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[RP] Une garçonnière en plein Paris? Eh oui!

--Liebault



L’appartement est luxueux.
Situé en plein Paris, dans le quartier chic où aiment à s’encanailler les jeunes nobles y séjournant.
Le lieu dont il est propriétaire depuis quelques semaines n’est pas très grand, mais sa vocation n’a pas besoin d’espace. Une chambre, richement meublée, aux murs de laquelle sont pendues des tapisseries de prix. Au sol de profonds tapis, étouffant les sons et isolant les orteils du froid de la pierre. Derrière la lourde porte à doubles battants, une salle à manger, qu’il n’utilisera probablement jamais. Elle est cependant tout aussi richement aménagée, pour le plaisir des yeux de son propriétaire. Un gourbi servant de chaufferie et de cuisine assurait la liaison entre ses appartements luxueux et les communs de ses serviteurs.

Des serviteurs triés sur le volet, qui ne trahiraient nulle par les secrets de leur maitre. Ils n’étaient que très peu à travailler ici, du reste. Une cuisinière de sa maisnie, fille mère depuis peu, trop heureuse d’échapper à la rue. Quelques gardes qui restaient en permanence de service. Son valet personnel. Et encore trois ou quatre paires de mains pour assurer le service quotidien.

Et si aujourd’hui il s’y trouvait, c’était parce qu’on lui avait assuré que le jeune homme de la maisnie Amahir-Euphor de Volvent qu’il avait rencontré quelques mois plus tôt devait se trouver à Paris avec la suite de ses maitres. Et que les baisers brulants du garçon lui restaient en mémoire de manière cuisante.
Il avait donc rédigé un billet que son valet s’était chargé de faire remettre à son amant d’un soir, lui donnant rendez vous non loin du Louvre, où ses maitres avaient des appartements, maitres avec une voiture.

S’il souhaitait le rencontrer, le garçon n’avait qu’à monter, et on le conduirait à lui. S’il ne venait pas au rendez vous eh bien… le baronnet en serait quitte pour descendre deux rues plus loin, chercher passion entre quelques bras de catin ou de gigolo, au fameux bordel de la Rose Noire où il se sentait presque comme chez lui, à force de le fréquenter.



__________
--.julien.


Un mois. Un mois à Paris. Était-il utile de dire qu'à cette annonce du Grand Ambassadeur Royal, je m'étais réjoui ?
Il s'en était étonné d'ailleurs, persuadé que j'aimais Bréméan, mais soyons franc. Quels plaisirs pouvais-je bien tirer en province, dans une Seigneurie Orléanaise ? Que dalle, rien, pas un seul mignon à me mettre sous la dent.

J'avais faim, et à peine arrivé à la capitale, les malles sorties et rangées au Louvre, mon maître installé aux Ambassades, j'avais été arpenter les rues, en quête d'air citadin.
Je respirais. Qui l'eut cru, de la part du jouvenceau que j'étais il y a encore quelques mois, encrotté dans sa campagne, et s'y plaisant d'ailleurs ?
Désormais, j’exécrais ce calme, cet immobilisme.
Savourant les délices des rues bondées, l'idée de faire un tour à la Cour des Miracles trotta dans ma tête de jeune homme. Puis je me rétractai, effrayé, avant de m'y aventurer.
Très vite, je la quittai, et alors que j'approchais du Louvre, pénétrant mes quartiers, logés avec d'autres serviteurs, j'eus l'heureuse, très heureuse surprise de trouver une lettre.

De toute ma vie, jamais autre quidam ne m'avait écrit, en dehors de Keridil, pour quelques basses besognes.
L'écriture était fine, élancée, et aucune tache n'était à déplorer. Le sujet me fit monter le rouge aux joues. Ainsi il s'était souvenu, ainsi il en voulait encore, ainsi il s'était renseigné sur ma venue à Paris. Et en ces lieux, je resterais un mois.

