Nilas
[Dans la Mairie de Guérêt au petit matin]
Pipe gavée de sauge en main, le Duc du Trégor était assis dans le bureau aux cotés de son amie la Mairesse, avec qui il faisait le point sur la nuit de combats.
En effet, comme cela était prévu, les villageois, aidés par les barbiers de la C.O.L.M et les quelques représentants des Ordres Royaux présents sur place avaient lamentablement tenté de reprendre la Mairie, et avaient, comme prévu, pris la déculottée qui leur avait été promise...
La distribution de baffes et de coups de gourdins avait été généreuse, et les coquards fleurissaient dans le village...
Les pauvres n'avaient toujours pas compris qu'ils mettraient des semaines à leur reprendre la mairie, tant les hommes du Duc du Trégor et de Balmo étaient nombreux à la tenir !
Sans compter que de nouveaux renforts étaient encore arrivés, et que d'autres affluaient... Et oui, fallait pas rêver, il n'y avait pas que les troupes loyalistes qui bénéficiaient de soutiens ; et des soutiens, en ce moment, Nilas et ses copains en avaient un paquet !
Tirant sa pipe de sa bouche, le Duc du Trégor pointa quelques noms du doigt sur une liste.
Ceux là Laura, ça doit être ta priorité.
Qu'ils comprennent bien qu'on ne va pas les laisser faire...
La nuit précédente, un certain nombre de comportements criminels avaient été constatés, et ils entendaient bien le faire valoir devant les juridictions compétentes...
Soudain, un pigeon vint s'éclater le crâne sur la vitre.
Surpris, le Chevalier Noir se leva pour aller voir ce qui se tramait... Ouvrant la fenêtre en esquivant l'envoi d'une chausse et n'écoutant pas les quelques invectives dont il fut le destinataire, il ramassa le volatile sur la patte duquel était accrochée une missive Comtale.
La déroulant, il commença à la parcourir.
Un sourire s'afficha sur son visage, qui peu à peu s'estompa pour laisser place à une petite moue de déception. Il croyait rêver...
Cette Comtesse ne manquait définitivement pas d'air, et il allait de ce pas lui expliquer pourquoi.
En raison de la réception d'une autre missive de Dragonet, homme fort intelligent, il comptait en revanche, lui tendre une dernière fois la main... Faute de quoi ils mèneraient un combat à mort...
Prenant sa plus belle plume, alors qu'un autre pigeon était en train d'être mis sur rampe de lancement par un de ses compère, l'autre étant décédé le temps de la lecture de la missive, le Duc du Trégor s'attacha à se montrer clair... et ferme !
Pipe gavée de sauge en main, le Duc du Trégor était assis dans le bureau aux cotés de son amie la Mairesse, avec qui il faisait le point sur la nuit de combats.
En effet, comme cela était prévu, les villageois, aidés par les barbiers de la C.O.L.M et les quelques représentants des Ordres Royaux présents sur place avaient lamentablement tenté de reprendre la Mairie, et avaient, comme prévu, pris la déculottée qui leur avait été promise...
La distribution de baffes et de coups de gourdins avait été généreuse, et les coquards fleurissaient dans le village...
Les pauvres n'avaient toujours pas compris qu'ils mettraient des semaines à leur reprendre la mairie, tant les hommes du Duc du Trégor et de Balmo étaient nombreux à la tenir !
Sans compter que de nouveaux renforts étaient encore arrivés, et que d'autres affluaient... Et oui, fallait pas rêver, il n'y avait pas que les troupes loyalistes qui bénéficiaient de soutiens ; et des soutiens, en ce moment, Nilas et ses copains en avaient un paquet !
Tirant sa pipe de sa bouche, le Duc du Trégor pointa quelques noms du doigt sur une liste.
Ceux là Laura, ça doit être ta priorité.
Qu'ils comprennent bien qu'on ne va pas les laisser faire...
La nuit précédente, un certain nombre de comportements criminels avaient été constatés, et ils entendaient bien le faire valoir devant les juridictions compétentes...
Soudain, un pigeon vint s'éclater le crâne sur la vitre.
Surpris, le Chevalier Noir se leva pour aller voir ce qui se tramait... Ouvrant la fenêtre en esquivant l'envoi d'une chausse et n'écoutant pas les quelques invectives dont il fut le destinataire, il ramassa le volatile sur la patte duquel était accrochée une missive Comtale.
La déroulant, il commença à la parcourir.
Un sourire s'afficha sur son visage, qui peu à peu s'estompa pour laisser place à une petite moue de déception. Il croyait rêver...
