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[RP] Peu avant l'aube...

Letiti
Trognon?

Le petit bonhomme se redressa surpris de la voir ici. Il hésita.. devait il lui dire la vérité, ou garder tout ca secret pour le cas où il aurait l'occasion de lui faire la surprise. Il calcula rapidement ses chances de survie à la prochaine semaine et décida de tout dire. il sorti un rapide croquis de son baluchon et lui tendit:



Comme tu peux voir c'est un système pour pulvériser du liquide en tirant vers le bas sur la poignée en rouge la.
Initialement je devais faire tout un cheminement avec plusieurs de ces systèmes pour notre jardin...
T'imagine l'eau jaillissant à droite et à gauche?
on aurait pu la faire sauter du sol, en calculant bien la faire courir tout autour avec divers rebonds


Il regarda son chantier et lacha un soupir à fendre l'âme:

Au final ca devrait pas mal marcher avec le mélange que j'utilise pour cracher le feu...
Du coup ce sera un instrument pour prendre la vie afin de sauver les notres.
Enfin si ca marche...


Un peu ragaillardi à l'idée de ne pas mourir il lui adressa un sourire en coin.

Du chouchen? C'pas très bon ca, mais j'suppose qu'on a pas l'choix, et puis j'prendrais quelques bandages pour le cas ou ca fuirait un peu aux entournures...

Sharl se croit tout permis quand même!
Enfin bon, p'tet que ce sera une bonne occasion pour nous de nous enfuir discrètement par la Loire.


Il avait retrouvé le sourire et son air moqueur, c'était déjà ca. A chaque fois qu'il pensait au détournement qu'il était entrain de faire de son idée, il en était malade.


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Aenaelle
Aenaelle pendant son tour de ronde passa a coté de Dame Linon et vit le dessin et entendit les commentaires de messire Letiti. Elle pensa que c'était un inventeur géniale malgrès sa façon de se comporter. en y mettant une meche enflamé a la sortie du liquide inflamable, cela enverrai une gerbe de feu vers leur ennemi.

Franchement, il etait pas bete ce messire.


Demat Dame Linon, Demat messire. Ne vous eloignez pas trop du camps, l'endroit n'est pas sure du tout. Bonne après-midi. Leur dit Aenaelle avec un sourire sympathique pour Dame Linon.
Linon
Les explications de Titi eurent sur Linon le même effet que d'habitude, un mélange d'incrédulité et d'admiration, de crainte aussi à l'idée que ça ne se déroule pas comme prévu, ce qui arrivait quand même régulièrement.

Elle releva le regard du croquis pour regarder l'engin, conclut que ça allait sûrement marcher et esquissa un sourire inquiet.


Mais... tu n'as pas peur que le tonneau prenne feu? Et si c'est de l'eau pour le jardin, il faudra quelqu'un en permanence pour tirer de l'eau du puits, non? Et ce piston est assez puissant pour envoyer l'eau jusqu'au dernier tuyau?

Un peu sceptique quant à l'intérêt de se fatiguer à tirer tant d'eau d'un puits pour lui faire faire des rebonds, elle lui rendit le croquis qu'Anaelle venait de regarder.

Euh... je suggère que tu en parles au chevalier Sharlnack avant d'y mettre le feu, non? J'ai pas l'impression qu'on soit très réceptif à ton génie ici, mon Titou. Mais pour commencer, allons chercher son chouchen. J'ai eu l'impression que c'était très urgent quand on m'a transmis sa demande. Le pauvre homme doit être en manque...


Avec un petit sourire malicieux, Linon grimpa dans la charrette en répondant à l'écuyère.


Bonjour Aenaelle. Ne vous en faites pas, nous n'allons qu'au port, c'est une demande du chevalier Sharlnack. Pourriez-vous veiller à ce que personne ne touche à cette brillante invention pendant notre absence? Ça pourrait être dangereux quand même...

