Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15, ..., 25, 26, 27   >   >>

[RP] Peu avant l'aube...

Aenaelle
Le camp avait été plié en un temps record. Aenaelle se trouvait auprès du Capitaine a attendre l'ordre du depart. Au moins il lui semblait qu'elle n'était pas la derniere. Heureusement parce qu'avec elle, le capitaine aurait eu plus souvent les fesses par terre que porter dans les airs. Rien que d'y penser et avec de l'imagination, un fou-rire lui vient qu'elle essaya d'etouffer le plus possible.

Je suis a vos ordres Capitaine. dit Aenaelle avec son fou"rire au bord des levres
Ankou
A la fin des combats Nominoë fais le tour de la petite troupe et viens faire son rapport au Chevalier.
Aucune perte à déplorer tout le monde est prêt et à vos ordres Chevalier.
Nominoë a bien marqué que le civil ramener par le Chevalier l’agace au plus haut point, même si il faut le reconnaître, il ne s’en est pas si mal sorti que ça.
Chevalier si vous le désirez me charge du bonhomme
_________________
Linon
Les cris éclatant dans la nuit réveillèrent Linon qui mit bien une petite seconde à comprendre que ce n’était pas normal. Avant ça, elle se dit que c’était vraiment une sale manie de brailler tout le temps dans ce camp, qu’elle avait mal partout à cause des courbatures, et particulièrement aux fesses à cause de la longue chevauchée, qu’elle n’avait pas assez dormi et se lèverait peut-être plus tard. Et qu’en plus, la couchette n’était pas des plus confortables. Bref, elle était d’une humeur massacrante.

Quand son cerveau se remit à fonctionner à peu près correctement, elle se dressa brusquement, le cœur battant la chamade. Les cris étaient des ordres vociférés par son chef d’armée préféré, le beau Maël. Et vu l’activité intense qui régnait dans la tente des femmes, c’était sérieux. Les petites douleurs de la douillette disparurent immédiatement et elle se mit elle aussi à produire une activité intense mais complètement brouillonne. Sortir, rassembler ses affaires, s’habiller, ou le contraire… elle tenta de faire les trois en même temps, gênant tout le monde et s’attirant des soupirs exaspérés.

Elle finissait de fixer les différentes parties de son armure un peu n’importe comment quand le colosse blond débarqua et lui dit ce qu’il attendait d’elle. Elle acquiesça sans hésiter et ouvrait la bouche pour demander où trouver les chirurgiens quand Maël la plaqua contre lui pour l’embrasser fougueusement. A peine le temps de comprendre ce qui se passait, il l’avait relâchée et était sorti. Pantelante et éberluée, Linon prit conscience des regards en biais, des sourires en coin et des pouffements de rire qui l’environnaient et vira pivoine. Vite, sortir d’ici… heureusement, aucune de ces femmes ne savait qu’elle était mariée. Elles savaient juste que leur Maréchal l’était, lui… Cette fois cramoisie, Linon rassembla ses affaires en vrac, se magnant comme venait de l’ordonner Maël.

La jeune Aenaelle avait pris les choses en main et se mettait elle aussi à brailler. Pas possible ça… on leur apprenait ça dès le sein aux bretons ? La brune ne comprit absolument rien aux ordres de se scinder en plein de groupes mais de toute façon, elle n’avait pas du tout l’intention de faire autre chose que de s’enfuir. C’est donc une brassée de linge dans les bras, et les gantelets oubliés sur la couchette qu’elle tomba sur la jeune bretonne alors qu’enfin, elle sortait. Elle entendit les précisions et remercia la jeune écuyère, décidément sa bonne étoile au sein du camp. Mais quand Aenaelle se mit elle aussi à sourire et à faire des clins d’œil en soulignant les bienfaits pour les blessés d’avoir affaire à une jolie infirmière, Linon qui ne connaissait pas de couleur supérieure au cramoisi lâcha sa brassée de linge dans la malle et enfila son casque pour se planquer. Sauf qu’elle fut bien sûr obligée de relever la visière pour remercier la jeune fille. Puis elle l’aida à charger la malle, enfourcha le cheval qu’on lui avait réservé et prit la tangente, pour revenir sur ses pas 30 secondes plus tard.


Dites Aenalle… Je serai sous la tente des chirurgiens tout à l’heure. Mais si je vous y vois pour autre chose qu’amener des blessés, je m’occuperai personnellement de votre cas et croyez bien que le goût du combat vous sera passé avant que j’en ai terminé avec vous ! J'escompte bien que vous m'aiderez à retirer mon armure ce soir... alors restez entière !