Je fus rapide. Mettant mes frusques les moins laides, je descendais bien vite. Comme convenu, un coche m'attendait. Pour une fois, je ne serai même pas le valet de pied.
Très vite, l'on me guida dans une garçonnière, quelques rues plus loin, qui avait des airs d'hôtel particulier. Un endroit riche.
Je ne savais rien de la condition de celui que je rencontrai il y a un temps déjà, je ne connaissais qu'un nom, que je soupçonnais tronqué.

Je montais quelques marches, hésitant, le coeur battant.
Je ne savais pas ce qui m'attendait derrière cette porte. A vrai dire, je n'avais pas oublié sa passion, ses caresses. Je les voulais encore, mais peut-être voulais-je plus. Pénétrant dans son "chez lui", je pénétrais son intimité, mais pas celle que j'avais explorée, un jour dans une maison close. J'allais ailleurs.

Son visage m'apparut. Toujours aussi beau, et à la lumière cette fois-ci. Je lui accordait un sourire, et devant son faste, mes manières revinrent au galop, et j'esquissais une révérence soignée.


Le bonjour.
--Liebault



Tu peux te passer de ça ici.

Il sourit, le jeune mâle, ravi que son amant d’un soir ait décidé de venir. Il se moque bien que celui-ci ne soit qu’un valet : ils partagent le même vice. Il a confiance, du moins son désir pour le garçon prévaut sur la conscience du risque qu’il encourt. Son appartement est orné, au dessus des cheminées de chaque pièce, des armoiries de sa famille. Son manteau doublé de menu vair git, abandonné, en travers de la lourde table de chêne de la salle à manger. Du bout des doigts, il entraine celui qui fut son amant vers la chambre. La lourde porte se referme sur eux, les plongeant dans le silence. Et en silence la tâche dorée observe le jeune valet. Et un sourire désarmant nait sur le visage du baronnet.

Je suis si content que tu sois venu ! C’était si bon !

Si bon que je n’ai pas pu t’oublier, jeune valet, et que je me moque de l’écart de statut qui nous sépare. Si bon que je me languis déjà d’une étreinte et de toi au creux de moi. Si bon que j’ai acheté cet appartement redécoré pour moi, cédant à la mode parisienne des jeunes hommes de mon âge, abandonnant régulièrement ma femme pour le bordel. Que j’ai moi aussi ma garçonnière. Pour toi. Peut être pour d’autres aussi, mais surtout pour toi.

Je t’en prie, essaie d’oublier… tout ça…

Un geste vague désigne les armoiries au linteau, les fauteuils drapés de riches fourrures, et les soieries qui tendent le baldaquin du lit en bois de châtaigner. Il est désolé, presque, de devoir marquer ainsi les différences entre eux. Mais il ne peut faire autrement. Les allées et venues d’un coche armorié dans un trou à rat miteux auraient bien plus attiré l’attention qu’un jeune héritier installant sa garçonnière au su et à la vue de tous, en plein cœur du quartier nocturne de Paris.
Une main attrape un verre, un hanap, et sert un liquide rouge, sanguin, dans le fragile objet, puis dans un second.


As-tu faim ? Désires-tu boire ? Manger ?

Me désires-tu ?

__________
--.julien.


C'était étrange, et alors qu'un instant plus tôt, je m'étais réjoui, j'étais désormais inquiet. Mon amant était différent.
Ce n'était plus ce jeune éphèbe, rencontré au hasard d'un bordel, non. Il était chez lui, il était maître, il était riche.
La richesse de ses vêtements ne m'avait pas frappé ce soir là, mais désormais, ils m'éblouissaient suffisamment pour que j'esquisse un mouvement de retrait.

Je restai bouche bée, muet devant ce spectacle, et c'est lui qui me guida alors dans une chambre.
Quel idiot je fus. Enthousiaste, j'avais pensé rencontrer un homme, et non plus un morceau de chair, mais qu'est-ce qu'un homme de sa condition pouvait bien désirer de moi, si ce n'était mon corps et mes services ? Je ne me sentais pas sale pour autant, et faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, je décidai de lui offrir ce qu'il désirait. Je me prostituerai un moment pour ses beaux yeux, et comme la dernière fois, nous nous abandonnerons...à la fin.
Cette pensée me tira une moue, que je tentai alors de vaincre.
Je lui offre un regard, et il parle, heureux.
Un sourire nait sur mon visage.