Cette Comtesse ne manquait définitivement pas d'air, et il allait de ce pas lui expliquer pourquoi.
En raison de la réception d'une autre missive de Dragonet, homme fort intelligent, il comptait en revanche, lui tendre une dernière fois la main... Faute de quoi ils mèneraient un combat à mort...
Prenant sa plus belle plume, alors qu'un autre pigeon était en train d'être mis sur rampe de lancement par un de ses compère, l'autre étant décédé le temps de la lecture de la missive, le Duc du Trégor s'attacha à se montrer clair... et ferme !
Citation:
A lattention de Sindanarie de Carensac, Comtesse du Limousin, de son Conseil Comtal, et du Peuple du Limousin.
Ma Chère Comtesse,
Cest avec un certain plaisir, et un certain amusement que je viens de parcourir votre précédente missive.
Je prends bonne note vôtre émoi face à la situation que connaît, à demi mots reconnus de votre fait, le Comté du Limousin et de la Marche et saurais me montrer magnanime si vous men donnez loccasion.
Votre proposition de duel vous fait honneur et témoigne dans une certaine mesure, soit dune certaine forme de courage, bien quelle me semble procéder davantage dun effet dannonce visant à ne pas perdre totalement la face, que dautre chose, soit de votre propension au suicide. Je vous rappelle tout de même que ma lame est de notoriété publique, lune des plus fines que le Royaume de France ait eu à affronter ; quatre-vingt-dix-sept hommes étant déjà passés de vie à trépas sous les coups de ma bastarde lors des différentes guerres auxquelles jai eu à participer.
Je nai pas hâte de commencer un tableau de chasse féminin. Fusse la femme qui me provoque, une membre de lOrdre Royal de la Licorne.
De vous à moi, fusse-vous un homme, vous nêtes dailleurs actuellement pas en position de négocier ce genre de sortie de crise, étant vous-même dans la position qui est de loin la plus fâcheuse.
Pourquoi donc accepterais-je de quitter mes hommes pour le temps dun duel, alors que je sais pertinemment que vos forces nont, en aucune mesure la capacité de nous faire plier militairement ? En tout cas, pas avant des lustres
Pourquoi accepterais-je de vous faire un cadeau, en conditionnant notre retrait sans condition à une éventuelle victoire de votre part lors de ce duel, alors que nos forces sont déjà victorieuses sur les vôtres ?
Pourquoi vous donnerais-je loccasion dêtre lhéroïne de vôtre peuple, alors que ce sont vos décisions qui lont conduit dans cette situation désastreuse ?
Laffaire qui est la nôtre est certes une affaire dhonneur, mais de vous à moi, je pense avoir déjà fait ce quil fallait pour quil ny ait aucun doute quant au fait que nous sommes victorieux, et que vous êtes perdante.
Le duel a déjà eu lieu, et vous fûtes déjà défaite A Bourganeuf, puis à Guérêt.
Il ne tient en revanche quà vous de ne pas être défaite plus encore et de ne pas être davantage humiliée La piètre tentative de reprise infructueuse de Guérêt la nuit dernière illustre et étaye un peu plus mon propos.
Je vous propose donc de ne pas céder à la passion, et pour quelques instants, daccepter de revenir à la raison.
Ayant ce matin reçu missive du Sieur Dragonet de Castelcerf, dont je pense vous avez-vous aussi reçu copie, puisque jai pu constater sa publication en place publique, il me semble que votre ancien Chambellan et membre du Conseil Comtal nous a fait une proposition réelle et sérieuse quant à la sortie de crise.
Y ayant accordé le plus grand crédit, et la plus grande considération, je vous propose donc une feuille de route quant à la sortie de crise.
Je vous averti en revanche, quil sagit de notre dernière contre proposition. Tout refus, de votre part devant conduire au sac définitif de Guérêt et de vos institutions, quand bien même cela devait nous coûter notre tête.
Quil soit, Madame la Comtesse, su de tous, que les belligérants signataires de la présente convention, valant accord amiable de sortie de crise, auront de part et dautre consenti des concessions importantes par rapport à leurs prétentions initiales, aux fins de préserver, de votre part, la sécurité, la paix et lintégrité physique de votre Peuple et de ses Institutions, et de la nôtre, lhonneur et la vie de nos combattants.
Puisse Aristote vous diriger, dans le choix de la juste décision et
kentoc'h mervel eget bezañ saotret !