Quand Titi l'eut rejointe, Linon s'empara des guides et la charrette rejoignit le poste de garde. Elle dut s'arrêter pour attendre que le passage se libère. On préparait le cheval d'une dame qu'elle n'avait encore jamais croisée. Une petite blonde à l'air furieux... Intriguée, la brune la détailla discrètement. Les vêtements de prix indiquaient la noblesse, mais l'absence d'élément militaire laissait penser que c'était une visiteuse et non l'une des combattantes de la compagnie. L'épouse d'un officier sans doute? Mais pourquoi avait-elle l'air si mécontent... ooh ! C'était sans doute la femme de Lancéor, enfin !

Linon sourit aimablement à la jeune femme.


Ne vous en faites pas, votre époux se remettra. Les chirurgiens ont excellemment travaillé, et je l'ai veillé du mieux que j'ai pu. Je suis heureuse de vous savoir près de lui, il vous a réclamée plusieurs fois. Votre présence et le chouchen que je vais lui chercher achèveront de le guérir, soyez-en sûre !

Elle lança un regard vers les gardes qui ramenaient un cheval.

Ah, voici votre cheval ! C'est parfois un peu long, n'est-ce pas? Vous vous rendez à Saumur? Je peux vous indiquer des auberges si vous ne souhaitez pas dormir sur le camp. C'est vrai que c'est un peu... spartiate.
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Letiti
Quelqu'un d'autre d'intéressé et qui ne lui braillait pas immédiatement dessus. Dans un sourire, il montra également le croquis à Aenaelle puis répondit à linon d'un air docte:

"Donnez-moi un point d'appui : je soulèverai le monde" *
C't'un grec qui disait ca...
Comme quoi sont pas tous idiot.
C't'une question d'bras d'levier.
Pourvu que le manche soit assez long, ben l'eau jaillira à la vitesse désirée en sortie de la buse.


Il se frotta le menton pensif, réfléchissant tout haut devant le prototype:

C'justement ca le hic..
faut que je trouve le bon bras d'levier.
trop grand et la vitesse soufflera le feu
trop court et le feu remontera dans le tonneau

Ca pourrait être intéressant r'marque..
T'pense qu'ca brulerait ou qu'ca explos'rait toi?
Pour le remplissage j'ai déjà une ou deux idées qu'il faut que j'essaie...

hummm

Faut que je trouve un expérimentateur...


Il grimpa dans la charrette, à côté de sa femme, puis ajouta quelques mots à l'adresse de Aenaelle:


On en pas pour longtemps.
Surtout évitez que quelqu'un ne touche le tonneau à côté d'la machine, c'est hautement inflammable.
Et réfléchissez à l'idée de tester cette prouesse technologique.
Faut que quelqu'un l'actionne que je vois bien si ca fonctionne correctement.
N'en r'discute à mon r'tour.


Et les deux prirent la route pour sortir du camp...
Ils y croisèrent une dame que Linon semblait connaitre et qu'il salua donc d'un sourire avant d'ajouter d'une grimace:


Vraiment pas la joie la vie d'soldat...
Vous trouver'ez d'quoi vous r'poser et vous restaurer à Saumur.
Et malgré c'qu'on peut en dire ca hurle beaucoup moins qu'ici.
Foi d'Titi!


(*) Archimède

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Maryana
Et le cheval qui se faisait attendre, contenir ma peine commençait à devenir difficile. Mais on ne se laisse pas aller devant des inconnus, c'est inconvenant, se rappeler des leçons de mère, toujours...

Un couple arriva, à bord d'une charrette. Jamais vu ces deux-là, mais il y a tant de Trente que je ne connaissais, sans compter que ce campement n'était pas constitué que de ces derniers...

Je les observais discrètement. L'homme était vêtu de curieuse façon, un accoutrement tout sauf militaire, une certaine dignité dans le port et un regard indescriptible. La femme était belle, fière à n'en pas douter, l'habit était plus rustre que ma robe, même si cette dernière après cette chevauchée fantastique n'était plus aussi belle qu'à l'habitude, mais néanmoins une femme très agréable à regarder il fallait en convenir. Bien sûr mon oeil était particulièrement critique à l'égard de ma gent, simple jalousie, et puis la situation n'arrangeait pas les choses.


Linon a écrit:
Ne vous en faites pas, votre époux se remettra. Les chirurgiens ont excellemment travaillé, et je l'ai veillé du mieux que j'ai pu. Je suis heureuse de vous savoir près de lui, il vous a réclamée plusieurs fois. Votre présence et le chouchen que je vais lui chercher achèveront de le guérir, soyez-en sûre !