Je...ne m'attendais pas à votre billet.

Vouvoiement en plus. C'en est fait de moi, je n'ai rien compris, je suis effrayé, je n'ai plus confiance, et je suis déçu. Oh oui, c'est bien de la déception. A un plaisir défendu, j'ajoutais le fossé de nos naissances.
Et puis quitte à être là.


Je prendrais volontiers quelque chose à manger.

Le voyage a été long, et dans mon empressement à le rejoindre, j'ai oublié de me sustenter. Et puis, aussi paradoxal cela puisse-t-il paraître, je ne veux pas aller trop vite, après tout, nous ne sommes pas à la rose noire, et contrairement à cette première fois, je retiens le désir qui commence pourtant à se manifester, là en bas.
J'hésite encore un instant, me mordant ardemment les lèvres, retenant mon désir.
Il est si beau, et pourquoi ne pas profiter ? Il est riche, il est jeune, il est noble.
Un spasme me parcourt la jambe, et ma main s'égare un instant sur la sienne. La chaleur de sa peau me réveille, et aussi vite qu'ils furent posés, mes doigts furent retirés. Confus, mon regard plongea dans le sien, implorant le pardon.
--Liebault



Je… Tu me vouvoies ?

Blessé. Plus qu’il ne l’aurait cru possible.
Puis la main l’effleure, et il comprend. La crainte. La peur. La différence. Tout.
Il comprend.

Il prend le temps, quelques secondes, pour ouvrir la porte et réclamer à manger. Et il revient, emprunté, faire face au garçon dont les caresses avaient su si bien réveiller la bête en lui. Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il lui explique. Il n’ose pas le toucher. Il se contente de le dévorer du regard.


Je suis content que tu sois venu mais… Tu n’étais pas obligé…

Mais c’est plus fort que lui. Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il le touche.
Avec un regard suppliant qu’il le pardonne, il s’avance, il se glisse près de lui. Une main caressant son visage.


Pardonne-moi… Je voulais vraiment te revoir et je… j’ai cru que toi aussi… tu m’as laissé ton écusson… Si… Si tu veux on te reconduira chez toi… quand tu… quand tu veux…

Il en serait quitte pour passer une nuit de plus au bordel. Avec un grand vide là où avant vibraient les souvenirs de sa nuit sauvage avec le garçon.

Il se tut, alors qu’étaient apportés les mets réclamés. Assez simple pour les rassasier sans mettre son invité mal à l’aise.


Tu as faim ?

__________
--.julien.


Et ça fait "ding" dans mon esprit étriqué. Son malaise, sa tâche brune qui soudain se mouille. Il attendait donc peut-être un peu plus de moi.
Je me trouve confus, et sa caresse est tendre, et mon sourire se fait doux.
Ma respiration quitte la cage qui, depuis mon arrivée, ne la laissait sortir qu'avec parcimonie.
Je prends une longue inspiration, et le laisse parler.

L'on nous sert. L'odeur est agréable, et mon ventre émet un grondement gênant.


Si tu le désires, alors je te tutoierais, et je ne serais pas venu, si je n'en avais eu l'envi.

Parler. Parler me fait un bien fou, et je retrouve cette équité d'un soir. Il est mon égal en ces lieux aussi. Il n'est autre qu'un amant.
Je me mord une fois de plus la lèvre, lorsqu'il bafouille. Il est si...excitant. Je retrouve cet éphèbe peu sûr de lui, et mon doigt se pose sur ses lèvres.


Tu as bien cru, et tu devras me pousser vers la sortie cette fois.

Parce que je ne fuirais plus en laissant un bout de tissu en gage de retour. Tu m'as voulu, tu m'as, tu me gardes, et qu'il en soit ainsi.
Enfin, mes yeux s'égarent sur cette viande. Certes, elle n'éveille aucun désir charnel, mais mon appétit est à son comble, et je met de côté toutes manières, en lui répondant.


Je suis affamé.

