Afficher le menu
Information and comments (3)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] De ma fenêtre...

Alycianne
RP ouvert, si vous le souhaitez.

[Dijon - De ma fenêtre... Pluie d'Objets Volants Non Identifiés]


Ce lit, toujours ce lit. La petite pièce qu'on connait par cœur maintenant, car on en a pas bougé depuis l'agression. Interdiction.
Alors on fixe la petite fenêtre, timide ouverture sur le monde, qui laisse entrevoir une parcelle de ciel. Et qu'il est beau, ce ciel ! Toujours il change, d'un gris profond, en passant par un doux bleu, jusqu'à un orange léger. Et ces moindres variances enchantent la gamine qui passe ses journées, longues journées, allongée là, avec ses pensées et sa douleur.

Elle s'ennuie tellement, cette fillette ! Techniquement, ne manque de rien, on est aux petits soins pour elle. Mais la môme aux sourires a besoin de compagnie, de quelqu'un pour lui tenir la main, pour lui raconter de tout et n'importe quoi.
Elle s'ennuie, alors elle attend. Elle attend encore et encore les visites de son père, les chérit plus que jamais elle ne l'a fait.

On lui a apporté de ses affaires. Les lettres reçues, qu'elle relit encore et encore, pourtant sans y répondre. Mais pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, sa blessure à la jambe la démange, et pour ne plus y penser, à part se gaver de gâteaux à la carotte, elle a décidé d'écrire.

A qui ? Son regard dévie vers un morceau de parchemin. Zeinar, bien sûr !
Et voilà que sa main valide accroche un vélin, et de quoi écrire, elle se redresse tant bien que mal sur sa paillasse, et tirant la langue, s'applique. Ce n'est pas bien facile. Écrire d'une main, bien que la bonne, ne lui réussit pas vraiment.


Citation:
DE moi, Alycianne De Blan C CombAz
A Vou *TROU*


Grimace, reniflement dédaigneux, soupir découragé.

- On va faire dans le court.

Citation:
D'ABC,
A voUs mon ami.

Félicitations pour les élexion. J'ai de la Grosse bleSsure (de l'attaque En Bourgogne), et c'est pas fa cile d'écrire aussi je fais pas long.
Je vous aime quand même.

Ecrivez moi quand même de votre vie !
Je suis triste toute seule.

Et les escargots et les ragondins C'est pas possible en ce moment du coup. Mais j'ai de la belle araignée au plafon d que je fais de l'observassion.


Le mot est déposé sur la table à son chevet, la chambrière le prendra pour l'envoyer au petit matin.
Elle est contente, l'Alycianne. Contente.
Puis elle réalise que de nouveau, elle n'a plus rien à faire.

Papa va venir ? L'araignée n'a pas bougé de sa toile ? J'ai mal à la jambe. Je vais manger un biscuit, même si j'ai plus faim. Et puis ?

La fenêtre, qui attire encore et toujours son regard. Et germe dans la caboche de la gamine une de ces idées farfelues, et elle s'empresse de reprendre un vélin, et d'y griffonner à la hâte quelques mots.

Citation:
BonJou r ! Je m'appelle ABC (pour faire du court).
Je suiS dans la maison à côté (la chambre tout du haut à droite) et je m'ennuit. Si vous Vouillez bien venir me voir, sa me ferait sourire. Et j'ai des gateau à la carotte.


Le vélin est par la suite roulé en boule. Elle vise la petite fenêtre, vise longuement, ferme un œil et se mord la lèvre. Tire. Et le projectile rebondit sur le mur.

- ET FLÛTE !

Papa va venir ? L'araignée n'a pas bougé de sa toile ? J'ai mal à la jambe. Je vais manger un biscuit, même si j'ai plus faim. Et puis ?

La douce Alycianne au goût framboise mêlée de miel, est bien amère aujourd'hui. Elle s'empare des feuilles de parchemin vierges, les froisse et les déchire, puis envoie les morceaux de papiers par la fenêtre, ou contre le mur, quand elle se rate. C'est inutile, c'est gâcher, et elle n'en a rien à faire, puisqu'elle n'a rien d'autre à faire.
Papa va venir ? L'araignée n'a pas bougé de sa toile ? J'ai mal à la jambe. Je vais manger un biscuit, même si j'ai plus faim. Et puis ?

