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[RP]Envie de biens besoin de rien

Kizar.u
Aï euh ...

Furtive grimace. Ça fait mal. Le coup de coude a fait son effet. Kiki' souffre, le pauvre chou, il lance un regard de chien battu vers sa future femme, et les yeux brillants, la lèvre mordue, lui murmure "Tu m'as fait mal.". De quoi faire pitié. Il prend en note de ne plus jamais toucher Ai'. Soudain, une idée lui vient. Un caillou. Il voit un caillou. Bien rond, bien gris, un vrai, un beau, un caillou. N'avez vous jamais eu envie de lécher un caillou ? Lui, si. L'objet attirant toutes les pensées Kiki-iennes, dans un pot, où pousse une plante, il n'y a justement pas qu'un caillou, il y en a plusieurs, les yeux ronds, l'envie de plus en plus présente.

Je veux ce caillou ...

Bafouille t'il à Ai-nounette, mais, oh ! Surprise ! elle est déjà partie ! Il la voit s'avancer les mains jointes, et là, le choix s'impose : Lèchera ou lèchera pas ? Trois secondes passent, et la réponse reste évidente : Le Singe Jaune marche vers la plante. Il s'agenouille, tend la main, attrape la caillasse, et ...

Slurp.

Déçu. Il avait imaginé le gout salé, la structure rugueuse, un caillou quoi. Bah nan. Rien de tout ça. Quelque chose de banal dans la bouche, la langue encore posée sur la matière dure, la trace foncée ressortant sur la couleur claire. Le lombric se relève, une mine triste au visage, et s'avance maladroitement, mains jointes également, imitant Ai'.

Kékonfé maintenant ?
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Chigiru_ashikaga
    Le vase s'était lentement rempli. Des semaines d'inaction avaient provoqué ennui, déception, puis finalement une certaine tristesse, un mal-être... Le spleen ! Bien loin de l'idéal bushidique, Chi s'était petit à petit refermé sur de noires idées tandis que le vase, lui, s'emplissait toujours. Un peu d'eau, pour le temps qui s'allonge, de la boue, en symbole de morosité, du sang pourquoi pas, afin d'évoquer le manque de combats... Puis plein d'autres trucs dont on a rien à faire... Alors pour vous épargner ça, je vais continuer ma narration.

    - Iie... Là, c'est trop... murmurait-il si bas que seule Kazami pouvait l'entendre.

    Le musha avait grincé des dents dès qu'il avait vu le futur marié. Vraiment, comment sa précieuse kohai avait-elle pu le délaisser pour un type pareil ?? Il avait peut-être de quoi attirer les filles au premier coup d'oeil... Mais ça s'arrêtait là ! Enfin, qu'est-ce qu'elle avait bien pu trouver à ce bonhomme ridiculement maladroit, aux gestes désordonnés parfois efféminés et qui parlait comme un bambin ? Le regard de Chi était rivé sur Kizaru, l'oeil noir et la narine s'agitant presque tant il enrageait. Il la sentait, la haine, qui montait lentement à travers son corps, ou peut-être son âme. Le dépit d'être délaissé ? Peut-être. La saké qui lui était monté à la tête ? Très certainement. La jalousie qu'on lui enlève sa kohai ? ... Plus que tout. Alors quand le baka s'en alla lécher un caillou -lécher un caillou ! kuso ! le jour de son mariage !- le cavalier se contenta d'exploser.


    - Retiens-moi... Retiens-moi, je vais le tuer.

    Trop tard. Il ne savait même pas à qui il avait adressé ces mots, de toutes façons murmurés, mais Chi était déjà en marche avant de les avoir terminés. Faisant fi de tout ce qui se dressait entre le singe et lui, le samourai fendit la foule, bousculant ceux qui ne s'écartaient pas. Son visage était crispé, nez froncé et lèvre supérieure retroussée pour dévoiler son admirable dentition... ou effrayante... Ouais mais effrayant dans le sens aiguisé du terme hein ! Enfin bref.

    - Kisama* ! cracha t-il au visage de Kizaru.

    Bien loin d'attendre que d'autres interviennent pour les séparer, le musha-daishô saisit par le col celui qui était devenu une sorte de rival... Et boum ! Le front Ashikaga vint heurter avec violence celui du Tokugawa.

    1-0. Avantage au sensei.

    Alors ? Tu me montres ce que ça vaut un singe ou on se contente de dire que le phénix est bien plus balèze ?