Et mes mains de gueux attrapent une cuisse de...mais de quoi au juste ? Qu'importe, je mange, je me repait, et je souris. Mes yeux brillent.
Certes, l'Amahir est un bon maître, un homme généreux. Certes, je ne manque de rien, mais jamais je ne puis me laisser aller à ma faim, limité à ce que l'on me donne, aussi suffisant soit-ce pour mon corps fluet.
Je me gave alors, et tend à Lié un morceau de cette volaille - ou peut-être est-ce un bovin ?


C'est délicieux.


Pof, retour en enfance.
--Liebault

__________


Soupir. Rassuré. Rasséréné. Soupir de soulagement.
Les lèvres du jeune homme se perdent un bref instant sur celles du garçon. Leurs âges semblent très proches. Mais il n’ose demander. Le sait-il seulement ? Les valets connaissent-ils la date exacte de leur naissance ou bien compte-t-on seulement celle de leur baptême ?
Le baronnet ne prendra pas le risque de demander. Il s’assoit face à lui, il le regarde manger.
Peut-être son maitre ne le nourrit-il pas à sa faim ?
Il est beau lorsqu’il dévore. Avec ses mains.
C’est avec ses mains qu’il lui tend un morceau de la volaille rôtie. Et c’est avec confiance que le brun va y manger, comme un animal apprivoisé. Il grignote un peu de viande, mais vite, trop vite, il lape la paume de la main, suce les doigts couverts de sauce. Ce n’est pas de la viande qu’il veut. C’est la chair fraiche de son bel amant tout neuf.
Il en rougirait presque. Mais presque seulement. Il ne craint plus le regard des autres. Il se sait protégé, ici, bien plus qu’au bordel où il va parfois, mais préfère la compagnie des femmes. La Rose Noire est bien trop courue pour qu’on y passe inaperçu.

La tâche dorée se relève, croise le regard du garçon, et s’y arrime. Alors qu’il tète toujours ses doigts, sans pudeur. Il le veut. Il veut le garder près de lui.
La bouche pressée en un baiser passionné au creux de la paume désirée, il se lève, il contourne la petite table pour s’agenouiller aux pieds de celui qui n’est qu’un valet. Il s’en moque, il fera de lui un roi !
Et doucement, il pose sa tête sur les genoux du garçon, fermant les yeux, s’en remettant à lui, alors qu’un murmure lui échappe.


J’éprouve tant de désir pour toi…

Tant que c’en est presque douloureux, à lui en faire éclater les braies parfois, alors qu’il pense à lui et qu’il s’active sur la croupe d’une catin, ou qu’il se soulage seul, tapi dans un coin de la demeure conjugale.
Tant que le prénom s’échappe de ses lèvres, presque comme une plainte.


Julien…

__________
--.julien.


Je souris, je ris à pleine voix alors que sa langue me chatouille les doigts. Le spectacle paraîtrait grossier à certains, et dans l'intimité de cet endroit, je me laisse aller à la joie.
Cette effusion est rare. Dans l'ombre d'un homme, je ne suis que trop souvent obligé de contenir toute émotion, et cela dit, la tache de valet ne laisse que peu de place aux sentiments personnels.
Dans les yeux de Liébault, je m'émancipais néanmoins. En me dévorant ainsi, il perdait de son humanité, au profit de la bête que j'allais bientôt chérir.
En m'embrassant, il m'offrait plus que ses lèvres. J'étais jeune, bête et peut-être insouciant. Cet être impur m'avait ôté de l'esprit notre différence sociale, et je m'en mordrais sans doute les doigts, plus tard, un jour.

Ce jour n'était pas encore là, et pour l'heure, c'est au poulet qu'étaient mes dents.
Puis, c'est surpris que je reçus un lourd présent sur mes jambes. Sa tête, adorable. Geste tendre auquel je ne suis guère habitué, et me voilà un instant troublé. Mes mains se figent, et je ne sais où les mettre, jusqu'à ce qu'il parle.
Du désir...l'a-t-on échappé belle ? Attendait-on autre chose ? Qui sait...
Mes doigts vont caresser ses cheveux un instant.
Qu'il est étrange de toucher un homme ainsi. C'est si déconcertant.
Je n'ose qu'à peine. Mes mouvements sont maladroits, bien que simples. J'hésite à le posséder. J'ai souvent vu faire mon maître et sa Dame. Oh je ne parle pas de l'acte, mais je les ai vus s'accorder ces attentions amoureuses. En est-ce, ici ? Peut-on être ainsi, entre hommes ? Doit-on attendre plus que la chair ? J'avais commencé à me dire que non, et pourtant.