Et puis quand le stock de parchemin est écoulé, ce sont les petits gâteaux qui y passent. Par la fenêtre.
_________________
--_berthe_



Elle, elle faisait tranquillement son travail : aller au marché.
Ca a peut être l’air étrange, mais c’est comme ça, quand on est gouvernante, et qu’on a une haute idée de sa fonction au sein d’une famille, on va soi même au marché choisir ses produits, et on squatte les cuisines de l’auberge pour leur préparer la popote.

Donc elle allait au marché, dans l’espoir de trouver un miel d’acacia pour gaver les mômes de petits biscuits et de brioche. Encore qu’elle avait posé une motion sur la brioche, exigeant le retour d’une autre môme que les leurs pour en cuire à nouveau.
Elle allait donc, cheminant d’un pas vif malgré son grand âge – et quiconque oserait lui faire remarquer qu’elle serait mieux au frais dans l’auberge se ferait vertement rembarrer – en direction du marché de la ville.
Elle en profitait aussi pour faire ce qu’il convenait d’appeler du tourisme. Même si à l’époque l’on ne connaissait pas encore ce mot là. Mais elle n’avait jamais vu Dijon avant ça la vieille, et elle se serait fait tuer sur place plutôt que de laisser une jeunette aller au marché pour elle. Ici tout était différent. Les odeurs, les bruits, les couleurs. Et l’accent si exotique que parfois son audition en baisse avant du mal à le comprendre.

La route entre l’auberge et le marché n’est pas longue, mais pour Berthe, avec son arthrose, ses muscles fondus, et son nez en l’air à tout observer, ça pouvait vite prendre du temps.
D’ailleurs elle l’avait en l’air, le nez, regardant les encorbellements.

Et elle se prit un gâteau à la carotte dessus. Le nez. Sur son nez un gâteau à la carotte. Non mais ! Il sont flingués les dijonnais !


EhOh ! Ca va pas mieux non ?!

Oui, l’accent Semurois diffère un peu de celui de Dijon, mais il se comprend non ? Surtout quand la personne qui invective – pour cause de gâteau à la carotte pile sur le pif on le rappelle ! – a le bras brandi vers la fenêtre d’où les desserts semblent s’envoler. Non ?
Alycianne
[De ma fenêtre... Déclaration d'amour.]


Une voix s'élève, elle éraillée, elle est cassée, elle est sémuroise en plus, elle est en colère, mais elle est si belle, parce c'est à elle qu'on s'adresse. Alors la Petite s'immobilise, le cœur battant à la chamade, ne sachant quoi répondre. Toute excitée, elle ouvre la bouche, la referme. L'entendra-t-on, sa réponse ?

Et de brailler à tue-tête :


- Ça va un peu mieux merci bien ! Mais j'ai encore mal, et je suis trop toute seule je trouve !

Clairement, l'accent sémurois est très bien passé -Alycianne a elle-même des racines sémuroises. Mais le contenu, moins.
S'être crispée comme ça lui provoque des élancements dans sa cuisse, elle respire alors profondément pour calmer la douleur. Ne plus y penser, serrer les dents, tu es forte Alycianne, Papa doit rester fier.
Quant à la voix de la fenêtre, de l'extérieur, de la vraie vie, s'est-elle tue ? Non, non, il ne faut pas, il ne faut pas qu'elle s'en aille...

Trouver quelque chose à dire qui la retienne, trouver quelque chose qui, trouver quelque ch...


- Je vous aime !

Elle en a trop fait ? Pourtant c'est bien ce qu'elle ressent, cette môme au coeur trop grand, pour cette voix qui vient lui apporter une lueur de vie à cet instant. Satisfaite de s'être confiée sur le sujet -il faut toujours dire aux gens qui comptent qu'on les aime-, elle se sent plus sereine déjà.
Mais son regard reste fixé sur son fragment de ciel, la fenêtre ouverte.

_________________
--_berthe_


Vindidiou, voilà qu’on lui causait en braillant par la fenêtre. Mais elle avait beau continuer à lever le nez, malgré les chutes intempestives de gâteaux à la carotte. Et ça gueulait avec l’accent de Sémur en plus. Et une petite voix fluette.
Pensez vous que ça fait « tilt » dans le vieil esprit fatigué ?

Non, pas tout de suite. Patience. Pour l’instant, la vieille est bien trop perturbée par la chute de vivres que par les petites filles sémuroises qui vont « mieux ». Faut pas trop lui en demander.
D’ailleurs elle s’apprêtait à s’en retourner vers son but, c'est-à-dire le marché et ses producteurs de miel et de farine d’épeautre, quand la petite voix s’éleva à nouveau.