Un léger sourire amical accompagnait cette promesse. Linon salua l’écuyère de la tête puis talonna sa monture pour rejoindre Maël au galop. Alors qu’elle remontait le convoi qui s’ébranlait à la lueur des flambeaux, elle préparait une petite scène pour le colosse, afin qu’il comprenne qu’elle n’était pas une ribaude à la cuisse légère qu’on renversait sur une table de taverne, ni au milieu de ses soldats qui sans doute trouvaient ça distrayant mais la regardaient ensuite elle, avec des regards égrillards. Et qu’elle ne comptait pas lui obéir tout le temps comme ça ! Il suffisait qu’il y mette un peu du sien en cessant d’être si divinement Maël et tout se passerait bien… Tout en remontant la colonne, Linon cherchait du regard la petite blonde qu’elle avait aidée à rejoindre le campement quelques jours plus tôt. Elle ne l’avait pas croisée depuis son arrivée et en avait conclu que soit la blonde s’était rendue aux arguments de Linon et avait pris le lit, soit elle était morte en couches.

La tête de l’armée apparut et la cavalière vint sagement se ranger près du héros du jour, poussant un peu du poitrail de son cheval les montures des officiers qui la gênaient. Elle sourit à Maël et s’occupa à l’admirer en silence pendant qu’il donnait ses ordres. Finalement, elle lui ferait une scène tout à l’heure, après la guerre.

_________________
Coldtracker
[retour du combat et au combat]

Les blessés affluaient, au milieu des évacués surgirent plusieurs cavaliers... Parmi eux le Maréchal De Bretagne arriva au galop...

Il avait perdu de sa superbe , lui et sa monture étaient crottés de boues, de sang et d'autres...choses...

En travers de sa selle reposait inerte le corps de son officiers en second...

Il hurla:
-"Un chirurgien!!!!!

Maintenant!!!

Et aidez-moi à le descendre...


Il saisit d'une main l'arrière de la dossière du harnois de son frère d'armes et fit glisser le corps alors que plusieurs soldats l'attrapaient...
Il releva sa visière et dit au cors inerte,:
-"Il faut vivre mon frère pour remettre cela!"

Son regard croisa celui de Linon..Un bref instant, le colosse ne regarda qu'elle...

Et il rabattit sa visière et repartit au galop suivi de ses cavaliers...

Il ne pouvait laisser "les trente" sans commandement...

A bride abattue, ils retourna dans la mêlée...
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Roxannemontfortlaval
Et la blonde avait suivi son héros qui le devenait encore plus en ce jour. Se laissant glisser le long d'Orphée, elle courut derrière le Maréchal et vint prêter main forte pour aider à porter le mestre d'armes. Elle ne sentait même pas ses propres douleurs et elle bouscula presque la dame brune, se retrouvant pratiquement nez à nez avec elle.
Des yeux gris en panique, à son tour, elle se penche au-dessus de son parrain ensanglanté et blâfard.

Tiens le choc parrain, tiens bon et croies-moi qu'à ton retour en Breizh tu auras la meilleure des médicastres auprès de toi. Je fais prévenir marraine. Ne pars pas hein!!! tiens bon pour elle, tiens bon pour le Maréchal, tiens bon pour nous!!!

S'aggrippant presque à la main de la brune, Roxanne lui souffle

Prenez soin de lui, il ne faut pas qu'il nous quitte !!! Et la voila qui repart au pas de charge derrière le Maréchal avant de faire subitement demi-tour et d'aller de nouveau se pointer devant la brune et lui glisser Il est avec moi, rassurez-vous, il va bien !! Je garde un oeil sur lui je vous promets!!...votre mari ne risque rien avec nous !!!

Et sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, une main glissée sous le harnois en jurant tant qu'elle peut entre ses dents, totalement essoufflée, la chevalier remonte sur Orphée et repart au galop dans le sillage du colosse, sur le champ de bataille. Une pensée angoissée pour son propre époux qui doit se trouver quelque part dans la mêlée.

_________________
Aenaelle
Linon a écrit:


Dites Aenalle… Je serai sous la tente des chirurgiens tout à l’heure. Mais si je vous y vois pour autre chose qu’amener des blessés, je m’occuperai personnellement de votre cas et croyez bien que le goût du combat vous sera passé avant que j’en ai terminé avec vous ! J'escompte bien que vous m'aiderez à retirer mon armure ce soir... alors restez entière !