Alors qu'il prononce mon nom, je souris, lui dépose un doigt sur les lèvres.


Je...

Mon intimité, là, sous le tissu, se contracte un moment, malgré moi, avant de se détendre, sans pour autant se ramollir.

Je te désire aussi, Lié. Mais est-ce vraiment ton nom ?

Vais-je enfin savoir ? Car je l'avais dit, je ne suis guère dupe.
--Liebault

__________


Soupir. Soulagement. Julien ne le repousse pas, Julien accepte son contact et même… Julien semble un peu à l’étroit dans ses braies.
Et malgré lui, un soupir. Il allait falloir le dire, son nom. Il se redresse légèrement, s’éloigne. Revient vers Julien. S’écarte à nouveau. Pour finir par lui faire face, s’exclamant presque :


Liébault Selve-Crussel d’Archat.

Malgré lui, il esquissa un geste vers les armoiries gravées au linteau de la cheminée qui les éclairait. Complexes et à la brisure très marquée. Baron, certes oui. A la mort de son père. Fils de, pour l’instant.
Il s’excuse presque d’être qui il est. Même s’il sait que Paris le connait moins que les terres de provinces. Il aime la capitale pour cela. Le nombre de nobles s’y pressant les y rend moins remarquables.

Un soupir lui échappe à nouveau, un rictus déforme ses traits. Il est désolé de devoir dire son nom, qui marque encore plus l’écart entre eux. Il est navré. Et son ventre se serre de désir pour le garçon, malgré lui. Il ne peut l’éviter. Il ne peut lutter. Il n’en a pas envie.
Il se glisse dans le dos de Julien, passe ses bras autour de son cou.


Ne m’en veux pas…

Il ne sait pas bien de quoi, mais il ne veut surtout pas que le garçon lui en veuille. Et il se penche, pour murmurer à son oreille, encore une fois, des excuses… qu’il retient, trop distrait par ce lobe qu’il a envie de gouter. Et ce cou de mordre. Diantre ! Qu’il est pénible de lutter contre le désir ainsi, tout le temps, en sa présence ! Pénible et… délicieux…

__________
--.julien.


Un nom. Un vrai. Lorsque Liébault me fit connaître son identité, je n'eut aucun mouvement de retrait, aucune peur de son statut. J'avais déjà éprouvé un sentiment de répulsion devant tant de faste, et désormais, je décidai de m'y faire.
Mes lèvres dessinèrent son nom, en écho à ses paroles, et je le savourais. C'était mon amant, et son patronyme ne pouvait qu'être le plus beau du monde, pour l'instant, pour ce court moment entre nous. Fâcheuse manie que celle de prendre pour amour l'amant d'un temps, défini, court et entendu.

Alors qu'il m'enlace, j'admire ses armes colorées. J'ai pris l'habitude des écus, et avoir un maître poursuivant d'arme vous sensibilise à ces choses. Je ne sais le déchiffrer, juste assez peut-être pour en connaître le rang. Ainsi, l'être désiré est plus titré que l'Amahir.
Je dépose un baiser dans son cou, et sourit à ses excuses répétées.
De quoi devrais-je le pardonner ? D'avoir une naissance qui lui offre plus de privilèges qu'à moi ?
A cette idée, je sens une pointe de jalousie naître en moi. Combien d'éphèbes se paiera-t-il ? Et combien d'autres auront la joie de se faire prendre au coeur de cette garçonnière.

Sa langue, sa chaleur, et sa passion rejaillissent, je les sens arriver au galop, et mon sexe se tend dangereusement, alors que ma main guide la sienne sur la lame tendue.


