M.reginae
Loin des douleurs, loin de la peur,
Loin des horreurs, si proche du créateur.
Dans les nimbes mortelles d'une fin cruelle,
Cheminement sur les voies éternelles:
La lune
Le brouillard
La plaine
Les galeries
Le Pic
Le soleil
Le paradis
jusqu'à la rencontre avec l'Unique qui lui laisse le choix: toi qui a péri par le fer, veux tu vivre ou penses tu pouvoir accéder au paradis Solaire?
L'âme en tourment tend vers le dernier jugement, convaincue d'avoir oeuvré pour la Vraie Foy. Puis le doute, doit elle abandonner si vite le combat, ne peut elle encore rien apporter dans le monde des vivants? Présomptueux sûrement de penser qu'elle peut elle aussi diffuser la parole d'Averroes. Ses Frères peuvent le faire sans elle, surement même mieux, puisqu'elle ne trouve pas sa place parmi eux.
Et cette lumière est si douce, et cette chaleur si sereine, et cette ondée proche si désaltérante. Puis ici, peut être connaîtra t'elle son enfant. Le seul qu'elle n'aura jamais, l'épée a tranché le nid fertile, le nid n'est plus. Ce corps dont elle n'a jamais pris soin est maintenant mutilé dans les profondeurs charnelles.
Mais...Quelle est cette autre chaleur brûlante qui la retient ? La même que celle mainte fois éprouvée, et qui est encore aujourd'hui si ardente, celle de la main d'Aileron sur sa peau. Sa tête, son bras, sa hanche, son ventre, la vie revient au fil de sa caresse. Et le liquide fertile qui s'étale sur elle, le sang de son amant, fluide vital mêlé à la grâce d'une larme, appelle la Sicaire au retour.
Au loin, très loin, ces mots murmurés, qui lui insuffle la volonté
Je n'aurai pas de repos avant que l'auteur de cet acte ne souffre mille morts. Je t'aime mon amour...
Tressaillement des sourcils, mouvements faibles des lèvres, frêles spasmes des membres, son choix est fait.
La douleur telle une vague déferlante crispe le corps meurtris.
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Sicaire Morte
Loin des horreurs, si proche du créateur.
Dans les nimbes mortelles d'une fin cruelle,
Cheminement sur les voies éternelles:
La lune
Le brouillard
La plaine
Les galeries
Le Pic
Le soleil
Le paradis
jusqu'à la rencontre avec l'Unique qui lui laisse le choix: toi qui a péri par le fer, veux tu vivre ou penses tu pouvoir accéder au paradis Solaire?
L'âme en tourment tend vers le dernier jugement, convaincue d'avoir oeuvré pour la Vraie Foy. Puis le doute, doit elle abandonner si vite le combat, ne peut elle encore rien apporter dans le monde des vivants? Présomptueux sûrement de penser qu'elle peut elle aussi diffuser la parole d'Averroes. Ses Frères peuvent le faire sans elle, surement même mieux, puisqu'elle ne trouve pas sa place parmi eux.
Et cette lumière est si douce, et cette chaleur si sereine, et cette ondée proche si désaltérante. Puis ici, peut être connaîtra t'elle son enfant. Le seul qu'elle n'aura jamais, l'épée a tranché le nid fertile, le nid n'est plus. Ce corps dont elle n'a jamais pris soin est maintenant mutilé dans les profondeurs charnelles.
Mais...Quelle est cette autre chaleur brûlante qui la retient ? La même que celle mainte fois éprouvée, et qui est encore aujourd'hui si ardente, celle de la main d'Aileron sur sa peau. Sa tête, son bras, sa hanche, son ventre, la vie revient au fil de sa caresse. Et le liquide fertile qui s'étale sur elle, le sang de son amant, fluide vital mêlé à la grâce d'une larme, appelle la Sicaire au retour.
Au loin, très loin, ces mots murmurés, qui lui insuffle la volonté
Je n'aurai pas de repos avant que l'auteur de cet acte ne souffre mille morts. Je t'aime mon amour...
Tressaillement des sourcils, mouvements faibles des lèvres, frêles spasmes des membres, son choix est fait.
La douleur telle une vague déferlante crispe le corps meurtris.
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Sicaire Morte