hommes bien


Citation:

besoins d'un lévrier, tâche simple, tu courts gamines, tu vois, tu reviens, plus vite qu'une brise matinale, évites les flèches et rapportes tes vues.


Depuis ce jour elle en avait occis des lieues et des lieues, elle coutait en chausse, un jour lors d'une partie de tarentelle, elle avait gagné des les pompe à " didas" un vieil artésien qui a force de reluquer son décolleté, sa "corbeille à poires", en avait perdu ses godasses.

Elle cavalait la gosse avec ça, elle sentait pas de relief avec ces semelles de bois.

Là voilà qui cavalait sur le retour , elle avait vue et rapportait , casmir et sa trentaine de braves attendaient à l'orée d'un bois d"épineux.

rapport express à peine essoufflée la gosse.


capitaine Ericka vale au rapport à environ 5 lieues, du senestre au levant, une plaine entre deux bosqués,j'ai coupé à travers sentes, y'a du combat, le chevalier au sol , baronne et grand père avec, j'ai fait vite , très vite , au retour j'ai bouffé la paille , à quatre pattes, un groupe de méchants dirigé par une pas belle qui pue, 5 lieues capitaine au senestre...
Pas de de Brécey en revanche, j'éspère que le romantique à sauvé ses bijoux de famille
--...casmir


Temps de mort, le vent se levait , soufflait, s'engouffrait dans la maille, sous les cuirasses.

Les hommes étaient là, pas un mot, rien , tous observaient, écoutaient, attendaient un retour, des nouvelles, un ordre, une direction.7

Casmir était en selle droit devant le regard plongeant.

Il attendait la mort, la bataille, les mécréants, coups d'oeils rapides senestre et dextre, les arbalétriers étaient prêts, ils visaient le champ de maïs droit devant, au cas ou, les hommes d'armes se tenaient prêt, formant un cercle parfait.

Et soudain, une trainée, là devant, dans le maïs, le champ était comme pourfendu, un sillon rapide qui s'agrandissait, elle était là elle arrivait, à la vitesse rapide qu'on lui connaissait, la jeune damoiselle, se présentait


Il leva l'avant bras que personne ne bouge

Citation:
capitaine Ericka vale au rapport à environ 5 lieues, du senestre au levant, une plaine entre deux bosqués,j'ai coupé à travers sentes, y'a du combat, le chevalier au sol , baronne et grand père avec, j'ai fait vite , très vite , au retour j'ai bouffé la paille , à quatre pattes, un groupe de méchants dirigé par une pas belle qui pue, 5 lieues capitaine au senestre...
Pas de de Brécey en revanche, j'éspère que le romantique à sauvé ses bijoux de famille


Il leva le bras de nouveau fît un signe clair, distinct, les cavaliers au devant , les hommes d'armes à la suite puis les arbalétriers pour la couverture .

La troupe se mit en mouvement, casmir au devant, fidèle, fier droit, le jeune porte bannière levait mortain, la culture de maïs fût rapidement foulée, le capitaine menait la troupe, senestre du levant, la terre tremblait, le silence résonnait des cliquetis d'armures, les hommes étaient décidés, la première lieue fût avalée, sans ralentir, jumelle de la seconde, puis la tierce encore, la troupe ne se préoccupait point des cultures, aucun paysans pour se plaindre, ils passèrent, légèrement interloqué par une cavalière au loin, seule avec un chien, pas d'inquiétude elle n'avait aucunement l'air de descendre du malin.

une lieue encore, l'anxiété avait fait place à la joie, joie du sang, du combat, Casmir aimait le combat, il aimait montrer à ses hommes combien il les soutiendrait.

une demie lieu, le bras se leva, les oreilles aux aguets, puis au loin , une clairière parsemée de sentes divers et variés des bois au senestre, bosquet à la dextre, une vieille bâtisse se dessinait au loin.

fermette de bas niveau, apenti à bois, pas un bruit...

et soudain un homme d'armes fixa le lointain, là bas un cavalier, mal au point au demeurant, il quittait le bosquet, et tentait de fuir à l'opposé, casmir avisa deux gardes


Je le veux, je veux savoir foncez


les deux cavaliers partirent au galop d'abord en direction de la ferme puis obliquant au senestre l'homme à vue prêt à le ramener, à moins que......
--Albinos



Son corps cette fois ne répond plus...
Il a laissé choir sa trop lourde épée,son bras n'ayant pas plus de force à présent que celui d'une fillette.
Sans trop savoir lui même comment il a réussi ce prodige,l'Albinos a réussi à se hisser sur son destrier,l'imprégnant du sang qui coule en abondance des plaies que lui a infligé le chevalier avant de succomber.
Il a entrevu ,dans un brouillard fiévreux, le gamin qui se penchait sur la femme sans plus s'occuper de cet adversaire dont il ne méritait plus le nom.