Liébault...

Fi des mondanités, fi de la société, il est temps de m'occuper de tes deux fesses, mon amour.

Mes lèvres arrachent soudain les siennes, enjôleur, mes yeux ouverts le défient. Je ne t'en veux pas, prouve moi qu'il est juste qu'il en soit ainsi.
Et mes mains de lui dénuder une épaule, de s'égarer dans son col et de lui caresser un téton que je me plais à durcir...comme le reste.
--Liebault

__________

[I REALLY WANT YOU]

Les lèvres sont prises, dévorées, mordues, sucées, caressées. Il l’aime. Oui, il l’aime, ce désir violent qu’il ressent en présence du garçon. De son amant. Son amant à lui.
Sous les doigts habiles, une épaule se dénude, un téton s’érige. Un ventre se serre. I really want you. Tant que c’en est douloureux. Tant que son sang bouillonne et brule, et que les doigts caressants s’éloignent du fragile objet qu’ils tenaient tant ils craignent de le blesser. Ils s’acharnent sur le tissu, à la place, ils tirent et défont, il a prit un peu d’assurance depuis leur rencontre, de plus en plus habitué à se vêtir seul pour sortir du bordel.
I really want you. Tant et tant que les bras s’arrachent au carcan de la chemise, qui tombe défaite, pendouillant mollement à ses hanches. Tant et tant que les mains, abandonnant les brais ouvertes de son amant, se plongent dans ses cheveux pour l’attirer à lui à nouveau, l’embrassant à pleine bouche, à perdre haleine, à crever d’envie. I really want you. Tant que les ongles se crispent sur la nuque, un court instant, avant que la main ne s’infiltre insidieusement, pour défaire fébrilement la chemise de l’amant.
I really want you. Tant et tant qu’il faut que les peaux se touchent, maintenant. La tâche dorée luit de concupiscence quand il le regarde. Il l’aime. C’est sur, il l’aime, on ne peut pas désirer tant sans aimer. Ne serait-ce qu’un peu. I really want you. Tant que la chemise est laissée là où elle est tombée, une main se glisse dans le dos, sur la peau, se glisse et rampe, sous les braies, pour se refermer sur un galbe.
I really want you. Il l’embrasse, encore, il ne sait se lasser de sa bouche, il ne l’abandonne que de courts instants, pour mordre son cou. I really want you. Il l’attire et le pousse, il le fait tomber sur le lit qui craque un instant, il prend à peine le temps de regarder le corps à demi nu qui s’offre à sa vue. Il se courbe sur lui, un genou remontant entre ceux de l’amant.
I really want you. Il le veut et une main déjà parcourt le torse nu. Il s’allonge contre lui, tirant déjà sur les braies de l’amant. I really want you. La main se referme sur le vît tendu. Enfin. Et les yeux s’agrandissent d’émerveillement quand les caresses s’esquissent.
I really want you. Is the message getting through ?*


*[Je te veux vraiment. Est-ce que le message passe ?]
__________
--.julien.


The Sound of Silence

Silence. On se tait. Il me touche, il m'embrasse, il m'enlace. Je le touche, je l'embrasse, je l'enlace, et ces sensations du lunaire bordel de la rose noire me reviennent. Ô doux péché, prends moi tout entier. Sois mon vice, Liébault.
Vice qui me dénude, de ses doigts devenus habiles. Oh la vilaine jalousie qui m’envahit.
Où a-t-il appris tout cela ? Depuis ces quelques semaines, alors que je l'avais laissé maladroit, incapable de retirer ses propres vêtements, le voilà qui me déshabille avec grâce et savoir faire. L'excitation de l'imaginer dans les bras d'un autre, dans un autre, me surprend, et se mêle à la rage d'une telle vision. Alors qu'il me touche et me caresse, allongé, mes jambes enserrent sa taille dans un mouvement possessif.
Je te veux à moi, rien qu'à moi. Baron, tu es mien.

