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[RP] Eglise de Sémur.

Jerem51
Comme tous les dimanches, le vicaire fit sonner les cloches de l'église pour appeler les fidèles à la messe; d'ailleurs, aujourd'hui, ce n'étaient pas les seules cloches qu'il avait l'intention de faire sonner.

Les portes grandes ouvertes, il remonta l'allée pour s'installer à l'autel et, en raison de l'arrivée d'un visiteur important qui suivait le messe depuis la sacristie, commença les premiers rites


Mes biens chers frères et soeurs,
récitons ensemble le Credo:


_________________
Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
--Jullius

Jullius était propre et beau comme un sou neuf !
C'est que pour aller à la messe, il aimait sentir bon. Ca changeait de l'odeur de sueur et de terre qui collaient à la peau, faisant par-ci par-là des croûtes qui finissaient pas chatouiller et qui s'infectaient dès qu'on les grattait avec des ongles crottés !
Mais on avait rien sans rien et ça, le gamin le savait et continuait à l'apprendre jour après jour.

Della était partie, depuis deux jours déjà, pour se rendre à Paris.
Depuis qu'elle était dame de compagnie, elle passait moins de temps avec Jullius. Mais cela ne le chagrinait pas, il lisait encore et encore, tous les livres qu'il trouvait. La bibliothèque de Beaumont en était remplie et Monseigneur Eldwin, frère de Della et Evêque de Toul, lui permettait d'en emprunter, surtout ceux traitant de la religion.
Jullius ne changeait pas d'avis, là-dessus, il serait curé, un jour.
Côtoyer des prêtres, l'Abbé du Mont Saint MIchel et un Evêque, était pour lui une source de grande joie.

L'enfant qui bientôt n'en serait plus un, entra dans l'église.
Comme Monseigneur Eldwin lui avait appris, il ne se signa pas. Ce rituel étant le propre des disciples de Christos. Il fit une génuflexion devant l'autel avant de prendre place, sur les bancs réservés aux paysans.

La messe commença darre darre...Le diacre en oublia la prière du pardon et se lança de suite dans le Credo que Jullius reprit, en latin.

Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et Paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.
AMEN
Jerem51
Comme tout membre de la Congrégation de St-Thomas, le vicaire Jerem se signa par réflexe après le Credo après avoir remarqué que Jullius ne l'avait point fait, puis repris la parole:


Aujourd'hui, je voudrais vous parler du pouvoir supérieur des hommes d'église.
Supérieur pourquoi ?
Parce Dieu en a fait les guides naturels du monde et des grands de ce monde; St-Thomas lui-même le disait au comte de Toulouse lorsqu'il lui expliquait la supériorité du spirituel sur le temporel, c'est-à-dire de l'Eglise sur les laïcs.

De là découle que leur pouvoir de réflexion et de déduction est plus développé que la moyenne; aussi n'y a-t-il nulle sorcellerie ou créatureriesansnom dans leur capacité à déceler, dans les paroles de leurs semblables, le non-dit.
Croit-on pouvoir abuser facilement un homme d'Eglise avec des subterfuges vieux comme le monde et éventés depuis longtemps ?
Comme si personne n'avait jamais tenté d'attribuer à d'autres ce qui les concerne personnellement ?!

Là où c'est encore plus formidable, c'est lorsque les gens qui usent de ce procédé se trouvent découverts et, au lieu d'écouter les conseils qu'on leur donne, se comportent comme de sales mômes offusqués d'avoir été percés à jour !

Et ce que les hommes d'Eglise ne savent pas de suite, ils le savent par leurs réseaux (la confession, les couloirs secrets du Vatican ...) !

Que cela en dérange certains, tant mieux ! c'est le signe que Dieu est bien à l'oeuvre dans la sagacité de ses prêtres.