*Kisama = Sale singe (c'est plutôt adapté non ?)

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« Chiguru san? Un ami...quoiqu'il en dise. C'est un brave homme et même
si il a des soucis avec le saké, [...] j'ai toute confiance en lui. »
- Atsuhito
Francesca
Les futurs époux s'étaient avancés devant la Guji afin d'accomplir la cérémonie de la purification.


Vous êtes tout deux devant moi, un Tokugawa et une Ashikaga. Vous êtes issus de familles qui s'entredéchirent depuis la nuit des temps pour le contrôle d'Oda. Des familles rivales, dont les inimitiés sont connues à travers tout le Nippon... De ce que m'a raconté mon secrétaire privé, cette guerre larvée a causé de nombreux morts par le passé.

Passant outre les bravades et les intimidations de vos familles respectives, vous avez voulu vous aimer envers et contre tout. Je dirais même: envers et contre tous!

Izanami-no-mikoto, le kami qui préside cette cérémonie, veut que désormais, tout cela cesse et que vous ne formiez plus qu'une et grande famille.



Les deux amoureux s'étaient avancés exactement là où Mariko l'avait indiqué. La bru se serra les lèvres en espérant que son secrétaire lui avait bien raconté l'histoire de ces deux familles, sans rien oublier...


Je vais maintenant vous purifier.


Ni vu, ni connu. Mariko tira sur une corde qui vit trois seaux, posés sur une poutre du Kiosque, décharger toute leur eau sur Ailisha et Kizar.u. En l'état, ils étaient maintenant trempés.

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Ailisha
    Elle se retourne, accordant un regard grave de sous-entendu à son sensei qui bientôt ne le serait officiellement plus.
    C'était triste n'est-ce pas? Mais Ai, elle n'en savait rien, de ce que c'était, la tristesse.


    « Laissez. »

    C'était humiliant, pour celui qui serait son mari et puis pour elle aussi, mais elle s'en foutait plus, ou pas d'ailleurs.
    L'Ashikaga récupère son fiancé laissé à terre.


    Laissez-moi bordel.
    Laissez-moi dans la merde ou je me suis mise.

    Elle aurait pu tout aussi bien ne pas se marier, mettre au monde un enfant en perdant ce qui lui restait d'honneur, ou elle aurait pu le faire partir, ce gamin. Si elle connaissait les raisons qui l'avait poussé à mettre tout ce souk en place, ça l'aiderait beaucoup.

    Le fiancé est remit en place, le sensei blâmé du regard.


    Laissez-moi bordel.

    Et elle sourit.
    Ce n'est qu'une entorse à un mariage qui se passera comme il le faut. Il le faudra bien.

    En place.
    Le Tokugawa et l'Ashikaga en face d'une prêtresse réputée tordue il faut bien l'avouer, mais qui avait tout de même accepté de célébrer cette union pour le moins tordue, elle aussi.

    Deux familles avec des différents, peut-être. Elle s'en fichait, elle voulait son mari gay et son enfant pourri. Que tout revienne dans l'ordre, ou pas.
    Le speach est joli, la fin plutôt humide.


    « Je vais maintenant vous purifier. »

    L'enfant naîtra donc avec un rhume.
    Haha.

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TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
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Kizar.u
C'est Niais, qu'il s'avance, on le changera pas.

Kiki' est décidément bien décidé à garder son petit sourire béas sur la figure, il s'avance aux côtés de sa future femme, et les deux arrivent ... Là où ils devaient arriver, et si le destin avait pas prévu ça, on peut l'excuser, et avec c'qui va suivre, on ne peut que comprendre l'étonnement de l'assemblée. Le lombric saisi, hop, une montée de peur, mais pas de honte, non, jamais, car le gay n'a jamais honte, en permanence effrayé, ça oui. Regards effarés autours de lui, c't'une blague hein ? Il n'avait jamais assisté à un mariage avant, et n'était pas franchement préparé, le Singe Jaune se disait que c'était peut être un test pour prouver sa bravoure ?

C'était sûrement ça ouais, alors, plus que tout le jeune homme veut que Ailisha soit fière de lui, il se met à coller sa tête contre celle de son attaquant, et lui chuchote.


Je sais ce que c'est que ça, alors vous fatiguez pas, et lâchez moi. Pour faire comme si j'ai gagné, vous vous pliez par terre, et moi j'aborde un air triomphant, d'accod'acc' ?

