Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP - Ouvert] Règle n°1 : Voler, oui. En Savoie, non.

Khy
Aïe, à la mâchoire qui céda sur les doigts rudes de l'inhumain. Aïe, à la dextre morcelée par la pogne satanique. Aïe, aux cheveux qui s'arrachèrent & à la joue amoureusement pressée contre le mur de pierre. Aïe, encore, à ses poumons vidés d'air & aux côtes toujours plus nombreuses à craquer sous le poids de la bête.

- Tu sais, Aristote, si tu viens maintenant, je te pardonnerais d'avoir tant de retard. Si tu viens, que tu me donnes la force d'empoigner cette pierre pointue effleurant la pulpe de mes doigts, & de la planter dans le cœur inexistant de Vlams, je te pardonnerais. A l'heure où ma senestre lui ôtera la vie, à cette heure seulement, je te pardonnerais.

Pourtant, à ce monstre qui la dominait, qui pressait son genoux contre sa faible poitrine, qui de ses doigts velus & moites finissait de salir ce visage qu'elle avait prit tant de peine à nettoyer pour faire plaisir à sa noble dame, à ce maudit à l'haleine putride qu'elle était bien forcée d'inhaler à chaque tentative d'inspiration, à ce corps masculin brûlant de la jouissance que lui procurait ses actes, à ce roux qui l'étouffait, à cette horreur qui l'a dégoûtait, à cette abomination que malgré ses années de misère elle n'aurait jamais cru capable, à cette chose du Sans-Nom, elle n'adressa qu'un regard vide d'un quelconque sentiment.

- M'man m'a dit de toujours croire en toi. Que tu sauverais ceux qui en valent la peine. Aristote, tu sais, je doute aujourd'hui. Si je n'en vaux pas la peine, il ne me sert à plus rien de croire désespérément en toi. Et si j'en vaux la peine, alors, pourquoi ne viens-tu pas ?

Qu'importait la politesse ? Qu'importait le respect ? Qu'importait l'apprentissage de valeurs fondamentales aux yeux de certains riches au visage pas même écorché par le passage d'une lame de rasoir ? Rien n'importait, en cet instant, si ce n'était Folie dansant avec Démence pour divertir Sadisme qui s’emmerdait profond dans les yeux métalliques du roux. Rien n’importait, si ce n’était de le regarder, silencieuse & impassible en s’efforçant de ne rien laisser paraître des douleurs se déchaînant en elle, de ne rien laisser paraître de sa peur pétrifiante qui étouffait toute envie de répéter un acte stupide & inconscient, un acte dénué de réflexion.

- Aristote, s'il-te-plaît.. Je sais que j'ai dit que les faibles ne méritaient pas de vivre plus longtemps. Beaucoup de monde ne mérite pas de vivre. Mais je ne veux pas mourir tout de suite, tu sais.

Peut-être, un instant, tenta-t-elle d'ébaucher un sourire, un sourire nerveux & incontrôlable, mais la douleur de sa mâchoire luxée ne lui laissa pas ce plaisir. Le regarder semblait être la seule solution. Le regarder abattre ses poings sans rien dire, sans gémir, fermer les yeux & attendre que peut-être un jour, il cesse enfin de frapper, frapper, encore frapper. Attendre & espérer qu'il n'ai plus envie de lui apprendre la politesse, & qu'il parte, enfin, qu'il la laisse en paix, qu'il finisse de lui faire peur ainsi.

- J'ai peur..

Espérer que les ténèbres l'agrippent de leurs serres acérées.
Espérer que cette journée cesse, enfin. Que le flot de douleur se tarisse, enfin.
Espérer ne plus jamais avoir à prier pour quelqu'un qui a de la cire dans les oreilles.


- J't'em.. em.. em.. m.. erde.. de.. J't'em.. t'em..

Attendre, paupières closes, que les coups pleuvent encore.
_________________
Les enfances volées font des ados voleurs.
Et des grands emmerdeurs, aussi.
--Himiltrude
Suffit, Vlams !

