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[RP] Eglise de Sémur.

Martin_guerre
Martin_Guerre entra dans l'église , il s'avança d'un pas fier et altier, la tête haute, comme défiant le lieu saint, aucune crainte en lui...
Il resta debout, les deux pieds sur le sol bien ancré, il ne souriait pas, ses yeux tel des éclairs perçant aurait intimidé bien des gens, il regardait droit devant lui, il regardait la croix sans baisser les yeux, une main sur son cœur, il murmura pour lui même...

- Dieu ! merci de m'avoir protéger sur les routes, tu es le tout puissant et tu peux tout... alors ...

Sur ce, il repartit après un petit salut de la tête vers la croix .
Martin sortit d'un pas noble et fier, sans un regard pour l'assemblée présente à l'office, sûre delui et de la protection du très haut...
Della
Ce dimanche, plus que tout autre depuis que j'avais enfin retrouvé le doux réconfort de la Vraie Foy, j'eus à coeur de me rendre à l'église.
Je venais de vivre une difficile épreuve et j'étais perdue, noyée dans une tourmente qui ne semblait pas avoir de fin.

J'espérais trouver la paix, au creux de la prière.
Mais je voulais aussi demander de l'aide au diacre.
J'aurais pu, bien sûr, m'adresser à l'un de mes frères, mais je doutais qu'ils puissent restés réellement objectifs et je préférais m'adresser au prêtre de Sémur.

Avant l'appel des cloches, j'étais sur le parvis, enroulée dans un châle de grosse laine, à attendre l'arrivée du père Jérem.

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Jerem51
Le père Jerem arriva du presbytère et fut tout étonné de trouver des fidèles qui étaient déjà à l'attendre.
Il salua la jeune femme qu'il avait déjà si souvent vue à l'église.


Vous désiriez me parler, peut-être ?
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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Della
J'acquiesçai d'un mouvement de tête, piquant sans doute vers le rose foncé et je soufflai :
Oui, mon père. J'ai...une situation que j'aimerais éclaircir...à propos de...enfin, suite à mes réflexions sur l'Amitié aristotélicienne et ses possibles conséquences.
Peut-être préférez-vous que je vous entretienne après la messe ?

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Jerem51
Mais bien sûr, sans problème !!!!

Jerem sourit à la jeune fille et ouvrit la porte de l'église pour qu'elle puisse entrer.
Il la laissa s'installer où elle voulait tandis qu'il se dirigea vers les cordes pour faire sonner les cloches et avertir du début de la messe.
Il gagna ensuite l'autel.

Afin de ne pas trop faire attendre la jeune fille, il commença

[img]

Mes biens chers frères et soeurs, récitons ensemble le Credo:


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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Della
Je souris au père et allai prendre place.

Alors que l'office débutait, je me fondis en prière, demandant au Très Haut, l'éclairage nécessaire et surtout la force pour ne pas faiblir dans cette recherche du juste.

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Jerem51
Mes chers amis,
aujourd'hui, je voudrais vous parler avant tout de problèmes concrets.
Comme je vous l'ai expliqué la semaine dernière, Christos pensait que c'était le meilleur moyen de vivre quotidiennement dans la Vertu que de résoudre, au plus près des gens, leurs problèmes.

Or, vous le savez, une réforme de l'alimentation a été ordonnée par Notre Roi; elle oblige les gens les plus hauts placés à manger plus.
Cette réforme entraîne, depuis quelques temps, une pénurie de certains aliments sur le marché et, partant, une hausse des prix préjudiciable à tout le monde.

C'est pourquoi, en guise de sermon, je lance un appel solennel à tous pour assurer la production de farine, de pain, de maïs, de légumes afin de permettre aux prix de ne pas augmenter trop et que nous ne connaissions pas la pénurie.

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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
--Alycianne

Et comme d'habitude, on allait le dimanche à la messe. Qu'c'était barbant ! Un homme, en robe, parlait, et on répétait c'qu'il disait. La fillette n'y comprenait pas grand chose.

Sa mère entrouvre la porte, pose un doigt sur ses lèvres. La petite se faufile dans l'église, et va s'asseoir au dernier rang, bientôt rejointe par la brune.
Ses pensées se font distantes, passent de cailloux à une histoire dans laquelle elle serait la chevalière et sauverait tout le village d'un dragon, comme dans le conte que lui a raconté Maman hier, sauf que c'est elle la sauveuse.
Le prêtre, pendant ce temps, parle de pains de de mots compliqués.
Jerem51
Jerem invita ensuite les fidèles à venir partager le pain et le vin de l'amitié.


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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Della
J'adressai un petit signe à Alixianne et sa maman, me disant que Jullius serait sans doute bien content de revoir la petiote, après la messe.

Lorsque le temps du partage arriva, je vins, comme tous les participants à la célébration, quérir pain et vin, dans un esprit fraternel.

Retournée à ma place, j'attendis patiemment la fin de l'office pour parler au diacre.

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Jerem51
Sur une prière à St-Bynaar, patron de la Bourgogne, Jerem mit fin à la cérémonie et se posta à la sortie de l'église, à la disposition des fidèles.
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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Della
Evidemment, j'attendais cet instant avec une certaine appréhension.
Il ne fallait surtout pas que je parle ni de qui ni de quoi et que je reste le plus détachée possible afin que ma question paraisse tout à fait naturelle et anodine.