Elle lança un regard vers les gardes qui ramenaient un cheval.

Ah, voici votre cheval ! C'est parfois un peu long, n'est-ce pas? Vous vous rendez à Saumur? Je peux vous indiquer des auberges si vous ne souhaitez pas dormir sur le camp. C'est vrai que c'est un peu... spartiate.


Et voilà qu'elle me parlait, mais c'était incompréhensible. Comment ça mon époux blessé ? Ca encore c'était crédible connaissant Maël mais qu'il m'ait réclamé, dans les circonstances actuelles cela par contre n'avait absolument aucun sens. Je devais avoir l'air perplexe en plus d'être visiblement en colère.

Je ne suis pas sûre de saisir le sens de vos paroles ma dame.

Je m'égare, de toute façon, je ne vais pas rester.

Non point, je regagne Rennes à brides abattues.

Dans ma colère, je me mis à monologuer quelques instants...

Au diable mon époux tiens ! Qu'il reste là avec la belle dame pour laquelle il soupire et se languit. Pauvre bougre que l'époux de celle-ci d'ailleurs, il est bien le seul que je plains dans tout cela.

Puis, me retournant un instant vers les gardes.

Bon sang, que l'on m'aide à me mettre en selle enfin, croyez vous donc que je vais le faire seule ?

Réfléchissant un instant.

En y repensant, peut être devrais je passer par Saumur effectivement, pour me rafraîchir un peu avant de reprendre la route. Pourriez-vous m'indiquer le chemin ?
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Maryana de Morrigan-Montfort et plus encore...
Aenaelle
Aenaelle se retrouva coincé avec le tonneau et le plan du denomé Letiti.
Normalement, elle devait continué sa ronde, pour eviter l'infiltration d'ennemi dans le camp, mais de l'autre, si elle le faisait, laisser se tonneau plein de produit dangereux sans surveillance dans un coin du camp, etait courrir a la catastrophe. Elle hela un autre combattant et lui dit:


Je suis coincé a surveiller ce fichu tonneau, fais la ronde a ma place, je te revaudrais ça. T'inquiete pas, c'est pas du chouchen dans le tonneau, mais un produit explosif. Dit Aenaelle en lui faisant un clin d'oeil

Dans l'attente, Aenaelle regarda attentivement le croquis du messire et se dit : avec un tuyau plus long a la sortie et beaucoup plus fin, afin de produire un jet fin mais de forte puissance, avec une sorte de clapet a la fin assez lourd pour fermer le tuyau quand le jet de produit inflamable n'aura plus la force pour le pousser, cela coupera de suite le feu. Pas besoin de changer la force du bras, puisque c'est la grosseur de la sortie du tuyau qui fera tous. Mais est ce possible?

C'est franchement une drole d'invention
Sharlnak
Sharl regarda Dame Maryana passer devant lui, lui adressant à peine un regard avant de filer à l'entrée du camp. Il attendit quelques secondes, mais voyant que Maël ne sortait pas, il se dirigea vers l'entrée du camp.

Maël oubliait vraiment toute logique et tout bon sens. En chemin il demanda à trois gardes sûrs, qui n'obéiraient qu'à lui ou à un supérieur de Sharl. Ils faisaient partie des soldats qui l'avaient accompagné dans toutes ses péripéties, il était donc sûr qu'ils lui obéiraient au doigt et à l'oeil.

A l'entrée du camp, il vit ce qu'il aurait préféré éviter. Il n'avait pas été assez rapide. Bon sang, j'espère qu'il n'y aura pas de cataclysme. Et voyant le cheval de lady Maryana proche d'elle, il lui fit signe de prendre les rennes et l'apporter aux écuries. Ce faisant il dit :


Désolé Dame Maryana, mais non vous ne quitterez pas ce camp. Il est trop dangereux pour vous de repartir en Bretagne. Vous serez plus à l'abri ici, sous la protection de votre époux et de nous autres les Chevaliers.

Je vous présente Dame Linon et son époux le Seigneur Letiti.

Dame Linon, sire Letiti, voici Lady Maryana, Duchesse consort de Rhuys, épouse de Maël notre Maréchal.

