Afficher le menu
Information and comments (7)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Combattre le mal par le mal ou quand Dieu vous punit.

Quiou
Une Teigneuse sommeille en les limbes du repos mérité après avoir mené une énième journée dans les frivoles flâneries n’apportant nullement un quelconque sentiment de félicité.

Telle une désœuvrée, sans but précis depuis l’arrêt brutal de sa destinée en les platitudes flamandes, elle s’était exhortée à la patience, ne jurant plus qu’à travers ces mots : « J’attends mon heure. »

Lubie saugrenue, s’il en est. C’est ainsi que, le temps aidant, le vent nordique s’en alla balayer la détermination de la presque Vicomtesse, l’user, l’effilocher pour mieux laisser place à une seconde idée persistante, idée que, plus jeune, elle s’était pourtant jurée de ne jamais soulever, de ne jamais mettre en œuvre.
Partir.

Diriger ses pas en des lieux connus uniquement de par leur situation géographique sur des cartes étudiées. Abandonnant ainsi sa terre natale, les contrées sur lesquelles elle avait régné, la Deswaard, juchée sur un étalon tout aussi sombre qu’elle et accompagnée de son page plus ou moins dévoué, avait mis pied en la capitale royale : Paris la Grande, Paris la Majestueuse, Paris la Fangeuse.

Elle n’avait point l’intention de s’y éterniser plus que de raison, et ce, dans le but premier de ne guère se replonger en les réflexions destructrices qui l’assaillaient allégrement.

Adoncques « Sa Sombritude » ne souhaitait-elle que découvrir les bouges crasseux des bas quartiers parisiens, la Cour des Miracles et ses dépravés pouvant octroyer aisément quelques pouces afin que d’enrichir sa propre sanguinaire collection, et tout ceci, à l’abri d’une société rebutante, d’un pandémonium où la justice royale était proscrite, inapplicable malheureusement.

La Terreur y avait ainsi déjà effectué une rencontre des plus intéressantes et, quelques jours s’étant écoulés par la suite, tous chargés d’expéditions semblables les unes des autres, elle avait enfin cédé à la fatigue qui s’emparait d’elle, insidieusement fracassante.

Dès lors avait-elle laissé aux tentateurs bras de Morphée le droit de se saisir de son corps lessivé, s’octroyant ainsi quelques instants de repos au sein d’un établissement respectable de la capitale dans lequel elle avait élu domicile en la plus belle chambre qu’on pouvait lui offrir.

Des rêves d’acier se présentaient ainsi à l’imagination de la notable flamande, emplis de fluide carminé, sur le pelage d’une brebis galleuse déjà trépassée, sur le faciès délicat d’un perfide poète, sur la blanchâtre peau d’une Ethérée, sur…

Un cri.
Strident, perçant l’aube naissante d’une note de douleur.

La Deswaard ne souffre point de son cauchemar qu’elle aurait d’ailleurs plutôt tendance à apprécier.
Non.

Un mal tout aussi juvénile que la nouvelle aurore vient à l’instant de comprimer la poitrine de la Teigneuse avant que de s’attarder à lacérer implacablement ses entrailles, marquant son visage redevenu silencieux d’innombrables crispations, laissant ses pâles mains refermées telles des serres sur le tissu de sa couche.

Comateuse, elle est ailleurs, en un monde vide, sombre, semblable au cœur qu’elle prétend ne guère posséder.



Rp ouvert et libre à tous ceux voulant incarner médicastre, tenancier ou que sais-je. Il n’y a qu’une chose à respecter : ma marionnette ne meurt pas.
Oh…Un truc encore : laissez moi juste le temps de poster avec le PNJ Galéran, le page de Quiou, avant d’intervenir.
Merci et bon amusement à tous.
Galéran, incarné par Quiou


Sa mère avait bien fait de le mettre au service de sa Dame. Bien sur, il n’en menait pas large parfois, même souvent, à dire le vrai, mais, en cet instant, il ne regrettait aucunement les choix que sa famille avait du effectuer pour assurer son avenir.

Assurément Galéran ne pouvait-il émettre la moindre lamentation après la nuit qu’il avait passé alors que sa Maîtresse lui avait signifié son congé d’un bref
« Ne vous attirez aucun ennui, jeune homme, et revenez avant même que les première lueurs de l’aube ne viennent ravir le tout Paris. »

Ainsi donc, il y a quelques heures de cela, peu après que la nuit ait drapé son sombre manteau sur la ville, s’en était-il allé visiter une capitale aux aspects autres que ceux rencontrés en compagnie de la Teigneuse. Moins glauques, plus festifs.

Soirée quelque peu arrosée. Il en avait oublié les macabres scènes imprimées en sa rétine qu’avait pu lui offrir sa Dame à la lubie dévastatrice : des pouces coupés. Toujours. Ces sanguinolentes images avaient ainsi pu être noyées en quelques chopes de gnôles et balayées par le rythme saccadé des ménestrels talentueux jouant au sein d’un établissement bien peuplé.

Mais il était revenu, tard, la démarche titubante, l’air hagard, fier comme le jeune coquelet qu’il était, n’ayant pas encore perdu toute sa jeunesse à 17 ans, ravi, pour l’heure, d’être sous l’emprise de l’alcool. Sourire niais fiché sur la juvénile bobine, il avait laborieusement monté les escaliers le menant jusqu’en la chambre de la Deswaard où se trouvait un petit local attenant à ladite pièce réservé spécialement aux pages, valets ou autres gens au service de ces grands aristocrates.