Lorsque à peu près tout le monde eut quitté l'église, je me levai à mon tour et rejoignis le diacre après avoir dit à Jullius de m'attendre dehors.

Mon père, vous avez eu raison, pour votre sermon...Rien ne vaut le partage.

Je tortillais un peu le pan de mon châle et...me lançai...
J'aimerais donc vous poser une question. Comme vous le savez, je suis en pleine étude des livres aristotéliciens et...il m'arrive d'avoir envie d'illustrer mes lectures par des exemples.
De fait, j'étudiais beaucoup...malheureusement, l'exemple, cette fois-ci...était réel.
Mon père...voilà, je m'interroge...Considérons une jeune femme, d'extraction bourgeoise, élevée dans le respect de la Foy, croyant aux préceptes de cette Foy et à ceux de sa condition, elle est pure et innocente. Considérons que cette jeune femme ait laissé un homme, plus âgé qu'elle, veuf et père d'un jeune enfant, lui faire la cour sans en avoir parler auparavant à son père ou tuteur ou frère sans que bien évidemment, il n'y ait rien d'autre qu'un ou deux baisers...Considérons que pendant que cet homme courtisait la jeune femme, il ait engrossé une autre femme...Sachant que le première jeune femme, celle qui était courtisée, ne veut en aucun cas déplaire à Aristote et à sa famille, que doit-elle faire ?
Ca y était...j'avais tout déballé d'un même tenant...les yeux rivés sur mes pieds...Qu'ils étaient mignons, mes pieds !
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Jerem51
Jerem resta un instant pensif; ce n'est qu'au bout d'un long temps qu'il répondit:


Ma fille, vous voila dans une situation bien difficile pour vous.

La chose qu'il est important de déterminer, quoique l'Eglise n'approuve pas les hommes qui s'amusent à vouloir collectionner les femmes pour le plaisir, c'est quels sont les liens qui unissent cette homme et cette femme à laquelle il a fait un enfant ?
C'est une chose qu'il est important pour vous de savoir ou de découvrir.

En effet, bien que nous le réprouvions, la faiblesse humaine fait que certains hommes considèrent que, sur Terre, il existe deux sortes de femmes:
- celles de bonne famille, que l'on peut épouser
- celles de petite vertu, avec lesquelles on peut avoir un commerce régulier et même leur faire un enfant, sans avoir aucunement l'intention de les épouser.

Soit cet homme désire vous épouser, et il devra alors faire pénitence de ses actes et prouver sa volonté de ne plus pécher; soit il s'est joué de vous et alors il faudra cesser tout contact avec lui.

Dans tous les cas, il faut vous en ouvrir à une personne de confiance dans votre entourage et qui pourrait éventuellement vous servir de chaperon et de protection le cas échéant.
Il faudrait aussi que vous essayiez d'entrer en contact avec des personnes qui connaissent bien cet homme pour savoir quelle est sa réputation vis-à-vis des femmes en général.
Cela pourra aussi vous éclairer utilement.

Pour me résumer, je dirais:
Ce qu'il faut, avec l'aide éventuelle de votre famille qui ne doit pas se braquer immédiatement (tous les hommes peuvent faire des erreurs), c'est chercher à mieux connaître cet homme.
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Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Della
Ceux qui me connaissent savent que lorsque le sourcil se lève, c'est que je suis curieuse, dubitative et interrogative.

Là, si j'avais pu, j'aurais soulevé au moins dix sourcils.
Pourquoi ce cher diacre répondait-il comme s'il s'agissait de moi ?
Certes, c'était de moi qu'il s'agissait mais à part moi et moi et peut-être moi, personne n'aurait su le dire.
On aurait pu supputer que le diacre avait entendu quelques commères commérer, soit. Les commères, ça sert à ça. Mais bon, même si tel était le cas, le minimum de décence aurait été qu'il aborde sa réponse de la même façon que moi, c'est à dire, d'une manière élégamment détournée.
Mais non, il préférait sauter les deux pieds dans le plat et les agiter très fort !
Oh, et s'il avait lu mes pensées ? J'en fus...tourneboulée. Cette idée que le diacre puisse être un vulgaire sorcier faillit me faire défaillir.

Ce n'était pas la première fois que je me rendais compte que ce diacre-là n'était pas...très aristotélicien. Evidemment, tous les clercs ne pouvaient pas être comme mes frères, c'est à dire vertueux, charismatiques, à l'écoute des autres...bref, parfaits !

Lorsque tous mes sourcils furent abaisser, je me risquais à répondre, d'une façon assez détachée, un petit sourire empathique sur les lèvres.


Oui...d'accord...merci, mon père.
Il était, on le comprendra, hors de question que je continue plus avant cette conversation. Mais il fallait, avant de tourner les talons que je lui mette les points sur les i.
Vous faites erreur...jamais je n'ai dit qu'il s'agissait de moi.
Sur ce, je vous laisse. Passez un bon dimanche.

Et sans même attendre ses salutations, je m'en allai.
Dimanche prochain, je me contenterais de venir, de m'assoir et de prier.

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Jerem51
Jerem se dit qu'il avait mieux à faire que de s'occuper d'une personne aussi méprisante et lâche.
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