Bien sure qu'elle comptait rester en vie. Mais quand elle vit la troupes d'ennemi fondre sur son groupe, elle prit peur, dégaina son épée et pris son bouclier. Elle aurais bien aimé descendre de cheval, car le mestre d'armes lui avait appris a se battre sur la terre ferme et non sur un cheval qui voulait absolument faire demi-tour et fuir l'ennemi qui braillait comme des putois.

Aenaelle réussi néanmoins a tenir son cheval quand un ennemi lui envoya un coup d'épée heureusement amorti par son bouclier. Un autre de ses frères d'armes qui avait réussi a temps a descendre de son cheval, donna un coup de bâton a son attaquant.

La bataille fut vite fini, les attaquants étant moins nombreux que son groupe permis de les mettre en fuite. Quelques hommes de troupes étaient légèrement blessé. Elle espérait que dans leurs rangs personne n'était blessé gravement voir même mort.

Aenaelle accompagna les quelques blessé à la tente infirmerie et y vit Dame Linon qui aidait les chirurgiens occuper sur un homme. Aenaelle regarda l'homme en question et s'apperçu que c'etait son maitre d'armes, le Mestre Lanceor.
Aenaelle croisa des doigts pour que le mestre s'en sorte. Puis elle croisa les yeux de Dame Linon et sans voix, mais en articulant bien, elle lui dit :
"Je vais bien" puis sorti de la tente pour voir si elle pouvait aider a quelques chose.
Rosebudy
[Saumur - Sur les remparts]

Rose faisait les 100 pas sur les remparts. Elle attendait un messager qui ne venait pas.
Cela faisait des heures qu'elle se mordait les lèvres en se torturant à propos de sa sœur.
Jo, à peine revenu du Berry était reparti aussi sec s'armer de pied en cape pour repartir au combat le plus vite que ses chevaux le lui permettaient.

Entre l'envie de la suivre et les ordres qu'elle avait ici de s'occuper a défendre, Elle se torturait l'esprit, se tordait les mains, et se mordait les lèvres qu'elle allait finir par avoir en sang .
Elle repassa en revue dans sa tête toutes les instructions de la journée, oui elle avait bien trouvé des groupes pour Angers, Saumur son neveu avait promis de s'en occuper, et toutes les autres villes étaient également sous contrôles de leur maire.


[Une décision - partir ou rester ? ]

Le soleil commençait à décliner au loin, lentement, lentement, et toujours pas d'instruction qui venait.

N'en pouvant plus, Rose fini par descendre du chemin de ronde, appela Guihlemme auprès d'elle, lui glissa dans l'oreille de préparer son destrier,.

Celui ci une fois prêt, elle se mit en selle et sans plus un mot, ordonna à Guilhemme de la suivre, et força un peu les montures pour ne plus avoir à choisir, rester ou partir. Elle était en route et plus rien ne l’arrêterait.

L'armée du Maréchal Mael éait déjà bien avancée sur le chemin, et le long cordon d'hommes et de chevaux ondulait déjà entre les troncs, quand enfin Rose la rattrapa.

Elle se joignit à la petite troupe d'angevin qui suivait, et se laissa enfin aller au galop rassurée d'être parmi les siens.

Ce fut de courte durée car très vite l'affrontement devint imminent, trop d'étendards se dressaient au devant d'eux.

[Un étendard s'effondre ]

Les armes parlent, les boucliers se dressent, les chevaux se font trancher les jarrets avant d'entrainer dans leur chute des cavaliers blessés. Progressant pas à pas, luttant pied à pied pour tenir sa position avec tout autour des soutiens, Rose vit tout à coup au loin se dresser l’étendard de sa sœur, reconnaissable entre mille.
Elle était donc bien là, au milieu de cette folie, au milieu de ses hommes en fureurs.
A l'instant même où Rose se sentit soulager de la savoir si proche d'elle, elle connu l'horreur de voir l'étendard plonger au milieu de la mêlée et ne plus en remonter.

[retour vers le camp indemne ]

Mais il lui était impossible d'avancer , un mur de poitrail animal se dressait devant elle, aussi, sous le nombre, décida - elle de faire volte et de filer vers le camp afin d'organiser le retour des blessés . Elle ne voulait pas que sa Sœur passe entre les mains des bouchers militaires.
_________________
Linon
[Tente chirurgicale de l'An Alarc'h]

Une fois la bataille engagée, Linon rejoignit la fameuse tente chirurgicale. Maël avait décidé de la tenir loin des combats, et on ne peut pas dire qu'elle le regrettait... Pensant en plus son mari tranquillement planqué dans un groupe d'éclaireurs et Maël forcément vainqueur de la bataille et carrément invincible, elle considérait que la journée ne s'engageait pas si mal.