Avait il encore un espoir de vie en lui?
Ce n'était certes pas ça qui le faisait encore avancer...
Non....Plutôt une sorte de réflexe qui n'avait rien de réfléchi.....Des muscles encore vivants qui l'avaient poussé encore un peu en avant...

Son esprit n'était plus qu'une sorte de cloaque où les pensées s'enlisaient de plus en plus profondément,lui retirant toute chance de raisonnement possible.

Le destrier avançait malgré tout,livré à lui même,sentant sur son dos le poids de l'homme qui gisait sur son encolure.
Lorsque le galop des chevaux de la troupe qui venait à eux se fit plus fort et que le sol se mit à trembler sous ses propres sabots,l'animal ne se sentant plus maintenu arrêta sa progression aveugle et tapa des antérieurs avant de faire demi tour vers ses congénères.

Son mouvement ne fut pourtant pas brusque mais suffit néanmoins à faire glisser vers l'herbe grasse le corps désarticulé de l'Albinos.
Il ne saurait jamais la fin terrible du seul être sur terre qui avait pu un jour se dire son amie...

Eymie gisait dans le vallon ventre ouvert.....Lui mourrait presque de la même mort.....Inutile....Abandonné.....Seul...Comme il l'avait toujours été.
--Achtou_le_bucheron


Sacrebleu de Puteborgne!
ça allait durer encore longtemps c't'histoire?
Marre ...Marre ...Marre.....
Et v'la qu'sa dernière botte potable v'nait d'lâcher .....¨P******.!!!!

La Rouquine avait dit qu'ils auraient de quoi...
Elle les avait trimballés de l'intérieur des terres jusqu'à cette fichue auberge où tout avait commencé...
Pis ça avait été d'mal en pis....
Trimballés qu'y z'avaient été.....Oui ..Trimballés et plus ça allait plus il avait l'impression l'Ach'tou que ça allait finir en eau d'boudin c't'affaire.

Y'avait pourtant pas mal de temps qu'il la suivait l'Alpaïde...
De larçins en tueries....
D'incendies en attaques de chateaux où elle leur laissait libre choix de donzelles ,de victuailes ou de coffres à éventrer.
Ils s'en sortaient toujours avec elle....L'était fûtée....Méchante....Tordue dans sa tête...

Pis là.......
On aurait dit qu'cette histoire de gamine avait tout faussé.
Elle avait foncé droit d'vant....
L'avait laissé les meilleurs s'éparpiller...
Laissé l'Eymie ficher le camp toute seule....
Laissé l'Albinos piquer son coup d'sang et il était même pas rev'nu à c't'heure...

Restait bien Eudes.....
Mais çui là l'était encore plus cinglé qu'eux tous réunis...C'était pas peu dire....

Et marchez donc qu'elle avait dit!!!
Et on fonce!!!
Et en avant!!!

Et ........Et il en voyait pas l'bout de c't'histoire et sentait qu'ça allait mal virer..
Trop longtemps qu'ça durait .....
ça sentait mauvais ....Très mauvais.....

Et Bordel!!!! en plus sa botte qui lâchait!!!!!

Sa hache le démangeait l'Achtou...
Son nom ,c'était ses copains qui lui avaient trouvé...
Quand y'avait attaque ,tout c'qui s'trouvait d'vant lui....Il hachait.....Il hachait menu même....

L' énorme outil qui était devenu presqu'un prolongement naturel de son bras faisait de la charpie des malheureux qui se trouvaient sur son chemin..
Oh que oui ça l'démangeait!!!!

Alors quand au milieu de ses jurons il entendit la cavalcade des gens en armes qui approchaient c'est presqu'avec jubilation qu'il hata le pas malgré ses déboires podologiques..
"Chef!!!!!
Y'a d'la troupe qu'arrive!!!
On fonce?"
--_alpaide_


"Ta gueule Achtou!!!
Bon sang t'es malade d'hurler comme ça????
J'suis pas sourde......J'les ai bien entendu!!
P****** faudrait avoir d'la M**** dans les oreilles pour pas entendre!!"


Mauvais signe......Elle perd son calme....
Très mauvais signe...
Et ceux là qui la connaissent,qui la suivent depuis longtemps,savent bien que là......Faudra pas la chatouiller...Sinon.....