Fait à Guérêt, d'ar Meurzh 31 a viz Mae 1459
Nilas dArtignac, Duc du Trégor,
Chevalier de Pontekroaz,
Ma Chère Comtesse,
Cest avec un certain plaisir, et un certain amusement que je viens de parcourir votre précédente missive.
Je prends bonne note vôtre émoi face à la situation que connaît, à demi mots reconnus de votre fait, le Comté du Limousin et de la Marche et saurais me montrer magnanime si vous men donnez loccasion.
Votre proposition de duel vous fait honneur et témoigne dans une certaine mesure, soit dune certaine forme de courage, bien quelle me semble procéder davantage dun effet dannonce visant à ne pas perdre totalement la face, que dautre chose, soit de votre propension au suicide. Je vous rappelle tout de même que ma lame est de notoriété publique, lune des plus fines que le Royaume de France ait eu à affronter ; quatre-vingt-dix-sept hommes étant déjà passés de vie à trépas sous les coups de ma bastarde lors des différentes guerres auxquelles jai eu à participer.
Je nai pas hâte de commencer un tableau de chasse féminin. Fusse la femme qui me provoque, une membre de lOrdre Royal de la Licorne.
De vous à moi, fusse-vous un homme, vous nêtes dailleurs actuellement pas en position de négocier ce genre de sortie de crise, étant vous-même dans la position qui est de loin la plus fâcheuse.
Pourquoi donc accepterais-je de quitter mes hommes pour le temps dun duel, alors que je sais pertinemment que vos forces nont, en aucune mesure la capacité de nous faire plier militairement ? En tout cas, pas avant des lustres
Pourquoi accepterais-je de vous faire un cadeau, en conditionnant notre retrait sans condition à une éventuelle victoire de votre part lors de ce duel, alors que nos forces sont déjà victorieuses sur les vôtres ?
Pourquoi vous donnerais-je loccasion dêtre lhéroïne de vôtre peuple, alors que ce sont vos décisions qui lont conduit dans cette situation désastreuse ?
Laffaire qui est la nôtre est certes une affaire dhonneur, mais de vous à moi, je pense avoir déjà fait ce quil fallait pour quil ny ait aucun doute quant au fait que nous sommes victorieux, et que vous êtes perdante.
Le duel a déjà eu lieu, et vous fûtes déjà défaite A Bourganeuf, puis à Guérêt.
Il ne tient en revanche quà vous de ne pas être défaite plus encore et de ne pas être davantage humiliée La piètre tentative de reprise infructueuse de Guérêt la nuit dernière illustre et étaye un peu plus mon propos.
Je vous propose donc de ne pas céder à la passion, et pour quelques instants, daccepter de revenir à la raison.
Ayant ce matin reçu missive du Sieur Dragonet de Castelcerf, dont je pense vous avez-vous aussi reçu copie, puisque jai pu constater sa publication en place publique, il me semble que votre ancien Chambellan et membre du Conseil Comtal nous a fait une proposition réelle et sérieuse quant à la sortie de crise.
Y ayant accordé le plus grand crédit, et la plus grande considération, je vous propose donc une feuille de route quant à la sortie de crise.
Je vous averti en revanche, quil sagit de notre dernière contre proposition. Tout refus, de votre part devant conduire au sac définitif de Guérêt et de vos institutions, quand bien même cela devait nous coûter notre tête.
Citation:
Je suis donc, et au nom de mes hommes, prêt à opérer les concessions suivantes :
Premièrement, Nous prenons acte de ce que des excuses publiques ne pourront être formulées, par votre personne ou par votre conseil, à légard de mon ami, et non mon vassal, puisque dans la Noblesse Bretonne, mon égal, le Sieur Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo.
Quen effet, bien que les arguments soulevés par le sieur Dragonet, vous-même, votre Capitaine ou votre Prévôt nont en aucune manière réussi à me convaincre, je pense quil nest pas nécessaire de sentêter davantage.
Jai bien compris que vous ne répondriez jamais favorablement à cette demande, afin de ne pas vous jeter sur vous-même le discrédit final, et pense que vous-même ainsi que vôtre peuple avez déjà suffisamment eu à souffrir de la situation.
En soit, votre incapacité à nous empêcher de renverser le pouvoir dans les mairies de Bourganeuf, puis de Guérêt, ainsi que vôtre incapacité à reprendre la mairie de Guérêt toujours entre nos mains, suffit à mon sens à laver lhonneur du Duc de Saint Malo.
Deuxièmement, je prends acte de ce que la reconnaissance dune tentative de meurtre sur la personne du Duc de Saint Malo, par vos juridictions nest pas possible, pour les mêmes raisons, et laisserait à mon ami le Duc de Saint Malo le soin de décider de lopportunité de saisir les juridictions compétentes, sil lestime nécessaire.
