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[RP] Une garçonnière en plein Paris? Eh oui!

--.julien.


Dieu que je souffre, Dieu que j'ai mal. Partout mes membres courbaturés sous son énergie concentrée se tendent, se détendent, et mes nerfs sont à bout. J'en peux plus vous dis-je !
Mais c'est tellement trop, et tellement tout ce que je désirais que je ris. Je pars dans une frénésie un rien sordide, et un rire incontrôlable s'empare de mon corps endolori.
Qu'y puis-je, si mes nerfs lâchent ?

C'est ainsi que plaisir et douleur se mêlent, doux paradoxe.

Jamais je n'ai tant eu la conscience de mon corps, qui se rappelle à moi à chacun de ses coups, à chacune de ses caresses, à chacune de ses griffures.
Et pourtant, de trop le sentir, je ne sens plus ma chair, ma peau, mes muscles. Le mal, vaincu par le mal.
Mon amant est merveilleux, mon amant est cruel, mon amant s'est soumis pour me soumettre, bel amant me prouvant ton amour.


Je t'aime.

Je t'aime tout entier, du membre à cette tache dans l'oeil, des pieds à tes cheveux, de tes fesses à ton poitrail.
Faire de toi ce que je veux ? Mais je ferais de toi mon âme soeur et éternelle, je ferais de toi mon Tristan, mon Pyrame, et je te forcerais à une fin heureuse, et je t'obligerais à vaincre notre tragique et annoncée destinée.
De fureur je me saisis de ta crinière et je dépose ta tête sur ma virilité. Sans prévenir, je m'offre un plaisir humide, et dispose de toi, mon objet.
Mes doigts emmêlent tes cheveux, les nouent, et te prenant par les épaules, je te somme de me faire face.


Liébault, feras-tu l'amour à d'autres ?

Parce que je ne le veux pas. Je te veux à moi, tout à moi, rien qu'à moi. Tu es mien, et je ne partage pas. En revanche, il se pourrait que tu doives me partager...

Et mon regard de le défier. Si je suis ton amour, montre moi mon importance, Baron.
--Liebault

__________

Le veux tu ?

Il avait grimacé quand les doigts tiraient ses cheveux. C’était si bon. Qu’il l’use. Qu’il abuse. Qu’il dirige. Les paupières closes sur l’or de son œil, il avait feulé. Il avait cédé. Accédant au désir brandi. Cédant tout. C’était violent. C’était doux. C’était trop court.
Les yeux se rouvrirent sur le visage aimé. Encore ! Encore ! Je te veux encore !
Le dévorer du regard ne suffit pas. Il faut qu’il le sente en lui, d’une manière où d’un autre. Il sait qu’il ne sera assouvi totalement qu’au dernier râle de son amant sur sa peau en sueur. Il lui faut se soumettre à son tour. Il le sait. Il glisse, il échappe aux mains du valet pour embrasser la peau douce de son ventre, l’épiderme délicat des cuisses. Il remonte avec prudence, mais sans s’attarder. Il est pressé. Il sait que son amant aussi.
Il le veut. Tout entier. S’il pouvait, il voudrait n’exister que dans le corps de l’autre. N’être plus que lui, si fondu en lui qu’il serait invisible. Les lèvres s’emparent de la virilité, l’embrassent, la parcourent. L’agacent. Il y a une lueur de défi dans la tâche dorée. Une lueur qui dit viens, ose, pour voir, soumets moi, force moi. Use moi. Abuse. Encore !

C’est sale. C’est si bon. Cette honte qui cuit ses joues quand il savoure les fragrances du désir d’un homme, c’est bon. Ignominieusement bon. Et il s’applique, docile, à tendre et dompter son amant. Jusqu’à le sentir au bord de la rupture.
C’est là, juste à ce moment là, qu’il se rallonge, nonchalant, un bras replié sous sa nuque, exposant toute sa nudité et le pal déjà redressé. L’insolente vigueur de sa jeunesse défiant celle de l’amant. Le défi au fond du regard, avec une pointe d’arrogance. L’air volontairement sur de lui, pour attiser une fureur qui se déchainerait.


