Griotte
« Passes ta pastorale », quils disaient tous. « Ensuite tu pourras te faire baptiser, avant de te marier ».
Aucune de ces trois étapes cruciales dans la vie dune jeune fille navait de quoi ravir la bâtarde Blanc-Combaz. La pastorale était synonyme de leçons propices à un ennui profond. Elle s'y était essayée en compagnie de son frère et du Josselinière, mais la tentative était vite tombée à l'eau par manque d'enjouement de sa part. Elle avait des aprioris au sujet de la religion. Surtout concernant ses représentants, qu'elle tenait pour responsables de la dépression dans laquelle la douce Aléanore avait sombré suite à son excommunication, sans raisons valables. Griotte n'avait jamais compris cet acte injustifié, qui avait puni l'une des personnes les plus pieuses qu'il lui avait été donné de côtoyer.
Ainsi, un baptême aristotélicien lui semblait un acte de trahison envers la Jagellon-Alterac, quant au mariage, parlons-en ! Son père lui cherchait un époux titré dont elle pourrait profiter des terres. Elle avait l'impression de servir de monnaie d'échange contre un lopin supplémentaire, et tant pis si elle n'appréciait pas le futur mari ! Son avis n'était de toute façon pas pris en compte.
Alors oui, la môme ne voyait rien d'intéressant à se faire baptiser, à part le fait qu'elle y gagnerait un parrain et une marraine, mais est-ce-que ça en valait vraiment la peine ? Hmm... associé à l'idée qu'elle pourrait peut-être se marier à l'insu de son père, oui, ça pouvait être intéressant. A condition de ne pas avoir à se taper cette foutue pastorale et une cérémonie gnangnan ! Il fallait qu'elle trouve une solution pour les éviter. C'était la raison pour laquelle elle se trouvait à Nevers, devant la porte close du Palais de l'évêché. Elle y frappa trois coups de butoirs et attendit patiemment qu'on vienne lui ouvrir.
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Aucune de ces trois étapes cruciales dans la vie dune jeune fille navait de quoi ravir la bâtarde Blanc-Combaz. La pastorale était synonyme de leçons propices à un ennui profond. Elle s'y était essayée en compagnie de son frère et du Josselinière, mais la tentative était vite tombée à l'eau par manque d'enjouement de sa part. Elle avait des aprioris au sujet de la religion. Surtout concernant ses représentants, qu'elle tenait pour responsables de la dépression dans laquelle la douce Aléanore avait sombré suite à son excommunication, sans raisons valables. Griotte n'avait jamais compris cet acte injustifié, qui avait puni l'une des personnes les plus pieuses qu'il lui avait été donné de côtoyer.
Ainsi, un baptême aristotélicien lui semblait un acte de trahison envers la Jagellon-Alterac, quant au mariage, parlons-en ! Son père lui cherchait un époux titré dont elle pourrait profiter des terres. Elle avait l'impression de servir de monnaie d'échange contre un lopin supplémentaire, et tant pis si elle n'appréciait pas le futur mari ! Son avis n'était de toute façon pas pris en compte.
Alors oui, la môme ne voyait rien d'intéressant à se faire baptiser, à part le fait qu'elle y gagnerait un parrain et une marraine, mais est-ce-que ça en valait vraiment la peine ? Hmm... associé à l'idée qu'elle pourrait peut-être se marier à l'insu de son père, oui, ça pouvait être intéressant. A condition de ne pas avoir à se taper cette foutue pastorale et une cérémonie gnangnan ! Il fallait qu'elle trouve une solution pour les éviter. C'était la raison pour laquelle elle se trouvait à Nevers, devant la porte close du Palais de l'évêché. Elle y frappa trois coups de butoirs et attendit patiemment qu'on vienne lui ouvrir.
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