Troisièmement, je mengage sur mon honneur, et sur ce qui mest le plus cher, si le présent accord est respecté, à ne plus entreprendre la moindre velléité à votre égard, ainsi quà légard de lintégralité des villes, ou du Kastell du Comté du Limousin et de la Marche.
Cette troisième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en place de notre coté, quà compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.
Quatrièmement, je mengage sur lhonneur et sur tout ce qui mest le plus cher à ce que la ville de Guérêt vous soit rendue sans heurts, et à ce que les coffres ne soient pas touchés, étant entendus quune centaine (ou deux) décus a été prélevée pour nourrir nos hommes.
Quatrième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en application quà compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.
Cinquièmement, et dernièrement, si le présent accord est accepté et entériné, moi-même et mes hommes quitteront le Comté du Limousin et de la Marche, dans les plus brefs délais, toutes armes au fourreau, en gage de notre bonne foi.
Départ qui se fera, fonction des besoins de chacun, soit par la route du Berry, soit par la route du Poitou, soit par la route du Sud.
Mes hommes et moi-même devant en tout état de cause avoir la possibilité de pouvoir passer, sans heurts par la route de Limoges, sans avoir à craindre le courroux de votre armée.
Voici pour nos engagements, qui en tout points respectent les suggestions formulées par le Sieur Dragonet.
En contrepartie non négociable, nous vous demandons :
Premièrement, abandon pur et simple de lintégralité des charges pesant contre ma personne (pour les deux procès), ou à maxima, si cette demande excède ce que le peuple Limousin peut agréer maccorder, condamnation à une peine ne pouvant en aucun cas excéder un écu symbolique, assorti dun bannissement dont la durée ne pourra excéder plus dun mois.
Deuxièmement, abandon pur et simple de lintégralité des charges pesant sur lintégralité de mes hommes, et à maxima condamnation à une amende dun écu symbolique, non assorti de banissement.
Troisièmement, il est acté que les quelques écus prélevés à Bourganeuf (environ 1500 écus), et à Guérêt (environ 200 écus), ne seront pas reversés au Comté du Limousin, ces dernières sommes devant être conservées par nos soins, et servant à couvrir le préjudice subi par Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo, et à payer les soldes de nos combattants.
Quatrièmement, nous exigeons, pour moi-même, ainsi que pour lintégralité de mes hommes, un sauf conduit, garantissant une sortie sure du territoire du Limousin, et garantissant bien entendu quaucune armée du Limousin et de la Marche ne nous pourfendra à loccasion de cette dernière. Sauf conduit incluant une absence de poutrage par une armée alliée du Limousin qui serait secrètement présente sur ledit territoire du Limousin ou à ses abords directs.
Cinquièmement, nous sollicitons un engagement ferme de la Comtesse et de son Conseil à tout entreprendre pour quun Traité soit rapidement conclu avec le Ponant, garantissant que ce genre de chose ne se reproduira plus jamais ni dans un sens, ni dans lautre.
Sixièmement et dernièrement, nous exigeons la production dun document écrit faisant la synthèse de ces engagements réciproques, rédigé et signé de la main de Sindanarie de Carsenac, Comtesse du Limousin, de son Capitaine, de son Prévôt des Maréchaux, et surtout, de son aimable Juge.
Accord écrit, qui bien entendu sera publié en tout endroit du Comté, permettant den assurer une publicité au dessus de tout soupçon.
Mon sceau apposé sur la présente missive valant, accord express pour notre partie du contrat.
Premièrement, Nous prenons acte de ce que des excuses publiques ne pourront être formulées, par votre personne ou par votre conseil, à légard de mon ami, et non mon vassal, puisque dans la Noblesse Bretonne, mon égal, le Sieur Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo.
Quen effet, bien que les arguments soulevés par le sieur Dragonet, vous-même, votre Capitaine ou votre Prévôt nont en aucune manière réussi à me convaincre, je pense quil nest pas nécessaire de sentêter davantage.
Jai bien compris que vous ne répondriez jamais favorablement à cette demande, afin de ne pas vous jeter sur vous-même le discrédit final, et pense que vous-même ainsi que vôtre peuple avez déjà suffisamment eu à souffrir de la situation.
En soit, votre incapacité à nous empêcher de renverser le pouvoir dans les mairies de Bourganeuf, puis de Guérêt, ainsi que vôtre incapacité à reprendre la mairie de Guérêt toujours entre nos mains, suffit à mon sens à laver lhonneur du Duc de Saint Malo.
