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[RP] Double révolte en Limousin : les raisins de la colère !

Seleina
[Déjà répondu par mp. Ma brune intransigeante compte passer rapidement toutes les plaidoieries. Rien à voir avec des pensées quelconques.]


Citation:
Sa grâce,


Vous avez eu rien moins que trois jours pour venir présenter votre défense. Trois jours auraient dû vous suffire.

J'avoue que votre dernière missive m'a fait conclure peut être un peu hâtivement que vous ne viendriez pas plaider votre cause en face d'une chèvre.

D'où ma démarche qui n'a pas à m'honorer en quoi que ce soit, mais bien à faire avancer la justice en ces terres.

Quoi qu'il en soit, vous vous êtes fait annoncer comme témoin, je considère donc que votre première plaidoierie a été prononcée.

Vous voyez quand vous le voulez, vous savez trouver le temps...

La prochaine fois, essayez de parler français tout du long et ne me criez plus dans les oreilles de la sorte, c'est insupportable...
Je suis d'origine castillane, pas pour autant que je prononcerai mon verdict en espagnol.

Pour que la justice soit.


Seleina.

_________________
Nilas
Lisant la missive de la Juge, le Duc du Trégor comprit rapidement à quelle type de Justice il avait à faire. Arbitraire et expéditive... Sommaire et approximative...

Serrant les dents, il la froissa entre ses mains, pensant à ce qu'il aurait aimé faire à la Sorcière qui s'apprêtait à le juger s'il l'avait eu en face de lui.

Prenant sa plume une dernière fois pour faire valoir de derniers arguments à l'impertinente, Nilas, réfléchit à la manière dont il allait amener tout cela...




Citation:
A l'attention de Seleina, Juge du Comté du Limousin et de Sindanarie de Carsenac, Comtesse du Comté du Limousin, destinataire d'une copie de la présente,



Madame la Juge,


Je ne vois pas en quoi il y avait urgence à passer mon tour alors que depuis le début je clame haut et fort, partout, et à qui désire l'entendre, que je ne crains point le jugement qui sera le mien.

Que je me suis déclaré à des multiples reprises prêt à répondre de mes actes devant vôtre Justice,

Que pas plus tard qu'hier (enfin dans la première partie de cette journée), j'ai proposé un contrat en vue d'une sortie de crise qui prévoit expressément que je plaide coupable à l'occasion de mon jugement.

Bref, je ne vois pas en quoi il y avait urgence manifeste à expédier telle une affaire courante, un procès somme toute important pour vôtre Comté.

A moins que vous et votre Conseil ne comptiez refuser le protocole d'accord que je vous ai soumis hier... et que vous aillez peur que je ne quitte le territoire en catimini.

J'y vois pour l'heure et pour ma part une volonté manifeste de bafouer les droits de la défense, et un vice de procédure indéniable que je fais valoir ici bas, faute de pouvoir le faire valoir devant la Juridiction, puisque je n'ai maintenant plus la possibilité de passer à la barre qu'une seule et petite fois, et que j'ai du coup bien l'intention de dire tout ce que j'avais à dire et qu'on m'a empêché de dire...

Autre vice de procédure indéniable : vôtre procureur ayant lancé l'acte d'accusation en est il bien un? cette qualité lui est elle reconnue au sens de votre Codex?

Si tel n'est pas le cas j'invoque ce second vice de procédure.

Enfin, troisième et ultime vice de procédure, ledit procureur, si tant est qu'il puisse porter ce qualificatif a utilisé des moyens de preuve (screens shots, captures et copiés collés d'écrans), qui sont le fruit d'un acte de sorcellerie.

Inutile de vous rappeler que la Cour d'Appel des Royaumes a dores et déjà qualifié ce type de preuves, comme revêtant un caractère inacceptable devant une Cour, justifiant à cet effet l'annulation d'une procédure et la relaxe des accusés, pour... manquement aux droits de la défense !

En effet, non seulement il pourrait s'agir de faux, mais aussi et surtout, il s'agit d'un acte de Sorcellerie (détournement HRP), expressément interdit par Aristote (Admins), qui impacte forcément dans un sens évident : l'obligation de plaider coupable sous la contrainte pour éviter un jugement trop sévère.

Ce que j'ai fait, à cause de vous.

Bref, nul doute que ces éléments doivent être portés à vôtre connaissance, ainsi qu'à celle de votre Comtesse, à qui je délivre copie de la présente, et qui en tant que chef de vôtre gouvernement Comtal, se devra d'en co-assumer la responsabilité, devant la Cour d'Appel des Royaumes, et devant Aristote.

Je vous enjoins donc de prendre ces éléments en considération lorsque vous vous prononcerez au Tribunal, puisque pour ma part, je considère dores et déjà être la victime d'une erreur judiciaire flagrante.

Je prendrais à cet effet la liberté de me réserver toute latitude après le prononcé de vôtre décision.

L'Injustice Limousine brillant aujourd'hui de mille feux.


Fait à Guérêt, d'ar Mec'hrer 1 a viz Mezheven 1459


Nilas d’Artignac, Duc du Trégor,
Chevalier de Pontekroaz,



_________________
Seleina
La réponse ne se fit pas attendre.




Citation:
Sa grâce,


Copie faite à Sindanarie de Carsenac et au bourgmestre de la ville de Limoges pour valoir ce que de droit.


Rien dans notre coutumier n'empêche un maire d'ouvrir un procès quand l'urgence de la situation le nécessite. Sieur de Malemort étant souffrant à l'époque des faits, c'est d'un commun accord que nous avons demandé à l'ancien juge Zeinar d'officier à sa place.

Pour ce qui est des preuves, elles sont lisibles et s'il le faut sieur Zeinar les reprendra lors de son réquisitoire en les lisant distinctement ça n'est pas un souci.

Pour finir. L'on vous entend déjà geindre et vous plaindre que la justice est en ces lieux expéditive. Alors que vous même obligez notre comtesse au plus vite sous la force de vos menaces honteuses.

Voudriez vous que l'on vous déroule un tapis rouge, que l'on chantât vos louanges ?

Il vous reste encore la deuxième plaidoierie et je vais demander à sieur Zeinar de vous appeler comme témoin, cela devrait suffire à vous satisfaire, votre langue s'étant déliée de façon démesurée depuis que j'ai osé demander à ce que soit avancé le réquisitoire, ce qui est mon droit le plus strict. Lisez plutôt :

Citation:
Article II.2.4 : Il (le juge) peut accélérer l'avancée du procès en cas de retard dans les plaidoiries de la défense, des témoignages ou même de l'accusation, qui ont chacun deux jours pour ce faire.