Sur le visage d'Eudes flotte ce qui pourrait s'appeler un sourire chez un homme normal.
Sur cette face vérolée ça devient un degré de laideur de plus ...

Lui aussi a entendu et la seule idée de ce qui risque de suivre doit déjà le plonger dans une joie malsaine et criminelle.

Alpaïde jeta un bref coup d'oeil à son comparse puis son regard froid descendit jusqu'au bucheron qui levait vers elle un regard impatient et plein de colère.
Les hommes en avaient marre,elle le sentait bien,ils avaient eu tort de s'éparpiller comme ils l'avaient fait.
Elle ne savait même plus où était Thars,elle aurait dû être là ...

Lorsqu'elle perdait un peu de son assurance,ce qui était assez rare pour être signaler,Alpaïde était contente de savoir près d'elle cette soeur à qui elle refusait de donner son rang.
Thars était son ainée d'à peine une année et n'avait de cesse de lui remettre en mémoire le fait qu'elles avaient le même père ce qui la mettait invariablement dans une rage qui faisait jubiler la borgne.

Et l'Italien?
Il aurait dû être aux abords de cette ferme pourrie.....
Pourvu qu'il n'ait pas craqué avec cette gamine entre les pattes.....

Entre hésitations et tergiversations , elle finit par se laisser glisser à bas de son cheval et en confia les rênes à Achtou:
"J'veux m'rendre compte par moi même...
Sont pas loin....
A mon avis d'l'aut' côté d'cette bicoque....
J'vais voir....
Bougez pas..Pas encore.."


Son regard glacé ne supportera pas de discussion.
Elle veut y'aller...Elle ira...Ils savent qu'il vaut mieux obtempérer.

"Tenez vous prêts .....
Si jamais faut y'aller.....On n'aura pas l'droit à l'erreur...
Compris?"


Alpaïde avance déjà vers le coin de la masure...
Elle s'arrête une dernière fois et lève sa main droite pour que nul bruit ne sorte plus de la petite troupe.
Prudemment elle progresse sous les yeux des hommes impatients d'en découdre.
--_l_


Bordel !

" L " arrête sa monture à temps et en descend aussi vite pour se mettre à couvert, liant cette fois ci les rênes du cheval à une branche. Puis en fronçant les sourcils elle observe.
Ils sont tous là. La bande de gredins, les tueurs qui ont massacrés les habitants de la ferme, avec à leur tête leur chef.
"Pisteur" serre fortement ses mâchoires en les voyant. Ils sont bien plus nombreux qu'elle le pensait.
Que font-ils devant cette autre ferme qui semble à l'abandon ? Est-ce que la gamine s'y trouve aussi?

Non, il y a autre chose...

La jeune femme inspecte les environs tandis que toutes ces questions affluent.
Elle se dit que si la gamine y était, ils ne resteraient pas là aux aguets.
Qui d'autre pouvait bien y être?
Elle n'aime pas ça, elle n'aime pas ça du tout car elle est décidée, sachant qu'elle n'a aucun atout face au nombre des brigands.
Malgré tout, elle pense à la gamine, ça devient une obsession.
Obsession qui lui fait prendre des risques sans écouter sa raison. Et ça.... elle sait que c'est dangereux pour elle.

Toujours à couvert elle réussit à contourner la ferme, en évitant le moindre bruit, le moindre déplacement de feuille, évitant de repousser les branches en se pliant.
Mais elle s'arrête aussitôt ses sens en alerte et sort lentement sa dague.
Un bruit indistinct, un bruissement dans un bosquet sur le côté.
"L" pourfend les branchages prête à embrocher celui qui s'y terre et... arrête de justesse sa lame devant le visage d'un jeunot.

'TAIN !!!

Aussitôt elle plaque sa main sur la bouche du gamin pour éviter son cri de surprise.
Chuuutt... je suis avec vous. Compris ?

Elle se veut rassurante mais tique en voyant le vieux amoché et la femme enceinte guère mieux, l'épaule ensanglantée et tout les deux dans les vapes.
Faut faire vite mon grand , tu piges ?

Rapidement "L" range sa dague et soulève l'homme inconscient sous les aisselles en faisant un signe de tête au gamin pour qu'il fasse pareil avec la jeune femme engrossée.
Suis moi, on se dépêche !

Traînant sa charge qui pesait bien son poids le gaillard , " L" pénètre dans la ferme et s'arrête un instant en couvrant du regard les pièces puis en avise une avec une porte et dépose le vieux par terre.
Elle se tourne vers le jeunot qui fait de même avec la femme blessée.

