Marzina
Elle réceptionna dans ses bras le corps quasi inanimé de son mari, tentant de ne pas plier sous son poids, petite chose quelle est, sans force, mais pleine de volonté. Elle était troublée, vraiment inquiète, lidée même quil puisse être mort de sa faute la répugnait. Une épaule sous la sienne, ses bras autour de lui, elle essayait de le soulever, sans y parvenir, retombait paniquée, avant de sentir le faible souffle de vie sur sa nuque. Il respirait. Il était encore vivant !
Après avoir aboyé pour réclamer un peu daide, on lui en fournit enfin, et on vint soulever le polak. Elle tourne autour des deux gardes, se mordillant la lèvre inférieure, les regardant transporter le corps, impuissante Les étages passent petit à petit Voilà qui est long !...Ils ne se pressent vraiment pas, on voit quils nont rien sur la conscience !...Où on le met ? Où on le met, où on le met Mais je sais pas moi ! Euh la chambre damis ? Comment ça elle est dans laile opposée ?! Mais on va quand même pas létendre là, dans le couloir !
Les larmes qui remontent, qui brûlent les yeux. Elle est perdue, elle ne sait pas
Ils finissent par létendre là, sur son lit, dans sa chambre. Après tout, cest bien votre mari non ? Oui oui, quelque chose dans ce goût-là, on peut dire ça comme ça Bon, ca ne posera aucun souci alors ! Parlez pour vous, je naurais plus nulle part où dormir moi ! Prendre sa place ? Haha, très drôle, dégagez !!
Elle demande à faire venir un médecin. De leau aussi. Un verre. Une compresse.
Et tandis quinconscient, il est loin, machinalement mais avec douceur, elle trempe la compresse, nettoie son front, son visage. Humidifie ses lèvres. Hésite. Et puis se dit que gast ! Ce sera pas la première fois ! Elle commence à le dévêtir. Lune de ses femmes de chambre propose son aide, ingénument, avec gentillesse Elle se prend la cruche deau dans le dos, tentant de fuir la chambre, et se voit en plus obligée den apporter une autre, quelle laissera derrière la porte, qui restera close. Faut pas pousser non plus !...Elle finit donc de retirer les vêtements seule, un à un, va récupérer la cruche derrière la porte, et termine de le laver. Elle galère pendant trois plombes à essayer de lui faire enfiler une malheureuse chainse, et après moult « Gast ! » agacés, objets qui rejoignent le sol en se fracassant, elle abandonne, et la chainse gît au pied du lit. Elle le recouvre dun drap, se prend un fauteuil, et attend. Elle attend quil se réveille. Elle espère quil va se réveiller. Elle craint quil ne meurt, là, dans son lit. Elle linsulte silencieusement. Ses yeux lagressent, et elle hurle en silence quelle le hait, parce quil a refusé de partir, et quà cause de lui, elle est mariée.
Mais il ne répond pas, elle se renfrogne, réclame du chouchen, entame sérieusement la bouteille. Et puis elle finit par sassoupir, son fauteuil près du lit. Elle nentendra rien de ce quil prononcera, ne verra pas les larmes, lâme torturée a été adoucie par le sucre du chouchen, est partie trouver le sommeil quelle navait pas eu la nuit précédente. Le contact avec sa main la réveille en sursaut, et tandis quil se frotte à son annulaire, elle retire brusquement sa main, animal apeuré, regard farouche. La bague se décroche enfin, alors quelle navait daigné bouger tandis que la princesse la violentait, elle vient tranquillement quitter son doigt pour reposer dans la main du polak. La blonde sen rend compte, et vient nerveusement triturer de son autre main lendroit où est encore imprimée la marque de lanneau, détourne les yeux pour ne pas croiser les siens. Elle lui en veut encore, terriblement, de ne pas être un couard, un faible, un lâche, de ne pas avoir fui, être parti, lavoir reniée, répudiée dêtre resté. De saccrocher à ce mariage qui na aucun sens.
Elle est partagée entre la contrariété et le soulagement. Finalement, des deux nait une larme qui vient rouler sur sa joue pâle, et sans le regarder toujours, elle lui dit dune voix tremblante :
« Je vous déteste ! »
Ravale un sanglot. Les loooongues secondes qui sensuivent, dans un silence presque parfait, la gênent terriblement. Pour se donner une contenance, elle sert un verre deau, et vient le mettre à ses lèvres.
« Buvez. »
Cest sec, cest froid, ca se rapproche dune dictature, assaisonnée dune larme, agrémenté dun sanglot quelle na pas su retenir. La main libre vient se mettre devant sa bouche, comme pour étouffer les sons.
Cest bien pour ça, quelle le déteste autant. Il nen fait quà sa tête ! Il reste, sinstalle, refuse de sen aller, et il la trouble. Cest de sa faute à lui si elle est dans cet état ! Elle ne sait plus où elle en est, et ca ne serait surement pas le cas sil était parti. Au lieu de ca il est là, agonisant sur son lit et nu en plus de ça, parce que la chainse a pas voulu de lui ! Ou linverse ! Ca se trouve, oui, cest sûrement ca, même inconscient, il la fait exprès !!!