Effondré sur la piètre couchette qui lui était réservé, il songeait fugacement à ce que serait demain, ou du moins, ce que serait la journée à venir. Il espérait, de ces espoirs que le fluide liquoreux vous accorde, que Sa Terreur n’aurait nullement connaissance des récits précis de la sauvageonne nuitée qu’il avait pu passer, qu’elle ne remarquerait jamais sa très prochaine gueule de bois indigne d’un bon page.
Et c’est avec les yeux enfin clos que le jeune homme prononça aussi subrepticement qu’un soupir empli d'indolence :


Qu’importe, elle m’coupera l’doigt et puis c’est t…

Un cri.

Il reste tétanisé quelques instants par la surprise de la douleur que l’on peut ressentir dans le rugissement deswaardien.
Subitement dégrisé, il se redresse, se précipite jusqu’à l’origine du hurlement pour découvrir là sa Maîtresse en une posture inquiétante. Ni une ni deux, le Galéran se saisit d’une main blafarde, la tapote énergiquement.


M’Dame, m’Dame…S’il vous plait, ouvrez les yeux nom de Di…AU SECOURS ! A L’AIDE !
--Akheane




Plusieurs mois déjà que l’Immaculée sombrait petit à petit dans les profondeurs mortelles des Flandres. Elle y avait bien eu ses petits plaisirs mais trop peu pour la retenir définitivement. Depuis plusieurs jours, une proposition reçue la taraudait. Partir, partir loin, reprendre la route et qui plus est, pas avec n’importe qui, la Reyne Noire lui intimait presque l’ordre de la rejoindre.

Cependant, promesse avait été faite, promesse serait donc tenue, enfin… c’était pour l’instant dans ses intentions, malgré cela il lui fallait prendre l’air. Quoi de mieux pour la blonde que de s’adonner à sa passion? Elle avait déjà dévalisé les lointaines contrées du Nord et ça faisait un moment maintenant qu’elle n’était pas venue à Paris, quelques jours d’absences ne se remarqueraient même pas. C’est ainsi qu’à l’Aube, la Capitale pouvait se targuer d’avoir en son sein une Ethérée prête à dépenser sans compter.

La ville se réveillait ou se couchait, au choix. Et c’est morte de fatigue qu’elle arpentait les rues à la recherche d’une auberge convenable. Inquisitrice, elle observait comme à son habitude les alentours, histoire de se créer quelques repères. Car après tout, si la ville attirait du beau monde, elle attirait également la pire des engeances.

La Reyne Blanche avait stoppé net sa monture. Galéran ! Impossible ! Elle cligna plusieurs fois des yeux. Le page qui avait suivi les deux opposées pendant leur traque bien vite avortée était là, titubant. Mais ça ne pouvait être lui. Aux dernières nouvelles de la Teigneuse, il s’agissait de Sancerre la Prospère, elle ne lui aurait pas menti. Et à bien y regarder, le valet de la Deswaard n’afficherait jamais un sourire aussi niais. Qui pouvait sourire en étant à son service, aussi simplet soit-il ? Non personne, assurément. Finalement, à trop penser à ses rêves d’évasions, elle en était surement venue à l’imaginer. Ca ne pouvait être que ça. A peine le temps de retrouver un semblant de réflexion posée, qu’il avait disparu.

Léger sourire venant illuminer son visage, indubitablement il lui fallait dormir. Sans même y penser elle avait repris sa route en direction de l’inconnu au faciès facilement bernable. Auberge avait l’air de bonne facture et du moment qu’on lui accordait du repos, elle était preneuse.

La monture délaissée à qui de droit, nouveau repérage. Réflexe. La voilà qui partait en quête du tenancier afin d’obtenir une chambre.

Un cri

S’était-elle laissée berner par la devanture ? Pour la deuxième fois en quelques minutes, l’illuminée stoppa. A l’écoute, que se passait-il ? Bien trop fatiguée pour quelques affrontements que ce soit, elle songea un instant à revenir sur ses pas. Puis un appel à l’aide. Bordel, jamais il n’était dit qu’elle était là pour aider les gens, encore moins des inconnus. Silence oppressant, il n’y avait aucun autre signe de vie.

C’est ainsi que dans sa grande « Mansuétude » elle arpenta les escaliers, en direction de l’appel au secours. Une oreille contre la porte, elle attendit, espérant finalement que ce soit juste une hallucination, que les cris ne reviendraient pas.
Galéran, incarné par Quiou



Il avait appelé.

Il avait appelé avec l’espoir qu’un ange miraculeux vienne à lui afin que de sauver sa froide maîtresse qui ne semblait plus apte à rien, inconsciente. Comateuse.

Et le Galéran frottait toujours la serre deswaardienne, la tapotait tantôt avec virulence, tantôt mielleusement comme pour amadouer l’esprit d’une Teigneuse déjà loin, enfoncé dans les limbes saumâtres de l’oubli.

Le jeune homme, angoissé, ne savait point si de telles attentions possédaient un bien grand intérêt, si avec cela, il pouvait espérer voir les glaciales prunelles de Sa Terreur éclore à nouveau, constater la lente décontraction des traits de son visage tirés par la douleur. Peut être n’agissait-il de la sorte que pour mieux se rassurer lui-même, viscéralement.

Cependant, au bout d’un certain temps qu’il ne pouvait véritablement pas définir, le page laissa la main blanchâtre de sa Dame s’abattre à nouveau sur les tissus de la couchette, et, silencieux, il s’astreignit à tenter de percevoir la profonde et longue respiration d’une endormie.

Silence.

Total ou partiel ?

Les séquelles d’un tout récent taux d’alcoolémie des plus élevés brouillaient et balayaient avec une certaine allégresse le discernement juvénile du Galéran qui, laissant son propre instinct prendre le dessus, lui ordonna de se redresser, de réarranger les draps sur le rigide corps avant que de se précipiter, toujours quelque peu chancelant, en direction de la porte de la chambrée.