Je me découvre un sentiment nouveau. Je veux, je veux avoir et posséder. Posséder un corps comme l'on possède un objet, moi qui n'ai jamais possédé ma propre personne en désire une autre.
Ma langue dépose sur son corps ma salive. Chien, je marque mon territoire sur les collines de son torse à vue.
Bien vite, il se retrouve, lui aussi, complètement nu. Sa jambe entre les mienne m'extirpe un long gémissement. Plaisir.
Sa pilosité, rare, mais présente tout de même, est belle, virile. Un homme sous ces airs éphèbes.

Dans un étirement sans mesure, je frotte mon membre à son nombril. Dieu que son ventre est agréable au toucher, au regard. Je pose mes yeux dans les siens, et mes jambes libèrent son corps, s'écartant.
C'est une invitation, une invitation à me prendre déjà, là sans plus de sommations. Alors que ma main s'attarde sur sa dague, la polissant, pour la rendre puissante, dure, apte à vaincre tout ennemi, je dépose un baiser sur son cou, puis le lâche. Je ne le tiens plus, et me recule sur le lit, m'éloigne.
Mes doigts cachent ma verge, faux geste de pudeur, et je lui souris, amant accompli.

Viens à moi Liébault, tu sais ce que j'attends. J'attends tout de toi, mon amour. Tout.
--Liebault

__________

Un sourire étire les lèvres du baronet. Il se couche sur son amant, il l’embrasse, délicatement, refrénant la passion qui plus tôt le consumait. Il garde les yeux dans les siens, y glissant la lueur malicieuse de celui qui, voyant le plaisir acquis, décide de le faire durer. La langue s’attarde un moment au creux de son cou, et esquisse une clavicule.
Oui… On dirait que lorsque le vice est lent, il est tout aussi bon.

Une main s’égare dans les cheveux clairs, l’autre s’immisce entre les corps, cherchant le désir dressé, y frottant le sien avant de finalement laisser l’objet se glisser, avec une lenteur calculée, dans le fourreau qui l’attend. Les yeux dans les yeux, le noble découvre le pouvoir qu’il a, un pouvoir nouveau, un pouvoir terrible et délicieux : il est désiré.
Alors il en profite, savourant chaque seconde. Il ne s’engouffre pas. Il visite. Il prend son temps. Une main s’égare sur la hanche, le long de la cuisse, sur le genou, et se glisse dessous, le remontant délicatement. Oh ! Qu’il est bon et terrible d’être aussi doux !
Les paupières se closent un instant, quand l’exploration touche à son but.

Il ne bouge plus. Il est bien. Il est là où sa nature veut qu’il soit. Au fond de son amant. Son amant à lui.
Son ventre se crispe légèrement, il doit lutter pour ne pas se laisser aller. Le bel adolescent au creux de ses bras mérite d’être honoré comme il se doit.
Il l’embrasse, fugace, se redressant sur ses coudes pour le regarder. Les doigts tremblants écartent une mèche châtain.


Tu es très beau, Julien.

Ce nom dont les boucles s’enroulent sur la langue lorsqu’on le prononce ! Ce nom ! SON. Nom. A lui. A son amant.

Un léger frémissement, et il entreprend de faire le chemin inverse, un peu plus vite, pour s’y replonger, encore, encore mais lentement.

__________
--.julien.


Un coup, deux coups, trois coups. Puis soudain, tout est noir, tout est froid, hormis cette fulgurante lame, chaude, brûlante, dans mes entrailles. Le baronnet a un bâtonnet ! Qui l'eut cru !? - ok, je sors - et quel engin !
Mon amant, si frêle en apparence, si fin, en avoir une si large, si longue.
Je m'agrippe à lui alors qu'il m'offre un plaisir des plus interdits, des moins moraux.

Et le voilà qui parle, et j'attrape sa langue. Mes jambes sont aux quatre coins de la pièce, et la position, acrobatique à de nombreux égards, est des plus agréable. Je suis offert, je souris, je me mords les lèvres, et j'en redemande.


Liébault...

Encore, encore, encore...

...plus fort.