Pour que la justice soit.

Si le verdict ne vous convenait pas, vous pourriez à loisir en référer à la cour d'appel. Cessez donc de faire de l'intimidation à tout va, l'on pourrait croire que vous avez peur.



Seleina.









_________________
--Aspic
Rhalalala, le chef etait en train d'ecrire, encore et encore ...

Cela faisait beaucoup trop de paperasse pour le sous fiffre. Jamais il n'aurait eu la patience d'ecrire et de lire autant. Il en aurait eu des crampes au doigts, si fort qu'on aurait du lui amputer.

En lisant les missives de la juge en diagonale par dessus l'épaule de son chef, il n'eut qu'un commentaire a faire :


M'enfin, votre grace, ne voyez vous donc pas que c'est une idiote ? Doublée d'une sorcierequi defend son maire alors meme que celui ci incante des malediction :

http://img580.imageshack.us/img580/5336/preuveproces1.png

*Puis en l'imitant*

Hachetétépéé, deux poings slash slash imege cinq cent quatre vingt poings nous slash imege 580 slash preuve proces, apparait !

Brrr j'en ai encore froid dans le dos.

Sorcellerie que tout cela. C'est a eux que l'Eglise devrait faire une croisade.

En plus, elle demande a ce que vous ne lui criez pas dans les oreilles. Elle doit avoir un probleme de schizophrenie a coup sur. Comme on peut se faire crier dessus par une lettre. Je m'interoge ...


*ensuite en montrant un passage d'une des missives*

Citation:
Un type qui se balade en armée et qui menace de prendre la capitale


Z'imaginez votre seigneurie. Ca voudrait dire qu'ils avaient tellement peur qu'Albatrus prenne le chateau en etant seul dans son armée, qu'ils l'ont fait assassiner pour l'empecher.

Je crois qu'on aurait du aller voir dans la capitale. Zut. Si je savais qu'on pouvait prendre le chateau seul, ca ferait un bail que je serais comte.


Mais en plus, dinde comme elle est, elle a meme pas encore pigé que l'armée avait ete detruite, avant meme que le duc de St Malo n'arrive sur limoge. Et ne tombe dans l'embuscade tendue par la Comtesse.
Vous leur avez bien démontré en plus. La comtesse a du comprendre, elle au moins. Vu qu'elle n'a rien eu a repondre.

Ils savent tres bien que le pauvre n'a ete assassiné que parce qu'il avait été ajouté a la liste d'ennemis de l'armée.

Ca doit etre une nouvelle tacticte du Limousin. On stoppe une armée en mettant son commendant en ennemi.


Enfin on voit bien que la pauvre fille compense son manque d'intelligence en debitant tout ce qui passe dans sa tete creuse. Avec un peu de bol, peut etre qu'elle finira par dire quelque chose de juste, sait on jamais ...

Et puis la, z'avez vu ...


*En montrant une autre lettre*

Citation:
Les insultes sont l'apanage des faibles, de même que les résolutions de conflit par la force

Les insultes, ca fait partie du metier.

Mais la force c'est eux qui ont commencé. Que je sache, c'est eux qui ont fait usage de la force en premier, pas nous. Elle est bien bonne celle la.

Et ici :


Citation:
Une dernière question : auriez vous agi de la sorte s'il s'était agi d'un duc mainois ? Je gage que vous auriez applaudi des deux mains.


Pfeuh, que je sache aucun duc mainois ne figure parmis nos amis. Enfin, detrompez moi si je fais fausse route.

Mais, pourquoi irions nous donc preter secours a un homme dont nous ignorons tout de l'existence. Elle est bien bonne celle la. Que les amis du duc en question fasse leur vengeance, mais j'vois pas en quoi ca nous r'garde. Non mais franchement.



Eurf, si j'etais vous, je ferais un petit rouleau avec tout ces courriers, et j'irais lui enfoncer dans le fondement quand j'irais a mon proces.
Je crois que c'est le seul message qu'elle comprendra.


Et puis, si vous y pensez, faudra demander a la comtesse de dire a ses gens d'arreter de vider le marché. Nos gars ont assez de provision pour tenir un mois. Mais bon, il n'en va pas de meme pour les villageois.

Ahhh, la tactique du limousin ... Logique, quand tu nous tient.


Puis se rendant compte qu'il avait perdu tout sang froid en presence du chef, il repris contenance. Et fis mine d'avoir quelque d'important a faire. C'est qu'il avait pas encore recu sa part le bonhomme. Il faudrait pas que le boss ait l'envie de penser qu'il lui avait deja donné.
Nilas
Un petit sourire à l'endroit de son ami dont la perspicacité était indéniable, avant de se mettre à la lecture de la nouvelle missive de la Juge...

En lisant le courrier de Seleina, le Duc du Trégor eut vite fait de comprendre qu'il avait à faire à un Capitaine d'Armée déguisé en Juge.

Celle devait savoir faire preuve d'impartialité et recul face aux cas dont elle avait à connaitre en était au contraire partie prenante. Ministère Public et Juge à la fois, ça promettait !

Son cas était déjà expédie avant même le commencement de la procédure. Il venait de s'en rendre compte et se félicita à cet effet d'avoir fait ce qu'on lui reprochait.

Ces deux révoltes successivement réussies et l'humiliation de leur tenir Guérêt, au nez et à la barbe honorait leur cause et tous ceux qui avaient participé à une lutte sans merci contre ce Comté gouverné par des canailles.

Nul doute que les institutions du Limousin méritaient d'être détruites, et en cela ils n'avaient pas failli, bien au contraire...

Prenant sa plume, il rétorqua brièvement, pour la dernière fois.




Citation:
Madame le Juge,


Puisque tout est en ordre et que vous n'éprouvez point le moindre doute face à mes allégations, faites donc votre office, que l'on termine une bonne fois pour toute cette mascarade de procès à laquelle vous souhaitez nous faire assister.

Vous n'avez visiblement du Juge que le nom, et visiblement en aucun cas la moindre de ses attributs et qualités. L'impartialité vous fait défaut, pire encore, l'on sent depuis le premier de vos mots, que vous n'avez à aucun moment eu le désir d'essayer de comprendre les raisons de nos actes ainsi que le fond de notre esprit. Condamnés nous étions avant même commencement de la procédure, et c'est surement dans l'ordre des choses.

Je place donc de ce pas, enfin lorsque vous aurez été en mesure de reprendre vos possessions : Guérêt notamment, ma tête sur le billot pour vous laisser finir le travail...