Sans ménagement, la poignée est saisie, les gonds grincent et laissent le jeune homme confronté à…
Soulagement, bien que la puissance de l’inquiétude prédomine toujours.


M’Dame la Comt…Oh ! Que soit loué le Très-Haut ! Vite, vite, venez-lui en aide, je vous en prie! Moi, je vais…je vais…je vais…Un médicastre !

Sans plus de cérémonie, il bouscula légèrement l’Ethérée afin de mieux se frayer un passage. Désormais débarrassé de la solitude qui l’avait tout d’abord forcé à vivre ces événements, il pouvait enfin se laisser guider par les doctes mains de l’Illuminée. C’est ainsi que, moins désœuvré qu’il y a encore quelques secondes, il dévala prestement les escaliers, pour mieux sortir de l’établissement et se mettre en chasse à la recherche d’un homme possédant la science des plantes et des cataplasmes, un homme pouvant extirper sa maîtresse des méandres de la mort.

Le coquelet, n’ayant tout bonnement jamais pensé une seule fois à trahir la Deswaard, à l’abandonner de la sorte, venait, inconsciemment, de la céder à une Reyne Blanche qui avait désormais tout le loisir d’en faire ce que bon lui semblait.
--Akheane






Plus un bruit, rien, elle soupira doucement, mi soulagée mi déçue de ne pas avoir satisfait sa curiosité. Leger nœud au creux du ventre, les deux mains plaquées contre la porte, elle ne sut définir si les pas venaient dans sa direction ou non... Il était encore dans ses intentions de faire demi-tour quand soudain la poignée frémit pour laisser place au vide que procure l’appui d’une porte soudain ouverte.

A peine eut elle le temps d’esquisser un pas en arrière qu’elle était face à l’hallucination d’il y a peu. C’était bien le jeune page qu’elle avait aperçu dans la rue plus tôt. Plusieurs pensées se bousculaient à présent dans son esprit. Pourquoi ? Comment ? Un rêve éveillé ou… un cauchemar ? Elle n’eut pas le temps de pousser la réflexion plus loin, l’air « Heureux » ou plutôt « Soulagé » du jeune Galeran n’effaçait en rien l’inquiétude qu’il ressentait. A un autre moment, dans un autre contexte, sans l’appel à l’aide, le cri… elle aurait pensé que cet air inquiet était tout à fait naturel chez le valet. Après tout, il ne fallait pas oublier qu’il était au service de « Sa Sombritude », mais là, c’était tout autre.

Une demande d’aide formulée, une supplique, suivie d’une bousculade. Il n’avait pas pris le temps de la saluer convenablement, il avait même osé la toucher. En temps normal, il aurait écopé d’une claque derrière la tête mais prise au dépourvu, elle n’eut pas le temps de réagir qu’il était déjà à décamper dans les escaliers.

Face à la chambre maintenant ouverte, elle inspira longuement. A qui, au juste, devait-elle venir en aide ? L’amante du jeune page ou… l’amant peut etre ? Comme si elle n’avait que ça à faire. Elle resta un moment-là, sachant pertinemment au fond d’elle qu’il ne s’agissait pas d’une maitresse mais de Sa Maitresse. La Deswaard avoir besoin d’aide… Non.

Un pas, deux pas… puis quelques autres. Etendue face à elle, la Reyne Noire dans toute sa splendeur. Le froid glacial était palpable, presque inquiétant. Austère…

Ainsi, après tant d’affrontements, elles se retrouvaient dans une situation qu’elle n’aurait jamais pensé possible. Un œil avisé aurait pu voir un sourire se dessiner sur les lèvres de l’Ethérée. Non pas un sourire mauvais, ou malsain mais un sourire satisfait.

Le temps de se rendre compte pleinement de la situation que l’Immaculée s’était avancée à la rencontre de la Sombre.
Assise sur la couche elle porta une main blanchâtre jusque sa gorge. N’importe qui connaissant la relation des opposées se serait interposé craignant la mise à mort. Mais il n’en était rien, le médaillon de la Deswaard fut saisi, observé puis ses doigts se posèrent doucement, presque délicatement.

Rien…

Encore une fois, un fin sourire se dessina, non pas de satisfaction, mais plutôt à l’idée que si la La Teigneuse se réveillait en cet instant, il en serait fini de la Reyne Blanche. A chacun son heure et celle de la jeune femme n’était pas arrivée. Elle pencha la tête, à l’écoute, à la recherche d’un souffle, quelque chose.

S’il avait été dit qu’un jour que l’Ethérée serait béate d’aviser la vie chez la Reyne Noire, personne ne l’aurait cru et pourtant…

Un souffle, faible.
La main sur la gorge qui se soulève, faible.

L’immaculée vient susurrer à l’oreille de la comateuse.


Très Chère… Une ombre ne se monnaye pas, mais qu’en est-il de votre vie ?

L’ultime provocation, un mince espoir…
Si Quiou l’entendait… la rage qu’elle ressentirait se sachant touché, se sachant à la merci de la Blonde… Assurément qu’elle pourrait se réveiller.

Sindya
La Sind déambulait dans cette auberge fangeuse et délabrée. Seule elle errait dans les couloirs, venant de quitter une chambre qu'elle avait côtoyée quelques instants, avant de se débarrasser de son amant comme toute femme devrait le faire.
L'étouffement, il n'y avait alors que cela de vrai, dans la poitrine, pour procurer au presque-mort un dernier plaisir, celui d'humer une peau laiteuse et le galbe parfait d'une poitrine affluente.
Elle était faite de ce bois la Coleone, et se complaisait à délester les morts de leurs bourses, garnissant la sienne à postériori.

