Mai
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Assise devant sa coiffeuse, Marie contemplait le reflet blafard de son visage dans le miroir. La nuit avait été longue et mouvementé. Non, ce n'est pas se que vous croyez. Elle était seule, sa seule compagnie fut la lune, ronde et blanche avec son sourire narquois et les coup de pied incessant du fils qui grandissait en elle. Car oui, cétait un fils. Obligé. C'était la seule chance de survie de sa progéniture, Marie le savait bien. Avoir les traits de Mumia ou mourir. Voila bientôt 9 mois que l'enfant poussait sous son nombril, la délivrance était pour bientôt au grand soulagement de Marie qui n'en pouvait plus des nausées, des mains inconnues sur son ventre, des coups dil dans son décolletée, des airs compatissants de celle qui savent se que c'est et des nuits de pleines lune mouvementée. Comme cette nuit là, ou le morveux cétait transformé en équipe de soule pour lui labourer les entrailles. Enflure! Il tiens de son père. Et cela la seule nuit ou il fallait absolument qu'elle dorme, qu'elle se repose et qu'a son réveil sa peau ait retrouvé son éclat. Marie se regarde, l'oeil vitreux.
Enfoiré ! T'es pas né que tu me pourris déjà la vie!
***
Sa grandeur, Marie de Kermorial !
D'un geste rapide et d'un moulinet du bras, le garde s'incline pour la faire entrée. Les vitraux de la vaste salle de réception du Château de Nantes laissait filtré la lumière du jour. Devant les deux battants sculptés de la porte d'entrée flottait avec arrogance des étendards aux couleur de la Bretagne, annonçant dès l'extérieur le luxe insolent du château. Le valet aux courbettes referma soigneusement la pièce une fois Marie présente. Un tapis d'hermine s'étendait d'un bout à l'autre de la pièce sur lequel la foule habituelle aimait à danser. Mais aujourd'hui ils nétaient même pas une dizaine dans l'immense pièce. Des amis proche de Marie, de ceux avec qui l'on est pas obligé de faire semblant ou de se tenir droite. Des amis comme elle est aime et les admire, droit et honnête. Les petits pas de Marie l'avance jusqu'au petit groupe de rennais. Étrangement sa douloureuse grossesse ne se fait plus sentir, à moins que Marie soit trop occupée par cet instant qu'elle vit là, pour sentir quoi que se soit d'autre qu'une immense joie et beaucoup de fierté. Arrivée au bout du chemin d'hermine, la blonde s'incline doucement face au souverain et à ses filles. Dieux merci, le hasard avait fait que chacune des personnes présentes aient un titre différents des autres. Croyez moi pour le protocole, c'est nettement plus simple!
Mâjesté! Vos altesses.
D'habitudes elle les appelaient par leur prénoms sans plus de fioriture. Voir même "Morue" pour Marzina les soirs de fête. Mais lévénement du jour ne lui donnait pas envie de rire, plutôt de se faire dessus tellement elle était impressionnée. La silhouette frêle au ventre rond se tourne alors vers le colosse de ferraille qui lui a fait l'honneur de sa présence.
Votre grâce. Je suis ravie de vous voir icelieu.
J'espère ne pas vous décevoir par la suite.
Elle n'avait rencontré le Morrigan-Montfort qu'il y a quelques jours, tenant absolument à avoir son aval.
La baleine se tourne ensuite vers son ami/logeur/supérieur/confident (aucune mention inutile désolée) et dépose un baiser sur sa joue.
Merci dêtre là Arzhy.
Elle lui sourit doucement, ravie que lui soit là, alors qu'elle n'avait pu se rendre à Cholet lorsque c'était son tour.
Les prunelles azurées se posent ensuite sur le Trente préféré de Marie alors qu'elle s'incline doucement face à lui.
Je suis contente que tu sois là Cassius, ça manquait de Montfort ici.
C'est comme ça que l'on devient une "assimilée"? Lorsque les jours importants de votre vie ne sont peuplé que de mangeur de foie gras?
Alors elle est une assimilée et tant pis pour les mauvaises langues, ça lui convient comme cela.
La petite baleine se tourne enfin vers les deux dernières personnes qu'elle a souhaité près d'elle ce matin là.
Pour eux pas besoin de mots, l'engrossée se glisse tour à tour dans les bras de Nael et Elisabeth.
Pour leur dire qu'elle les aime et qu'elle est heureuse de les avoir prés d'elle.
Le regard de la Kem englobe la petite assemblé. Elfyn, Marzina, Awena, Mael, Arzhel, Cassius, Elisabeth et Nael.
Il n'en fallait pas plus pas moins pour commencer. La petite officière se plaça donc en face de son suzerain calmement et attendit.
*Aucune règle ne dit que le titre doit être en rapport avec le RP, non? Si... Ah! Pardon.
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