Les chirurgiens l'accueillirent presque aimablement et lui expliquèrent sommairement en quoi elle pouvait les aider. Puis l'attente commença. Et attendre des blessés est vite démoralisant... Hélas ils n'attendirent pas très longtemps, et par petits groupes les blessés arrivèrent, soutenus par leurs camarades qui les posaient là et retournaient à la bataille. Elle regarda les premiers soignés d'un peu loin, posa quelques questions auxquelles on répondit distraitement, mais les blessés arrivaient toujours plus nombreux et on finit par ne plus lui répondre. Linon de plus en plus nerveuse au milieu des gémissements, des pleurs et des plaies effroyables chercha une occupation qui l'empêche de trop les voir.

Epouse d'un maje philosophe et grand scientifique, elle savait que la clef de la connaissance était un rangement sans faille des idées et des choses, un classement réfléchi étant idéal pour permettre l'émergence des grandes inventions. Aussi se mit-elle à tout classer avec une frénésie grandissante. Les herbes par odeur, les bandages par tissage, les onguents par forme de pot, les cataplasmes par aspect, les fioles par niveau de liquide restant, les instruments par taille. Elle fit tant et si bien que les chirurgiens excédés la poussèrent hors de la tente pour s'occuper du flux maintenant continu de blessés qui entraient dans la tente et attendaient leur tour, posés n'importe où.

L'organisatrice rigoureuse qu'elle était refit surface et sans cesser de vouloir tout ranger, elle se mit à trier tout le monde.


Bon bon, on se calme ! Essayez de faire moins de bruit, de ne pas trop saigner, et faites la queue devant moi. Les accompagnants m'indiquent le nom du blessé et de sa famille, son village et je leur dis où le mettre. Allons-y !!

Et la file curieusement s'organisa comme elle l'avait dit. Elle notait les informations en trois exemplaires : un pour le commandement, un pour le blessé et un pour les archives. Forcément, c'était un peu long... Aussi le tri se simplifiait-il à mesure que l'attente grandissait.

Mort
Mort
Mort
Vivant ! par là...
Mort
presque mort
Vivant!
Mort
Presque vivant
Mais c'est quoi ça...?
Euh... un poitevin perdu
Hein? Pis quoi encore... vous n'allez pas ramasser les tourangeaux en plus ! Ils vont infecter les autres. Non non non, remettez-le où vous l'avez trouvé.
Mais c'est un allié !

Courte réflexion de la brune et petite grimace en songeant à ces alliances contre-nature.
Bon... mettez-le avec les presque-morts alors.
Rooh... mais il est encore vivant.
Oui ben ça lui passera ! Au suivant !
Mort
Mort...


Et alors qu'elle s'enfonçait doucement dans la folie, le martèlement lourd et rapide d'un puissant destrier interrompit le macabre tri.

Maël était là, faisait descendre un corps retenu par les soldats et la petite blonde croisée quelques jours plus tôt. Linon regardait la scène sans bien comprendre, murmura machinalement "mort..." et laissa glisser les feuillets de sa main. Son regard passait du visage assombri de poussière du barbu à la blonde... quand elle releva les yeux sur Maël, il était déjà reparti. Les chirurgiens étaient déjà affairés sur le maître d'armes, Linon s'approcha sans un mot pour le regarder. Elle venait de le reconnaître ainsi que la bretonne. Maël venait de lui confier l'un de ceux qui l'avaient presque tuée quelques temps plus tôt.



On aurait cru entendre ricaner Dieu.

Linon détaillait le visage de l’homme, partagée entre effroi et incrédulité. Qu’était-elle supposée en faire… ? A défaut d’une conscience au-dessus de toute rancœur qui lui intimerait l’ordre d’embrasser ses ennemis, le regard de Maël avait été sans ambiguïté. Il tenait terriblement à Lanceor.