Si tu fais de même, je ne ferais l’amour à aucun autre.

Les mots, même si la voix a déjà la raucité du désir, sont choisis avec soin. Masculin singulier. Son bel amant lui suffit bien. Tant qu’il est là.
La tête se tourne vers le visage chéri. Un petit air narquois ne se cache même pas. Le sourire ironique et mutin appelle une réaction.
Vite, mon amour, avant que je ne sois totalement consumé, ce flegme est si dur à simuler !

__________
--.julien.


Non, je ne le veux pas.

Non, je ne parlais pas de mariage, juste de fidélité, de possession, de propriété. Je le veux lui, pour moi tout seul. Je ne veux pas qu'il offre son galbe à un autre mâle, son pilon à une autre femme.

Mais voilà que le bougre m'expose ses conditions. Je ne l'avais pas prévu, je comptais soumettre, égoïste, et un instant, je prends la peine de réfléchir.
Je suis jeune, je n'ai rien vu encore, de ce plaisir coupable, et puis il y a Tibère, cet homme d'expérience, et puis il y a ces fantasmes. Imaginez qu'un jour - imaginez - Keridil me désire. Je ne saurais dire non.


Je te le promet, je ne toucherai ni homme, ni femme, autre que toi.

Promesse faite pour s'assurer la fidélité de l'amant, pas pour garantir la mienne, propre. Après tout, qu'en saura-t-il si je vais ailleurs ? Mais l'heure n'est pas à profiter d'autrui, elle est à profiter de lui, et rasséréné, j'attrape ses hanches, divines, et observant son dos, je m'approche, je m'approche, jusqu'à atteindre le plaisir de Sodome. J'y suis, j'y reste. Je me serre contre son corps, loin, profondément.

Et voilà le rébarbatif mouvement, auquel même un hétérosexuel doit se soumettre. Et on va, et on vient, et on ne s'arrête pas.
Je transpire, mon front perle et de mes cheveux s'écoulent quelques gouttes sur son dos nu, que je lèche, plié en deux, tout en continuant ma prise.
Gémissements de plaisir, râles rauques que je m'accorde, je le griffe encore un peu, je lui enserre la taille, et joue de son objet, là de l'autre côté, en dessous.

Et enfin, je ne retiens pas le plaisir. Je me tends, mes orteils s'affolent, mon membre brûle, et jaillit alors ce lait paternel.
Jouissance de l'avoir, je le serre encore plus fort, et ma cruche vide, je me laisse tomber sur lui, son objet dans les mains.

Haletant, je l'aime.


Je t'aime.
--Liebault

__________

Ooooh, comme c’est bon !
Les joues en feu, rouge de la honte du plaisir qu’il prend, le jeune homme se soumet à toutes les passions de son amant. Il geint presque comme un enfant. Le dos se creuse et s’arrondit, la croupe docile se tend à la rencontre de ce qui l’attend. Encore. Encore. Les frémissements l’emportent, il se laisse docilement aller, tremblant sous les mains du valet. Jusqu’à l’assaut ultime, il tient bon, subissant les sévices avec un plaisir grandissant. Grandissant entre les mains qui en jouent.

Ce n’est que lorsque le corps adolescent retombe sur lui qu’il s’applique, lentement, à se laisser aller sur le coté, l’entrainant avec lui sans défaire l’étreinte. Sans le laisser échapper, surtout. Tant qu’il le sent, son bel amant est à lui. Possédant, possédé… Mince frontière que tous deux piétinaient allègrement.