Une main hyaline se glisse donc dans le firmament blanchâtre de sa chevelure alors qu'un cris perçant se fait entendre.
De celui ci, plusieurs causes:
Une pauvre femme se faisait elle aussi délester de ses écus et hurlait donc au voleur et de douleur dans l'espoir qu'une aide intervienne ou bien elle subissait sévices immondes.
Deux spectacles en soit qui enchanteraient sans aucun doute l'Angevine.

Arrivée fracassante dans la chambre laissée ouverte, et spectacle des plus folichons qui s'offre à l'acier de la Mante. Deux femmes, opposée, l'une consciente, l'autre pas.
Deux nobles vu leurs mises, suffisamment raffinées pour éveiller l'attention de la trentenaire.
Un sourire désabusé se dessine alors sur sa trogne, à elle d'avancer et de s'exclamer, main apposée sur le manche de son poignard.


Il est lâche de dépouiller une inconsciente!

C'était tombé tel un couperet, comme une accusation alors qu'elle savait pertinemment que la reyne Blanche n'était pas une voleuse à la sauvette.
Un nouveau pas, elle détaille la souffrante, un sourcil se haussant avec circonspection, avant de s'adresser à la non souffrante et consciente:


C'est vous qui avez fait cela?

Son dextre enserrait alors avec plus de vigueur le manche de sa lame, prêt à bondir quand il faudrait.
_________________
--Akheane





Elle savait le Galeran en quête d’un médicastre, mais il était tôt, très tôt, et il n’était pas dit qu’il trouve rapidement ce pour quoi il avait dû abandonner Sa Maitresse aux mains de l’Immaculée. La tentation était si grande, l’occasion si belle, la conclusion de leur corrélation si facile.
Mais jamais la jeune femme ne sera dicte « La Facilité ». La victoire ne serait pas jouissive, la victoire serait fade, aucune saveur. Une honte finalement que d’avoir profité d’une pareille opportunité.

Toujours penchée sur l’acariâtre perdue dans les limbes de ses sombres pensées, elle ne prit pas garde à l’intrusion soudaine d’une tiers personne. Peut-être l’avait-elle occultée pensant à l’arrivée du médicastre, ou encore, la fatigue du à sa longue chevauchée nocturne. Elle ne se poserait jamais la question. Détachée, ailleurs, comme un réflexe…


Si j’avais fait cela, elle serait déjà…

L’Ethérée percute. Se redressant vivement, léger mouvement du poignet laissant apparaitre une lame aux reflets presque inquiétant, elle détourna toute son attention sur la femme qui lui adressait alors la parole. Pour la deuxième fois de cette très courte journée, ou très longue nuit la Reyne Blanche était prise au dépourvu.

A croire que sa longue léthargie en Flandres avait affaibli ses réflexes. A présent debout, près de la couche, elle observa un instant la plantureuse. Inquisitrice, le regard interrogateur… impossible qu’elle soit le médicastre tant attendu.

Affrontement silencieux. Elle, lâche ? Elle, dépouiller ? Elle, … ?

Le visage fermé, la toisant toujours.


… Morte.

Immobile, l’air imperturbable. Rares étaient les personnes qui auraient pu deviner la crainte qui s’insinuait en elle. Car après tout. Si la Deswaard venait à se réveiller, et qu’en plus de ça sa nouvelle compagne se montrait agressive, il en serait fini de l'Ethérée.
Sindya
Si j’avais fait cela, elle serait déjà… … Morte.

Sind' Opine, Sind trépigne telle une enfant devant son sempiternel cadeau d'anniversaire.
Deux nobles à sa merci, deux proies faciles à dépouiller, à briser, à torturer de tout son saoule. Pour arranger le tout, la plus rustaude des deux semblait à moitié morte.
Une tache aisée.
Trop peut être?

La lame surgit très vite dans la main de la noble, aussi furtivement suivie par celle de la blonde qui enserre avec vigueur le manche de bois.
Sans aucun doutes, la titrée ne ferait pas le poids face à une ancienne catin qui trainait derrière elle trente-cinq années de sévices et de services immondes et indignes, elle la Corleone qui avait bourlingué sa bosse.
Elle avance donc, sans aucunes appréhensions vers la malade, pour apposer un doigt connaisseur sur sa jugulaire.


Et elle ne l'est pas, pas encore...

Les derniers mots suivis d'un sourire sardonique à souhait, ne laissant aucun doutes quant à la possibilité que cela arriverait certainement dans la soirée. A elle alors de s'approcher de la porte pour la refermer d'un coup de botte brutal.
Demi tour, elle toise maintenant la seule noble consciente, sa poitrine se soulevant au rythme de son souffle, fichtrement bien mise en valeur par son corset porté à même la peau.
Le poignard tournoies lentement dans la pogne hyaline, gage qu'elle savait de surcroit s'en servir.


Récapitulons...

Et deux prunelles métalliques qui s'ancrent dans celle de l'éthérée...

Nous voila seules, toutes deux, en compagnie d'une sans doutes morte en devenir. Vous semblez riche, je ne le suis aucunement.

Une jambe dépasse l'autre, et à Sindya de marcher doucement vers son interlocutrice...

De par ce fait, il est tout à fait logique que vous cédiez toutes vos richesses à la pauvre ère que je suis.

Tout du moins, dans la tête de l'Angevine, s'était tout à fait logique.

Ensuite, je m'attaquerai à votre "amie", qui ne m'en voudra certainement pas de la délester de quelques écus...
Il est évident que toutes tentatives d'appel à l'aide, où même héroïques quant à vous sortir de ce fourbi est mal venue. Il en va de votre intégrité physique, qui sera vite mise à mal si vous ne coopérez pas.