Dame Maryana, vous êtes libres de circuler dans le camp et dans la ville de Saumur, mais seulement accompagnée de ces deux gardes. Les temps ne sont guère sûrs et en prime des assassins rôdent et cherchent le moyen de s'infiltrer dans nos rangs.

Une Tente a été préparée pour vous juste à côté de la Tente de commandement.

Je sais que vous avez beaucoup de griefs contre votre époux, voir même contre moi, mais contrairement à ce dernier, je pense à votre sécurité. Et le mieux pour vous est de rester près de nous.


Sharl se tint droit. Il était certain que Dame Maryana lui crierait dessus et lui ordonnerait de la laisser en paix, mais Sharl ne se laisserait pas faire, il serait comme le Roc et ne plierai pas.

Et vous savez le plus drôle, c'est que les trois seules personnes qui peuvent passer au-dessus de moi sont notre Roy bien au chaud en Bretagne, Lanceor qui est encore à l'infirmerie, enfin aux dernières nouvelles, et l'homme dont vous venez de quitter la Tente. Et si je dois me battre avec lui pour vous empêcher de faire une tentative de suicide en rentrant toute seule en Bretagne je le ferais. En somme, soit vous restez sagement le temps que cela se calme ici, soit il y aura du sang et au mieux un blessé grave.
Le pire c'est que je suis sûr de moi, quand je dis pouvoir convaincre les deux de vous garder ici, pour votre propre sécurité.

Et contrairement à ce que vous et votre époux pensez probablement, moi je pense que vous devriez rester ici auprès de lui. C'est là qu'est votre place et qu'elle a toujours été.
Linon
La jeune femme semblait bouleversée, et Linon peinait à comprendre ce qui la mettait dans un tel état. Aurait-elle mal compris Lancéor et n'était-ce pas son épouse qu'il appelait? Elle ressentit un élan de compassion pour cette jolie blonde si désespérée et hocha la tête en souriant gentiment.

Bien sûr dame, nous allons vous conduire à Saumur, vous pourrez vous reposer toute à votre aise dans notre taverne.


Elle entreprit de faire manoeuvrer la charrette pour passer devant Maryana, quand Sharlnack intervint.

Linon comprit sa méprise et se décomposa. La femme de Maël... cette jolie petite blonde un peu plus jeune qu'elle... La brune lui lança un regard plein d'une curiosité mêlée de tristesse et de regrets. C'était donc après Maël qu'elle en avait... mais que s'était-il passé? Le colosse n'aurait quand même pas osé lui dire... son intuition lui souffla que si... hélas.

Un moment de silence flotta, puis la brune descendit lentement de la charrette sans quitter des yeux Maryana et s'approcha d'elle. Elle la fixa avec intensité un court instant, puis baissa les yeux et effectua la première révérence qu'elle eut fait depuis... quelques années.


Ma dame la Duchesse, c'est grand honneur de vous rencontrer. Le chevalier a raison, la région n'est pas sûre et votre place est ici, aux côtés du Duc... quoiqu'il en pense.


Si Maryana n'était pas sotte, et Linon était certaine que Maël n'aurait pas épousé une sotte, elle verrait dans cette humilité la volonté de la brune de reconnaître la place et le statut de la duchesse. Et si Maël ne lui avait rien dit, elle trouverait les angevins très à cheval sur l'étiquette.


Je... on vous trouvera quelqu'un pour vous aider à vous installer, vous aurez tout le temps de parler à votre époux. Sans doute vos séparations sont-elles fréquentes et longues, distendant des liens sacrés.

Elle releva le regard pour le fixer à nouveau intensément Maryana.

Il appartient bien souvent à notre sexe de faire en sorte que les choses restent à la place que Dieu leur a donnée, et il n'est pas rare que ce soit au détriment de nos sentiments que nous ravalons. Tous nos sentiments. N'est-ce pas?