Jerem invita ensuite les fidèles à venir rompre le pain et partager le vin de l'amitié aristotélicienne:


[i]Puis il termina la messe par une prière appelant le Très-Haut à les seconder durant toute la semaine afin de ne pas sombrer dans le péché.
[/i]

Amen.
_________________
Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
--Alycianne

Arrivées tout juste pour entendre le prêtre commencer l'office, la blondinette et sa mère s'étaient assises sur un banc du fond. La petite ne fit que gigoter et marmonner une comptine que parfois lui chantait sa maman, tandis que l'homme en robe parlait de choses qui l'auraient offusquées si elle avait été en âge de comprendre. Doucement, ses lèvres formaient les paroles et baissait le volume de sa voix à chaque fois qu'elle croisait le regard désapprobateur de sa mère.
Mais maman ! C'est trop nul, la messe !

Et c'est donc avec un grand soulagement retranscrit par un petit cri de joie que le prêtre annonça la fin de la cérémonie. Elle sauta du banc, et couru vers les grandes portes.


Alors, tu viens, maman ?

L'a besoin de se dégourdir les jambes, elle ! Devant son nez passa le flot de sémurois venus à la messe, et elle aperçut une touffe de cheveux familière.

Jullius ! s'écria-t-elle, avant de s'enfoncer dans la foule. Entres jupes et braies, elle se fraya un passage jusqu' au garçon, et l'attrapa par la manche.

Toi aussi tu viens à la messe ?


Et de marquer sa question d'un expression un peu exagérée, signifiant "Toi aussi, mon pauvre, tu trouves que c'est trop nul, hein ?" accompagnée d'un petit sourire.
--Jullius
Jullius était loin de connaître tous les trucs et ficelles des célébrations mais quand même, cette messe-ci était vraiment spéciale.

Alors que Jullius s'apprêtait à entendre et écouter une parole venue du Livre des Vertus ou de la Vie de Christos ou encore de tout autre ouvrage religieux et dieu sait qu'il n'en manquait pas de ces ouvrages, voilà que le diacre entama tout de go un sermon sans aucune attache liturgique ni ecclésiale si ce n'est une espèce de super pouvoir que posséderaient les prêtres. Super pouvoir s'approchant malgré les dires du diacre, à de la sorcellerie.
Certes, les clercs étaient généralement choisis pour leur charisme et parfois même pour leur intelligence. L'écoute était aussi une facette importante des gens d'Eglise. Mais de là à dire que rien en regardant les gens, ils pouvaient dire ce qu'ils avaient mangé la veille, il y avait de la marge.
Et voilà qu'il en remettait une couche en mettant à mal le secret de la confession pire même en parlant de ragots.

Jullius remercia le Très Haut de lui donner d'autres guides, sur son chemin de Foy et pria pour Della, pour ses amis et pour que le diacre de Sémur revienne à de meilleurs auspices.

Le pain de l'Amitié partagé, la prière finale dite...ite missa est...Jullius se leva, s'apprêtant à suivre les paroissiens vers la sortie lorsqu'un ouragan blond fondit sur lui !
Jullius se fendit d'un large sourire devant le visage radieux de son amie.
Il l'aimait bien, Alycianne. Elle possédait un trésor de cailloux qu'elle aimait faire tinter dans sa poche. Parmi eux, un caillou blanc, cadeau de Jullius.

Oui, moi aussi, je viens à la messe.
J'ai prié pour mes amis, toi aussi ?
Par contre, j'espère que tu n'as pas écouté le sermon...

Jullius prit la main d'Alycianne pour la conduire hors de l'église où l'attendait sans doute sa maman.
Elle est où, ta maman ? Tu n'es pas venue seule !
Jullius n'ignorait pas que son amie blondinette aimait encore bien s'en aller sans crier gare.
Il voulait être certain qu'elle ne resterait pas là, toute seule.
--Alycianne

Il lui prit la main, et tous deux sortirent de l'église.

Nan, j'écoute pas la messe. Maman n'aime pas et elle me gronde avec ses yeux. Mais je trouve ça fatiguant.
Prier ?
Je ne sais pas si j'ai des amis...
Elle fronça les sourcils. Et puis c'est quoi, d'abord, un ami ? Elle ne savait pas. Sa maman ne lui avait jamais dit. Il y avait tant de choses qu'elle ne savait pas ! Mais apparemment, c'est important, un ami. Si on prie pour lui.
Et de lever la tête pour regarder le garçon, une petite lueur d'espoir dans les yeux.


T'es mon ami, toi ?