Ce fut donc la raison pour laquelle la jeune femme se décida à aider les chirurgiens qui s’affairaient. Toujours en silence, elle retira avec l’un d’eux les parties de l’armure et des vêtements qui gênaient la recherche des blessures, rinça la peau pour chasser le sang, et écouta la dispute entre les hommes de l’art sur les soins à donner. L’un des chirurgiens emporta la décision, le second retourna aux agonisants. La brune continua à jouer l’assistante, suivant du regard les gestes, écoutant les instructions et donnant les instruments. Le chirurgien lui montra le bandage à faire, puis la laissa avec le blessé, à charge pour elle de le surveiller.

Elle s’installa à son chevet et après l’avoir observé un long moment, entreprit de rincer avec un linge humide son visage de la poussière qui marquait ses traits. La peau était très pâle, mais l’homme respirait assez régulièrement, ce qui était un signe encourageant d’après le chirurgien. Les paupières bougeaient, témoignant d’une activité intérieure. Rêvait-il ? Linon gardait peu de souvenirs de ses nombreuses inconsciences, et chaque retour à la vie avait été douloureux et plus difficile que le précédent. Mais parfois, elle avait senti la présence de ses proches et perçu quelques mots, souvent sans les comprendre. Alors elle se pencha à l’oreille de Lanceor et entama un long monologue murmuré.


Si j’te parle, c’est que tu es vivant. Car je ne parle pas aux morts… Tu m’connais pas vraiment, mais tu as tenté de me tuer une nuit à Angers sur ordre de ton maréchal, tu m’as ensuite croisée avec lui. Et c’est moi qui suis chargée de veiller maintenant sur ta vie. Une bonne farce, non… ?

Je vais te raconter une histoire, comme ça tu l’écoutes et t’essaies de ne pas mourir.
Quand je suis arrivée en France, je me suis fiancée avec un homme de Raguse. Il avait échoué ici à la suite d’un naufrage. Il me racontait si bien Raguse la blanche… il me rappelait tellement … là-bas… j’ai accepté de l’épouser. Mais j’étais maire, et lui s’ennuyait. Alors il est parti avec un rasé, me laissant seule avec son fils. Dès que j’ai pu, j’ai pris la route avec l’enfant pour le rejoindre, et Gila en a fait autant de son côté. Il est passé par le Périgord… Une armée l’a fauché.
Quand nous l’avons rejoint, il n’était plus que l’ombre de lui-même, faible et incapable de récupérer de ses blessures. Pourtant il insistait pour que notre mariage soit célébré. Alors nous nous sommes mariés. Et le lendemain de la cérémonie, il était mort…

Le groupe qu’il avait rejoint préparait une expédition punitive contre le Périgord, qui avait trois armées faucheuses à cette époque, tuant chaque jour des dizaines d’innocents. Ils m’ont accueillie et je les ai suivis pour venger Gila. Deux faucheuses furent détruites, un joli score, non ? En route pour la troisième, l’armée annonça publiquement son intention de se mettre à faucher… paroles insupportables pour moi, j’ai quitté l’armée. Enclenchant par sottise des évènements funestes.

Tard cette nuit-là, le rasé vint me trouver pour me dire que c’était juste une annonce mensongère destinée aux autorités adeptes du fauchage. Mais il ne m’était plus possible de les rejoindre. Alors il organisa mon départ dans leur sillage, j’escortais la fillette de leur chef. Je suivis l’armée des Libertad, sur la même route. Celle-ci croisa l’armée de Saintes sans qu’un regard soit échangé. En revanche les soldats poitevins se ruèrent sur nous. La fillette et moi fûmes proprement massacrées, l’enfant en mourût, le fils de Gila s’enfuit.

Le lendemain quand ils apprirent ce qui s’était passé, les chefs des Libertad changèrent leurs plans, abandonnèrent la stratégie si soigneusement élaborée et pourtant payante jusque-là. Ils ordonnèrent le demi-tour et se jetèrent sur l’armée poitevine. Et pendant trois jours les combattants retournèrent au combat malgré les blessés et les morts, avec cette folie et cette superbe qui les caractérisaient. Ils tombèrent tous, jusqu’au dernier.


C’était il y a très longtemps, la plupart d’entre eux sont morts. Mais moi, je n’ai jamais oublié.

Alors, c’est en mémoire de ces fous de liberté, de leur sens de l’honneur et de l’amitié qu’aujourd’hui j’essaie de t’empêcher de mourir. Pour rendre un peu de ce qui m’a été donné… même si tu es un de ces soldats dont l’obéissance peut-être aveugle me fait si peur, même si tu m’as frappée, tu es cher au cœur de Maël et lui est cher au mien.

Alors accroche-toi à ce que tu peux, et ne cesse plus de respirer !