Le rouge de la confusion lui montait aux oreilles cette fois, elle lança un regard inquiet à Sharl et à son mari, s'arrêta sur ce dernier... qu'allait-il faire?
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Letiti
Les sourcils haussés, le petit bonhomme regardait le manège de la blonde. Il ne désirait pas être un objet cassable non loin d'elle. Pour sur que s'il y avait eut un pot en terre dans le coin, il aurait volé à toutes barzingues. Linon comme à son habitude devant la détresse avait pris les inquiétudes courantes en main. Ils la conduiraient donc à leur taverne.
Tout finissait plutot bien quand il vit ... Sharl. Une grimace se peignit sur son visage. Qu'est qu'il allait encore inventer pour l'épuiser. Pour une fois qu'il pouvait passer du temps avec son épouse en milieu de journée...

Mais le breton s'adressa d'abord à la blonde en colère. La compréhension se fit jour dans son esprit. Il repassa les quelques mots chargés de fureur de Maryana dans sa tête. Ses sourcils se déplacèrent progressivement pour se rencontrer entre ses yeux.


Foutredieu!

Linon fut la plus prompte à réagir. Une... révérence? puis quelques mots. Pâle comme la mort il regarda Linon finir sa dernière phrase.

Quoi? Comment?
C'pas possible...
Elle parle que de la bretonne...
Linon aurait ravalé ses sentiments pour sauvegarder notre mariage également?!
Non!
NON!

L'instant de doute passa rapidement sur son visage. Il s'en voulait d'avoir douté. Elle l'aimait ca crevait les yeux. Foutue jalousie qui profite de chaque moment de faiblesse.
La culpabilité d'avoir ainsi douté de sa femme fut dévorée par la colère qu'il avait toujours plus grande envers Maël.
Le dos raide il descendit de la charrette. Il attrapa la main de Linon, montrant clairement à tous qui elle était - sa femme - et lui montrant également qu'il ne la laisserait pas seule au milieu de tout cela.

Les yeux encore brulant de fureur envers le maréchal détesté il eut des paroles étrangement douce pour celle qu'il comprenait:


Un homme de guerre devrait connaitre la valeur de l'instant présent et savoir faire le deuil de son passé.
Les femmes pleurent et ces larmes peuvent avoir des vertus thérapeutiques. J'aurais plutôt tendance à me saouler...


Il releva le regard qui s'était perdu, puis fit un triste sourire:

Allons vous trouvez un endroit avec un bain et une chambre accueillante. Ma tendre Epouse vous dénichera facilement cela.

Il pressa doucement la main tenue. Il se demandait dans quel état il serait s'il avait été à sa place. Surement à ramasser à la petite cuillère. Comment pouvait elle garder encore autant de maitrise de soi?! il n'avait que compassion pour la bretonne.

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Maryana
Et Sharl qui venait à la charge, comme si ma journée n'avait pas été assez catastrophique... Non mais je vous jure. Et m'empêcher de quitter le camp, et puis quoi encore. Je serrais les dents, un peu plus ou un peu moins.

Et bien soit, mais mon cher Sharl, ta tente à côté de la tente de commandement je te la laisse. Avec toute cette histoire et ton passif, vous devez sans nul doute vous entendre encore plus comme larrons en foire que d'habitude, je m'en voudrais de tout bouleverser.

Restée drapée dans ma fierté surtout, c'est ça qui m'évitera l'humiliation suprême de faire couler les larmes en public. Au fond je n'en voulais pas à Sharl, ses affaires étaient ses affaires, mais la douleur m'aveuglait tant que j'avais du mal à la réprimer autrement qu'en attaquant.

Et puis tout à coup, tout sembla se remettre à sa place dans ma tête, la jeune femme, belle et fière qui me faisait une réverence, les présentations faites par Sharl. Ainsi c'était elle... La colère aurait du m'aveugler, mais j'étais une femme, une épouse et une mère et devant le regard qu'elle posait sur moi, j'eus une drôle de sensation. Non pas que ma colère eut disparu, mais je ressentis une sorte de détresse dans le regard de la jeune femme.

Je savais comment était Maël, il lui fallait toujours obtenir ce qu'il voulait. Peu importe les dégâts collatéraux. Mon regard se posa également sur l'époux de la dame, sa tenue fantasque m'inspira de la sympathie, allez donc savoir pourquoi, les mots qu'il prononça avaient un sens pour moi, et je devinais aisément qu'il me serait un allié. Etrangement je sentis que celle qui se tenait devant moi, celle que j'aurais du voir comme l'ennemie à abattre, ne l'était en fait pas.