Y a que toi ici pour les protéger. Dehors c'est les anges de la mort qui feront un festin de vous s'ils vous attrapent.

Un rapide coup d'oeil dans la pièce et la jeune femme tire une chaise branlante vers le gamin.
Dés que je suis sortie tu cales cette chaise contre la porte et tout ce que tu peux trouver pour la bloquer et tu te postes devant cette fenêtre là avec une arme. Le premier qui essaie d'entrer ... tu le crèves.

Des voix braillants à l'extérieur la font se retourner aussitôt et sortir son épée de son fourreau puis elle s'élance vers l'extérieur sans un regard vers le gamin.
Prudemment elle longe les murs de la ferme, pointe de l'épée plongée vers le bas et s'arrête.
Quelqu'un s'approche.. elle le sent. S'adossant au mur, la main tenant fermement son arme, elle attend....
Mabelle
Brennus soudain s'élança brusquement à quelques mètres de là puis se jeta sur quelque chose que Mabelle ne parvenait pas à distinguer.
Toujours sur ses gardes, elle avança doucement, à pas feutrés, le regard circulant alentour.

Son chien, excité, frétillait comme les poissons pris au piège dans les filets de sa propriétaire. Mabelle, les rênes bien serrées dans sa main gauche, s'agenouilla pour voir ce que Brennus avait dégoté.
Ses yeux soudain en roue de charrette, comme à l'accoutumée lorsqu'elle était stupéfaite, se mêlèrent à son angoisse du moment ce qui donnait une esquisse faciale lunaire, un peu troublante !
Là gisait au sol en décubitus, un frêle pigeon, épuisé, la patte lourdement chargée, le regard vide, la langue pendante sur le côté et Bouboule qui se pavanait fièrement aux côtés de Brenn.
Mabelle, ébaubie, saisit délicatement la pauvre bête mais eut vite fait de l'oublier quelques instants pour s'emparer vivement du lourd parchemin ficelé à sa patte.

Accroupie au milieu de ses animaux, elle déroula le long, le très long, le très très long parchemin qui lui était adressé.
Son coeur affolé cognait fort dans sa poitrine au point qu'elle se retrouva sur son séant sans lâcher son vélin qu'elle buvait comme une assoiffée privée d'eau, ou pire de calva, depuis des jours.
Son visage reflétait toutes les émotions qui la submergeaient au fur et à mesure de sa lecture.
Plus rien n'existait autour. Le temps s'arrêtait là.

Son cœur manqua de s'arrêter aussi avant d'être secoué par des cris qu'elle ne distinguait pas mais...mais qui étaient suffisamment proches pour l'extirper de son nuage somptueux.

Dépitée de ne pouvoir poursuivre sa lecture passionnante, enivrante et déroutante, elle glissa son parchemin dans son corsage soigneusement, son coeur ne cessait de tambourinner dans sa poitrine, elle devait reprendre ses esprits pour accomplir son devoir.
"Vous ne m'aidez pas à cet instant mon cher reclus... mais je vous en prie, aidez-moi aujourd'hui, je ne pourrai souffrir de ne pouvoir vous lire et vous relire, de ne pouvoir vous voir et vous revoir, de ne pouvoir vous...". NON ! NON, NON et NON !

Mabelle ressaisis toi !
La jeune femme désorientée, secoua sa tête comme pour remettre ses p'tits pois en place, avala deux goulées de calva, oh puis trois ! soyons folles ! puis saisit le jeune pigeon qu'elle déposa dans une besace, fronça les yeux de colère en regardant Bouboule accusé d'avoir laissé son jeune apprenti s'éreinter de la sorte.

Pas l'temps pour houspiller, revigorée, empreinte d'une force décuplée, Mabelle se dirigea vers les cris incompréhensibles. Soudain la ferme.

Concertation de petits pois : vers où aller ? Instinctivement ou plutôt de façon réfléchie, entre une ferme qui semblait calme d'apparence et des cris de sauvage, la brune fort courageuse... n'hésita pas longtemps.

Elle laissa Fidès à quelques mètres derrière une barrière d'arbustes puis poursuivit à pieds Brennus à ses côtés, aux aguets, tous les sens en alerte.
Il suffisait à Mabelle de le regarder pour apprécier les situations. Combien de missions avaient ils traversées ensemble lorsqu'elle était soldate ?
Cette fois le danger guettait.
L'épée fermement en mains, Mabelle transformée, la rage au ventre, longeait les murs de la bâtisse. Seule Annah occupait ses pensées. Brennus, juste un peu à l'avant s'arrêta brusquement et se met à grogner.
Quelqu'un était assurément derrière ce mur...

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