Elle est maintenant à un pas de la comtesse, à un souffle de son minois, et sa main s'en va insidieusement s'enrouler autour du poignée armé de la femme alors que l'autre joue négligemment avec la lame.
Sindya donne des ordres, et aime à être écoutée.


Vite!
_________________
Quiou
Une bulle, infiniment sombre, représentative du néant, mettant irrémédiablement les cinq sens en sourdine, venait de se saisir de l’esprit brumeux d’une Deswaard comateuse. Refuge à la douleur, enclos étroit dans lequel on pouvait enfin s’éloigner de la société humaine et de ses bassesses, peut être la Misanthrope y trouvait-elle son compte, ainsi partiellement délivrée d’un corps trop lourd, de cette enveloppe blanchâtre et abjecte.

L’esprit libre de tout, dépendant de rien, léger comme la brise estivale qui balayait quelque peu les platitudes flamandes, il s’astreignait pourtant à s’attarder sur un sujet bien trop ennuyeux, beaucoup trop futile qui ne tenait qu’en un seul et unique mot. Un questionnement qui l’enfonçait dans les affres d’une thématique dérangeante, qui l’obligeait à s’ancrer encore quelque peu à un organisme souffreteux.

Pourquoi ?

Les idées, toutes plus saugrenues les unes que les autres, étaient analysées, dépouillées de leurs intérêts, rejetées pour finir par s’accorder sur un point, y revenir continuellement.

Nulle épidémie notable alentour. La non-propension de la Reyne Noire à se retrouver sous l’emprise d’abominables maladies se devait également d’être ajoutée à ceci.
Toutes les possibilités convergeaient dès lors vers une cause solitaire.

Punition Divine.

Pourquoi ?
La question reste la même, toujours. L’esprit, quant à lui, s’enfonce un peu plus graduellement, remonte encore le filon qui le relie à la presque épave.


Ton inaltérable dévotion t’aurait-elle quittée, petite Quiou ?
Il te serait alors possible de pouvoir te repentir, si le Très-Haut, dans sa grande mansuétude, te le permet.


L’agitation ambiante devient palpable, subrepticement, tandis que des mots sont chuchotés, non loin des esgourdes deswaardiennes.

Très Chère… Une ombre ne se monnaye pas, mais qu’en est-il de votre vie ?

Nullement estimable, l’Acariâtre n’a pas de valeur. Elle lui a déjà spécifiée cette particularité, pourtant. Quant à sa propre vie…

En cet instant ne peut-elle qu’haïr l’humanité qui grouille pernicieusement, d’une rage viscérale triplée par l’intervention d’une Ethé…
Non. Le filon est encore trop étroit malgré sa capacité à se raffermir peu à peu.


Sectionne les pouces, petite Quiou.
Sectionne les douces.

Mais pas de suite. Il te faut d’abord sommeiller quelque temps.
--Akheane





Comment avait-elle pu se mettre dans une telle situation ? Entre une Teigneuse à moitié morte et une Voleuse pleine de vigueur. Limite si elle n’en venait pas à regretter les platitudes flamandes. Au fond, pourquoi n’avait-elle pas suivi son instinct ? Celui de se barrer vite fait en apercevant le Galéran dans l’encadrement de la porte. Ou tout simplement, pourquoi n’avait-elle pas ignoré les cris et l’appel à l’aide ?

Elle la suivait des yeux, sans un mot, s’assurant de temps à autres que la Deswaard ne reprenne pas connaissance. Plus elle serrait le manche de sa lame plus les jointures de ses doigts blanchissaient. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle était enfermée dans sa tour d’ivoire, et elle avait pris l’habitude que le sale boulot soit fait à sa place. Embaucher ce genre de personne, oui c’était son quotidien, mais y faire face c’était lointain. Une réputation qui la précédait certainement, elle n’avait plus besoin de montrer qui était le plus fort, enfin… jusqu’à ce jour.

Elle réfléchissait à toute vitesse, elle était bien venue se délester d’une partie de sa fortune en la capitale, mais nullement de la sorte, elle visait plus les soieries, les toilettes de belles factures ou autres coquetteries qu’elle affectionnait tant. Mais non, il avait fallu qu’elle tombe dans un guêpier pareil. Cependant, et malgré le tordu de la situation actuelle, elle ne put s’empêcher de sourire quant à la logique de son interlocutrice.

Bien, reprendre contenance, faire le point, de toutes façons, dans tous les cas il serait très difficile pour l’Ethérée de s’en sortir, elle était comme cernée. Autant gagner du temps, toujours en espérant que l’Acariâtre reste enfermée dans ses sombres songes.


Imparable certes, prendre aux riches pour donner aux pauvres… mais qu’en est-il des nouveaux riches et des nouveaux pauvres ? Cercle vicieux vous ne trouvez pas ?

Elle avait zappé volontairement l’histoire de l’intégrité physique, l’appel à l’aide etc… l’Immaculée comptait sur l’arrivée très prochaine du médicastre et de Galéran pour s’en sortir. Toujours un visage de marbre, elle contenu difficilement son irritation quand elle la toucha, deuxième fois en quelques minutes que quelqu’un osait le faire, comme s’il était marqué « Porte ouverte » sur son front. Ses doigts se resserrèrent un peu plus autour de l’arme cependant elle ne fit pas mine de se dégager. Brusquer tout ça ne servait à rien, non. Ne pas la rassurer quant à une victoire certaine, autant la faire douter. Et si « Sa Clarté » devait en rester là, ce ne serait pas sans heurts

C’était elle qui donnait les ordres. Elle prenait sur elle, ne pas s’énerver, prendre de la hauteur quant à la situation, non… ne pas s’énerver.