C'est une image, hein ! Que vous ne vous sentiez pas obligée de faire du zêle... J'espère bien échapper à l'échafaud et conserver ma tête, vu qu'il n'y a dans cette affaire pas eu mort d'homme!

Oui, je m'étais trompé, celle qui essaie de se faire l'héroïne du peuple n'est point votre Comtesse mais vous même. Je vous souhaite donc bien du courage, à vous et à vos électeurs car tout cela n'augure rien de bon pour l'avenir du Limousin.

Et non, je ne puis cesser l'intimidation j'ai cela dans le sang. Surtout lorsque j'ai à faire à des canailles de votre espèce, qui croient pouvoir gouverner leur Peuple, sans le moindre esprit de la mesure.

Je n'ai pas peur de vôtre verdict car je sais désormais à quoi m'en tenir.

Que la Justice soit !

Je vous attends au Tribunal, le coeur libre et l'esprit fier d'avoir accompli les actes qui furent les miens et qui lavent l'honneur de mon ami, injustement pris à parti par votre Comté et ses institutions que je répugne.

Ceci était mon dernier courrier à vôtre endroit. N'y répondez pas et gardez votre salive pour l'énoncé du verdict, qu'une fois encore je ne crains pas ! Qu'on en finisse enfin...

kentoc'h mervel eget bezañ saotret !


Fait à Guérêt, d'ar Mec'hrer 1 a viz Mezheven 1459


Nilas d’Artignac, Duc du Trégor,
Chevalier de Pontekroaz,


_________________
Seleina
Madââââââmme ?

Oui Hyppolite ?

Dites c'est une blague ou il est sérieux ce ducaillon d'mes deux ?

Je crois qu'il est sérieux.

Sans rire ?

Sans rire...

Hé bé...

Alors, il vient, il prend la mairie de Bourganeuf, il reconnait les faits, il prend 1500 écus dans la caisse pour distribuer à ses gars, et comme ça ne lui suffit pas il se tape Guéret dans la foulée, pique aussi dans la caisse et on devrait le juger pour un écu symbolique, relaxer ses gens mis en procès et quoi d'autre ?

J'imagine que oui.

Tout ça parce que l'armée a défendu Limoges ?

Oui.

Contre un type qui se baladait en armée et qu'a pas cru bon de prévenir qu'il avait dissout son armée, et ce malgré les différentes sommations du capitaine de la garde ?


Ben oui...


La vache... Le beurre et l'argent du beurre en somme ?
Et quand on le lit, on n'a pas l'impression qu'il sache bien différencier l'bien du mal ce type... L'a fait ça comme on joue une partie d'ramponneau quoi.



Oui.


S'fout pas mal des gens qu'il a mis dans la mouise, c'qui compte c'est d's'amuser j'ai l'impression.


Je crois surtout qu'il est aveuglé et ne veut pas reconnaitre les faits, s'enlise dans sa mauvaise foi.


Comme beaucoup d'nobles, sauf votre respect...

Comme beaucoup de nobles oui.

Et vous allez lui répondre ?


Non j'arrête les frais... Par certains côtés, il me fait penser à Ephyael... Je crois qu'il ne sert à rien de vouloir discuter avec lui.
Les points de vue divergent par trop et nous allons laisser le procès suivre son cours maintenant qu'il a trouvé le chemin du tribunal.

_________________
--Pauvregus
[Quelques part au coeur de la forêt de Chabrière]

Cacher dans la profonde forêt, un groupe d'homme s'était réuni à la demande du Capitaine. Recouvert de vêtements noirs, ils parlent a voix basse. Ils n'avaient l'air ni de brigands, ni de soldats. A leur cotés de simples fourches, des batons transformer en vougier et des haches. Sous leur cape, de simple habit de paysans.

Devant eux, une réplique du village de Guéret, les emplacements des points principaux, de l'enceinte de bois entourant celui-ci, le tout fabriquer avec de petites pièces de bois.

La mairie est au centre, les portes sont désigner, mais rien ne laisse encore penser à quoi sera leur plan.

Un bruit dans le lointains leur font lever la tête. Un loup, un garde, rien ne laisse encore deviner qu'est ce que s'est. L'un des hommes se lève et avec son pied bouscule la petite maquette.

Dans un mouvement rapide, et après quelques signes que seul eux reconnaissent, les voilà qui s'éparpillent dans les sous bois, sans laisser de traces, sans dire mot. Telle des ombres...
Sindanarie
Elle reprenait du poil de la bête, petit à petit. Les lueurs grandissaient à l'horizon au fur et à mesure des missives échangées à droite et à gauche, et si elle ne s'y accrochait pas encore pleinement, la Comtesse retrouvait quelque espoir. Et, une nouvelle fois, elle reprit la plume pour contacter le fameux Breton, avant de songer à l'annonce qui suivrait, le lendemain.

Citation:
A Nilas d'Artignac Duc du Trégor, Chevalier de Pontekroaz,
De Sindanarie Carsenac, Comtesse du Limousin et de la Marche,

Salutations.

    Une nouvelle fois, ce sera court.

    Tout d'abord, j'ai reçu copie de votre échange avec la Juge Seleina Romans. Je ne m'étendrai pas dessus.

    Ensuite, pour des raisons qui me semblent évidentes et qui vous le sembleront logiquement aussi, au vu des menaces que vous laissiez planer dans vos différentes missives, la route de Limoges vers le Poitou est fermée. N'essayez pas de l'emprunter ou de la faire emprunter à vos hommes. Quand vous partirez, que ce soit par le Berry ou à vos risques et périls. Vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenu, non plus que vos hommes. Naturellement, je garde de nouveau par devers moi copie de la présente.

Le 1er juin 1459.


Comme à l'accoutumée, le message partit, porté par un gamin messager. L'esprit plus tranquille, la jeune femme s'accorda quelques heures de repos, pendant que dans son esprit tournoyait le bilan qu'elle placarderait bientôt. Et un sourire, le premier depuis un certain temps, se peignit sur son visage quand elle sombra, finalement, dans un sommeil sans cauchemar.
_________________

Dame de Viam et du Freyssinet, Cavalière de l'Ordre royal de la Licorne, Académicienne royale de France...
--Gwynbleidd
Encore une fois on l'avait appelé. Pourtant il était un politicien, il ne comprenait pas vraiment pourquoi on lui demandait de mobiliser sa garde personnelle pour une histoire d'Armée qui ne comportait qu'un seul homme. Il ne comprenait pas grand chose.
Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait entendu dire que la région dans laquelle il devait se rendre avait été sclérosée auparavant et qu'il n'aurait pas grand chose à faire.