Se dévissant le cou, il regarda le visage en sueur de celui par qui il vivait dorénavant. Et il lui sourit, avec toute la tendresse dont il était capable. Les yeux brillant de l’éclat du plaisir assouvi, et déjà quémandeur d’une possible suite. Après s’être reposé un peu. Après avoir laissé les chairs meurtries, griffées, mordues, possédées s’apaiser.
Il dépose un baiser sur les lèvres douces et se tourne à nouveau, évitant son regard. Calé entre ses bras, les épaules épousant le torse de l’amant, il murmure enfin :


Je suis marié, Julien. Je vais être père dans quelques semaines. Mais je te promets de ne pas toucher d’autre homme.

Mais pas de renoncer aux croupes appétissantes des catins de la Rose Noire. Ou de la Pourpre, si jamais il osait recroiser un jour l’homme qui avait fait de lui ce qu’il était. Rien que d’y penser, ses joues cuisaient. Et il lui venait l’envie de prendre un bain avec Julien. Mais sans sortir de l’étreinte. Complexe affaire.
Il se tourna finalement entre ses bras. Nicha son visage au creux du cou aimé. Et finalement embrassa sa bouche, dans une tentative de couper court à toute protestation. Espérant que l’argument du mariage suffise au bel amant. Il ne voulait pas lui mentir, du moins de manière si ostensible. Mais s’il le fallait, il promettrait. Après tout, Julien n’était pas chez lui pour voir s’il honorait sa femme, que ce soit par plaisir ou par devoir. Et ses gages ne lui permettraient pas de venir si souvent à la Rose Noire.
Il prolongea néanmoins le baiser autant qu’il le put. Tant qu’à profiter, autant le faire jusqu’au bout. Parcourant la ligne de sa mâchoire de baisers, il chuchota comme un secret :


Veux tu que je nous fasse apporter un bain, mon amour ?
__________
--.julien.


Mortifié. Quand tombe le glas, je me sens sale, je me sens ridicule, je me sens dupé. Il a une épouse. Et moi, sombre abruti, ai pu croire qu'un baron me serait fidèle, me serait amour.
Mon regard perle, mes lèvres se meuvent en une moue douloureuse, que je tente de retenir. Cacher mon trouble, telle est la solution.

Liébault m'aide, il m'attrape, il m'embrasse, il se termine sans doute sur mon corps choqué, devenu inerte.
Mon membre est triste lui aussi, et se retranche. J'ai honte.
Puis, innocent, comme si tout semblait normal, le bougre me propose ce bain.
Ma peine devient sarcasme. J'ai perdu l'habitude des humiliations d'un serf, entre un maître attentif, et un amant délicieux. Amant traître oui.

Oui, prenons un bain, lavons-nos péché, lave ta tromperie.

Je me lève, furieux.
Le froid et un courant d'air parcourant mon corps dénudé me tirent un frisson, ma peau est dure, et ma puberté hérissée.
Je lui tourne le dos et laisse choir une larme au sol.


Liébault je...

J'avale alors difficilement ce glaviot que je lui aurais volontiers envoyé au visage, un instant plus tôt.

Je ne saurais souffrir de t'aimer sans l'être en retour. Pour être une chose, la Rose Noire me sierra. Adieu.

Comme si j'avais les moyens d'y assouvir mes désirs à chaque fois qu'ils se faisaient sentir.

Ton rang n'est pas le mien.

Et pourtant, masochiste, je souhaite qu'il me rattrape, quand mon pied glisse sur le sol glacé pour quitter les lieux, et que mes bras attrapent mes vêtements alors que je me penche.

Je le regarde, et j'accélère le pas.
Viens me chercher, amour, arrête moi, ne me laisse pas fuir. Je souffrirai de te savoir avec elle, mais j'aurais mes heures avec toi.
--Liebault

__________

Non !

Non, il ne peut pas. Il ne doit pas s’en aller.
La souffle coupé par la souffrance, il reste les bras ballants. Un instant.


NON !

Il bondit hors du lit. Saisit le bras de son amant avec une violence et une force dont il ne se savait pas capable. Il l’attire contre lui et le repousse en même temps. Il le bloque contre un mur.