La nuit tombait, les combats touchaient sans doute à leur fin. Linon resta là en silence, surveillant le barbu qui ne l'avait sans doute pas entendue, lui passant le linge humide de temps en temps sur le visage et le cou, se demandant aussi si elle n’avait pas vu passer Aenaelle un peu plus tôt, et pourquoi cette petite blonde lui avait parlé de son mari.



Edit : rajout de la deuxième partie.
_________________
Roxannemontfortlaval
Dans ses quartiers au campement...



La Chevalier prenait enfin le temps de se reposer. Quoique chez elle, la notion de repos a une saveur particulière. La blonde commence par ôter son harnois et son harnachement de combat, ne pouvant retenir un gémissement de douleur, libérant son ventre rond, ses flans la brûlant atrocement. En simple chemise blanche, souillée de sueur, de poussière et de terre, la jeune femme n'a plus rien de la capiteuse Consule de Bretagne en Ecosse qui aime à oeuvrer en son bureau de la diplomatie. Voilà ce que la jeune femme aime. C'est ce contraste entre la militaire et la diplomate qu'elle est. Deux mondes différents mais tellement complémentaires.
Alors qu'une main masse délicatement son ventre endolori, l'autre cherche le nécessaire d'écriture. La jeune femme se laisse choir plus qu'elle ne s'installe sur un tabouret devant la table sur laquelle elle dépose deux parchemins. Ses deux missives sont aussi importantes l'une que l'autre, il y a urgence des deux côtés.
Et la main ne tarde pas à faire glisser plume fine et racée pour une première missive.


Citation:


A ma très chère Marraine,

Je n'irais pas par quatre chemins Precio. Rentre immédiatement en Breizh, prends un bateau et file le plus vite que tu peux sur Rennes, parrain est tombé au combat et est grièvement blessé. Il va avoir besoin de toi et de tes soins, tu es la meilleure maitre-herboriste et médecin que je connaisse.
Je sais que tu ne veux plus remettre les pieds sur ta terre mais Marraine, cette fois il s'agit de parrain, je sais que tu comprends même si tu n'acceptes pas toujours tout, il faut que tu reviennes !!! Oublies tes rancoeurs auprès de Bretagne, ton mari a besoin de toi....puis moi aussi.

Avec toute mon affection.

Ta filleule aimante.

Roxanne.


Avisant une estafette, la jeune blonde l'interpelle et lui remet le pli. Faites porter ceci à la Vicomtesse de Lokendaz, Dame Precio de Kerroch. C'est urgent!!! Elle se trouve sur Montauban actuellement.Puis se remettant à son écriture, la blonde endosse sa charge de Consule de Bretagne en Ecosse et répond à la missive du Comte d'Ecosse. Cette affaire ci est de la plus haute importance et elle n'a point pour habitude de laisser traîner les choses. C'est l'un de ses rapaces qu'elle regarde prendre son envol dans le ciel en direction de Glasgow.
Ne prenant pas la peine de se changer, Roxanne se dirige ensuite aussi vite qu'elle le peut, vers l'infirmerie, s'enquérrir de l'état de santé du Mestre d'armes. Elle ira faire son rapport plus tard. Et si elle le peut, elle optera pour un bain rapide et une petite heure de repos. Et si d'aventure elle trouvait son mari afin qu'il lui concocte un véritable remède pour ses douleurs, la journée s'éclaircirait doucement...

_________________
Lanceor
...La souplesse et le déplacement au bon moment donneront l'efficacité à tes coups ! Agis ! Ne pense pas !...
Et le mestre teuton de parer inlassablement les coups de taille et d'estoc du jeune garçon qui lui fait face.
Si tu pares haut, frappes bas ! Et paf...Le plat de la lame vient de lui défoncer le genou.
Le mouvement bon Dieu ! Le mouvement ! Déplaces toi ! Tu bouges comme une vache !...

Le gant de cuir clouté vient s'écraser sur le menton pré pubère. Le jeune garçon crache une salive chargée de sang...

Soubresaut du corps du soldat, il tourne la tête et crache du sang à gros bouillon sur la paillasse de l'hopital de campagne...


Le vent balaye la plage se Saint Pol, ils marchent tous deux le long de la grêve.
C'est ainsi, tel est mon office... J'ai juré de défendre Breizh...Tu le savais en m'épousant...
Moi aussi j'ai des devoirs, même si je dois m'éloigner de toi, il faut que je les remplisse...
La brune resplendit dans le couchant, comme toujours...