-Hey, l'msieur tout noir, j'vous ai cherché pendant au moins...une sacrée poignée d'heure avant de vous trouver dans cette fichue ville!

-Haaaa! Te voilà! Ben dis donc tu voyages à reculons ou de base tu marches doucement? T'as amené tes grands parents avec toi? Ou peut être que t'as rampé jusqu'ici pour mettre près d'une semaine à venir après mon appel!

-Rhooo! Fichtre, je suis pas à ton service moi que je sache! Les croisés ont fait appel à moi pour monter un coup contre Judas, moi je croyais qu'il était mort depuis des millénaires ce mec là. je comprends rien à ce qu'il se passe.
Et au lieu de m'emmerder avec tes histoires de vieux, tu peux m'expliquer pourquoi t'as besoin d'une armée en civil alors que t'as largement tout ce qu'il faut toi?

-Attends je t'explique, en plus de tuer des nôtres, maintenant ils nous expliquent qu'on peut plus retourner chez nous que leur armée nous attend aux frontières...

-Ha, ben ils vous ont bien eu!

-Tu me prends pour un imbécile toi... Un jour je te rappellerai qui t'as formé. Si je te demande de venir c'est parce que je connais leurs effectifs, et je pense qu'il y a moyen de beaucoup s'amuser.
-écoutes je comprends rien à ce que tu baragouine, mais si tu veux que j'aille faire tuer mes hommes pour ta tronche faut pas rêver non plus!

-J'ai une question pour toi face de fion : qu'est ce qu'une région dont l'armée à été défaite?

-Ben j'en sais rien moi, elle serait faible et facile à annexer quoi... Je sais vraiment pas quoi dire bordel!

-Regarde ça, c'est le nombre de leurs soldats et les effectifs de leurs différents groupes armés, ainsi qu'une approximation de l'armée qui est en train de se constituer.

Gwynbleidd regarde le morceau de chiffon sur lequel sont griffonnés quelques chiffres avec des images enfantines représentants des hommes en armes

-Dis moi, tu te fous de ma gueule, tu connais très bien les effectifs de mon groupe d'hommes, Il sont plus nombreux que nous! Je ne ferai pas tuer mes hommes!

-Fichtre je me demande pourquoi je t'ai demandé de venir t'es toujours aussi con toi! Est ce que tu crois que j'ai fais tomber deux villes avec 150 hommes? Non tu sais très bien que j'ai fait venir des amis pas mes hommes! Donc réfléchis, je pense que tu sais faire une addition, additionne tes hommes plus mes hommes et compare aux chiffres.

-Ok et? Tu veux tuer des gens? Tu veux détruire cette région? Voir des familles pleurer? Tu es plus riche que cette région et la région voisine et la région voisine de la région voisine. Ils savent qui va gagner, arrête tes âneries ils est pas tout blanc ton ami non plus. Je ne te suivrai pas, j'aide mais je ne suis pas un meurtrier.

-Je te comprends. Gwynbleidd?

-Oui, quoi?

-S'ils nous empêchent de sortir et qu'ils tuent des nôtres, tu te sentiras pas coupable?

-Tu sais tout comme moi qu'ils doivent trouver un accord avec toi, si vous ne trouvez pas un accord c'est qu'un des deux y met de la mauvaise volonté. S'ils y mettent de la mauvaise volonté et que vos vies sont menacées ils perdront tout je te le promet.

Les deux hommes qui se connaissaient visiblement depuis de longues années, n’eurent qu'un salut lointain avant de disparaitre dans les rues de cette ville dont les habitants endormis n'avaient aucune idée du fait que leur futur était entre les mains d'idiots égoïstes.
Alara
[ Après Bourganeuf ... Guéret ! ]

Non contents de leur coup d'éclat à Bourganeuf, les membres de la troupe du Duc Nilas, partirent triomphants en direction de Guéret, prochaine cible dans leur ligne de mire ...
Le trajet se fit dans la bonne humeur, entre bière et franche rigolade. La sauvageonne accompagnée d'un jeune tout aussi taciturne qu'elle. Peu de mots furent échangé, la voix des autres groupes suffisant à faire remarquer leur entrée en ville.
Discrétion quand tu nous tiens !

Cette dernière fut telle que la première tentative de prise de mairie fut vouée à l'échec. Ce qui au final n'était pas vraiment étonnant ...

Les combats de la nuit furent néanmoins rudes et les habitants tinrent bon en repoussant les assaillants.
Ces derniers, déçus, se retirèrent au petit matin pour fomenter un nouveau plan pour la nuit suivante.


29-05-2011 04:04 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez une bonne quinzaine contre un nombre important de gardes.


[ On prend les mêmes (ou presque) et on recommence ! ]

Réveil douloureux entre bosses et ecchymoses dues aux échauffourées de la veille. Quelques retardataires avaient rejoint afin de remettre cela le soir même.
Mais le but premier de la Sauvageonne dans la journée déjà bien avancée, grailler ! Inutile bien sûr de compter sur l'hospitalité limousine ... Les marchands ayant déserté le marché attenant à la ville.


Pff va encore falloir s'casser les dents sur l'pain sec que j'trimballe !

Substantiel repas prit dans une humeur de chien, la brune tue le temps en étrillant son Rétif qui manifeste son contentement par son bruxisme habituel. Enfin le soleil décline et rejoint l'horizon dans un rougeoiement étincelant, mélange de couleurs aux teintes de feu et de sang.

La troupe se regroupe, les ordres fusent et chacun prend sa position avant de prendre la direction des remparts de la ville.


Soldatssss ! à moi …

Restez en position ! Ne lâchez rien ils cèdent du terrain !


Cette fois-ci, aidés des quelques membres supplémentaires, ils eurent le dessus, ne restait plus qu'à faire céder la porte de la mairie. Chose aisée, vu la qualité du bois de celle-ci.

Normal, vu le prix du bois ici, il ne peut-être que de piètre qualité !

Une voix sortie de la masse grouillante avait parfaitement résumé la situation !
Des cris ponctuèrent la descente nocturne, le réveil difficile sera pour d'autre au petit matin.
Au loin un autre cri :


Tournée de bière pour tout le monde à la municipale !

30-05-2011 04:04 : Votre révolte a abouti ! Vous étiez un groupe nombreux contre un nombre important de gardes.


["On tient les rangs !", qu'il dit le chef encouronné ! ]

Bah finalement le réveil n'est pas plus glorieux que celui de la veille, à la différence que cette fois, c'est l'excès d'alcool qui en est la cause ... La tête dans le c** et les yeux collés, la brune émerge difficilement malgré l'agressivité de la lumière d'une journée encore bien avancée.
L'estomac crie famine, ou plutôt demande à être épongé.