Vous l'aviez oubliée ? Elle non. La terrible Himiltrude ne revenait pas par générosité, ni pour sauver la gamine. Finissant son marché le temps de la correction, elle avait besoin de son homme de main pour porter le lourd panier avant que ses mains ne s'abîment sur l'osier. D'aucuns diraient que la graisse protège efficacement. Elle vous répondrait que ce n'étaient ni les muscles ni les os ni un quelconque contenu de sa main qu'elle voulait protéger, mais sa peau. Et le dernier des nigaud sait que la peau n'est pas protégée par la graisse, les vergetures en sont une preuve irréfutable. Et des preuves elle en avait à foison, l'Himiltrude. Et puis il y avait toujours le risque qu'Aristote finisse par la juger un peu coupable des méfaits de Vlams, voire pire : que cela ne finisse par porter atteinte à sa réputation. Bref, tant de raisons de revenir à la ruelle constater la correction, et surtout la limiter. Et ce qu'elle vit fit naître un rictus de dégoût sur son visage pourtant ordinairement si avenant (sisi, avenant, elle y travaillait avec assiduité chaque jour !).


Je vous ai confié ces jeunes gens pour correction, voyons, par pour les abattre. Une simple correction leur explicitant pourquoi et en quoi ça ne se fait pas de voler la bourse des honnêtes gens. Et surtout faire en sorte qu'ils n'oublient pas ! Et vous savez comme je répugne la crasse dans laquelle vous êtes.
Mais regardez-moi ça ?! Vous ne pouviez pas les corriger comme il faut, mais en restant propre ?!


Le regard se baisse un peu plus, cherchant à fixer clairement la crasseuse voleuse et son accompagnateur / mentor / comme vous voudrez l'appeler. L'expression se veut neutre, c'est du moins ce que pense la bourgeoise. Mais le dégoût se lit comme le "amen" dans un livre de prières.

Est-ce bien noté ? On ne vous y reprendra plus ?
Locke
Un don. C'était un don. Obligé hein. Il devait avoir un don pour se retrouver dans des histoires pas possibles. Il revenait en Savoie après une longue absence et il avait fallu qu'il s'intéresse au beuglement d'une baleine échouée, aux tentavives pitoyable d'un roux et au massacre d'un gaillard dopé aux protéines, vu la masse de muscles qu'il trimballait.

En effet c'est Mère Lipide ... la bourgeoise graisseuse qui l'incita à intervenir. Parce que la voir revenir, tenter d'arrêter musclor et en rajouter pour engueuler les victimes. Cela le fit sortir de sa réserve. Il n'était que de passage lui. Il était le passager de la Pluie, le Collectionneur de Couleurs, le Poète Errant, le Rimeur d'Ombre. L'éclat de son regard se teinta de gris lorsque d'un coup d'épaule, il sortit de l'ombre de la ruelle. Il secoua la tête. Vacillant de ses folies à ses raisons, il allait parmi les hommes, choisissant ses combats. Bon celui-ci entrait dans la case "stupidité et aliénation mentale". Mais s'il y avait une chose qui lui hérissait le poil, c'est de voir une tonne de barbaque prendre son pied en massacrant avec entrain un de gamine de quoi ... 10 ...12 ans ? ... Et les badauds qui baissaient la tête et passaient leur chemin ou nourrissaient leur perversité en ne ratant rien de chaque coup, chaque craquement comme celui, un peu plutôt d'une mâchoire enfantine sous les poings du colosse. Surtout que lui n'était pas taillé dans le même moule hein ... La vie sur les routes lui avaient donné un corps musclés mais minces, taillé pour l'effort et l'endurance mieux adapté à son choix de vie que l'empilement de couche de muscles qui devait cou^ter à son propriétaire une fortune en tissu pour les recouvrir. La chose s'appelait Vlams selon Dame de Graisse ... bon à savoir... Il achevait ses réflexions pour se rendre compte que ses mains s'étaient saisies de sa dague courbe, offerte il y a bien longtemps par une amie ... Viv... étrange de penser à elle maintenant, et de son épée courte. Il avait aucunement l'intention d'affronter Balèzman à main nues hein, les deux exemples avant lui le confortaient dans son choix ... Il se glissa donc derrière le Vlam et lui glissa un pouce d'acier sous la gorge, n'élevant qu'à peine la voix :