« Je vous aime » ? Gné ?

La vieille leva de nouveau son nez. Observa la demeure et la fenêtre ouverte. Se demanda un instant pourquoi l’enfant ne se montrait pas. Parce qu’elle avait bien assez à faire avec les trois marmots peuplant sa maison, sans compter les mômes de passages, pour s’occuper des fous qui braillent à la fenêtre.


Qui tu es, toi ?

Bin oui, on se refait pas. On est gouvernante ou pas.
Elle reste donc, poings sur les hanches, nez en l’air, à regarder cette fenêtre où elle ne voit personne, mais d’où, apparemment, on l’aime, elle.
Alycianne
[De ma fenêtre... Une devinette]


Qui suis-je, moi ?
La question la glace, l'angoisse.

Je m'appelle Alycianne de Blanc-Combaz, Quartz de Bourgogne aussi, avec neuf ans même, et des grands !
Mais tout lui parait faux soudain. Est-ce bien elle, la souriante Alycianne, qui ne voyait en tout que le bon côté des choses ? Il s'est effacé, son monde rouge bonbon (gout fraise). Et la pâle enfant qui se languit dans ce lit ne se reconnait plus.

- Je suis... Quelque chose, assurément. Une fille. Mais, mais... Bon, parler, ne pas laisser partir la voix, dire n'importe quoi ! Un Fantôme ! Un lapin ! Une princesse ! Un ragondin !

Et voilà qu'elle éclate de rire. Avant de gémir de la douleur suscitée. Mais c'est bien trop amusant, non, la voilà qui continue :


- J'ai un fiancé charmant qui tue les dragons, et j'ai une sœur tout en fruit. Moi mes amis les ogres me mangent pas par contre, à cause que je suis trop caillouteuse je crois. Je suis tombée dans de la barrique de vin quand j'étais petite, mais mon père m'autorise à boire ce que je veux. Je connais plein de contes du soir autour du feu, comme celui de la pucelle et du père vert ! Et une fois, j'ai vu un canard à trois pattes !

Elle s'arrête, un temps. Plus bas, son ton ayant soudain perdu de son entrain :

- Le médicastre a dit que je remarcherai peut-être jamais bien...

... Alors dans mes rêves, je vole !


Qui suis-je ?
_________________
--Pica
De ta fenêtre... Une pirouette.

Qui suis-je? Eh bien... un oiseau, pardi.

Et de ceux qui, poussés par une curiosité légendaire et génétique, s'en viennent toujours voir ce qui se trame dans le monde des humains... bravant parfois toute prudence pour mieux s'approcher.

J'étais déjà perché non loin, en bordure de toit, à reluquer l'étrange ballet d'objets volants échappés d'une fenêtre, puis à écouter le non moins curieux échange articulé et sonore qu'il y avait eu ensuite. J'ai toujours aimé les écouter parler, les humains... même si leurs sons ne sont pas toujours des plus mélodieux. Quoique j'ai déjà croisé quelque bipèdes qui savaient joliment siffler, comme s'ils cherchaient à m'amadouer, ou à me raconter quelque chose...

Et puis, qu'à cela ne tienne! Malgré les deux voix qui persistent à se répondre et dont la conversation ne me concerne pas, la tentation d'aller voir de plus près l'origine de la seconde voix m'emporte dans un bruissement d'ailes. Et là, posé sur le rebord de la fenêtre, j'observe, la tête pivotant par alternance dans une rotation horizontale, tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite... Nul danger à l'horizon. Juste une jeune humaine en position de repos. Drôle de position d'ailleurs qu'ont ceux-là, à se vautrer ainsi de tout leur long. En cas de danger imminent, je ne donne pas cher de leur peau. Mais chacun sa vie, hein.

Mais tiens, tiens... j'aperçois, là bas, quelque chose qui me plait bien, à première vue. Un de ces objets brillants dont les humains ont le secret et qui ont la particularité de faire briller dans mes yeux sombres l'éclat de la convoitise, d'une convoitise irrépressible. Petit, brillant, orné d'un minéral rougeoyant... pile plume dans mes cordes. Une petite subtilisation qui se mène à tire d'aile, prestement et sans fioritures.