Une lueur de fierté passe dans les yeux du futur marié, il pense avoir tout compris, mais au regard rageur de celui qui pourrait le tenir par la peau du cul, Kiki' commence à trembler.

Mais ne vous inquiètez pas, groupies du Lombric ! Super Ai' est là pour le sauver !

Comble du comble, d'être sauvé par sa femme-ou-presque, le Singe Jaune remis sur ses pieds, il se penche vers la jeune femme.


J'aurai pu lui mettre la rouste de sa vie, 'te jure.

Il soupire, et à peine le temps de se rendre compte que la prêtresse était en train de parler, que le Kiki' finit trempé. Les yeux exorbités, les bras ballants, la mèche fichue, juste ... Mouillé. Un nouveau regard inquiet en direction de la femelle Ashikaga et un murmure.

Euh, c'était prévu ça ?

Et en se retournant, le lombric tente, je dis bien tente, un regard noir envers le sensei.
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Chigiru_ashikaga
    Chi est en rage. Le regard haineux dévisage le lombric. Il va le mettre en pièces. Quelques secondes... Il a juste besoin de quelques secondes. Mais sa future ex-kohai le prive de ce temps. Alors il la regarde, sans comprendre d'ailleurs. Pourquoi ne veut-elle pas qu'il la sauve de cet imbécile ? Elle mérite mieux ! Bon sang qu'elle mérite mieux ! Et le musha-daishô, dans toute son incompréhension, se range de nouveau pour quelques instants.

    Il est déjà bien alcoolisé et n'arrive plus à rassembler ses pensées. Ne reste que deux idées fixes : l'idiot qui doit épouser Ai a léché un caillou et celle-ci cautionne son acte. L'Ashikaga devient fou à force de ruminer ainsi. Il tire de son haori la fiole emportée plus tôt, emplie du précieux saké destiné à oublier. Mais non, pas de bol, lorsque le liquide transparent enflamme sa gorge, c'est tout le brasier moribond de son esprit perturbé qui s'attise à nouveau.

    Il suffira d'une étincelle ? Ah bah oui, et là, ce fut le regard de Kizaru. Un rugissement plus tard, Chi était sur le singe jaune. Il passa son bras autour du cou de l'ennemi et, tirant sèchement son menton vers le haut, le fit basculer en arrière, puis chuter. Coup d'oeil furieux à Ai et puis... Chi l'attrape simplement par la taille pour la balancer par dessus son épaule.


    - Allez hop... On en repar...lera dans quelques a...nnées, quand tu seras en â...ge de prendre une décision cen...cen...censée, qu'il baragouine comme il peut.

    On ne détaillera pas les odeurs de saké qui émanent du musha. Déjà, il arrive presque à marcher droit alors c'est pas mal. On est en plein mariage, le futur marié vient de se vautrer devant une prêtresse aux moeurs douteuses et la future mariée trempée se balance entre les invités au travers desquels son sensei à l'alcoolisation avancée se faufile. Quoi de plus normal ?

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« Chiguru san? Un ami...quoiqu'il en dise. C'est un brave homme et même
si il a des soucis avec le saké, [...] j'ai toute confiance en lui. »
- Atsuhito
Kizar.u
Quoi de plus normal, en effet.

Le Kiki' mis à terre, la future mariée enlevée pas le sensei, l'assemblée étonnée, il ne manquerait plus qu'un crachat dans la gueule du pauvre Singe Jaune pour que la scène soit finie en beauté. Mais non. Tout le monde reste sous le choc, surtout le lombric trempé. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, ce mariage se terminera avec une mariée pas mariée et pas présente, et un marié pas marié sonné, et trempé, au revoir, et merci. Ce serait bien que ça fasse ça hein ? Mais y'a pas de miracle dans la vie, mon pôv' Kiki', y'a pas d’échappatoire, heureux ou malheureux, on finit toujours de la même manière : Au sol.

Et il comptait bien y rester le p'tit jeune homme, par terre, parce qu'affronter la foule qui ne demandait qu'une chose : Qu'on les autorise à partir, ça le tentait pas vraiment. C'est vrai que rester là à regarder un lombric échoué, ça devait pas être très plaisant. Alors ils attendaient, un silence pesant faisait place, et soudain, le lécheur de cailloux se leva, toussota, et tout rouge, bégaya quelques phrases.


Hum. Eh bien, j'ai une envie pressante moi je ... Je .. Mata ne.

Et c'est ainsi, de cette manière bien précise, que le mariage se termina.
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