--Fringant_berrichon
50 écus ?
Le regard de lhomme sillumine vers lheureux bienfaiteur tandis que dune main décharnée il se saisit du parchemin. Quelques polies courbettes vers le seigneur et le maigrichon séloigne en courant, sans demander son reste. Cinquante écus pour afficher une annonce, il allait avoir de quoi manger pour les dix jours à venir, pour lui et sa famille. Bien heureusement la place nest pas très loin, et le parchemin est consciencieusement déroulé, affiché à la vue de tout berrichon. Le coursier dun jour prend enfin connaissance du contenu de sa mission, malgré sa difficulté et sa lenteur à tout déchiffrer. Un pas de recul, les yeux exorbités, et le voilà qui se met à courir en tout sens tel une poule à peine étêtée. Il avait bien remarqué ces derniers jours le nombre inhabituel de pigeons dans le duché, qui dailleurs volaient bien bas pour certains, mais là ! Toujours sous le choc de la nouvelle, il se met à brailler à qui veut lentendre.
BERRICHONS, BERRICHOOOOONNES, mortecouille ! Le régent, le conseil nous cachent des choses, nous navons plus de régent ! Il tente de reprendre son souffle. Et lautre merdaille, qui ne nous lannonce pas. Cette bande de grippeminauds nous ment, nous prend pour des sottards !
Il continue son parcours au travers des ruelles, des portes et fenêtres souvrent sur son passage, des voix se font entendre, se mêlant à la sienne. Ruelles dont on nentend plus depuis la place que des « Grâce royale REFUSEE Trône ducal NIÉ NOUVeau Duc . ». Malgré la distance le séparant désormais de la place, son index reste pointé en direction de l'annonce.
Le regard de lhomme sillumine vers lheureux bienfaiteur tandis que dune main décharnée il se saisit du parchemin. Quelques polies courbettes vers le seigneur et le maigrichon séloigne en courant, sans demander son reste. Cinquante écus pour afficher une annonce, il allait avoir de quoi manger pour les dix jours à venir, pour lui et sa famille. Bien heureusement la place nest pas très loin, et le parchemin est consciencieusement déroulé, affiché à la vue de tout berrichon. Le coursier dun jour prend enfin connaissance du contenu de sa mission, malgré sa difficulté et sa lenteur à tout déchiffrer. Un pas de recul, les yeux exorbités, et le voilà qui se met à courir en tout sens tel une poule à peine étêtée. Il avait bien remarqué ces derniers jours le nombre inhabituel de pigeons dans le duché, qui dailleurs volaient bien bas pour certains, mais là ! Toujours sous le choc de la nouvelle, il se met à brailler à qui veut lentendre.
BERRICHONS, BERRICHOOOOONNES, mortecouille ! Le régent, le conseil nous cachent des choses, nous navons plus de régent ! Il tente de reprendre son souffle. Et lautre merdaille, qui ne nous lannonce pas. Cette bande de grippeminauds nous ment, nous prend pour des sottards !
Il continue son parcours au travers des ruelles, des portes et fenêtres souvrent sur son passage, des voix se font entendre, se mêlant à la sienne. Ruelles dont on nentend plus depuis la place que des « Grâce royale REFUSEE Trône ducal NIÉ NOUVeau Duc . ». Malgré la distance le séparant désormais de la place, son index reste pointé en direction de l'annonce.
Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France,
A tous qui la présente annonce entendront ou liront,
A George le Poilu, Duc d'Aigurande,
Salut.
En date du 15 avril 1459, nous avions reçu le Duc d'Aigurande, alors désigné à la tête du Berry, & félon à la Couronne, & posé les conditions d'obtention par lui d'une grâce royale pour cette félonie ;
Eu égard aux circonstances l'ayant fait déclarer félon, à l'argumentaire qu'il nous fit parvenir de sa grande loyauté & de son respect de la Couronne, au moment d'en demander la grâce, & soucieuse de nous faire notre propre opinion & d'offrir à cet homme d'expérience l'occasion de prouver par ses actes son repentir, aux fins de couronner sa bonne conduite par la grâce tant méritée, en vertu du pardon aristotélicien que nous chérissons, nous l'avons autorisé à gérer le Berry au titre de régent, avec les restrictions que cela implique selon le droit royal, & lui avons ce faisant donné l'occasion de prouver par ses actes la loyauté & le respect qu'il avança dans sa demande de grâce ;
C'est avec grande affliction que nous avons, au cours des quelques semaines qui lui furent accordées comme régent du Berry, constaté le peu de cas que ledit Duc d'Aigurande faisait tant du statut de Régent, décrit par les lois royales qu'il eut été seyant de respecter, que des lois & institutions royales en général, en sus de la sécurité de la Couronne qu'il méprisa ouvertement alors même que toutes les provinces alentour s'unissaient pour mettre en déroute une armée de ressortissants étrangers au Royaume ;
C'est avec une affliction tout aussi grande que nous constatons l'échec du Duc d'Aigurande à nous prouver ses capacités à uvrer de concert avec la Couronne qu'il jure de servir ; en un mot, son incapacité à remplir les serments qu'il prononce ;
Et pour ces raisons, en vertu du Codex Lévan ayant valeur dans tout le Royaume de France, stipulant :
La reconnaissance des membres d'un Conseil Ducal ou Comtal ne suffit pas à légitimer dans leurs fonctions les Ducs, Comtes, Gouverneurs ou Régents.