Je veux qu'il soit l'homme, je veux être esclave. Que le noble me ramène à ma condition, qu'il joue de sa position. Chien, j'en prends la posture alors qu'il est hors de moi, et cambré, j'attends qu'il joue de nouveau avec l'animal sommeillant en mon sein.
Mon oeil se fait aguicheur, ma langue caresse mes propres lèvres, telle une invitation, et un gémissement termine de m'ôter l'humanité.


Sois violent, mon amour.
--Liebault

__________

Plus fort
Plus fort ?
Violent ?

Violent, c’est la tempête dans le cerveau du nobliau.
Mais le regard, le regard de l’amant abat toute idée de refus. Violent ? Lui aussi se lèche les lèvres, comme le prédateur que l’amant veut qu’il soit. Comme un félin se pourléchant devant une proie bien grasse. Et d’un coup de reins qui se veut puissant, il l’investit, se propulsant jusqu’aux tréfonds de lui, l’arme au clair.
Violent ? Les mains crispées sur les hanches, est-ce que cela suffit ? Le brusque assaut sur ses reins est-il assez fort ? Parce que lui, il n’a plus envie de bouger. Il s’est enfoncé jusqu’à la garde dans ce corps qu’il adule, et il se sent totalement, fondamentalement, à sa place.

« Mon amour ». Ainsi, il l’aime. Il l’aime et il le veut fort, il le veut dur. Il faut qu’il le soit.
Une main se décrispe lentement de la hanche, y laissant quatre marques rouges, et remonte à la taille, au creux du dos qu’il cambre encore, du bout des doigts, découvrant qu’ainsi il progresse encore dans ce corps. Il ne s’arrête pas là, il suit la colonne, jusqu’au cou, la nuque qu’il dégage des cheveux, un peu rudement, le plus rudement qu’il peut en tous cas. Il la dégage parce qu’il se penche, il voudrait y mordre mais il ne peut que parsemer les épaules de baisers. Et crisper à nouveau sa main sur lui, prendre du recul, et l’investir encore. Encore. Encore. S’enfoncer dans les méandres de l’interdit avec ferveur. Encore. Et encore. Plus fort. Toujours.
Les doigts se crispent convulsivement, sur le corps de l’amant. Il l’empoigne. Plus fort. Plus fort à chaque assaut. Ses hanches. Sa taille. Son dos.
Bientôt le corps de l’amant est marqué, marbré de rouge, émaillé sporadiquement de griffures. Les mains fines du baronet jouent la partition choisie par un valet. Et l’assaillent du mieux qu’elles peuvent.

Il s’immobilise brusquement. Il veut retenir ce plaisir là encore.
Fiché au creux de son amant, il se penche sur lui, l’entoure de ses bras avec plus de délicatesse. A tâtons, les doigts cherchent et trouvent l’oblong dressé. L’enserrent et en jouent. Lentement. Doucement. Il laisse l’amant se reposer. Un peu. Peut être faudrait-il qu’il quitte l’étui où il se sent si bien. Il s’y résout. Lentement. Il regrette déjà. Mais il en profite. Il embrasse aussi. Il dessine de sa langue sur le dos creusé, jusqu’aux galbes contre lesquels il se pressait. Par tous les démons que ce corps lui plait ! Il le modèle, en joue, le goute, le cambre, le place, le façonne à sa guise. Pour mieux l’investir encore, poussant un gémissement plaintif.
Cette fois, il ne le quittera pas. Tant pis s’il proteste. Tant pis si son corps tremble. Tant pis pour lui. Il a réclamé. Il l’a. Il l’aura jusqu’au bout. Il l’assaille, encore. Encore. Il ne lui laissera aucun répit, jusqu’à sentir son ventre se crisper, jusqu’à ce que les spasmes ensemencent ces espaces stériles. Et de longues minutes encore il restera immobile, savourant la plénitude de l’instant, avant de se laisser rouler sur dos, observant le visage de l’amant.

La tâche dorée de son œil luisante de concupiscence, il murmurera :


Fais de moi ce que tu veux… mon amour… mon amant… mon bel amant…

Et les doigts, déjà, de se tendre pour jouer dans les mèches blondes, dégageant ses yeux pour mieux l’observer.
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