Après avoir négocié un poisson séché avec la bourgmestre illégitime, les ordres sont pris auprès de la tête pensante du mouvement.
Défense de la ville, il faut garder celle-ci pour faire pression. Ce soir, les rôles seront inversés.

Tout ce qui passe à portée de main sert à monter les barricades, tables, chaises ... Une palissade de bric et de broc entoure la mairie. Les "envahisseurs" comptent bien garder leur prise et ce peu importe le prix à payer !

Comme la veille, c'est au couchant que tout s'active. La rumeur monte dans les ruelles avoisinantes, les villageois grondent leur colère, scandant leur hargne de ces malotrus d'étrangers.
La bataille est rude et les armes sont tout aussi hétéroclites que ce qui sert de rempart ... Au petit matin, exténués et déçus, les villageois abandonnent le champ de bataille.

Les rapports de la nuit sont remis afin d'évaluer le nombre d'assaillants, voir même si certains se sont plus détachés que d'autres. La brune y va alors de son récit :


C'te nuit, y avait des soldats dans leurs rangs, j'd'ailleurs croisé l'fer avec l'un d'eux. Un grand brun, aux ch'veux mi-longs, deux belles balafres sur l'joue droite. C'tait un acahrné, mais j'ai t'nu bon !

Ces informations ne semblèrent pas plaire au chef, qui d'un geste agacé renvoya la sauvageonne.

31-05-2011 04:04 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Breccan parmi les assaillants.


[Les jours passent et se ressemblent ... ]

Et rebelote ! On ne change pas une équipe qui gagne, donc c'est repartit pour un tour.

*Bling* *Boum* *Aie* *Dong* *T'vas m'le payer !* *Bam* *Humpf* Désolée pour cet interlude onomatopesque mais la narratrice est en panne d'inspiration !

Le jour se lève blablablabla ....
Les rapports blablablabla ... Ah non pas blablablabla !


Ouep chef ! C'bien ça, d'autres soldats, même qu'ils se r'groupent. Bon là, ils s'disputaient sur la couleur d'l'oriflamme, mais demain z'auront dans doute une armée ...

02-06-2011 04:04 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater.
02-06-2011 04:04 : Vous avez remarqué que Infirmier2008 était en train de constituer une armée

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Sindanarie
Le sourire revenait pleinement, désormais, sur le visage de la Carsenac. Avoir retrouvé des personnes de confiance, avoir reçu soutiens et appuis quand elle en avait sollicité lui redonnait confiance. Et la missive de sa cousine rousse et demi-toastée, comme elle se surnommait elle-même, avait parachevé cet ouvrage. L'air ne lui semblait plus si noir ni si empoisonné que lors des premiers échanges qu'elle avait eu avec le bigrement célèbre brigand breton (juste pour le plaisir de l'allitération, note de la narratrice). De fait, Sindanarie retrouvait de l'allant à chaque jour, pour ne pas dire à chaque heure, qui passait. Levant la tête quand on vint l'informer du programme du jour et du fait que Vengeance, sa jument baie, était sellée, la jeune femme hocha la tête et répondit sobrement :

J'arrive. Un instant.

Un instant suffirait amplement, oui. Souriante en plein, cette fois, la jeune femme relut l'annonce qui serait bientôt publiée. Copies en avaient été faites. Les messagers qui devaient les porter dans les différentes villes étaient prêts à partir, leur meilleur coursier apprêté. Ne restait plus qu'à les sceller... Ce qui fut bientôt fait, la Comtesse ayant tout ce qu'il lui fallait à portée, bougie, cire et matrice. Bientôt, chacun en Limousin et Marche pourrait lire ou se faire lire sa dernière sommation au Duc breton.

Citation:


De Sindanarie Carsenac, Comtesse du Limousin et de la Marche,

A Nilas d'Artignac Duc du Trégor, Chevalier de Pontekroaz,
Aux habitants des Comtés du Limousin et de la Marche,
A tous ceux qui la présente liront ou se feront lire,

Salutations.

    Afin que les conditions auxquelles le Duc Nilas d'Artignac soumet son départ des Comtés du Limousin et de la Marche soient connues de tous et révélées en place publique, nous prenons la liberté de les reproduire sur la présente annonce.

    Citation:
    Je suis donc, et au nom de mes hommes, prêt à opérer les concessions suivantes :


    Premièrement, Nous prenons acte de ce que des excuses publiques ne pourront être formulées, par votre personne ou par votre conseil, à l’égard de mon ami, et non mon vassal, puisque dans la Noblesse Bretonne, mon égal, le Sieur Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo.

    Qu’en effet, bien que les arguments soulevés par le sieur Dragonet, vous-même, votre Capitaine ou votre Prévôt n’ont en aucune manière réussi à me convaincre, je pense qu’il n’est pas nécessaire de s’entêter davantage.

    J’ai bien compris que vous ne répondriez jamais favorablement à cette demande, afin de ne pas vous jeter sur vous-même le discrédit final, et pense que vous-même ainsi que vôtre peuple avez déjà suffisamment eu à souffrir de la situation.

    En soit, votre incapacité à nous empêcher de renverser le pouvoir dans les mairies de Bourganeuf, puis de Guérêt, ainsi que vôtre incapacité à reprendre la mairie de Guérêt toujours entre nos mains, suffit à mon sens à laver l’honneur du Duc de Saint Malo.

    Deuxièmement, je prends acte de ce que la reconnaissance d’une tentative de meurtre sur la personne du Duc de Saint Malo, par vos juridictions n’est pas possible, pour les mêmes raisons, et laisserait à mon ami le Duc de Saint Malo le soin de décider de l’opportunité de saisir les juridictions compétentes, s’il l’estime nécessaire.

    Troisièmement, je m’engage sur mon honneur, et sur ce qui m’est le plus cher, si le présent accord est respecté, à ne plus entreprendre la moindre velléité à votre égard, ainsi qu’à l’égard de l’intégralité des villes, ou du Kastell du Comté du Limousin et de la Marche.

    Cette troisième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en place de notre coté, qu’à compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.

    Quatrièmement, je m’engage sur l’honneur et sur tout ce qui m’est le plus cher à ce que la ville de Guérêt vous soit rendue sans heurts, et à ce que les coffres ne soient pas touchés, étant entendus qu’une centaine (ou deux) d’écus a été prélevée pour nourrir nos hommes.

    Quatrième proposition ne pouvant en revanche être définitivement entérinée et mise en application qu’à compter du lendemain du jour où votre acceptation sera scellée et publiée en place publique.