Allons, allons Vlams, t'as pas entendu Moby ? ... Elle a dû finir par retrouver sous un bourrelet un échantillon de pitié aristotélicienne qui devait l'ennuyer ... Il jete un regard vers le bedonnante ... ça vous plait ? c'est ça une correction pour vous ? ... tsssss ... grosse vache ...incitez un malabar à tuer une gosse .. et toi ... Son regard revint sur la montagne ambulant qu'il avait cru voir bouger ... Vlams ... tu devrais pas bouger hein ... ça coupe et je suis un peu maladroit ... t'as pas envie d'enseigner à la dame un peu la charité ? t'a l'air doué de tes mains hein ... pis on va voir si elle tend l'autre bajoue ...

Bon. Maintenant qu'il était dedans jusqu'aux oreilles, il raffermit la prises sur ses armes et jeta un regard sur les deux ... tas de vêtements avec un steack à la place du visage ... Ha ça, l'était doué pour le tartare de gosse ou l'saignant d'rouquin au choix ... Pourtant la brune était encore en vie. Incroyable mais les bulles de sang sous le pif montrait qu'elle respirait encore ... Et surtout, la mâchoire en morceaux elle essayait encore d'insulter son agresseur ... Si c'était pas avoir envie de vivre ça ... Passant de la grosse au gros, du gros aux victimes, il avait les yeux sans cesse en mouvement. Le gris de son regard étincelait de colère contenue. Il éleva la voix et apostropha les passants :

Les Savoyards sont-ils donc si couards que personne ne puisse alerte le guet et un médicastre ??? ... Le guet et un médicastre !!!! Maintenant, ce serait une bonne idée !!!!

Alors là, c'est sur. Un léger hochement de tête et une grimace pour noter dans un coin qu'il allait devoir réviser ses notions de base de la diplomatie. Il avait dû louper les cours ce jours là... Il regarda la mastodonte et se demanda ce qu'il prenait parce que les prunelles rougies, un rictus tout mignonnet sur le visage, la sueur sur son front et les battoirs heu ... les mains qui pendaient au bout de ses bras indiquaient bien que c'était un taré de première et fallait qu'il tombe sur lui. Locke soupira doucement. La situation se figeait et il était pas foutu de savoir ce qui allait se passer. Surement rien de ce qu'il aurait imaginé en revenant en Savoie ...
--Victor_sionaire
-Ici !!J'suis là ! ... mais poussez-vous ... Hop ! ... Médicastre ! Présent ! ... rho mais laissez passer les Spécialistes Avinés des Médecines Urbaines (vi le SAMU déjà à l'époque hein ...) ...

Un coup de coude, par ci, au mollet par là et de la foule qui se rassemblait émergea un p'tit bonhomme rondouillard, les joues d'un beau carmin, assorties à un pif proéminent que le propriétaire portait fièrement. La main posée sur une canne dont il usait pour se frayer un chemin dans les guibolles environnantes, avec succès d'ailleurs. Il se tint coi devant la scène et en étudia les protagonistes avant de s'avancer plus loin. Passant de l'un à l'autre, il sourit d'un air narquois :

-Victor Sionère, Dîplomé des hospice de Baunes ... d'où la couleur des joues hein... responsable en chef des Spécialistes Aviné des Médecines Urbaines ...

Le jeune homme aux mains outillées d'acier le scruta de la tête aux pieds avant de demander, un rien agressif :

Et les autres spécialistes, sont où ?

Victor leva un doigt et bombant le torse :

Ils sont en train d'étudier les effets de la cervoise sur le corps humain ... étude importante s'il en est jeune homme ... et quand je suis parti, ils étaient bien concentrés dans leur études .. hum ... bon c'est pour qui ?

Il s' avança vers le colosse et secoua la tête devant les yeux exorbités :

Mon garçon ... autant de muscles, ça frise l'indécence et ça rend jaloux hein ... murmura discrètement ... comment vous êtes arrivez à ça ... avant de reprendre à haute voix ... devriez essayez la tisane hein .. enfin de la boire j'veux dire ... parce que vu vos yeux, la fumer vous causera du soucis ...

