Valezy
Le doux contact des rayons de lastre diurne sur son visage, le délicat toucher de la bise légère sur sa chevelure et partout où se portait le safre de son regard, lhorizon à perte de vue qui lui offrait lenivrant spectacle de verdoyants et florissants paysages
Sans nul doute, le printemps est enfin arrivé et moi avec Se dit il alors, avant de prendre une profonde inspiration emplit dun contentement certain.
Pour nombre dhommes, cette terre était semblable à de nombreuses autres et cela ne faisait pas pour autant deux, des fous ou des sots Mais, tout simplement, des ignares et des hommes de peu de foi.
Car sous ses yeux sétendaient les terres du Bourbonnais et dAuvergne unifiés, lantre des merveilles et du sublime. Là se trouvaient, les lieux même qui lavaient vu grandir et qui avaient fait de lui ce quil était désormais, à savoir, un homme Osera-t-il le dire ? Après tout, soyons fou A savoir, un homme parfait !
Aussi, Valezy ne pouvait quêtre comblé de retrouver ce vert pays, dautant plus comblé quil venait tout juste de quitter le Berry. Ce triste duché qui ne tenait en rien la comparaison avec lAuvergne. Car, si cette dernière était lumière, alors assurément, le premier ne pouvait être que ténèbres.
Jugez en plutôt par vous-même en imaginant une contrée sauvage, recouverte dune épaisse et impénétrable végétation, de telle sorte que les hommes sen retrouvaient dominés par la nature. Là bas, le simple mot dhorizon relevait du plus fou des fantasmes puisquil fallait bien lavouer, il était difficile de voir plus loin que le bout de son nez, tant les arbres obstruaient la vue.
Mais trêve de condescendance pour les berrichons. Après tout, Valezy avait laissé tout cela derrière la frontière pour gagner, enfin, ses terres de Magnet, paisible domaine situé dans la Limagne bourbonnaise et confié à ses soins par son suzerain et ami, Martymcfly.
Ainsi, le seigneur des lieux sétait seulement accordé la peine de goûter à quelques repos bien mérité, en tout et pour tout, constitué dun repas digne de ce nom et dune nuit réparatrice. Avant de se mettre en tête, dès le lendemain, dentamer une tournée de ce fief du duché du Billy, et ceci, pour y rencontrer ses habitants et sabandonner à la contemplation de ses paysages . Mais aussi, pour dautres choses encore.
Car là était aussi loccasion rêvée pour lui de se retrouver seul avec sa compagne, loin des turbulences du coche bondé de la baronne de Lignières et, surtout, des fâcheux qui formaient leurs compagnons de voyage. Seul et en paix avec elle. Et à cette considération, un doux sourire vint se tracer sur ses lèvres.
Aussi, étaient-ils tout deux là, montés sur un étalon à la robe aussi noire que le jais et dont les fers martelaient le sol avec rythme, tandis quils cheminaient avec lenteur le long de la route principale.
Son attention se déporta sur la jeune femme qui montait derrière lui tout en saccrochant avec fermeté à sa taille. Et le céruléen de ses yeux embrassèrent alors le jade de son regard Elle était comme à son accoutumée, sublime.
Une de ses mains lâcha alors brièvement les rênes de lanimal pour effleurer du bout des doigts le pendentif orné dune pierre dambre aux délicats reflets virides et sur lequel était tracé un iris finement ouvragé. A ce contact, une question ce fit alors jour dans son esprit. Combien étaient-ils à parcourir le monde, ces pauvres hères, anonymes et voués aux ombres, partis en quête de cette lumière qui saurait les guider vers des lendemains plus radieux ?
Dans un passé, qui nétait pas si lointain, le jeune seigneur avait été de ceux là, perdant ainsi les années plus quil ne les vivait, se contentant, par la même, de la triste et fade existence que le Très Haut avait eut la bonté, toute relative, de lui offrir.
Mais plus maintenant Car cette lueur, il lavait finalement trouvé, en la personne de son âme sur, de celle dont il avait acquis cette placide et inébranlable certitude quelle serait la femme de sa vie, sa promesse dun avenir heureux.
Et ce fut, avec ces considérations en tête, que Valezy fit sécarter leur monture de la route pour gagner une petite butte qui surplombait la vaste plaine qui les entourait. Avant de déclarer, alors, tout en portant son attention sur le soleil qui, déjà, entamait la chute qui le verrait disparaître par delà lhorizon.
Et bien mon amour, comment trouves tu Magnet ?