    Cinquièmement, et dernièrement, si le présent accord est accepté et entériné, moi-même et mes hommes quitteront le Comté du Limousin et de la Marche, dans les plus brefs délais, toutes armes au fourreau, en gage de notre bonne foi.

    Départ qui se fera, fonction des besoins de chacun, soit par la route du Berry, soit par la route du Poitou, soit par la route du Sud.

    Mes hommes et moi-même devant en tout état de cause avoir la possibilité de pouvoir passer, sans heurts par la route de Limoges, sans avoir à craindre le courroux de votre armée.

    Voici pour nos engagements, qui en tout points respectent les suggestions formulées par le Sieur Dragonet.


    En contrepartie non négociable, nous vous demandons :


    Premièrement, abandon pur et simple de l’intégralité des charges pesant contre ma personne (pour les deux procès), ou à maxima, si cette demande excède ce que le peuple Limousin peut agréer m’accorder, condamnation à une peine ne pouvant en aucun cas excéder un écu symbolique, assorti d’un bannissement dont la durée ne pourra excéder plus d’un mois.

    Deuxièmement, abandon pur et simple de l’intégralité des charges pesant sur l’intégralité de mes hommes, et à maxima condamnation à une amende d’un écu symbolique, non assorti de banissement.

    Troisièmement, il est acté que les quelques écus prélevés à Bourganeuf (environ 1500 écus), et à Guérêt (environ 200 écus), ne seront pas reversés au Comté du Limousin, ces dernières sommes devant être conservées par nos soins, et servant à couvrir le préjudice subi par Albatrus de Guérande, Duc de Saint Malo, et à payer les soldes de nos combattants.

    Quatrièmement, nous exigeons, pour moi-même, ainsi que pour l’intégralité de mes hommes, un sauf conduit, garantissant une sortie sure du territoire du Limousin, et garantissant bien entendu qu’aucune armée du Limousin et de la Marche ne nous pourfendra à l’occasion de cette dernière. Sauf conduit incluant une absence de poutrage par une armée alliée du Limousin qui serait secrètement présente sur ledit territoire du Limousin ou à ses abords directs.

    Cinquièmement, nous sollicitons un engagement ferme de la Comtesse et de son Conseil à tout entreprendre pour qu’un Traité soit rapidement conclu avec le Ponant, garantissant que ce genre de chose ne se reproduira plus jamais ni dans un sens, ni dans l’autre.

    Sixièmement et dernièrement, nous exigeons la production d’un document écrit faisant la synthèse de ces engagements réciproques, rédigé et signé de la main de Sindanarie de Carsenac, Comtesse du Limousin, de son Capitaine, de son Prévôt des Maréchaux, et surtout, de son aimable Juge.

    Accord écrit, qui bien entendu sera publié en tout endroit du Comté, permettant d’en assurer une publicité au dessus de tout soupçon.

    Mon sceau apposé sur la présente missive valant, accord express pour notre partie du contrat.


    A ses conditions, nous répondons donc :

    • Que la Justice sera rendue par Seleina Romans, Dame de Varetz, Juge du Limousin et de la Marche, et par elle seule ; que nous faisons confiance à son sens de la justice pour trancher au mieux les affaires évoquées ;
    • Que le fait de partir avec un butin injustement acquis est hors de question, et que nous enjoignons donc le Duc Nilas d'Artignac et ses hommes à restituer l'intégralité des sommes prises aux mairies de Bourganeuf et de Guéret ; que, pour ce faire, ils peuvent accepter une peine de travaux d'intérêt général et travailler dans la mine de pierre de Guéret ;
    • Que nous n'avons pas pour coutume de traiter avec qui que ce soit quand nous avons un couteau sous la gorge, et qu'en conséquence toute action diplomatique visant à lier contact et relations avec l'Alliance du Ponant n'est pas envisageable à l'heure où des ressortissants de ses provinces et des membres de sa noblesse bafouent l'ordre public des Comtés du Limousin et de la Marche ;
    • Enfin, que nous ne signerons aucun accord garantissant le passage au Duc Nilas d'Artignac ou à ses hommes qui les amènerait vers d'autres villes du Limousin et de la Marche, qu'ils ont explicitement menacées ; que leur seule issue, par conséquent, est la route que Nilas d'Artignac a prise pour entrer en Limousin et Marche et pour tenter de déstabiliser ces Comtés, à savoir la route du Duché du Berry.


    Il revient à présent au Duc Nilas d'Artignac d'accepter ces conditions, non négociables, et d'assumer toutes les conséquences pour lui et pour ses hommes que leur non-respect entrainerait sans délai.

    Nous informons également le Duc Nilas d'Artignac que, si de nouvelles actions devaient être menées contre le Limousin et la Marche ou contre l'une de ses villes à compter de ce jour, il en serait tenu pour personnellement responsable et s'exposerait à des représailles sévères.

    Enfin, nous exigeons le réapprovisionnement du marché de la ville de Guéret en denrées consommables, indûment pillées par les hommes de main du Duc Nilas d'Artignac, ainsi que la restitution de la ville à sa mairesse légitime, et ce avant le milieu du samedi 3 juin 1459. Si ce délai devait ne pas être respecté, nous n'aurions de cesse de bouter hors de la ville et de sa mairie le Duc Nilas d'Artignac et ses comparses, par force et sans égard pour leurs personnes, par nos propres forces et par celles, alliées, qui rejoignent les Comtés du Limousin et de la Marche.

Rédigé et scellé à Ventadour le deuxième jour de juin mil quatre cent cinquante-neuf, affiché et proclamé en tous lieux publics afin que nul ne puisse prétendre l'ignorer.















Les porteurs s'égaillèrent pour faire placarder l'annonce dans chaque ville des Comtés que Sindanarie avait juré, des années auparavant, de servir. Et deux, en particulier, partirent pour Guéret. L'un devait afficher l'annonce, l'autre en remettre au Duc breton une autre copie accompagnée d'un feuillet scellé de cire rouge, sur lequel il pourrait lire un très laconique :

Citation:
A Nilas d'Artignac, etc,
De Sindanarie Carsenac, etc,

    Voilà la réponse que vous attendiez. Votre consentement règlera le souci.

A Ventadour, le 2 juin 1459.

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Dame de Viam et du Freyssinet, Cavalière de l'Ordre royal de la Licorne, Académicienne royale de France...
Nilas
Recevant la missive Comtale, le Duc du Trégor se plongea dans la lecture des contrepropositions.

Plissant les yeux, il sentit qu'effectivement la licorneuse avait repris des couleurs.