Puis il se décala vers la grosse bourgeoise. Il s'en donnait à coeur joie le Victor. C'est à dire que souvent il causait à des morts ... heu ... des patients bien sur ... mais là, avec la foule, il en rajoutait un peu ... un rien cynique ... un rien baratineur ... Il demanda à la femme :

-Vous croyez en Aristote ? ... Hochement de tête frénétique et approbateur ... continuez ... z'avez raison ... parce que pour vous ... il n'y plus qu'un miracle à espérer ...

Il se tourna vers le jeune homme, sourire en coin et eut le temps e noter un sourire fugitif sur les lèvres de ce dernier. Son regard se posa enfin au sol. Un regard interrogatif et nouvel hochement de tête du jeune homme.
Victor s'approcha de rouquin ... tourna autour ... bougea quelques membres de ce dernier et offrit son diagnostic :

Bon ... blessures multiples d'amour-propre ... froissement de la fierté ... moui ... ha oui ... il a mal ... grappes de gnons ... une belle collection d'hématomes ... la tête est encore accrochée aux épaules ... tant pis ...mieux ... tant mieux hein ...

Il trifouilla le corps du bout de sa canne, arrachant un gémissement à la victime ..

haa voilà ... l'est vivant ! ... faudrait quand même l'emmener hein ... et l'autre est où ? ...

Un geste vers le corps de la gamine de la part du ... soldat ? ... milicien ? ... à vrai dire s'en moquait un peu le Victor ... Il prit quand même le temps de regarder celui qui faisait face, se demandant en passant quelle inconscience avait traversé cet homme là. L'épée et la dague avaient l'air d'avoir déjà servie. Il haussa les épaules et revint au ... heu ... corps ... Il haussa un sourcil ...

Ha oui quand même ... j'croyais que c'tais un tas de vêtement abandonné ... oui ... bon ... alors ... elle saigne ... beaucoup même ... Il eut un soupir de déception ... Une fois il aimerait charcuter ... heu ...soigné un noble ... juste pour vérifier cette histoire de sang bleu hein ... Ils secoua la tête et se pencha sur la gamine et soupira.... alors ... z'êtes sur qu'il était tout seul pour faire ça ? ... pffiouuu ... coups à la face ... mandibule écrasée ... nez cassée ... pommettes en miettes ... mâchoires en morceaux ... j'espère qu'elle aime la soupe hein parce que c'est pas demain qu'elle mangera solide ...

Il s'accroupit et secoua la tête, effaré. Prit le poignet de la victime et hocha la tête ... vivante ... à peine mais visiblement elle s'accrochait ... au vu du visage il supposa qu'elle devait avoir le reste du corps aussi bleu que le visage était rouge ... mais rien ne montra que bras et jambes ne soient fracturés ... une maigre consolation mais il fallait trouver un point positif à cette sinistre farce ... Il jeta un regard au jeune homme :

Vot'nom ? ... L'inconnu lui donna ... hé bien ... Locke ? ... drôle de nom ...bref ... je sais pas ce que vous avez prévu mais il ... ha elle ? d'accord ... bon ... elle ne peut pas rester là ... faudrait rassemblez les morceaux et lui donner des soins ailleurs que dans la rue ... j'peux toujours commencer mais ...

Devant le regard métallique, il se tut et farfouillant dans sa besace, en sorti des linges propres, et commença à nettoyer les plaies, tirant à chaque fois des gémissements ou murmures inaudibles de la victime. En même temps, il se demanda à son tour ce qui l'avait pris d'embarquer dans cette galère ...
--Vlams
Et elles pleuvaient ses torgnoles, celles du genre à vous déchausser trois dents en un retour, la folie froide de l'homme ne faisait que monter crescendo et se traduisait par des joues rougeoyantes de plaisir. Le temps, l'espace, les secondes et les passants n'étaient que mirage à ses yeux, il ne faisait plus parti de ce monde, la rage lui cognait les oreilles dans un battement sourd, il s'abandonnait. Chaque coup s'accordait avec harmonie au rythme effréné de son cœur de glace bercé par la colère. Son champ de vision s'était réduit aux yeux diaphanes de la fillette, les phalanges de ses poings ne prêtaient plus guère attention au contact dur qu'elles rencontraient, cette surface enfantine qui servait aux chiards à débiter des conneries à la seconde. Tristesse...