Son regard froid rivé dans le sien, elle ne la lâchait pas des yeux, elle ne faisait pas attention à l’arme qui tournoyait dans la main adverse. Elle ne faisait plus attention à la Deswaard. Cependant, elle guettait le moindre bruit derrière la porte. Ça se jouerait au temps.
Sindya
Aussi imparable que ne le sera ma lame si vous ne cessez pas immédiatement de vous fourvoyer en tentant d'ouvrir un débat stérile et inconséquent.

Elle sourit, un instant, de ce sourire sadique et malsain, qui mettrait en joie les hommes les plus farouches, mais qui détruit inlassablement toutes victimes potentielles de la mante.
Et pour sûr que cette jeune femme avait tout de la future victime, désoeuvrée, appauvrie, et certainement morte.

Sind' se détache d'elle pour aller s'emparer de la bourse de la malade. Le geste et simple, concis, et d'un coup de poignard la bourse est détachée de la ceinture de la teigneuse. Une fois en main, son contenu est vidée dans celle qui est encore attachée à la Corleone, tandis que cette dernière, en un geste désinvolte, s'empare des épaules de la comtesse pour l'emmener contre le mur de la chambre.
La collant là avec violence, la Sindya approche sa trogne-sublime en soit- de celle de la jeune femme, pour aller susurrer, sadisme apparent:


Allons...Ne fait pas la difficile ma belle, et déballe ton oseille...De suite...

La lame de la Corleone maintenant apposée contre la jugulaire, tentatrice à souhait d'Akheane, Sindya approche doucement ses lèvres de celle de la jeune comtesse, pour au dernier moment, en sortir une langue avide qui vient lécher avec perversion le pulpe de la femme des Flandres.

Délicieuse...Fait donc en sorte de le rester...
_________________
--Therezien


Le jour se lève sur Paris ... Un jour comme tous les autres, ou presque ...

Au détour d'une ruelle encore sombre, un homme titube, bouteille à la main, l'autre prenant appui sur les murs pour ne pas s'effondrer de tout son long sur les pavés parisiens. Il chante à tue tête, sans se soucier le moins du monde du voisinage. A n'en pas douter, la nuit fut des plus arrosée pour notre héros du moment.

La quarantaine bien tassée, une bedaine prononcée, une barbe aussi fournie que sa chevelure est hirsute, dans son état du moment, difficile d'imaginer que lorsqu'il est sobre, l'homme est un notable parisien, un nanti des beaux quartiers, et accessoirement médicastre à ses heures perdues. Seulement voilà, sobre, il ne l'a plus été depuis près d'une année complète, et ses talents, qu'il dispensait par le passé auprès des bourgeois du quartier, il ne peut plus guère les offrir qu'aux miséreux, les seuls acceptant encore de payer quelques écus pour se faire soigner par le débris qu'il est devenu.

Un deuil, sa femme et son premier né, et celui qui fut un illustre médecin n'est désormais plus qu'une loque, essayant de survivre en noyant son chagrin dans l'alcool, suturant ça et là quelques plaies, aidant telle ou telle puterelle à mettre bas, soignant quelques coliques et autres furoncles.

Au chant du coq, et après une nuit encore plus avinée que d'ordinaire, c'est donc cahin-caha que Therezien Blanducq, troisième du nom, médicastre de Père en Fils, tente de rallier ses pénates pour s'offrir un repos des plus salutaires.

Mais ça, c'était sans compter sur une tornade blonde, fluette, qui soudain le percute de plein fouet alors qu'il vient d'obliquer dans une ruelle.

Hey gamin *hips* T'peux pas r'garder d'vant *hips* toi quand tu cours !

Le jeune homme, paniqué, saisit alors sans douceur aucune le barbu par le col, le regard aussi affolé que le ton de sa voix.

Vite !! Il faut faire vite !! Un médecin !! Il faut un médecin tout de suite !!
Ma maîtresse, à l'Auberge là bas, elle va mal !!


Vaseux, sa tête lui cognant soudain douloureusement, Therezien repousse comme il peut la sangsue blonde accrochée à son mantel, avant de se frapper le torse vigoureusement et de s'éclaircir la voix.

Et bah mon gars, on peut dire qu't'es un sacré veinard toi ! J'suis le meilleur médicastre qu'tu peux trouver à dix lieues à la ronde.

Ou le seul surtout à cette heure encore bien trop avancée de la journée ...

Sous le coup de son trop plein d'émotion, le jeune Galéran ne prend pas le temps d'examiner plus avant son interlocuteur, et c'est donc sans attendre qu'il lui demande de le suivre, se mettant à courir en direction de l'auberge qu'il a quitté il y a quelques minutes à peine. Notre bedonnant médicastre, lui, tente comme il peut de ne pas se faire distancer, son esprit embué ayant tout de même eu le temps d'analyser rapidement la situation. Un page, une maîtresse ... Voilà une fin de nuit qui s'annonce des plus lucratives s'il la joue finement.

Tout en détalant derrière son lièvre blond, l'homme se donne même quelques gifles pour s'aider à désaouler plus rapidement. C'est le rouge aux joues et le feu au poumon qu'il parvient enfin sur le seuil de la dîte auberge, et à peine a t-il le temps de tenter de parfaire sa mise, reboutonnant son mantel et rajustant son col que déjà le jeunot l'entraine à l'étage.