Assurément, elle était passé du vert au rose... Elle avait marqué des points dans sa manière de faire, et de la honte ultime elle s'extirpait.

Elle n'en avait pas moins perdu deux villes et montré son incapacité à prévenir la réalisation des dommages infligés à ses dernières... mais au moins se montrait elle ferme pour la suite.

Il se devait de saluer sa minuscule victoire, se disant qu'elle avait très certainement gagné cette bataille, mais pas encore la guerre.

Dont acte, il lui répondit de la manière qui lui sembla la plus appropriée.




Citation:
A l'attention de la Comtesse Sindanarie et de son Conseil Comtal,


Chère Comtesse,


A titre liminaire, sachez que je suis fort aise de vous voir reprendre des couleurs.

Vous aurez perdu moult batailles, mais pas totalement la guerre. C'est déjà cela.

Après avoir pris connaissance des contre propositions qui sont les vôtres, je formule les réponses suivantes :

1/ Lorsque sera venu le jour où Guérêt vous sera rendue, je déclare que je serais prêt à répondre de mes actes devant votre Justice.

Je déclare par ailleurs que resterais dans votre Comté le temps que prendra la fin de ma mascarade de procès et laisserais à votre juge, le soin de faire de moi un martyr et de susciter des vocations chez mes amis, connus ou inconnus de vos services de sécurité.

Je crains en revanche et au vu de ce qui précède que la sécurité de votre Comté, à moyen comme à long terme, ne puisse être sérieusement garantie dans les conditions que vous nous avez dicté. Et ce quand bien même je condamnerais ou pas ces entreprises.

Vous trouve à cet effet bien culottée de vouloir par avance me tenir responsable de tous les fléaux qui pourraient vous frapper, surtout si je n’ai rien à voir là dedans.

2/ Je déclare que je restituerais ce que je peux restituer, dans la limite de mes possibilités. Les sommes en question ayant été distribuées, je ne puis en aucun cas garantir les faits et gestes des hommes qui m’accompagnèrent. La plupart n’étant pas directement placés sous mes ordres… Chacun restant libre de ses actes et décisions, je ne puis m’engager pour eux, mais m’engage en revanche à les y encourager.

La proposition de réalisation de travaux d’intérêt généraux est dores et déjà acceptée, pour ma part, si besoin en était… Vos mines et leur noirceur seront à mes yeux plus brillantes que vos cœurs…

3/ J’estime sur le troisième point que vous avez tort, et ne puis que vous engager à vous rapprocher des instances du Ponant qui seules pourront apporter le salut à un Comté abandonné par la Couronne de France à la moindre intempérie. Le Ponant eu su vous protéger, bien mieux que la Couronne de France, ou ce qu’il en reste n’eu pu caresser l’espoir de le faire.

4/ Sur le quatrième et dernier point, nous n’avons jamais demandé à entrer dans une ville du Limousin. Juste à les contourner pour rentrer chez nous, après avoir subi votre Justice et nous être acquittés de nos dus.

Ajoutons que si compromis nous avons cherché, c’était justement afin de balayer le temps des menaces pour laisser place au temps des discussions.

Je précise en tout état de cause, que Limoges ne fut jamais menacée. Limoges constituant la seule cité que nous ayons toujours considéré comme imprenable, compte tenu de notre nombre insuffisant pour ce faire, ainsi que de la présence de votre armée en ses murs.

Nous ne comprenons donc pas votre refus et ajoutons que nous ne comprenons pas pourquoi vous nous suggérez à ce point de passer par le Berry, si ce n’est que nous y voyons un moyen détourné de vous assurer de pouvoir avoir la garantie de faire d’une pierre deux coups.

Premier coup, en n’ayant pas à nous poutrer vous-même avec vos armées pour mieux laisser celle de vos alliés qui encerclent le Berry, le faire à votre place. Vous donnant ainsi bonne conscience.

Second coup, en permettant à vos amis de Bourgogne, de Bourbonnais, de Touraine et du Domaine Royal, qui depuis des semaines attendent d’avoir prétexte pour pouvoir envahir le Berry de le faire. Berry dont le Duc est considéré comme félon à la Couronne de France qui a récemment maintenu sa disgrâce. Notre passage sur ce territoire, qu’ils ne manqueront de considérer comme un acte de couverture du Berry sera à cet effet le prétexte tant recherché pour mener une bataille qui conduira les innocents berrichons à devoir subir batailles, pertes humaines et financières…

Comtesse, ne faites pas subir aux autres ce que vous ne souhaitiez subir vous-même.

Ne soyez pas le genre de diables que vous combattez !

Qu’il soit donc su de tous que nous objectons avec la plus grande fermeté à cette dernière injonction, et sollicitons à cet effet un réexamen de cette dernière clause, quitte à vous apporter toutes les garanties que vous jugerez utiles à cet effet.

En ce qui concerne maintenant le réapprovisionnement du marché de Guérêt, prétendument pillé, tout comme l’aurait été sa mairie. Je vous rappelle que l’ex mairesse démise a avant notre arrivée, protégé ses coffres et denrées, et que rien ne fut donc pillé si ce n’est par elle-même et son ami aux fins de nous affâmer. Dénonçons par ailleurs ses actes de malveillance et de spéculation qui auront sans nul doute impacté sur les plus jeunes des guérêtois, qui sans nul doute, n’auront pu se nourrir aux tarifs pratiqués, dignes des pires usuriers du Royaume.

Les mandats de protection étant au nom des dames Arthaut et sieur Plum, je vous prie de bien vouloir vous tourner vers les intéressés qui sauront donc gérer cette situation mieux que nous…

N’étant pas Maire de la Ville par intérim, et n’ayant aucun pouvoir hiérarchique sur l’actuel, je vous informe par ailleurs que vous me demandez des choses sur lesquelles je n’ai pas la maitrise… A cet égard, j’alerte votre attention sur le fait qu’à ma connaissance, mes hommes ne se sont en aucune manière rendus coupables d'avoir vidé le marché, si ce n’est pour se nourrir quotidiennement…

En ce qui concerne pour conclure la restitution de la ville à sa mairesse légitime, je vous indique, qu’en gage de bonne foi, nous agréons le principe d’une restitution de la ville aux Guérêtois, dans la nuit de vendredi à samedi.

La mairie ne sera plus défendue par mes hommes à compter de demain, si ce n’est par les miliciens, qu’il vous faudra neutraliser par vous-même.