Et cette guerre se brisa sèchement lorsque la voix de la grosse bourgeoise claqua dans l'air comme un fouet. Le cocon qu'il avait tissé, lui Vlams, autour de cette enfante, éclata, s'estompa dans un nuage de fumée, si subitement qu'il en fut surpris. L'averse cessa donc. Revenu trop rapidement parmi les mortels, la tête échappée d'une lune trop possessive, ouais ça veut rien dire c'est du poétique cherchez pas, Vlams chancela.
Il cligna plusieurs fois des paupières, abruti, et dévisagea ses mains en sang. En silence, il leva la tête vers sa maîtresse et s'éclaircit la voix :


-Ahem. Oui-da, ma dame.

De marbre, il essuya ses mains ensanglantées sur sa chemise avec indifférence, comme s'il avait juste tranché une pièce de bœuf. Son regard trahissait néanmoins une psychopathie mentale avancée malgré son visage dépourvu de sentiment. Il balaya des yeux les badauds qui s'étaient rassemblés autour du massacre et furtivement, il se demanda s'il était l'objet de toutes ces attentions. Vlams sorti de sa léthargie quand un pouce d'acier rencontra sa gorge. Outré, il fronça fortement des sourcils tandis que son poing s'agitait dangereusement contre sa hanche. Sa mâchoire claqua en signe d'irritation.

Un chevalier servant sorti tout droit d'un conte pour pré-ado boutonneuse s'élevait au rang de gland national, seul le toucher de ce dit prince témoignait de la réalité des faits. Ne pigeant pas des masses à ce que qu'il voulait dire, Vlams se contenta d'un grognement significatif et à un regard lourd de sens à ma dame la Baronne. L'air de dire "j'le butte aussi et on se casse ?"


-La ferme sac à merde.
Nashia
[A Dada sur mon bidet, quand il trotte il fait un...]

Roh vous n'y pensez pas !

Sur sa belle jument la Noblionne se promène. Chambéry c'est chez elle. Chambéry, elle aime ! Chambéry c'est là où elle à vécue seule la première fois ! Alors vous pensez bien, Nash-nash elle connait toute les ruelles, toute les boutiques, parfois elle salut les vieillards, oui, ceux la même qui l'on accueillit alors qu'elle n'avait pas treize ans !

Nash ce qu'elle aime à Chambéry, c'est son calme, la beauté douce et discrète, la douceur légendaire de ses habitants, leur bonté ! Nash elle adore tout cela. Chambéry est son havre de paix ! L'arme au coté, vêtue de blanc et d'or, Pettinengo se promène, sourire aux lèvres, offrant sa peau de velours aux premiers rayon de soleil printanier.

Oh oui la Pettinengo aime ce calme... Pourtant un bruit de fond... Loin des bruits habituel du marché... Tacita s'arrête, la jument à la cicatrice aurait elle sentie le trouble de sa cavalière ? Allez savoir, les deux là sont comme laron en foire, jamais l'une sans l'autre. Pour vous dire si elle pouvait, sans aucun doute que la jument dormirais dans des draps en soie aux cotés de sa maitresse. Mais pour le moment, Nashia n'a pas encore trouvé le moyen d'éviter les odeurs, alors la jument reste avec les autres...

Bref, le visage Nashiesque se baisse, les azurs de s'écarquiller allégrement. du haut de sa bête elle observe la scène. Les sourcils se fronce, la cavalière se hisse sur ses étriers pour mirer une enfant dévisagé par les coups d'un gros mastoc. C'est suffisant pour la mère qu'elle est: la naine saute a terre en beuglant, rouge de rage et de colère



MUFLE ! BOURREAU ! ENFLURE! CREVE BRIGAND! NON D'UN BOUC SANS CORNES ! CRETIN DES ALPAGES ! BORRIAUD ! UN ENFANT ! BANDIT ! CHIONE !


