.mahaut.
- Comme les chenilles vous voulez dire ? Si c'est ça, il faut les faire brûler.
Anatole se pinça l'arête du nez. Il poussa un discret soupir, tira sur sa chemise, adressa une courte prière à Aristote et tenta de reprendre le regard de la vicomtesse. Douairière, ouais, ça va les commentaires, hein.
- Non, je reprends. Une pro-ces-sion. Vous savez qu'Odoacre est mort...
- Ah ça... Massacré, hein ? Un scandale moi j'dis. Le but du truc c'est d'aller brûler l'armée ?
- Non mais arrêtez de vouloir tout brûler tout le temps ! Vous avez un problème, hein ! Si y'en avait qu'un...
- Ben c'est joli une belle flambée.
- Là n'est pas le propos.
- Pourtant il aimait bien les belles flambées, je le sais.
- Bon, il est mort, donc on ne parle plus de ça.
- Ah ben au contraire, il adorerait !
- On ne le fait pas. Comme il est mort...
- Ah il est mort ? Ah oui c'est vrai, vous me l'aviez dit. Je vais boire à sa santé, tiens.
Il réussit à temps à attraper la choppe.
- Hééé !
- Comme il est mort, les gens font une procession en sa mémoire.
- Quoi, avec des banderoles criant "youpi", des trucs comme ça ?
- Ben non, plutôt l'inverse.
- Ah ben alors soit ils sont naïfs, soit ils le connaissaient mal.
- Ecoutez il représentait Rome après tout. Cessez de rire ! Je vous rappelle que vous apprenez les enseignements de la voie de l'Eglise !
- Bon mais je ne comprends toujours pas. Ils font une procession pour quoi ?
- En gros... pour dire qu'ils le regrettent.
- Ah, ça c'est bien ! Moi aussi je le regrette !
- Vraiment ? Votre père le haïssait.
- Oui, je sais, papapair a toujours été un peu... aulde scoule. Mais avouez, Odo... il était quand même plus intéressant que Réré, hein...
- Non mais ça c'est pas dur. Allez, prenez votre cape, il pleut.
- Ah ben ça nous change, tiens. Anatole ? Il y aura des grillades à la fin ?
Et tout en se chamaillant, la brune et son écrivain rejoignirent le cortège.
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Anatole se pinça l'arête du nez. Il poussa un discret soupir, tira sur sa chemise, adressa une courte prière à Aristote et tenta de reprendre le regard de la vicomtesse. Douairière, ouais, ça va les commentaires, hein.
- Non, je reprends. Une pro-ces-sion. Vous savez qu'Odoacre est mort...
- Ah ça... Massacré, hein ? Un scandale moi j'dis. Le but du truc c'est d'aller brûler l'armée ?
- Non mais arrêtez de vouloir tout brûler tout le temps ! Vous avez un problème, hein ! Si y'en avait qu'un...
- Ben c'est joli une belle flambée.
- Là n'est pas le propos.
- Pourtant il aimait bien les belles flambées, je le sais.
- Bon, il est mort, donc on ne parle plus de ça.
- Ah ben au contraire, il adorerait !
- On ne le fait pas. Comme il est mort...
- Ah il est mort ? Ah oui c'est vrai, vous me l'aviez dit. Je vais boire à sa santé, tiens.
Il réussit à temps à attraper la choppe.
- Hééé !
- Comme il est mort, les gens font une procession en sa mémoire.
- Quoi, avec des banderoles criant "youpi", des trucs comme ça ?
- Ben non, plutôt l'inverse.
- Ah ben alors soit ils sont naïfs, soit ils le connaissaient mal.
- Ecoutez il représentait Rome après tout. Cessez de rire ! Je vous rappelle que vous apprenez les enseignements de la voie de l'Eglise !
- Bon mais je ne comprends toujours pas. Ils font une procession pour quoi ?
- En gros... pour dire qu'ils le regrettent.
- Ah, ça c'est bien ! Moi aussi je le regrette !
- Vraiment ? Votre père le haïssait.
- Oui, je sais, papapair a toujours été un peu... aulde scoule. Mais avouez, Odo... il était quand même plus intéressant que Réré, hein...
- Non mais ça c'est pas dur. Allez, prenez votre cape, il pleut.
- Ah ben ça nous change, tiens. Anatole ? Il y aura des grillades à la fin ?
Et tout en se chamaillant, la brune et son écrivain rejoignirent le cortège.
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