Fait à Guérêt, d'ar Gwener 3 a viz Mezheven 1459


Nilas d’Artignac, Duc du Trégor,
Chevalier de Pontekroaz,



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Ronea
Elle était pas grande, elle n'était pas grosse, mais comme elle était perdu dans ce village depuis un moment et qu'elle avait les crocs cette fois elle décida qu'on allait l'entendre au moins une fois.
Elle commença à parler à haute voix autour de gens qui semblaient même pas la voir évidement à 6 ans quel poids pouvait-elle avoir? aucun.
Seulement un ventre qui a faim c'est un ventre qui donne envie de crier.

J'ai Faaimmmm!!

Commença-t-elle.

Puis prenant un peu d'assurance elle se mit à crier plus fort.

Pourquoi les gens sur le marché ne vendent plus rien à manger? et puis si on trouve un pain il est à 9 écus ou plus cher?

C'est trop cher!

Qui est le patron ici?


Bon elle allait surement pas réussir à comprendre le pourquoi du comment. Son ventre gargouillait mais au moins elle l'aurait dit qu'elle avait faim et que le pain elle avait le droit d'en manger comme les gros moches qu'elle avait croisé. Parce qu'eux ils avaient plein de gars et elle des miches à 9 écus elle allait pas pouvoir s'en payer tous les jours.

Je vous déteste tous!!

et comme elle cherchais son père depuis un moment elle en profita, parce qu'une fois qu'on a prit l'habitude de crier fort, et qu'on s'est pas ramassé une mandale directe et bien ça donne envie de continuer.

Et d'abord il est où mon papa?

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Exael
[Exaël un traitre c'est du grand n'importe quoi ]

Un soldat criait sur les toits que Exaël , était un traitre , il n'en était rien , c'était un homme de valeurs de droit de juste , qui peut être avait commit une faute en parlant avec un ennemi du Limousin .

Ce soldat enfin à en croire ses agissements n'avait pas l'étoffe dans être un ; n'avait rien compris , son intelligence devait être similaire à sa poitrine , plutôt plate .

Un soldat ne doit il pas s'assurer de ses dires avant de dénoncer quiconque ? Un soldat ne doit il pas montrer l'exemple et rester humble à tout moment ? Un soldat est il un serviteur du Très Haut ? A t-il le droit de juger tout en étant le bourreau?

Le jeune de Paysac n'avait pas apprécié qu'on salise son nom , il était écœuré de voir cette femme qui perdait son temps plutôt que de se battre pour la reprise de la ville aux côtés des siens !

Comment oser t-elle le critiquer ? Lui qui était partit chercher de la nourriture avec son argent pour les habitants de Guéret prenant des risques en voyageant seul .

On pouvait voir sur le visage du jeune homme de la tristesse , cette femme qui n'était qu'une vipère ne méritait pas de représenter l'armée , elle ne respectait aucune valeur !

Le cœur du jeune homme était pur et bon , sa loyauté ne pouvait être mis en cause . Son frère Wayl avait servit ce comté , et il avait toujours été un exemple .

Les gens qui connaissaient Exaël ne pouvait croire cette vipère de Luaine

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"Nec Proditor, nec Proditur, Innocens Feret "
Esyllt_catarina
♪ Dieu ! Mais que Limoges était jolie ... ♪ Guillerette et enjouée, Esyllt chantonnait alors qu'elle revenait de sa promenade du matin. Le soleil brillait de milles feus et son visage affichait un sourire, chose malheureusement habituelle sauf quand elle voyait Seleina. Approchant de sa résidence louée à la Marquise de Maintenon, enfin ex marquise aux yeux de la reyne mais marquise pour elle, la jeune femme revenait bourse vide à la main, le cœur léger. A peine eut-elle foulée le seuil qu'elle s’écriât.

Guigone, je suis rentrée de l’aumône. Désormais les mendiants sont riches et je suis pauvre ! Et le petit rituel que la vicomtesse avait instauré avec sa nourrice de s'enclencher une fois encore. La dame de Foix arrivait alors une brosse à la main et mettait en forme la coiffure de la cadette de la Louveterie qui tenait toujours à faire ses obligations modestement vêtue, c'est à dire en houppelande carmin cousue d'or et de motifs anis, quand ce n'était celle d'argent et de sable aux armes de sa mère et pour cause, c'était un cadeau de la défunte. Et comme tous les jours, la conversation s'enclencha.

- Quelle chance vous avez, de démissionner juste avant les soucis du Comté ! Quand j'y repense, vous vous êtes épargnée bon nombres de nuits blanches.
- Allons Guigone, je ne pouvais pas le savoir et si je l'avais su, je serais restée. Enfin un peu d'action et quelque chose à faire pendant ce mandat ! Penses-tu. Quand je vois Poumona qui s'amuse comme une folle et moi qui donne l'aumône, fait mon rapport quotidien à Paris et me promène quand je ne vais rejoindre le rejeton Malemort sur les remparts, quelle triste vie.
- En parlant d'Arnaut, les rumeurs le disent avec l'ainée de Saint Pardoux, après vous avoir tenu la grappe, le voilà avec une gamine. Quel coureur !
- Grand bien ! Je n'allais tout de même pas l'épouser, ce vaurien, ce mécréant. J'ai fais la promesse à Père, ce sera un Duc, ou rien ! Je ne vais pas m'abaisser à épousailler un petit noble de campagne à peine sortie de la puberté. J'ai quinze ans et suis toujours pucelle, je serai bientôt vieille fille sans avoir connu les joies du mariage.
- En parlant de vieux Duc, il y en a un en Limousin, mais bon, ça va faire jaser, pour sur !
- De qui parles-tu ?
- Et bien du Breton ! Un certain Midas.
- Nilas Guigone, Nilas ! Et puis c'est impossible. J'ai dit au Poilu lors de la signature de l'Alliance que je ne donnerai mon nom en gage d'un mariage avec le Ponant que si je signe moi même le traité, je ne vais pas me vendre pour un autre. Quand je pense qu'à cause de ce Nilas, je n'ai pas pu prendre le château moi même avec notre groupe, j'avais tout préparé, les assaillants, l'accord implicite de ma hiérarchie, tout ! Il y a des jours où j'ai espéré que les négociations échoues, je dois te l'avouer mais soit, maintenant c'est fait et nous n'y pouvons plus rien. Je me suis rendue à la Sénéchaussée et nous allons le prendre ce château mais autrement.

Et alors Esyllt grimaça. Emportée dans sa fougue, elle avait voulu se lever pour s'écrier en oubliant que la brosse de sa nourrice et désormais confidente, était toujours coincée dans sa tignasse provoquant cette fameuse douleur capillaire. Voilà sa contribution aux événements limousins, ce soir encore elle serait sur les remparts et attendrait, préparant la suite.
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      Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort
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