Et v'la t'y pas qu'la Dame pousse tout le monde gifle ceux qui ne s'écarte pas, tape dans les jarrets et dans les cotes des ses poings et de ses pieds. Elle danse le trésor des alpes, prenez garde qu'elle ne sorte point la lame... Et elle tombe devant un homme... Couard ? Couard les Savoyards ? La naine qui voyait rouge voit maintenant noir ! Rien a foutre qu'il menace le gros tas qui avait détruit les deux gosses... On insulte pas les savoyards.


Et toi es tu suffisamment couard pour sauver ta vie et me retirer cela tout de suite ? J'parle pas ton machin la ! Juste du couard !


Moui, faut pas réveiller la terrible... Elle devient agressive et elle ne sait plus ce qu'elle raconte. Puis elle se détourne s'accroupit auprès de l'autre qui cause étrange, un médecin, peut être. Les azurs se plante sur le visage, ou plutôt la bouillie de chaire en face d'elle... Elle fronce le museau...

Ces cheveux court... Ces vêtements... Ce... Nan elle a plus d'nez ! Cependant Pettinengo la reconnait... Sans aucun doute possible ! Khy ! Sa pupille en sang ! Le visage ratatiné... Mais comment elle va faire pour la présenter au Ban de Savoie ? Et au Duc du Canavais ? Elle va foutre plein de sang partout ! Raaah !



KHY ! PRINCESSE ! Répond moi ! Par tout les dahus du Royaume de Lutinra...lathorin... Roh par tout les dahus du coin ! Si tu crève Khy, je vais m'énerver ! T'entends ? Tu n'as pas le droit de mourir.
Roh et puis tes vêtements Khy ! Tes vêtements...



Et v'la t'y pas qu'elle vire le médecin en tapant sur ses mains. Oui, c'est sa pupille adorée et chérie, on s'y attache vite à ses petites choses la. Faut pas y toucher !


Ne la touche pas charlatant ! Ne la touche pas ou je te fais pendre par les orteils !
Kehl
Kehl profitait de la fin de son esclavage volontaire, en fêtant la nouvelle année bolchourienne dans une taverne locale, quand les fêtards furent dérangés par des hurlements stridents venus de la ruelle voisine. Corne de bouc, il n'y a aucun respect pour les gens qui font la fête, dans ce patelin ?! Et ça ose se dire une capitale ?! Ah ils vont voir de quel bois je me chauffe, ces empêcheurs de s'enivrer en rond ! Kehl sortit de la taverne, faisant signe qu'il revenait aux autres clients, qui eux profitaient sans se poser de questions d'une tournée générale offerte pour la nouvelle année bolchourienne. Un bien beau pays, la Bolchourie...

Non mais c'est quoi ce...

Il ne termina pas. Avait-il abusé de la bouteille ? Pas dans une taverne, quand même ! Mais alors pourquoi voyait-il une vache en habits humains, une montagne aux mains ensanglantées, un truc avec une canne, un gros pif et des joues rouges, et un étranger genre poète maudit, qui était allé se cacher derrière Montagne pour lui murmurer des mots rassurants à l'oreille ? Tout ce petit monde se faisait houspiller par une naine sautillante et fichtrement bruyante. Et bien sûr il y avait les badauds, qui n'avaient rien à faire alors qui regardaient.

Il était évident que c'était une boucherie en plein air, tenue par Montagne, et dont tous les autres étaient des clients. Quoique le poète était visiblement un intime de Montagne, vu comme ils étaient collés l'un à l'autre. Un garde du corps ? Ce serait bien la première fois que Kehl voyait une montagne prendre un garde du corps, et en plus un garde du corps qui met son client entre lui et le danger, c'était peu courant. Mais c'était ça ou un client apeuré par la naine.

L'explication coulait de source. Montagne avait bien imprudemment vendu de la viande de mauvaise qualité à la naine, pensant qu'une naine ne se plaindrait pas. Mais celle-là était une naine noble, et était revenue en hurlant, et, de mauvaise humeur, agressait maintenant les autres clients. Un type roux gisait sur le sol, sans doute agressé par la naine. La pièce de viande avariée gisait à côté du roux, au milieu de la rue, encore enveloppée dans un tissu sale. Et ça pissait le sang de partout. C'est sûr que vendre ça comme de la viande consommable, il avait été un peu loin le brave Montagne. Le pauvre. C'est que ça allait attirer le guet, toutes ces gamineries, et lui il allait perdre sa licence de boucher. C'était injuste, ça oui !