Elle montra d'un doigt la grande brune là-bas qui bavardait avec une autre sémuroise, et qui d'un œil les surveillait. Sa maman est là.
Elle reporta ses yeux clairs sur le garçon, attendant sa réponse.
--Jullius

Cette petite ne finirait donc jamais de le faire craquer, le Jullius.
Ses grands yeux exprimaient une grande question.
Mais il prit un air très sérieux, retint Alycianne qui l'emmenait vers sa maman et lui sourit.

J'espère être ton ami, Alycianne.
Tu vois, un ami, c'est quelqu'un avec qui on aime bien être et à qui on dit des choses qu'on ne dit pas à d'autres personnes. Puis, un ami, ça garde les secrets. C'est important ça. Pour moi, tu es mon amie parce que j'aime bien être avec toi.


Ce n'était pas si facile d'expliquer ça, ce que c'était un ami. Il en aurait encore bien dit des choses, Jullius mais il ne trouvait pas les mots. Et puis, c'était pas si mal, pour une première explication.

Toujours souriant, il avança vers la maman d'Alycianne.
--Alycianne

La blondinette fronça les sourcils, réfléchit. Elle n'avait pas vraiment de secret, elle. Alors elle pouvait avoir des amis quand même ? Et puis, et puis... Elle aimait bien être avec qui ? D'abord sa maman. Ensuite... Son papa. Nan, pas son papa. Jullius, oui, elle l'aimait beaucoup et en plus il lui avait donné le plus joli caillou du monde. Mais elle n'avait pas de secret...

Elle tira la manche du Jullius qui l'emmenait vers sa mère, se haussa sur la pointe des pieds, et lui souffla à l'oreille :
Z'crois aussi que t'es mon ami.

Elle lui avait dit un secret ! Donc c'était bon, Jullius était vraiment son ami. Et de faire un grand sourire, d'avancer vers sa mère, pour lui annoncer qu'elle avait un ami, un ami ! Chut ! C'est un secret.
Elle secoua ses boucles, un peu perdue dans ses pensée, et en arrivant auprès de la brune, lança un petit regard complice au garçon -regard qui ne voulait pas dire grand chose, mais qui se voulait complice, si si !-.

Ah, c'que c'est bien, d'avoir un ami !
--Jullius


Jullius fut aux anges lorsque la petite voix d'Alycianne lui fit savoir qu'elle était du même avis, concernant leur amitié.
Il était heureux, tout simplement, au sortir de cette messe, accompagnant son amie près de sa maman.
Mais pas trop près quand même.
Juste avant d'arriver à côté de cette maman, juste après avoir capter le regard complice de la petite blondinette, il dégagea doucement sa main de la sienne.

Faut que j'y aille, on m'attend.
Où ça ? Ben, nulle part.
Mais il se sentait gauche devant la maman d'Alycianne, ne savait trop quoi lui dire, ni comment se comporter. Alors, il préféra s'en aller.
Dimanche prochain serait vite là et Alycianne peut-être aussi.



Le dimanche suivant.

Frais comme un gardon, Jullius s'en alla, en sifflant, vers l'église.
Il ne voulait pas rater la messe et tout ce qu'elle avait de bon à offrir.
En chemin, il coupa quelques fleurs, les dernières sans doute, de cette saison.
Jerem51
Jerem fit sonner les cloches de l'église pour avertir que la messe allait commencer, puis il remonta l'allée centrale en laissant les portes ouvertes pour que les fidèles puissent entrer.
S'installant à l'autel, il prononça la prière de pardon puis enchaîna par le signe de croix que le St-Office confirmait comme partie intégrante du rite aristotélicien, croix présente d'ailleurs sur toutes les médailles aristotéliciennes que l'ignorer serait vain.

Il prononça ensuite les paroles consacrées du Credo:


_________________
Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
Anyza
La brune avait été surprise ce matin de voir Alycianne aller sans rechigner à l'église. Aussi, pour une première dans leur histoire, elles arrivèrent sur le parvis avant même l'ouverture de la cérémonie.
Quelques minutes plus tard, sa fille trépignante partait comme une flèche rejoindre Jullius tout juste apparu.