Cette reconnaissance n'est que le reflet de la proposition des Conseils à Sa Majesté le Roy de France, quant à la personne qui dirigera leur Duché ou Comté.
Pour être reconnu par Notre Très Aristotélicien Souverain et pouvoir agir en tant que tels, les Ducs, Comtes, Gouverneurs ou Régents, doivent au préalable l'hommage au Roy.
Libre à Sa Majesté le Roy de France, ou son représentant désigné, de les reconnaître ou pas dans ces fonctions Ducales ou Comtales.
Nous avons fait le choix de refuser la grâce royale audit Duc d'Aigurande pour sa félonie passé, n'ayant pas eu les preuves de bonne foi que nous attendions ; ainsi, nous lui nions toute prétention au trône ducal du Berry & incitons nos loyaux sujets du Berry à désigner pour les représenter une autre personne de leur choix, dont nous serions encline à accepter l'allégeance.
Fait à Paris, le 27 mai de l'an mil quatre cent cinquante neuf.
B.d.C.
A tous qui la présente annonce entendront ou liront,
A George le Poilu, Duc d'Aigurande,
Salut.
En date du 15 avril 1459, nous avions reçu le Duc d'Aigurande, alors désigné à la tête du Berry, & félon à la Couronne, & posé les conditions d'obtention par lui d'une grâce royale pour cette félonie ;
Eu égard aux circonstances l'ayant fait déclarer félon, à l'argumentaire qu'il nous fit parvenir de sa grande loyauté & de son respect de la Couronne, au moment d'en demander la grâce, & soucieuse de nous faire notre propre opinion & d'offrir à cet homme d'expérience l'occasion de prouver par ses actes son repentir, aux fins de couronner sa bonne conduite par la grâce tant méritée, en vertu du pardon aristotélicien que nous chérissons, nous l'avons autorisé à gérer le Berry au titre de régent, avec les restrictions que cela implique selon le droit royal, & lui avons ce faisant donné l'occasion de prouver par ses actes la loyauté & le respect qu'il avança dans sa demande de grâce ;
C'est avec grande affliction que nous avons, au cours des quelques semaines qui lui furent accordées comme régent du Berry, constaté le peu de cas que ledit Duc d'Aigurande faisait tant du statut de Régent, décrit par les lois royales qu'il eut été seyant de respecter, que des lois & institutions royales en général, en sus de la sécurité de la Couronne qu'il méprisa ouvertement alors même que toutes les provinces alentour s'unissaient pour mettre en déroute une armée de ressortissants étrangers au Royaume ;
C'est avec une affliction tout aussi grande que nous constatons l'échec du Duc d'Aigurande à nous prouver ses capacités à uvrer de concert avec la Couronne qu'il jure de servir ; en un mot, son incapacité à remplir les serments qu'il prononce ;
Et pour ces raisons, en vertu du Codex Lévan ayant valeur dans tout le Royaume de France, stipulant :
La reconnaissance des membres d'un Conseil Ducal ou Comtal ne suffit pas à légitimer dans leurs fonctions les Ducs, Comtes, Gouverneurs ou Régents.
Cette reconnaissance n'est que le reflet de la proposition des Conseils à Sa Majesté le Roy de France, quant à la personne qui dirigera leur Duché ou Comté.
Pour être reconnu par Notre Très Aristotélicien Souverain et pouvoir agir en tant que tels, les Ducs, Comtes, Gouverneurs ou Régents, doivent au préalable l'hommage au Roy.
Libre à Sa Majesté le Roy de France, ou son représentant désigné, de les reconnaître ou pas dans ces fonctions Ducales ou Comtales.
Nous avons fait le choix de refuser la grâce royale audit Duc d'Aigurande pour sa félonie passé, n'ayant pas eu les preuves de bonne foi que nous attendions ; ainsi, nous lui nions toute prétention au trône ducal du Berry & incitons nos loyaux sujets du Berry à désigner pour les représenter une autre personne de leur choix, dont nous serions encline à accepter l'allégeance.
Fait à Paris, le 27 mai de l'an mil quatre cent cinquante neuf.
B.d.C.