Un spasme de plus, l'homme d'armes saisit la main qui passe sur son front...

Da garan Précio...

Laval et son Roy, Rennes et les remparts, Rohan et ces hommes sans visages qui encadrent la charette pleine de cadavres dégueulant leurs tripes par les ridelles... Personne...Personne n'a de visage...C'est dans cet amas putride qu'on le jette, son visage collé à une panse éclatée, c'est chaud, visqueux, du sang coule dans sa bouche mais pas le sien...Il relève la tête, regarde par dessus les ridelles. Cet homme sans visage au crâne rasé, il le regarde, qui est il ? Et cette femme brune aux cheveux collés par le sang, pourquoi fait elle "non" de la tête ?... Et ce petit corps sans vie à leurs pieds...

Gwen ! Maëllia !!!...
_________________
Letiti
Retour à Saumur, retour au campement.
Beaucoup de déplacements, de courses, de sang et d'angoisses pour revenir au même point.


Sal'té d'fichus soldats!


Hé oui le petit bonhomme grommelle encore. L'absence d'explication l'énerve tout particulièrement. Il déteste suivre les ordres à l'aveuglette comme ca.


On bouge pas, on y va, essayez de pas trop crever et maitn'nant revenez en vitesse.


Il inspira un grand coup et tenta de se calmer. La chose importante: retrouver Linon. Réflexions du maje:

Si elle est dans la tente de cette tête de nœud d'maréchal, aucune chance d'approcher.
Aucune idée d'où peut se trouver sa tente. Elle doit surement en avoir une pourtant.
Pas envie de me retrouver encore avec la blondinette en cloque dans les pattes, ca fais trois jours que je la suis comme un toutou.


Bon il lui en veut pas vraiment, mais il a besoin d'air et n'est pas convaincu qu'elle pourra l'aider. Malgré le fait qu'il fasse tout son possible pour être charmant (qui c'est que j'ai entendu toussé?!) la relation n'est pas encore au beau fixe avec ce qui est sa cheffe.

Ah!
Elle m'a dit qu'elle était à l'infirmerie. Doit y avoir quelqu'un qui doit savoir où elle est!
En plus j'suis profondément blessé.. des bleus, des coupures partout, c'est une excellente idée.


Après avoir pris sa plus belle tête de souffreteux, et dieu sait qu'il la maitrise depuis le temps pour tenter d'amadouer sa femme dans ses périodes dirigistes, il se renseigne puis se dirige vers l'infirmerie. Passant le rabat de la tente:

Euhh... B'jour...
Y a un Maje quasiment écorché vif par ici...


___________________________________________________________________________
Linon
[Tente chirurgicale, toujours le 02 août]


Elle le croyait calme et loin des souffrances, protégé par l’inconscience. Mais voilà que le maître d’armes s’agite et vomit du sang. Linon effarée trouve qu’il y en a trop, beaucoup trop pour une blessure anodine… Mais elle essuie à nouveau la bouche pour qu’il respire, le linge comme ses mains immédiatement rougis.

Eh ! Calme-toi… tout va bien, tu es en vie !

Un autre linge est attrapé et passé sur le front pour qu’il sente un contact, qu’il sente qu’il n’est pas seul dans ce qui l’agite tant. La poigne de l’homme saisit sa main en prononçant quelques mots inconnus… Linon répond en la serrant entre les deux siennes.

Accroche-toi, ne lâche rien ! Ça va aller…

Qu’est-ce qui peut traverser l’inconscient d’un guerrier… ? Les batailles, la gloire, les défaites… ? Il crie deux noms... Ses proches sans doute, sa femme, son fils ??

Linon qui commence à paniquer devant cet inconnu appelant ses proches lui prend les deux mains pour le rassurer

Ça va aller, ça va aller ! Tu es vivant, on t’a soigné. Ils arrivent… calme-toi.

Du regard elle fouille la foule des blessés, quelqu’un doit bien être proche du maître d’armes, ce n’est pas un inconnu parmi d’autres quand même !

Trouvez le Maréchal, faites le venir tout de suite ! et la blonde aussi, celle qui est en cloque !!

Qu’est-ce qu’elle a dit d’ailleurs celle-là… une histoire de parrain, non ?

Ta filleule arrive, tout va bien aller. Elle va s’occuper de toi. Moi… je ne peux pas grand-chose pour toi, j’te connais pas, j’comprends même pas ce que tu dis… je suis désolée… mais si tu vis, promis je te trouverai des taupes et te les cuisinerai en broche.