La brune s'assit donc sur les marches, les observant de loin, un brin jalouse. Malgré le fait que Jullius semble un bon garçon, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne fallait pas qu'Alycianne ne traîne trop avec lui. Pourtant, ne voulait-elle pas qu'elle se fasse des amis, en revenant à Sémur ?
Elle haussa les épaules, poussa un soupir.

Laisse la vivre sa vie tant qu'elle est ni trop jeune pour être en danger, ni trop âgée pour faire d'irréparables bêtises, se dit-elle.


Lorsque les cloches sonnèrent, elle fit un petit signe aux deux enfants, mais les laissa ensemble. Comme à son habitude, elle alla s'asseoir dans les derniers rangs, et autorisa d'un petit sourire accompagné d'un hochement de tête sa fille à rester avec le garçon.
Elle récita à voix basse le crédo, et attendit la suite de la messe en espérant que le sermon servirait un peu plus ses attentes que celui de la semaine dernière.
Jerem51
Mes amis,
St-Thomas, la patron de ma congrégation, eut le mérite, durant sa vie, de se pencher sur des problèmes aussi divers que variés, comme, par exemple, la place de la foi par rapport à la raison, la supériorité du spirituel sur le temporel, la lutte contre les hétérodoxes ou encore la charité.

La charité, voyez-vous, c'est une notion qui, depuis l'époque de Thomas, se perd de plus en plus, l'appât du gain ayant remplacé le geste désintéressé, comme en témoigne le récit de la Vie de Thomas:


En chemin, il fit la rencontre d’un marchand ambulant. Ce dernier vit en quel triste état se trouvaient les pieds nus de Thomas, ensanglantés qu’ils étaient par plusieurs jours de marche sur le tranchant des pierres. Le négociant apostropha Thomas en ces termes : « Hola ! Marcheur ! As tu vu que tes pieds son blessés ? J’ai justement là une paire de chausses qui tu pourrais enfiler, et ainsi mettre fin au calvaire que tu sembles vivre ». Thomas fut surpris de cette soudaine attention à son égard, et fit cette réponse à celui qui se souciait si aimablement de son sort : « Et bien, l’ami, je ne puis qu’accepter cette sympathique proposition ». Les chausses lui convenaient parfaitement, et en effet lui facilitaient la marche.

Il remercia le marchand, s’apprêtant à reprendre la route, mais celui-ci fit à Thomas : « Eh ! Dis ! Ca fait soixante écus. A payer comptant ». Et Thomas de lui rétorquer : « Content ? Comment pourrais-je être content de payer une telle somme pour bénéficier de ta charité ? ».Le marchand fut consterné, et répondit : « Mais, mais… Il ne s’agit pas de charité ! Faut bien que je m’enrichisse, moi. Je ne donne rien, l’ami, je vend ».


Or, sachez, mes amis, que ces comportements déplaisent à Dieu:

Thomas lui lança un regard réprobateur, avant de reprendre : « T’enrichir ? Ainsi tu veux t’enrichir ? Et de surcroît sur le dos d’un pauvre vagabond ? N’as tu point de morale ? Ignores tu les préceptes de la vertu aristotélicienne ? Le temps que tu passes à t’enrichir, tu ne le mets pas au service de la communauté. On ne s’enrichit qu’au détriment des autres. En vérité, il y a autant de chance pour un riche d’être accueilli au royaume des cieux que pour une vache de passer dans le trou d’une aiguille. Sois charitable, comme Christos te l’enseigne. ».

Sachez que celui qui vit aux dépends de son prochain n'entrera jamais au Paradis et que plus il exploitera la misère humaine pour s'enrichir, plus il se rapprochera de l'Enfer lunaire.

En ces temps où certains, sous prétexte de pénurie ont tendance à faire augmenter les prix pour s'enrichir plus que nécessaire, il était bon, je crois de rappeler à tous cette vérité divine:
- pour que les responsables s'amendent
- pour que tous, avertis de la Parole divine, nous entamions une action collective pour les pousser à respecter leurs devoirs d'Aristotéliciens et pour qu'ils puissent sauver leurs âmes.


Ensuite, Jerem invita les fidèles à partager le pain et le vin.