Comment trouves tu notre domaine ?
Se disant, il mit pied à terre avant daider la douce Baronne à faire de même.
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Sans nul doute, le printemps est enfin arrivé et moi avec Se dit il alors, avant de prendre une profonde inspiration emplit dun contentement certain.
Pour nombre dhommes, cette terre était semblable à de nombreuses autres et cela ne faisait pas pour autant deux, des fous ou des sots Mais, tout simplement, des ignares et des hommes de peu de foi.
Car sous ses yeux sétendaient les terres du Bourbonnais et dAuvergne unifiés, lantre des merveilles et du sublime. Là se trouvaient, les lieux même qui lavaient vu grandir et qui avaient fait de lui ce quil était désormais, à savoir, un homme Osera-t-il le dire ? Après tout, soyons fou A savoir, un homme parfait !
Aussi, Valezy ne pouvait quêtre comblé de retrouver ce vert pays, dautant plus comblé quil venait tout juste de quitter le Berry. Ce triste duché qui ne tenait en rien la comparaison avec lAuvergne. Car, si cette dernière était lumière, alors assurément, le premier ne pouvait être que ténèbres.
Jugez en plutôt par vous-même en imaginant une contrée sauvage, recouverte dune épaisse et impénétrable végétation, de telle sorte que les hommes sen retrouvaient dominés par la nature. Là bas, le simple mot dhorizon relevait du plus fou des fantasmes puisquil fallait bien lavouer, il était difficile de voir plus loin que le bout de son nez, tant les arbres obstruaient la vue.
Mais trêve de condescendance pour les berrichons. Après tout, Valezy avait laissé tout cela derrière la frontière pour gagner, enfin, ses terres de Magnet, paisible domaine situé dans la Limagne bourbonnaise et confié à ses soins par son suzerain et ami, Martymcfly.
Ainsi, le seigneur des lieux sétait seulement accordé la peine de goûter à quelques repos bien mérité, en tout et pour tout, constitué dun repas digne de ce nom et dune nuit réparatrice. Avant de se mettre en tête, dès le lendemain, dentamer une tournée de ce fief du duché du Billy, et ceci, pour y rencontrer ses habitants et sabandonner à la contemplation de ses paysages . Mais aussi, pour dautres choses encore.
Car là était aussi loccasion rêvée pour lui de se retrouver seul avec sa compagne, loin des turbulences du coche bondé de la baronne de Lignières et, surtout, des fâcheux qui formaient leurs compagnons de voyage. Seul et en paix avec elle. Et à cette considération, un doux sourire vint se tracer sur ses lèvres.
Aussi, étaient-ils tout deux là, montés sur un étalon à la robe aussi noire que le jais et dont les fers martelaient le sol avec rythme, tandis quils cheminaient avec lenteur le long de la route principale.
Son attention se déporta sur la jeune femme qui montait derrière lui tout en saccrochant avec fermeté à sa taille. Et le céruléen de ses yeux embrassèrent alors le jade de son regard Elle était comme à son accoutumée, sublime.
Une de ses mains lâcha alors brièvement les rênes de lanimal pour effleurer du bout des doigts le pendentif orné dune pierre dambre aux délicats reflets virides et sur lequel était tracé un iris finement ouvragé. A ce contact, une question ce fit alors jour dans son esprit. Combien étaient-ils à parcourir le monde, ces pauvres hères, anonymes et voués aux ombres, partis en quête de cette lumière qui saurait les guider vers des lendemains plus radieux ?
Dans un passé, qui nétait pas si lointain, le jeune seigneur avait été de ceux là, perdant ainsi les années plus quil ne les vivait, se contentant, par la même, de la triste et fade existence que le Très Haut avait eut la bonté, toute relative, de lui offrir.
Mais plus maintenant Car cette lueur, il lavait finalement trouvé, en la personne de son âme sur, de celle dont il avait acquis cette placide et inébranlable certitude quelle serait la femme de sa vie, sa promesse dun avenir heureux.
Et ce fut, avec ces considérations en tête, que Valezy fit sécarter leur monture de la route pour gagner une petite butte qui surplombait la vaste plaine qui les entourait. Avant de déclarer, alors, tout en portant son attention sur le soleil qui, déjà, entamait la chute qui le verrait disparaître par delà lhorizon.
Et bien mon amour, comment trouves tu Magnet ?
Comment trouves tu notre domaine ?
Se disant, il mit pied à terre avant daider la douce Baronne à faire de même.
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