Une envolée m'emporte donc sans faillir vers le chevet de la jaune humaine, là ou m'attend mon trésor du jour. Ma livrée noire et blanche, presque cérémonieuse, se détache bientôt nettement sur le bois clair du petit meuble adopté comme perchoir.


Toc!

Une bague enfilée sur un bec. Voilà qui sera du bel effet dans mon nid. Légère contraction des pattes pour lancer sans faillir mon envol. Le temps est suspendu, l'espace d'un instant, l'occasion d'un regard.

Un regard qui pourrait lui dire...


Moi aussi je vole... et même plutôt deux fois qu'une.


--_berthe_



Gné ? Gné ?
Elle ne comprend plus rien, la vieille, ça y est. Trop, c’est trop. Fantôme ? Lapin ? Princesse ? … Ragondin ?!?
Non, rien. Rien du tout.

Un oiseau entre dans la chambre. Une pie. Sale bête, à tous les coups elle va voler un objet brillant, et comme toujours, ça sera forcément le truc préféré de la petite personne enfermée là dedans.
Pauvre petite personne. Elle devait se sentir bien seule.
Elle devait être très seule. Parce que se prendre pour un ragondin, pardon, il fallait être bien décalaminé du ciboulot.
La vieille hésite, tergiverse un peu, puis braille à nouveau :


Dis moi, jolie Lapin ailé, tu as un prénom ?

Oui parce que c’est plus facile tout de même, pour connaitre quelqu’un, d’avoir son nom.
Les poings sur les hanches, elle attend une réponse. Dis moi, petit lapin, petit oiseau, joli ragondin, quel est ton nom ? Qui es-tu ? D’où viens tu ? Que fais-tu là haut ?


Pourquoi ne te montres tu pas, petit ragondin ?

La vieille, elle en avait vu passer, des mômes. Des chevaliers, des princesses, des chats, des chiens, des lapins et même des crapauds et une cerise. Alors un ragondin hein, après tout, pourquoi pas. Même si elle avait du mal à piger comment un enfant pouvait trouver mignon les abominables dents orange de la bestiole.
Alycianne
[De ma fenêtre... Un sacré boucan]


Aujourd'hui est un beau jour. Une voix est montée jusqu'à sa fenêtre pour lui redonner aux yeux cette petite étincelle.
Aujourd'hui est décidément un beau jour. Un oiseau est descendu des cieux s'arrêter à sa fenêtre la faire sourire.

Très Haut, si ces faits sont de Vous, je Vous en remercie de tout mon cœur.

La môme ne répond pas à la question, reste immobile. On ne livre pas la réponse d'une devinette, il faut deviner, c'est là tout l'intérêt, n'est-ce pas ? Mais surtout, elle ne veut pas effrayer la pie, non, elle l'observe, souriante, se rapprocher jusqu'à sa table de chevet.
Jolie pie, tu es venue pour moi... Jolie pie...
- Jolie pie...

Et l'oiseau s'empare de la bague avant de s'envoler, sous le regard amusé, médusé, puis horrifié de la minette.

- NON ! Reviens ! Ici, tout de suite !

Des sanglots montent à sa gorge, tandis qu'elle balance sa jambe valide sur le côté du lit. L'autre est trainée à sa suite.


- Rends la moi ! Ma bague...

D'une poussée de la main, la voilà debout, en équilibre sur un pied. Rien ne l'arrêtera, elle doit retrouver cette bague, celle que lui a offerte Karyl, celle qui fait d'elle une fiancée. Elle ne peut pas se permettre de la perdre, donc, Karyl en serait triste, comment pourrait-elle lui avouer qu'elle a perdu son cadeau ?

- Méchante voleuse ! C'est à moi de Karyl ! Je, je...

Un pas. La douleur, jusque là étouffée par la colère, revient brusquement plus forte que jamais. Et l'enfant s'écroule.
Un cri. Étouffé par la suite en se mordant méchamment la lèvre.
Des larmes. Qui coulent sur ses joues et lui chatouillent le cou.


Papa va bientôt arriver. Il passe me voir tous les jours. Ou la bonne va passer. Tout va bien, c'est pas grave. On tuera toutes les pies bourguignonnes et je fouillera tous les nids pour retrouver ma bague. Sauf que je peux pas grimper dans les arbres...
Un autre cri. Désespéré et terrifié, un appel au secours.

- Papaaaaaaa !

SOS, Ragondin en détresse.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)