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Jean-Marc
Début de l'automne. Il y a un petit mois, un pigeon surement désorienté par un rapace, se cognait a sa fenêtre.
La pauvre bestiole dans son affolement, en perdit son message avant de repartir a tire d'aile. Jean marc conquis par le contenu du texte, l'écriture soignée, les mots employés qui pourtant ne lui était pas destiné le firent frissonner. Il décida de retrouver la femme qui l'avait signé.
Après de longs jours a lire et relire ce parchemin, il avait fini par ne plus en dormir, laissant ses idées vagabonder, son esprit romantique aidant, il s'était convaincu peu a peu de faire ce voyage. Rien ne le retenait a Cosne, seul depuis longtemps, il n'avait pas quitté sa ville depuis bientôt quatre ans.
Tout rêveur qu'il était depuis toujours, il avait échafaudé mille plans de rencontre avec cette inconnue, son imagination fertile la rendait belle, douce, sensible, patiente et surtout libre !! Il serait peut être déçu...mais il avait fait le voyage.
Pour le moment, il venait d'arriver en ville et souhaitait se présenter au bourgmestre, qui connaissant surement tous ses administrés. Il lui donnerait peut être des renseignements utile sur cette Jeanne de Nevers..
Jmc devait rencontrer cette femme, au moins pour lui rendre ce parchemin qui n'avait jamais rejoint son destinataire.
L'homme attendait devant la porte de la mairie, sa chariote bâchée et bien rangée. Lui était tout crotté du voyage et encore ruisselant, la pluie venait juste de cesser. Le soleil perçait enfin les nuages.
Jeanne
Jeanne arrivée de son voyage de Chambéry lundi, avait trouvé dans son pigeonnier une missive forte surprenante d'une personne qui lui était inconnue.
Cette dernière lui annonçait son arrivée à Nevers, afin de la rencontrer.
La blondinette en était perplexe, cela lui avait valu une nuit blanche, elle avait lu et relu le parchemin, surtout ce passage :
"il semblerait que je prenne la route ce jour pour vous rejoindre a Nevers..Il me tarde...de vous rencontrer !
Cherchez donc un homme de grande taille et d'allure imposante...un chapeau brun chemise rouge et une grande cape noire, je serai peut être celui là."
Sa curiosité mise à rude épreuve, Jeanne se leva de bonne heure, se vêtue chaudement, et décida d'aller arpenter les rues de Nevers.
Elle regarda le ciel qui s'éclaircissait, un rayon de soleil lui caressa le visage.
Elle scrutait tout les étrangers de la ville qu'elle croisait, mais aucun n'avait l'air de ressembler à la description donnée.
Peut-être était-il trop tôt se dit-elle.
Elle allait rebrousser chemin, quand elle aperçut une chariote rangée devant la mairie.
Elle s'en approcha mais ne vit personne autour, puis se tournant elle vit un homme devant la porte, qui semblait attendre l'ouverture.
Mine de rien elle le détailla des pieds à la tête, et se dit qu'elle allait passer pour quelqu'un de bien impoli, la blondinette observa sa stature et sa grande taille, sa cape noire bien que crottée était bien noire, son chapeau ....tout y était !
Son inconnu était bel et bien cet homme !
Intimidée elle prit son courage à deux mains pour lui parler.
Bien le bon jour Messire, vous avez l'air d'attendre l'ouverture de la mairie, puis je vous aider ?
Jeanne ne voyait pas son visage, dissimulé sous son chapeau encore ruisselant...
Jean-Marc
Bien le bon jour Messire, vous avez l'air d'attendre l'ouverture de la mairie, puis je vous aider ?
Dans le silence du matin, entre deux piaillements de moineaux et le roucoulement d'une tourterelle des bois, une voix douce mais claire et assurée, l'interpelle pour le moins gentiment.
Ne laissant rien paraitre de sa surprise, Jean marc se retourne doucement et fait face a la voix, posant machinalement la main sur son chapeau détrempé.
Un rayon se soleil, passant entre les branches d'un arbre aux feuilles roussies par l'automne, illumine la chevelure blonde. Il note immédiatement certains détails, un visage souriant aux traits fins, une tenue simple, laissant deviner des formes agréablement bien proportionnées.
En quelques instants, comme tout mâle qui se respecte, il jauge et mesure la chance qu'il a pour sa première rencontre, dans cette nouvelle ville.
Elle se tient là, a quelques pas de lui, juste a coté d'une grande mare d'eau qui luit de mille feux sous les rayons naissants.
Il relève un peu la tête, ôte son chapeau et répond de sa voix basse tout en souriant.
Bonjour a vous Damoiselle ! il ne peut s'empêcher d'ajouter en inclinant la tête en avant.
