Akmer
Voila bien longtemps qu’on ne l’avait pas appelé Instructeur. La dernière fois, c’était lorsqu’il avait essayé de recommencer, de tout recommencer, en Armagnac. Mais ce n’était pas pareil, et finalement, il partit cette fois-ci sans regret d’une armée qui n’était de toute évidence pas la sienne et qui ne l’aurait jamais été. Pourtant à la prononciation de ce mot oh combien symbolique pour lui, Akmer ne broncha pas, ne bougeant même pas un sourcil. Ce ne fut pas le cas lorsqu’Aliena lui appris qu’elle aussi avait été instructeur. Un de ces deux épais sourcils se arqua, et bien étrangement il aurait du se réjouir de voir que son travail avait été payant, voire même être flatter de voir qu’il eut été un bon instructeur, il ressentit une pointe de frustration qu’il ne pu expliquer sur le moment.
D’ailleurs, il ne se l’expliquera jamais, bien que probablement au fond de lui il sait qu’il aurait préféré être là pour le voir de ces yeux, et non pas l’apprendre plusieurs mois après. Mais ce n’était qu’un détail à ses yeux, il restait en effet heureux, et sûrement très fier, de ce qu’était devenu son ancienne élève. Mais ça, il ne le montrerait jamais. Quoique finalement … Peut-être devrait-il faire autrement, et afficher véritablement ses émotions et ressentis ?...
Heureusement, ou malheureusement, sa réflexion fut interrompue par l’intervention complètement inopinée de l’âne, qui sans rien dire, n’avait pas bougé. Notre ténébreux se concentra alors sur la nouvelle question qui lui était posée.
Et bien je m’occupe, apportant mon épée là où elle peut se rendre utile.
Il n’avait pas traîné à lui apporter une réponse, tout simplement parce qu’il lui avait donné la réponse qu’il donnait toujours quand on le questionnait sur lui. D’ailleurs le plus souvent il ne parlait jamais de son passé, et restait toujours vague quant à ce qu’il faisait. Il n’était pas le genre d’homme à étaler ses anciennes fonctions lors de discussions quelconques, ce qui lui valut plusieurs quiproquo, mais il n’était pas tout simplement le genre d’homme à parler de lui, ni à vouloir qu’on s’intéresse de lui. Il se complaisait dans sa solitude, c’est tout.
Pourtant ici il restait vague pour que son interlocutrice n’apprenne pas qu’il n’avait plus rien fait de sa vie après son départ. Il y avait certes quelques missions prestigieuses telles que sa dernière mission en Alençon et le sauvetage de la Reyne, mais c’était bien maigre pour une seule année entière. Non, il ne voulait pas lire dans les yeux d’Aliena que se soit de la pitié de voir un homme pourtant si fort auparavant redevenir moins que rien, ou de la déception de voir un homme se ruiner tout seul.
Mais tout ce que j’ai réalisé constituerait bien volontiers d’épiques histoires à narrer, mais devant un verre de génépi, pas au beau milieu d’un chemin malheureusement. D’ailleurs ne parlant de génépi, vous n’en auriez pas par hasard sur vous ? C’est que mes réserves personnelles sont depuis longtemps épuisées …
Et bien quoi, on peut être ronchon et amateur d’alcool fort non ?...
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D’ailleurs, il ne se l’expliquera jamais, bien que probablement au fond de lui il sait qu’il aurait préféré être là pour le voir de ces yeux, et non pas l’apprendre plusieurs mois après. Mais ce n’était qu’un détail à ses yeux, il restait en effet heureux, et sûrement très fier, de ce qu’était devenu son ancienne élève. Mais ça, il ne le montrerait jamais. Quoique finalement … Peut-être devrait-il faire autrement, et afficher véritablement ses émotions et ressentis ?...
Heureusement, ou malheureusement, sa réflexion fut interrompue par l’intervention complètement inopinée de l’âne, qui sans rien dire, n’avait pas bougé. Notre ténébreux se concentra alors sur la nouvelle question qui lui était posée.
Et bien je m’occupe, apportant mon épée là où elle peut se rendre utile.
Il n’avait pas traîné à lui apporter une réponse, tout simplement parce qu’il lui avait donné la réponse qu’il donnait toujours quand on le questionnait sur lui. D’ailleurs le plus souvent il ne parlait jamais de son passé, et restait toujours vague quant à ce qu’il faisait. Il n’était pas le genre d’homme à étaler ses anciennes fonctions lors de discussions quelconques, ce qui lui valut plusieurs quiproquo, mais il n’était pas tout simplement le genre d’homme à parler de lui, ni à vouloir qu’on s’intéresse de lui. Il se complaisait dans sa solitude, c’est tout.
Pourtant ici il restait vague pour que son interlocutrice n’apprenne pas qu’il n’avait plus rien fait de sa vie après son départ. Il y avait certes quelques missions prestigieuses telles que sa dernière mission en Alençon et le sauvetage de la Reyne, mais c’était bien maigre pour une seule année entière. Non, il ne voulait pas lire dans les yeux d’Aliena que se soit de la pitié de voir un homme pourtant si fort auparavant redevenir moins que rien, ou de la déception de voir un homme se ruiner tout seul.
Mais tout ce que j’ai réalisé constituerait bien volontiers d’épiques histoires à narrer, mais devant un verre de génépi, pas au beau milieu d’un chemin malheureusement. D’ailleurs ne parlant de génépi, vous n’en auriez pas par hasard sur vous ? C’est que mes réserves personnelles sont depuis longtemps épuisées …
Et bien quoi, on peut être ronchon et amateur d’alcool fort non ?...
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