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Après avoir aboyé pour réclamer un peu daide, on lui en fournit enfin, et on vint soulever le polak. Elle tourne autour des deux gardes, se mordillant la lèvre inférieure, les regardant transporter le corps, impuissante Les étages passent petit à petit Voilà qui est long !...Ils ne se pressent vraiment pas, on voit quils nont rien sur la conscience !...Où on le met ? Où on le met, où on le met Mais je sais pas moi ! Euh la chambre damis ? Comment ça elle est dans laile opposée ?! Mais on va quand même pas létendre là, dans le couloir !
Les larmes qui remontent, qui brûlent les yeux. Elle est perdue, elle ne sait pas
Ils finissent par létendre là, sur son lit, dans sa chambre. Après tout, cest bien votre mari non ? Oui oui, quelque chose dans ce goût-là, on peut dire ça comme ça Bon, ca ne posera aucun souci alors ! Parlez pour vous, je naurais plus nulle part où dormir moi ! Prendre sa place ? Haha, très drôle, dégagez !!
Elle demande à faire venir un médecin. De leau aussi. Un verre. Une compresse.
Et tandis quinconscient, il est loin, machinalement mais avec douceur, elle trempe la compresse, nettoie son front, son visage. Humidifie ses lèvres. Hésite. Et puis se dit que gast ! Ce sera pas la première fois ! Elle commence à le dévêtir. Lune de ses femmes de chambre propose son aide, ingénument, avec gentillesse Elle se prend la cruche deau dans le dos, tentant de fuir la chambre, et se voit en plus obligée den apporter une autre, quelle laissera derrière la porte, qui restera close. Faut pas pousser non plus !...Elle finit donc de retirer les vêtements seule, un à un, va récupérer la cruche derrière la porte, et termine de le laver. Elle galère pendant trois plombes à essayer de lui faire enfiler une malheureuse chainse, et après moult « Gast ! » agacés, objets qui rejoignent le sol en se fracassant, elle abandonne, et la chainse gît au pied du lit. Elle le recouvre dun drap, se prend un fauteuil, et attend. Elle attend quil se réveille. Elle espère quil va se réveiller. Elle craint quil ne meurt, là, dans son lit. Elle linsulte silencieusement. Ses yeux lagressent, et elle hurle en silence quelle le hait, parce quil a refusé de partir, et quà cause de lui, elle est mariée.
Mais il ne répond pas, elle se renfrogne, réclame du chouchen, entame sérieusement la bouteille. Et puis elle finit par sassoupir, son fauteuil près du lit. Elle nentendra rien de ce quil prononcera, ne verra pas les larmes, lâme torturée a été adoucie par le sucre du chouchen, est partie trouver le sommeil quelle navait pas eu la nuit précédente. Le contact avec sa main la réveille en sursaut, et tandis quil se frotte à son annulaire, elle retire brusquement sa main, animal apeuré, regard farouche. La bague se décroche enfin, alors quelle navait daigné bouger tandis que la princesse la violentait, elle vient tranquillement quitter son doigt pour reposer dans la main du polak. La blonde sen rend compte, et vient nerveusement triturer de son autre main lendroit où est encore imprimée la marque de lanneau, détourne les yeux pour ne pas croiser les siens. Elle lui en veut encore, terriblement, de ne pas être un couard, un faible, un lâche, de ne pas avoir fui, être parti, lavoir reniée, répudiée dêtre resté. De saccrocher à ce mariage qui na aucun sens.
Elle est partagée entre la contrariété et le soulagement. Finalement, des deux nait une larme qui vient rouler sur sa joue pâle, et sans le regarder toujours, elle lui dit dune voix tremblante :
« Je vous déteste ! »
Ravale un sanglot. Les loooongues secondes qui sensuivent, dans un silence presque parfait, la gênent terriblement. Pour se donner une contenance, elle sert un verre deau, et vient le mettre à ses lèvres.
« Buvez. »
Cest sec, cest froid, ca se rapproche dune dictature, assaisonnée dune larme, agrémenté dun sanglot quelle na pas su retenir. La main libre vient se mettre devant sa bouche, comme pour étouffer les sons.
Cest bien pour ça, quelle le déteste autant. Il nen fait quà sa tête ! Il reste, sinstalle, refuse de sen aller, et il la trouble. Cest de sa faute à lui si elle est dans cet état ! Elle ne sait plus où elle en est, et ca ne serait surement pas le cas sil était parti. Au lieu de ca il est là, agonisant sur son lit et nu en plus de ça, parce que la chainse a pas voulu de lui ! Ou linverse ! Ca se trouve, oui, cest sûrement ca, même inconscient, il la fait exprès !!!
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