Charmante rencontre du matin !
Puis se rappelle soudain le motif de la question qui n'avait rien a voir avec ses réponses...légèrement perturbé par cette vision inattendue au petit jour
Euh...pardonnez moi...vous m'avez surpris...agréablement surpris pense t-il...Oui en effet...J'arrive et je souhaitais me présenter a votre Bourgmestre, car je risque de passer quelques jours icelieu...mais
Il hésite un instant.
Il semblerait qu'ici aussi les portes soient encore closes...d'où je viens les gens sont plus matinaux. J'ai déjà buté a la douane mais il faisait, je le reconnais, a peine jour.
Tenant bas son chapeau a deux mains devant lui, il fait une mou grimaçante puis, se frotte la barbe naissante pour expliquer:
Puis il va falloir que je trouve aussi a me loger ce matin, au moins pour ce soir...la route a été longue et humide...je ne suis certainement pas très présentable...
Il regarde ses bottes crottées en écartant les bras d'un air impuissant, laissant apparaitre sa chemise rouge.
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Jeanne
L'homme lui répondit en portant la main à son chapeau, la blondinette se sentit scruter des pieds à la tête et en rougit instantanément.
Il ôta son chapeau et Jeanne découvrit son visage, et en eu le souffle coupé...
Il lui sourit....
Bonjour a vous Damoiselle ! Charmante rencontre du matin ! Euh...pardonnez moi...vous m'avez surpris..Oui en effet...J'arrive et je souhaitais me présenter a votre Bourgmestre, car je risque de passer quelques jours icelieu...mais Il semblerait qu'ici aussi les portes soient encore closes...d'où je viens les gens sont plus matinaux. J'ai déjà buté a la douane mais il faisait, je le reconnais, a peine jour.Puis il va falloir que je trouve aussi a me loger ce matin, au moins pour ce soir...la route a été longue et humide...je ne suis certainement pas très présentable..
Jeanne lui rendit son sourire...
Je crois en effet Messire qu'il est un peu tôt pour ouvrir leurs portes, nous ne sommes qu'aux aurores !
Jeanne s'avança et mit les pieds dans la flaque d'eau qui les séparait....Oups heureusement qu'elle avait ses bottes.
Je vois qu'en effet vous avez dû parcourir pas mal de miles ! Mais je connais une petite Auberge tenu par ma marraine, je serais ravie de vous y accompagner, vous y serez bien reçu.
Puis l'homme écarta ses bras, et jeanne vit sa chemise rouge !
Pour elle il n'y eu plus aucun doute ! Son inconnu était bien lui !
Jean-Marc
je connais une petite Auberge tenu par ma marraine,
Elle posa les pieds dans la flaque en disant cela.
Ne pataugez pas pour me ressembler voyons !
Prenant un air réfléchi il avança d'un demi pas...
Votre marraine dites vous ?
Il répéta cette phrase en pensant a l'autre...je serais ravie de vous y accompagner...
Serait-il tombé sur un ange ? était-il mort au cours du voyage ? un doute s'empara de lui et il tapa prestement son chapeau contre sa cuisse pour vérifier qu'il ne rêvait pas, éclaboussant de quelques minuscules gouttelettes au passage, ce joli minois a la chevelure claire comme du miel d'acacia.
le bruit du chapeau claquant sur ses braies, fit envoler la tourterelle. Elle monta droit vers le soleil, avec ce bruit caractéristique de l'oiseau apeuré, qui bat promptement des ailes pour fuir un danger.
Il suivit le volatile du regard en souriant, pardon ma belle pensa t-il
Bien bien ! voilà qui me semble un bel accueil ! je ne pouvais pas trouver mieux !
ajouta t-il en revissant son couvre chef sur sa tignasse dégoulinant toujours d'un fin filet d'eau, qui ruisselait sur sa cape.
D'un coup il réagit, cette jeune et jolie femme était là aux aurores, devant la mairie, charmante et accueillante, prête a l'aider alors qu'elle ne le connaissait pas...le hasard ou ...
Dites moi charmante damoiselle, il hésita un court instant, seriez vous la bourgmestre de ces lieux ? vous ne m'attendiez pas au moins ?
rassurez moi !!
Il sauta souplement de la marche sur laquelle il était, son épée venant taper son genou dans le mouvement, le fourreau luisant brilla comme un éclair. Un bout de parchemin teinté d'un vert pâle dépassait de son gilet...
Il ajouta Non , Non ! ne répondez surtout pas, si ma question est idiote je le saurais bien assez tôt !! et il enchaina sans la laisser répondre ...
Va pour l'auberge a marraine ! Je récupère ma chariote et je vous suis où vous m'emmènerez...
Mais sortez donc de cette flaque !!! ajouta t-il en riant.
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