Devant la porte du fond, l'écuyer s'arrête, jetant un regard entendu vers notre médicastre, s'effaçant pour le laisser passer. Ce dernier toussotte un peu, prend une large bouffée d'air frais et pousse la porte sans même frapper. L'on mettra ce total manque de savoir vivre sur le compte de son état des plus ... éthylique.

Ahem !! Alors, alors ... Où est ma nouvelle patiente ?!

Où comment tomber dans un piège à rat ...
--Akheane






Sa Sombritude, dépouillée. Ce devait être la première fois que ça lui arrivait. A ne jamais sortir du confort de ses Flandres natale, jouissant d’une réputation ténébreuse, personne n’avait dû oser s’en prendre à elle. Pour dire vrai, une femme qui coupe des pouces, on ne peut que s’en méfier. Elle n’avait pas bougé, le très haut seul savait pourquoi. La fatigue avait disparu et pourtant, elle était là, inerte, l’esprit vagabond, l’ultime provocation de la Mante, en rien religieuse, qui s’affairait autour d’une inconsciente.

Lâcheté disiez-vous…

Un grognement avait été étouffé quand la Corleone l’avait plaquée avec violence contre le mur. En d’autres circonstances, elle aurait certainement apprécié cela, et par autres circonstances, il faut entendre, pas avec une Mante, prête à la dépouiller. Car après tout, un peu de sauvagerie et de violence, ça avait du bon.

Elle se permettait beaucoup trop de chose, trop confiante quant à sa supériorité, assurément ce qui la perdrait. Beaucoup se fiaient ainsi aux apparences, sans prendre le temps de vraiment étudier la valeur de nuisance de l’Ethérée. Continuer un peu à faire la faible femme, reprendre le dessus, passer outre l’effet de surprise.

Mise à mal par une lame froide qui s’appuyait sur sa jugulaire, elle releva légèrement la tête avant d’afficher une grimace. Qui savait ou la Corleone avait mis sa langue avant de la lui faire partager… habituellement, le contact d’autres femmes ne la dérangeait pas, mais rarement, on lui imposait le dit contact.

Elle allait trop loin, sa main armée à présent libre se crispa légèrement, prête à enfoncer sa lame dans la tendre chair de celle qui se voulait sa maitresse quand la porte s’ouvrit soudain. Un autre voleur ? Le Medicastre ?
Troisième surprise en quelques minutes, décidemment c’était la journée. Elle profita de cette intrusion pour se dégager avec force, en laissant au passage sa lame glisser sur le flanc de la pulpeuse Mante. En plus d’une marque sanglante, la bourse avait été décrochée.

L’Ethérée dégagée,
L’Ethérée prête à se défendre,
L’Ethérée avait repris sa contenance légendaire.

Un regard vers le vieux bonhomme, il n’avait rien d’un médicastre, il ressemblait plus à un alcoolique lubrique. La Deswaard c’était foutue dans de beaux draps… et elle avait entrainé l’Immaculée avec elle.

Une distance raisonnable entre Elle et la Mante
Une distance raisonnable entre Elle et la Teigneuse inconsciente
Une distance raisonnable entre Elle et le Médicastre

Le poignard, toujours serré dans sa main, prêt a pourfendre, elle attendit.
Alwenna
[ Une coïncidence si vite arrivée ]

En habituelle promenade dans Paris, cette vile que l'enfant appréciait, elle aimait à se balader là où ses pas la menaient, il commençait à faire chaud, et l'ombre des ruelles étroites était agréable. Lys avait aujourd'hui opté pour une robe blanche aux légers reflets bleutés et décorée par de la dentelle. Le ruban bleu pâle contrastait avec ses cheveux bruns. Les petits souliers tapaient contre le sol, sans discrétion, résultat d'heureux sautillements, accompagnés de la voix guillerette qui essayait de chanter au mieux une chansonnette bretonne que sa mère lui avait enseigné il y a quelques temps. 

Une ceinture en cuir serrait sa taille, pour tenir l'épée en bois que Jean-Clément lui avait offert, "Pour combattre tous les méchants, si je suis absent." avait il dit. En effet, en ce jour, la fillette se trouvait seule, le serviteur avait profité de la visite à Paris pour prendre soin de sa soeur malade. La jeune Wolback devait donc faire bien attention, et ne pas aller dans les endroits qu'elle ne connaissait pas, car même si elle venait souvent ici, la ville était grande, et les gens n'étaient pas tous bienveillants. 

Alors qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs sombres, l'air était humide, un chat passa furtivement, la scène typique de l'angoisse,  vous imaginez. Lys commençait à avoir peur, elle n'avait pas  le sang-froid de sa cousine, ni son imagination qui rendait chaque scène effrayante en une superbe aventure, son imagination à elle allait plutôt dans l'autre sens, elle qualifiait cet endroit de repère de kidnappeurs d'enfants, ou autres idées plus abracadabrantes les unes que les autres. 

Et soudain.

Des petits pas légers. Félins. Une chevelure blonde vénitienne.


 Non ...

La petite bretonne s'étouffe, les yeux s'écarquillent, la lèvre est mordue au sang pour ne pas crier. Elle s'arrête brusquement, respire bruyamment, le souffle est court, et le visage d'ordinaire pâle vire à l'écarlate. Elle n'en croit pas ses yeux, l'enfant, elle n'est pas sure, ne veut pas se faire de fausse joie, mais elle est néanmoins persuadée, et se met à la poursuite de la jeune femme.

 J'y crois pas, j'y crois pas, j'y crois paaaaas !