_________________
Prêtre de l'Eglise aristotélicienne, vicaire de Semur et théologue du St-Office; ex-conseiller aux légumes et aux niveaux 3, prieur de la Congrégation de Saint-Thomas
--Alycianne

Toute fraîche et enjouée, la blondinette sauta pour ainsi dire sur Jullius dès son arrivée.

Jullius !

Et plus bas :
Mon Ami !

Et de l'entraîner par la main vers l'église, en babillant joyeusement.


Comment tu vas ?
Tu sais qu'hier, on est allées cueillir des champignons ! Et on a trouvé plein plein dans la forêt, là sous les... Les... Les folles-gères. Et puis, et puis, j'ai trouvé un caillou très bizarre qu'on dirait que.. Qu'il ressemble comme une fleur ! Mais il est un peu gros. Gros comme ça !


Et de faire un cercle de deux doigts tandis qu'ils franchissent les battants de l'église.
Elle va s'asseoir à côté de lui, essaie de rester tranquille.
--Jullius

Au premier coup d'oeil, Jullius aperçut la petite blondinette.
Il lui offrit un sourire jusqu'aux oreilles lorsqu'elle lui chuchota ce petit mot : Mon ami. Du coin de l'oeil, il avisa la maman d'Alycianne et très timidement, il lui adressa un signe de tête pour la saluer.
La gamine lui prit la main et il se laissa faire, naturellement, comme savent le vivre les enfants. Jullius écoutait le récit des aventures vécues la veille par Alycianne quand un mot l'accrocha : "Fleur !"
Un peu gauche, très rouge et avec un petit regard de chien battu, le gamin tendit le petit bouquet qu'il tenait toujours à la main.

Euh...Tiens !

Il se sentit bien loin des chevaliers qui l'air de rien, comme ça, d'un coup, sortent une tirade fleurie - c'est le cas de la dire - à leur mie.
C'était comme si il perdait ses mots, sa bouche était pâteuse et ses lèvres sèches.
Il se trouvait pataud avec ses petites fleurs, espérant seulement que Alycianne aimerait les recevoir.

Et pendant ce temps-là, le diacre récite sa messe, bien loin des préoccupations de deux jeunes sémurois aux prises avec des cailloux, des fleurs et des champignons.
--Alycianne

Il lui tendit un bouquet de fleurs si jolies, que la petite blondinette ne put qu'en rougir. Elle prit le présent, lui fit un grand sourire, et, en se soulevant sur le siège, lui fait un léger bisou sur la joue.

C'est trop gentil, Jullius. Merci !

Et, comme les filles aiment le faire, elle plongea sa bouille dans les petites fleurs, huma leur parfum pour elle enivrant mais en réalité presque inexistant, et releva la tête avec un grand sourire.

Elles sentent bon. Et c'est joli.


Jullius, il était vraiment très galant, et lui faisait plein de cadeaux ! Comme si elle était une grande et belle dame, et que c'était un chevalier qui la sauvait du dragon et lui donnait les fleurs qu'il a cueilli sur la route. Fleurs que le cracheur de feu n'a point brûlées, bien sûr.
Elle fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui offrir, à lui ? Elle ne sait ce qu'ils aiment les garçons. Elle y réfléchira, et à la prochaine messe, lui donnera quelque chose d'elle.


Et tandis qu'elle réfléchissait à la chance qu'elle avait d'avoir un ami comme Jullius, le prêtre continuait son sermon.

...En vérité, il y a autant de chance pour un riche d’être accueilli au royaume des cieux que pour une vache de passer dans le trou d’une aiguille...


La phrase captée l'intrigua, et elle chuchota à Jullius :

Le pêtre il sait pas qu'une vache c'est gros comme ça ? Elle écarta les bras de tout ce qu'elle pouvait.
Une vache, c'était vraiment gros. Et tout le monde sait que ça passe pas dans une aiguille, voyons.


A la fin de la cérémonie, elle ira mâchouiller le pain du "pêtre", avant d'aller exhiber fièrement son bouquet devant sa mère, et de quitter Jullius d'un autre bisou sur la joue. A la semaine prochaine.
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