Lakhdar
Le château de Montpellier recelait de nombreuses merveilles. Le cadet Shaggash avait depuis longtemps lhabitude de côtoyer les boyaux froids et poudreux de ce castel plusieurs fois centenaire. Il demeurait cependant une portion, quil méconnaissait plus que tous, et qui cachait un des plus précieux trésors du Languedoc : la médecine dOc.
Il ne savait plus combien de fois il était passé devant cette porte. Celle-là même qui aujourdhui, lui faisait face. Son père, doyen de la faculté de médecine, avait pourtant lhabitude dy uvrer, accompagné des plus sages dans leur domaine. Celui-ci navait jamais beaucoup échangé à ce sujet. Pourquoi tant de secret ? Etait-ce pour le retrouver son père quil se présenter aujourdhui ? Qui sait. La réponse viendra delle-même.
De sa candidature, à son père, il navait dit mots. Redoutant sa réaction, la décision, il lavait prise seule. Il y a deçà une semaine, alors quil devisait avec un marchand, celui-ci lui comptant ses aventures. Alors quil traversait le Limousin, il fut pris par la puanteur, et la cendre qui jonchait les chemins. Par peur, les villageois brûlaient les récoltes et pendaient les marchands. La peste faisait rage. La frayeur sétait emprise des âmes, et la sauvagerie était devenu le dernier recours des hommes. Le marchand fuyait vers le sud, et regagnait les pays chaud par la mer, car la légende courait que la maladie ne savait pas nager. La médecine, il y avait donc pensé.
En lhumanité, il plaçait sa confiance totale. Lakhdar souffrait de vouloir faire coexister deux exigences qui se répugnent : lidéalisme et la lucidité. Les sauver, il voulait tous les sauver. Il existe plusieurs moyens de sauver un Homme. Par la médecine, et par la foi. En Dieu il avait foi, et sans limite. Mais jamais il ne laisserait le Très-Haut lui emporter ceux quil aime. Sa famille, oui. Mais surtout elle Liloïe. Il ne pouvait plus se passer delle. Elle incarnait ce quil navait osé espérer : lâme sur, la confidente, la muse. Chaque jour, il avait davantage besoin delle ; chaque jour, il oubliait davantage son jeune âge.
Aujourdhui, il allait briser le lourd secret qui entourait ces pièces. Quatre jours sétaient écoulés depuis quil avait reçu cette lettre. Son autorisation pour apprendre, au coté du plus grand, la médecine. Son apprentissage, il le mettrait au service des autres. Assuré, il ouvrit la porte. Il pénétra dans ce sanctuaire, ou dormait le savoir qui la protégerait. Munit de la lettre et du sceau de son futur maître, il se présenta devant le bureau du maître incontesté. Il toqua à la porte, trois légers coups sec. Mal aisé, il hésita à refrapper, de peur que limpuissance de ces coups nest trouvé fine oreille. Il fut cependant rassuré en entendant le seigneur lui céder un « entrer ! ». Ce quil fit sans plus attendre.
- « Bonjorn Senhèr Kamharley. » dit-il de sa douce voix occitane. « Cest une joie véritable de pouvoir aujourdhui deviser avec vous. Jusquaussi loin que remonte ma mémoire, jamais je navais posé pied en ces lieux. »
Il sourit avant dextraire de sa sacoche une missive, portant le sceau de la médecine dOc, ainsi que celle du seigneur Kamharley.
- « Je vous suis éternellement reconnaissant de mavoir autorisé à prétendre à la place dapprentis. Pouvoir étudier à vos cotés cette science, et même plus, cet art si ardu quest la médecine, est pour moi un plaisir immense. Je serais être élève assidu et à lécoute de vos enseignements. Je ferai de mon mieux pour mériter lhonneur que vous me faite. »
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CaC ô Lakh !
Il ne savait plus combien de fois il était passé devant cette porte. Celle-là même qui aujourdhui, lui faisait face. Son père, doyen de la faculté de médecine, avait pourtant lhabitude dy uvrer, accompagné des plus sages dans leur domaine. Celui-ci navait jamais beaucoup échangé à ce sujet. Pourquoi tant de secret ? Etait-ce pour le retrouver son père quil se présenter aujourdhui ? Qui sait. La réponse viendra delle-même.
De sa candidature, à son père, il navait dit mots. Redoutant sa réaction, la décision, il lavait prise seule. Il y a deçà une semaine, alors quil devisait avec un marchand, celui-ci lui comptant ses aventures. Alors quil traversait le Limousin, il fut pris par la puanteur, et la cendre qui jonchait les chemins. Par peur, les villageois brûlaient les récoltes et pendaient les marchands. La peste faisait rage. La frayeur sétait emprise des âmes, et la sauvagerie était devenu le dernier recours des hommes. Le marchand fuyait vers le sud, et regagnait les pays chaud par la mer, car la légende courait que la maladie ne savait pas nager. La médecine, il y avait donc pensé.
En lhumanité, il plaçait sa confiance totale. Lakhdar souffrait de vouloir faire coexister deux exigences qui se répugnent : lidéalisme et la lucidité. Les sauver, il voulait tous les sauver. Il existe plusieurs moyens de sauver un Homme. Par la médecine, et par la foi. En Dieu il avait foi, et sans limite. Mais jamais il ne laisserait le Très-Haut lui emporter ceux quil aime. Sa famille, oui. Mais surtout elle Liloïe. Il ne pouvait plus se passer delle. Elle incarnait ce quil navait osé espérer : lâme sur, la confidente, la muse. Chaque jour, il avait davantage besoin delle ; chaque jour, il oubliait davantage son jeune âge.
Aujourdhui, il allait briser le lourd secret qui entourait ces pièces. Quatre jours sétaient écoulés depuis quil avait reçu cette lettre. Son autorisation pour apprendre, au coté du plus grand, la médecine. Son apprentissage, il le mettrait au service des autres. Assuré, il ouvrit la porte. Il pénétra dans ce sanctuaire, ou dormait le savoir qui la protégerait. Munit de la lettre et du sceau de son futur maître, il se présenta devant le bureau du maître incontesté. Il toqua à la porte, trois légers coups sec. Mal aisé, il hésita à refrapper, de peur que limpuissance de ces coups nest trouvé fine oreille. Il fut cependant rassuré en entendant le seigneur lui céder un « entrer ! ». Ce quil fit sans plus attendre.
- « Bonjorn Senhèr Kamharley. » dit-il de sa douce voix occitane. « Cest une joie véritable de pouvoir aujourdhui deviser avec vous. Jusquaussi loin que remonte ma mémoire, jamais je navais posé pied en ces lieux. »
Il sourit avant dextraire de sa sacoche une missive, portant le sceau de la médecine dOc, ainsi que celle du seigneur Kamharley.
- « Je vous suis éternellement reconnaissant de mavoir autorisé à prétendre à la place dapprentis. Pouvoir étudier à vos cotés cette science, et même plus, cet art si ardu quest la médecine, est pour moi un plaisir immense. Je serais être élève assidu et à lécoute de vos enseignements. Je ferai de mon mieux pour mériter lhonneur que vous me faite. »
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CaC ô Lakh !