Un gigantesque sourire avait désormais remplacé la mine choquée, et derrière les yeux inquiets, des larmes de joie apparaissaient. Trop d'émotion pour la brunette qui ne savait que faire. Au détour d'une rue, elle entendit à nouveau les pas qu'elle connaissait si bien. Courant à pas discrets, Wéwé aperçut enfin. Akheane. Akheane. Akheane. Ce nom sonnait dans sa tête comme quelque chose que nous ne devons pas oublier. Akheane. Akheane. Les joues rouges étaient trempées,, essoufflée, la gamine s'arrêta, se posa, et se mît déjà à réfléchir sur la réaction qu'elle devait adopter. "J'pense que je vais me balader à l'aube plus souvent !" pensa la Wolback.

Au bout de quelques moments de réflexion elle était décidée, elle la suivrait sans faire de bruit, pour voir où elle irait. 

Choix judicieux, car son travail d'espionne terminé, Khea était entrée dans une auberge, et la fillette ne fit que rester dehors, épuisée, à côté d'une fontaine pour se désaltérer. Les minutes passèrent, deux hommes arrivèrent, et entrèrent, l'air pressés. Ce fut la goutte d'eau,  Alwenna fronça les sourcils, et comme cela faisait un bout d'temps que sa cible n'avait pas donné de signe, pénétra à son tour dans l'auberge. 

Elle monta immédiatement les escaliers, et parcourut le couloir. Rien à déclarer, son oreille avec inspecté toutes les portes, mais aucun son n'en était sorti, pourtant, il restait bien une chambre qu'elle n'avait pas vérifié. Coïncidence, la porte était ouverte. Les deux hommes qu'elle avait vu une minute plus tôt cachaient la scène, la petite les poussa légèrement pour arriver entièrement dans la pièce. Coupée dans son élan, surprise, les secondes passèrent, le brouillard se fit autours de la bretonne, puis, par un simple clignage d'yeux, le monde refit surface, et l'épée de bois fut brandie.


 À l'attaque ! Pour Khea ! Celui qui que la touche, je le suicide !

EDIT : Pour cohérence. S'cusez moi.
_________________

Le nouvel atelier qui en jette ? DTC !
Quiou
Trop sombre.
Tout n’est que noirceur dans ce néant inqualifiable. Tout n’est que rancœur en cette bulle hivernale.

Les pensées deswaardiennes ont pourtant cessé de caracoler à tout va, mettant fin à une effervescence des plus lassantes, des plus harassantes, et ce, pour mieux suivre les conseils avisés d’une voix asexuée beaucoup trop mielleuse pour être véritablement empreinte d’innocence, beaucoup trop autoritaire pour mieux paraitre indéfectible, beaucoup trop estampillée par la marque de la tentation pour mieux imposer son emprise sur quiconque.

Elle lui a intimée l’ordre de sommeiller.
La Terreur, avilie, courbe donc l’échine et se complait dans l’exécution des directives octroyées.
Cependant, tandis que l’âme se repose quelque peu, que le corps récupère tant bien que mal, peu à peu lui viennent à nouveau les marques extérieures d’une agitation non négligeable, d’un brouhaha étouffé mais lancinant.

On s’est penché sur elle. Une fois ? Deux fois ? Trois fois ?
On a tenté de lui adresser la parole. Sans emphase ? Avec déférence ? Une note d’hilarité dans le timbre de la voix ?
On a osé la toucher. D’une délicatesse irrecevable ? D’une rudesse incalculable ? D’une fourberie innommable ?

Il n’y a plus rien en les tréfonds de la Reyne Noire. Plus rien qu’une colère naissante et bien connue, amie de toujours mettant pour l’heure en sourdine le mal qui avait tenté d’assoir sa domination en ses entrailles, non sans une certaine réussite.
S’ajoute à cela la Voix, revenue lascivement, un peu moins universelle, légèrement étouffée.

Sectionne les pouces.
Sectionne les douces.
Mais surtout, petite Quiou, suit la destinée que le Très-Haut t’a octroyée...


Un léger rictus, pas de douleur cette fois, plutôt provoqué par une rage incandescente, s’en va froisser les traits de l’Acariâtre.
Les mains blanchâtres, telles des serres dignes des plus grands rapaces, perdent de leur rigidité, se décrispent, alors que, de leurs côtés, les glaciales pupilles s’entrouvrent légèrement, papillonnent, éblouies par une lumière trop crue, trop abrupte après un noir infernale.
Mais qui s’en soucie véritablement, alors que se joue un tout autre drame non loin de la couche de la Vicomtesse ?

Prise de conscience. L’on ne pourrait doctement expliquer pourquoi.
Adoncques était-ce l’Ethérée qui lui avait susurrée quelques mots au creux d’une des esgourdes il y a peu de temps.
L’Ethérée, l’Illuminée, l’Immaculée…La Némésis d’une « Sombritude »?


VEROLE !

Et la Deswaard de se redresser, la douleur toujours occultée par la haine qui croit en son sein, la fureur se lisant sur chaque parcelle de sa physionomie. La situation est ainsi rapidement analysée : une puterelle de bas étage, semble-t-il, lame dégainée, suivie d’un homme à la bonhommie révoltante, gros, gras, placé dans l’encadrement de la porte, laissant entrapercevoir tout de même un Galéran mal loti à la mine cadavérique. Une bambine au centre, braillant tel un chevalier lançant son cry en plein champ de bataille afin que d’haranguer ses soldats et enfin…
Elle. Encore elle. Toujours elle.

Le poignard qui trône toujours, en guise de prévention, aux côtés de la flamande, est rapidement saisi, instrument sanguinolents de macabres nuits. Dès lors le geste est-il rapidement accompagné d’une prise de parole emplie de morgue salutaire alors qu’elle se lève ni plus ni moins habillée d’une chainse aussi sombre que son caractère, furibonde
.

Je m’en vais vous fouailler les entrailles !
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)