Et la naine qui hurlait qu'elle voulait savoir qui était le fournisseur de Montagne. Qui... qui... elle avait que ce mot-là à la bouche. Ah ces nobles, ils en perdent pas une pour faire suer le bon peuple. Faut répondre sur le champ à leurs questions, même quand on est en plein travail. Elle allait tous les traumatiser, surtout Montagne et la vache, qui avaient l'air désemparés. Peut-être que la vache était la patronne de Montagne, d'ailleurs. C'était probable, vu leur façon de regarder ensemble au même moment. Et la naine criait toujours : le poète maudit était un couard, et gros pif était un charlatan. Sûr qu'ils ne reviendraient jamais acheter de viande dans cette boucherie, s'ils avaient deux sous de bon sens.


Enfin voyons, laissez-le faire son travail, dame Nashia de Petit Bobo ! C'est quand même qu'une histoire de viande avariée ! Et puis jetez votre viande dans la décharge, pas en pleine rue ! Sinon ça va attirer les mouches et s’incruster dans le sol, et je vous dit pas comment ça va être désagréable pour les bonnes gens comme mes amis et moi, qui essayons de nous enivrer honnêtement dans la taverne juste là. Si ça vous dégoûte, vous qui aimez garder les mains propres, donnez-moi ça, je vais aller le refiler aux chiens et on n'en parlera plus. Que la viande soit avariée ou pas, les chiens ne feront pas les difficiles. Rhalala ! Un peu de simplicité que diable !
Khy
Elle n'entendait rien.
Ni le brouhaha incessant des badauds bousculés, ni les hurlements d'une Nashia enragée, ni l'interminable discours du charlatan, rien. A part peut-être un léger bourdonnement, insupportable par ailleurs, qui lui vrillait les oreilles à la manière d'une mouche excitée.
Saleté de mouche.

Mis à part cet insoutenable fredonnement, sa bulle était d'un calme apaisant. Le noir qui l'enveloppait n'avait rien de ces ténèbres angoissantes, mais tenait plutôt d'une belle nuit d'été emplies d'étoiles. L'instant aurait décidément pu être parfait, si seulement le bruit ne s’amplifiait pas. Quelques siècles plus tard, on l'aurait d'ailleurs peut-être comparé au vrombissement d'un tracteur démodé. Et plus le brouhaha allait crescendo, plus il se répercutait dans le moindre de ses membres, à la manière de plusieurs colonies de fourmis.
Elle tenta de se boucher les oreilles, mais ses bras ne répondaient pas, alourdis qu'ils étaient par ce fourmillement intensif. Effrayée, angoissée même désormais, un hurlement s'étrangla dans sa gorge sans qu'il ne puisse aller plus loin. Elle voulu bouger, ne serait-ce qu'un doigt, montrer à sa protectrice, dont les paroles lui parvenait maintenant, bien qu'étouffées, qu'elle était bien vivante, ou que du moins elle l'espérait, & que tout irait bien. Elle aurait voulu qu'on la rassure elle-même avant, qu'on lui dise qu'effectivement tout irait bien, qu'elle pourrait bientôt bouger, qu'on s'occupait d'elle.
Mais pas un muscle ne bougea. Pas un son ne franchit ses lèvres.

Seule, une larme coula au coin de son oeil pour se perdre dans ses cheveux maculés de sang.
Une larme de désespoir, pour avoir fait la bêtise de voler une bourse de plus.
La bourse de trop.


Putain d'Aristote. Toujours à la bourre. Jamais là quand on a besoin de lui. Eh ben, ça m'apprendra à prier pour lui, tiens. Saleté de lui.
La prochaine fois, j'l'appel'rai même pas, c'te mauviette ! Et ça s'ra tant pis pour sa tronche !


Bourse de trop, oui.
Mais enfin, voleuse d'un jour, voleuse toujours !

_________________
Les enfances volées font des ados voleurs.
Et des grands emmerdeurs, aussi.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)