Deuxièmement, je prends acte de ce que la reconnaissance dune tentative de meurtre sur la personne du Duc de Saint Malo, par vos juridictions nest pas possible, pour les mêmes raisons, et laisserait à mon ami le Duc de Saint Malo le soin de décider de lopportunité de saisir les juridictions compétentes, sil lestime nécessaire.
Troisièmement, je mengage sur mon honneur, et sur ce qui mest le plus cher, si le présent accord est respecté, à ne plus entreprendre la moindre velléité à votre égard, ainsi quà légard de lintégralité des villes, ou du Kastell du Comté du Limousin et de la Marche.
Cette troisième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en place de notre coté, quà compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.
Quatrièmement, je mengage sur lhonneur et sur tout ce qui mest le plus cher à ce que la ville de Guérêt vous soit rendue sans heurts, et à ce que les coffres ne soient pas touchés, étant entendus quune centaine (ou deux) décus a été prélevée pour nourrir nos hommes.
Quatrième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en application quà compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.
Cinquièmement, et dernièrement, si le présent accord est accepté et entériné, moi-même et mes hommes quitteront le Comté du Limousin et de la Marche, dans les plus brefs délais, toutes armes au fourreau, en gage de notre bonne foi.
Départ qui se fera, fonction des besoins de chacun, soit par la route du Berry, soit par la route du Poitou, soit par la route du Sud.
Mes hommes et moi-même devant en tout état de cause avoir la possibilité de pouvoir passer, sans heurts par la route de Limoges, sans avoir à craindre le courroux de votre armée.
Voici pour nos engagements, qui en tout points respectent les suggestions formulées par le Sieur Dragonet.
En contrepartie non négociable, nous vous demandons :
Premièrement, abandon pur et simple de lintégralité des charges pesant contre ma personne (pour les deux procès), ou à maxima, si cette demande excède ce que le peuple Limousin peut agréer maccorder, condamnation à une peine ne pouvant en aucun cas excéder un écu symbolique, assorti dun bannissement dont la durée ne pourra excéder plus dun mois.
Deuxièmement, abandon pur et simple de lintégralité des charges pesant sur lintégralité de mes hommes, et à maxima condamnation à une amende dun écu symbolique, non assorti de banissement.
Troisièmement, il est acté que les quelques écus prélevés à Bourganeuf (environ 1500 écus), et à Guérêt (environ 200 écus), ne seront pas reversés au Comté du Limousin, ces dernières sommes devant être conservées par nos soins, et servant à couvrir le préjudice subi par Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo, et à payer les soldes de nos combattants.
Quatrièmement, nous exigeons, pour moi-même, ainsi que pour lintégralité de mes hommes, un sauf conduit, garantissant une sortie sure du territoire du Limousin, et garantissant bien entendu quaucune armée du Limousin et de la Marche ne nous pourfendra à loccasion de cette dernière. Sauf conduit incluant une absence de poutrage par une armée alliée du Limousin qui serait secrètement présente sur ledit territoire du Limousin ou à ses abords directs.
Cinquièmement, nous sollicitons un engagement ferme de la Comtesse et de son Conseil à tout entreprendre pour quun Traité soit rapidement conclu avec le Ponant, garantissant que ce genre de chose ne se reproduira plus jamais ni dans un sens, ni dans lautre.
Sixièmement et dernièrement, nous exigeons la production dun document écrit faisant la synthèse de ces engagements réciproques, rédigé et signé de la main de Sindanarie de Carsenac, Comtesse du Limousin, de son Capitaine, de son Prévôt des Maréchaux, et surtout, de son aimable Juge.
Accord écrit, qui bien entendu sera publié en tout endroit du Comté, permettant den assurer une publicité au dessus de tout soupçon.
Mon sceau apposé sur la présente missive valant, accord express pour notre partie du contrat.
Quil soit, Madame la Comtesse, su de tous, que les belligérants signataires de la présente convention, valant accord amiable de sortie de crise, auront de part et dautre consenti des concessions importantes par rapport à leurs prétentions initiales, aux fins de préserver, de votre part, la sécurité, la paix et lintégrité physique de votre Peuple et de ses Institutions, et de la nôtre, lhonneur et la vie de nos combattants.
Puisse Aristote vous diriger, dans le choix de la juste décision et
kentoc'h mervel eget bezañ saotret !
Fait à Guérêt, d'ar Meurzh 31 a viz Mae 1459
Nilas dArtignac, Duc du Trégor,
Chevalier de Pontekroaz,