Le plus drôle c'est qu'ils semblaient tous deux disposer à me rabibocher avec mon époux, ce dont je ne voulais entendre parler à aucun prix dans les circonstances actuelles.

Mais certaines choses dites étaient vraies...

Letiti a écrit:
Allons vous trouvez un endroit avec un bain et une chambre accueillante. Ma tendre Epouse vous dénichera facilement cela.


Vous avez raison, j'en ai bien besoin, et sûrement pas de rester ici.

Me retournant vers Sharl.

Si vous tenez à ce que vos deux zouaves m'accompagnent très bien. Mais ils resteront devant la porte, je tiens à mon espace vous entendez ? Et c'est une condition sine qua none.

Puis me retournant vers Linon et Letiti.

Vous n'avez pas parlé de chouchen à aller chercher ? Je suppose que cette cargaison est destinée au camp. Nos hommes en ont besoin, mais on ne m'en voudra certes pas de distraire une ou deux bouteilles, n'est ce pas ?

Regard tourné vers Sharl, visage angélique. Tout pour quitter ce camp dans les plus brefs délais et me réfugier à Saumur. Ni trop près, ni trop loin...
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Maryana de Morrigan-Montfort et plus encore...
Coldtracker
Elle avait déserté les lieux avant qu'il ne dise mot, il resta donc un petit moment à réfléchir quand on parla non loin de la tente...

Calmement, le colosse se leva et écouta les échanges qui avaient lieu....

Il y vit quelque chose de surréaliste dans la situation...

Oui, surréaliste...

La vérité avait un prix et il allait payer le prix fort semblait-il...

Peu importe, il n'était plus à quelque souffrance près...
Il résolut d'aller en ville ce soir, seul sans escorte...

Avec le nombre de personnes souhaitant sa mort, la soirée promettait d'être intéressante...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Linon
Une main avait saisi la sienne, apaisant les craintes de Linon que son mari n'explose de colère aux paroles de Maryana. La brune eut un petit soupir de soulagement de le savoir toujours à ses côtés, et serra sa main en réponse.

Et le soulagement fut complet quand la jeune duchesse accepta l'excellente idée de Titi de lui trouver une chambre et un bain. Restait la réaction du chevalier... Maryana venait de l'envoyer paître vertement, sans que Linon saisisse bien les reproches sous-jacents. Elle ne savait de l'histoire de Sharlnack que ce qu'il lui en avait confié, une épouse le quittant pour l'ennemi. Mais peu importait pour l'instant, Linon aimait bien ce chevalier protecteur et souhaitait juste que la tension qui régnait s'apaise.

Elle regarda Sharl, cherchant un ton convaincant


Chevalier? C'est une très bonne idée. La Duchesse sera mieux installée à la taverne qu'ici. Vous protégez la ville, et elle ne craint ainsi absolument rien. Surtout si vous lui laissez cette escorte. Et... nous commencerons par aller chercher les paquets au port. Nous vous les ferons porter avec du vin d'Anjou pour compléter.

Glissant un petit regard à la blonde sans oser encore sourire trop largement


Bien sûr, duchesse, vous pourrez avoir tout le chouchen que vous vous voudrez, et nous vous ferons goûter le vin d'ici. C'est mon époux qui le produit, il est excellent !

Revenant à Sharl


Nous dormons nous aussi à la taverne, la duchesse ne sera jamais seule ou en danger, vous pourrez venir vous en assurer et rassurer le duc. Et en cas d'attaque, nous appliquerons le plan prévu et arriverons dans l'heure sur le camp.

Croyez-nous Sharl, c'est une très bonne solution... de toute façon, je crois que la duchesse a déjà décidé.


C'est qu'elle avait du tempérament la petite blonde, et clairement, elle ne se laisserait pas manipuler. Linon jeta un regard inquiet à la tente de commandement, espérant ne pas en voir surgir son occupant.

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Coldtracker
Maël prit un manteau de jais et l'enfila puis par dessus, il boucla son baudrier d'espée....