Prête à raconter n’importe quoi pour que le barbu ne meure pas sous ses yeux, c’est maintenant Linon qui s’accroche à ses mains, désespérée de se dire qu’il pourrait bien mourir avec elle, une parfaite étrangère, pendant que ses proches sont occupés ailleurs. Ça finit d’ailleurs par la mettre en colère et elle tape du pied en braillant

Bon alors !! Il est où le Maréchal ? Allez le chercher tout de suite, la guerre attendra !

C’est l’histoire de Baile qui recommence. L’amie trouvée agonisante dans un fossé du Bourbonnais, la fuite dans la forêt après le rejet de la Zoko, pour la cacher et tenter de la soigner, sans succés… et la longue agonie sous les yeux d’une Linon incapable. Elle est juriste, et ça sert à rien pour soigner !!

Les larmes se mettent à couler d’impuissance et elle engueulerait presque le blessé.


C’est toi qui manque me tuer et c’est moi qui pleure… tu fais chier, hein… meurs pas, ils vont arriver !!
_________________
Ankou
Par ici mar plij et en silence.
Une main saisie le maj par le col et le tire hors de la tente.
Nominoë veille, personnes n’entrera le Mestre à besoin de soins, de calme et de ses amis.

Fais voir tes blessures, hum quelques écorchures viens avec moi je vais m’en occuper.
Nominoë traine le bonhomme jusqu’a la rivière et l’immerge un moment.
Reste la, le courant lavera tes plaies.
_________________
Coldtracker
L'ost des trente s'était replié en bon ordre...

Les officiers encadraient les hommes et tous avaient monté le campa à Saumur...
Le Maréchal de Bretagne ivre de fatigue s’approcha de la tente de l'infirmerie à cheval....

Il sentait la mort, la tripe et son harnois de jais était couvert de sang coagulé, de boue séchée...Et on pouvait en dire de même de l'armure et des sabots du destrier...

Il mit pied à terre et croisa Titi qui parlait:
Letiti a écrit:

Euhh... B'jour...
Y a un Maje quasiment écorché vif par ici...



Il le reconnut et après la mort de 200 hommes cette nuit, il n'apprécia pas la répartie aboya sèchement:
-"Soldat si tu l'ouvres, c'est que cela va bien, fais-moi le plaisir de rejoindre ton poste, la tente est réservée aux blessés graves, les blessures superficielles sont examinées dehors... "


Il vit Nominoë l'embarquer et ce n'était pas plus mal....

Il avait un air dangereux et ne plaisantait pas, son meilleur ami avait été gravement blessé...

Maël souleva un pan de la tente et donna un ordre sec:
-"Qu'on me surveille les lieux!!!"

Deux gardes rappliquèrent fissa furent dévolus à la tranquillité de l'endroit....

Le ton du Maréchal De Bretagne ne souffrait pas la lenteur...

A l’intérieur, il enleva ses gantelets et déboucla son armet pour aller au chevet de son ami....
Il regarda Linon avec un visage fatigué, sale....

Il essaya de sourire brièvement et n'y parvint pas et dit:
-"Comment va t-il?...on a pris cher pour permettre le repli des troupes du Ponant, on m'a annoncé la perte de 200 hommes...Des volontaires...le manque d’entraînement ne paie pas"

Il s'assit près de lancéor visiblement épuisé....
_________________
Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Joffrey
[nuit du 1 au 2 aout]

Elle avait suivi les chefs d'armée, les archers, les hommes et femmes qui se battaient pour la liberté, pour leur cause.

La Duchesse avait aperçu sa soeur , puis d'autres amis et membre de la famille mais lorsque la charge partit , elle fonça sans état d'âme.

De son épée elle fendait , pourfendait ..traçant un chemin droit devant elle.

Malheureusement un choc frontal lui fit perdre son bouclier.

Puis sans comprendre d'où lui vint le coup , une douleur atroce lui délia la main gauche et l'épée tomba.

Jo eut l'impression horrible qu'on venait de l'amputer d'un membre supérieur.

Elle évita un deuxième coup en se penchant sur le col de son cheval mais de cette action , son étendard fut coupé net.

Au bord de l'évanouissement, la main droit contre la plaie , d'un coup de talon , elle réussit à faire tourner son cheval vers le campement le plus proche.

Et c'est ainsi , presque morte que son destrier la ramena au camp.
_________________

See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15, ..., 25, 26, 27   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)