Erwelyn
Dois-je préciser que ce rp est bien sûr ouvert à tous ?
Il débouchera sur une réelle "embauche/cadeau", ce qui fait que la servante en question devra suivre son employeuse IG et voyager avec elle.
Plus de précision par mp si vous le souhaitez !
Bon jeu
Il débouchera sur une réelle "embauche/cadeau", ce qui fait que la servante en question devra suivre son employeuse IG et voyager avec elle.
Plus de précision par mp si vous le souhaitez !
Bon jeu
Voilà, l'annonce avait été passée depuis quelques jours déjà, et depuis la veille, Lynette et sa chambrière avaient pris leurs quartiers en la capitale. Une petite auberge près des Galeries Lafayotte avait fait l'affaire, et dans la chambrée louée pour l'occasion s'étalaient déjà nombre d'étoffes, de robes, de poulaines et de chapeau. Et au milieu de ce tas de tissu, une Lynette on ne peut plus nerveuse.
Rhaaa Ygerne, je sais pas quoi me mettre !
Son doigt se pointa sur une houppelande d'un violine soutenu.
Si j'prends celle là, ça va pas faire assez noble, et les gens vont pas me prendre au sérieux.
Avant d'aller se fixer sur une étoffe rose beaucoup plus luxueuse, où brillaient multiples paillettes.
Mais si je mets celle-là, elles vont croire que je suis pleine aux as et vont essayer de me prendre encore plus d'argent !
Et une main qui se porte à son front, dilemme ultime.
Maille godeuh, que c'est dur d'être noble et de devoir embaucher une servante même pas pour soi !
Une chose était sûre, feue sa mère Corleone se retournerait dans sa tombe si elle entendait un truc pareil. Voilà que Lynette, qui avait craché sur les nobles et ce qu'elle considérait à l'époque comme un système de castes injuste durant de nombreuses années, se plaisait outrageusement aujourd'hui à jouer ce rôle.
C'était ainsi, elle n'y pouvait rien. Ça avait commencé par les fêtes données en chancellerie, où alcool, belles robes et décorations somptueuses coulaient à flot. Comment au final ne pas craquer pour tant de luxe qui pouvait exister sur terre ? Oh la Corleone avait bien essayé de lutter contre ses propres démons, à savoir qu'elle commençait à aimer le rose et les fanfreluches. Et un jour elle avait rencontré les poneys roses. Et là, ce fut le choc. Tout était si facile avec elles, aimer la noblesse devenait un devoir, se saouler jour et nuit aussi. Et ce dernier point n'était évidemment pas pour lui déplaire.
Et puis il y avait eu cet accident. Suite à cela la mainoise avait bien senti que quelque chose commençait à clocher dans sa caboche. Et pour finir ce bébé bleu. Alors, comment ne pas perdre la tête et ne plus du tout ressembler à la gamine qu'elle était à ses dix-sept ans, quand la seule chose qui comptait était de courir à travers bois et de ramasser des plantes pour en faire des infusions et des mixtures. En plus, elle vieillissait, alors cornefianchtre, la mainoise avait bien droit de se complaire dans cette vie faite d'artifices, de fêtes, de joutes, de roses et de courrier en kerbreton qui n'avaient ni queue ni tête !
Bref, tout ça pour dire que ces pensées rapides la firent se lever d'un coup et saisir la plus belle robe posée sur le lit.
Et pis zut, chuis noble mince ! Bon, de petite noblesse je te l'accorde mais noble quand même ! Et Mahaut a le droit au meilleur, parce que c'est mon amie. Même si je dois vider ma bourse pour lui trouver la meilleure des servantes, mon foie de Lynette !
Voilà, c'était dit. Rapidement, elle se fit aider par Ygerne pour enfiler la robe et arranger coiffure et fanfreluches avant de filer dans le petit local qu'elle avait loué pour la journée.
A l'entrée, sur un panneau de bois, avait été cloué un parchemin où l'on pouvait lire l'annonce parue dans l'AAP :
Citation:
Noble dame cherche servante à offrir à sa noble amie pour un présent de mariage.
Interdiction de s'appeler Manon, d'être rousse, jolie, d'aimer les barons et les bains.
Pour postuler, merci de vous présenter en les Galeries La Fayotte le samedi 4 juin, à none.
Interdiction de s'appeler Manon, d'être rousse, jolie, d'aimer les barons et les bains.
Pour postuler, merci de vous présenter en les Galeries La Fayotte le samedi 4 juin, à none.
Bien, les cloches ne devraient pas tarder à sonner, et Marylune à nous rejoindre. Je l'ai fait venir car je compte sur son regard éclairé pour m'aider à choisir.
Bien sûr, tu auras droit de poser des questions toi aussi Ygerne, après tout, vous serez amenées à travailler ensemble.
Assise dans un des fauteuils installés pour l'occasion, Lynette en tapotait nerveusement l'accoudoir, espérant que son annonce porterait ses fruits et qu'elles verraient tout de même quelques postulantes passer la porte. Sinon, il lui faudrait trouver une autre solution pour offrir ce cadeau à son amie.
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*Une Corleone peut en cacher plein d'autres*