Il sortit sur le pas de la tente un instant , les observant tous puis rentra de nouveau dans celle-ci se dirigeant vers l'autre sortie à l'opposé...

Là, il rabattit le pan de toile et sortit dans la nuit qui tombait ...

Il partit à grandes enjambées et répondit d'un signe de tête quand les gardes le saluèrent à la sortie du camp...

Si ceux-ci s'étonnèrent de voir la Maréchal De Bretagne et Duc De Rhuys sortir sans escorte, ils ne le firent pas remarquer...

A peine sorti du camp, il rabattit l'ample capuche du manteau sur sa tête et disparut peu à peu de la vue des gardes pour rentrer dans la ville...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Sharlnak
Sharl les écouta tranquillement, Maryana parler de choses qu'elle ne comprenait pas et n'avait aucune idée. Il prit donc le parti de garder un visage affable, cependant il répondit avec une voix doucereuse et fausse.

Pour ceux qui le connaissaient bien, savait qu'il était des plus dangereux quand il prenait cette voix là.


Ces deux zouaves comme vous le dite vous suivront en effet.

Soit vous souhaitez rester dans la ville de Saumur c'est un choix. S'il vous arrive malheur on ne viendra pas dire que je ne vous avais point prévenu.

Pour le Chouchenn, chaque goutte commander devra venir ici, elles sont pour ceux qui vivent 24H sur 24 au camps. Si une seule goutte manque je viendrais vous le faire rendre en litre de sang. Compris ?



Comment elle le tutoyait et il ne prenait même pas la peine de le faire en retour. D'habitude c'était une marque d'insulte, mais pour lui qui tutoyait Mael, c'était une insulte voilé. Puis il avisa encore un assassin qui tentait déjà de s'en prendre à Lady Maryana. IL passa derrière la dame désarmant l'homme, mais plutôt que de le tuer proprement il l'attrapa par la gorge et se mit à frapper et encore frapper sur le visage se laissant volontairement éclaboussé de sol, ne s'arrêtant même pas de frapper à la mort du sire, mais plutôt quand il en eu marre.

Il se releva face aux gens de bonne naissance qu'il avait face à lui couvert de sang, mais pas que et il se pencha vers les trois en disant :


Je n'ai guère plus besoin de vous aider Dame Linon, je crois qu'à trois contre Un se sera bien suffisant. Lui aussi a besoin de conseil et surtout de mon aide. N'essayez plus jamais de m'amadouer cela ne marchera plus, si tant est que cela a fonctionné une fois.

Puis fixant du regard la Duchesse qu'on sort, il n'avait plus son regard bon enfant ou rieur ou même charmeur, mais celui dur et plein de colère.

Quand à mon passif vous n'en savez rien du tout. Vous ne savez que ce que des langues mal intentionnés ont pu vous dire. Et ne faites pas de comparaison entre vous et votre époux et ma femme et moi. Ne comparez pas l'incomparable. Vous vous en mordriez les doigts.

Puis il s'en alla sans un regard en arrière, passer ses nerfs sur un enemie lui avait fait du bien.
Maryana
J'eus presque envie de sourire, la langue mal intentionnée étant celle de son épouse. Mais je n'eus pas le temps de répliquer qu'il était déjà parti, laissant un cadavre gisant à nos pieds. Une légère moue de dégoût passa sur mon visage, mais je reprenais contrôle de mon expression.

Me tournant vers les gardes.


Très bien, accompagnez-nous soldats, et si vous le souhaitez vous pourrez rentrer dans l'auberge, après tout, ma colère ne vous était pas destinée.

Après qu'ils m'eurent aidé à me mettre en selle, j'attendis que dame Linon et le seigneur Letiti soient remontés sur la charrette.

Je crains de ne vous attirer des ennuis, mais si votre proposition tient toujours, je vous saurais gré de me déposer à votre taverne, ou de leur en indiquer le chemin qu'ils m'y escortent afin de ne pas retarder vostre mission.

Repensant à un autre détail des paroles de Sharl, je regrettais un instant de n'avoir pris ma propre réserve de chouchen mais il faut dire qu'initialement je n'avais pas prévu de m'attarder ici.

Nous y allons ?
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Maryana de Morrigan-Montfort et plus encore...
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