Ne pars pas. Ne pars pas…

La voix se fait suppliante, les yeux débordent de l’eau qui les noie. Il l’embrasse. Il l’embrasse et se moque bien d’être embrassé en retour. Il ne veut qu’une chose. Lui. A lui. Il presse le corps tiède contre le mur glacé et se repait de son odeur. Il ne doit pas le laisser partir. Il ne doit pas le perdre.

Je t’en supplie. Ne pars pas. Je t’aime.

Comment peut-il faire ? Comment doit-il lutter ? Ne doit-il y avoir que violence et passion entre eux ?
Ses nerfs lâchent. Il enfouit son visage au creux du cou de son amant, de son amant plus jeune, et moins noble que lui, il niche son nez sur le corps d’un homme qu’il n’aurait jamais du toucher. Et il sanglote, comme un enfant. Il n’y peut rien. Il n’essaye même pas de lutter. Il ne sait pas s’il sera enlacé ou repoussé, mais il s’accroche. Et il pleure.


Je t’en supplie… Ne me quitte pas… Ne me quitte pas…

S’il y en a dans la salle pour trouver ça romantique un garçon qui pleure, je vous arrête tout de suite. C’est à peu près aussi glamour que quand c’est une fille : rouge, humide, et morveux. Le tout sur une épaule nue. Miam.
__________
--.julien.


Non ? Il a dit non. Mais à peine mon coeur s'est-il soulevé que mon corps est traîné contre un mur, et le dégout me prend aux tripes.
L'on me force, sa langue sucrée abat les hallebardes postées à l'entrée de ma bouche - ouh la hideuse métaphore - et m'envahit.
J'essaie de le repousser, mais le baron est fort, plus que son corps ne veut bien le laisser entendre.

Je ne cède pourtant pas à sa passion, coeur brisé. Oh oui, s'il l'avait demandé, je serais retombé au creux de ses bras, mais le traître préfère la force, et je reconnais en lui les affres de la noblesse, ces privilèges que l'on s'octroie sur le commun, le commun soumis.
Mais je sais mon rang, je connais ma condition.

Alors qu'il me relâche, mon crâne heurte le mur, et je soupire avant de répondre.


Si tel est votre souhait, baron, je ne puis abonder en autre sens qu'icelui.

Paroles du valet du Grand Ambassadeur Royal, à n'en point douter, et non plus de l'amant éperdu, de l'être qui gisait dans les draps immaculés, un instant auparavant.
Puis je plonge mon regard dans le sien, froid et ferme.
Tu m'as déçu, Liébault.

Je ne puis plus lui asséner ces paroles, à cet être au sang noble, et qui me soumis mal gré, mais je les pense, Dieu que oui, et ma tête en explose.
Enfin, les larmes quittent mes orbites, et viennent mourir sur ses mèches.
Je renifle et respire.
Une dernière provocation, pourtant.


Que désirez-vous, Baron ?

Pourquoi mon coeur bat-il encore aussi fort ?
--Liebault

__________

Il s’affaisse. Jusqu’à gémir, agenouillé à ses pieds, le visage dans ses mains. Il ne peut plus rien dire. Rien. Il laisse de longs instants de silence s’abattre sur eux. Le temps aux egos blessés de réaliser où l’orgueil peut mener. Ou pas.
Le temps de se dire que tout est fini, et qu’il va mourir de douleur, et qu’il ne peut pas vivre sans lui, et qu’il va se tuer s’il se fait quitter. Le temps de n’être plus rien et de pleurer comme un bébé. Le temps d’être bien risible.


Rien. Tu n’as jamais été contraint ici. Tu ne le seras jamais. Fais ce que tu veux.

Voilà. Il a trouvé la force d’agir avec noblesse malgré l’affreuse douleur qui le vrille au ventre. Il serait presque fier de lui.
Et pourtant, il pleure encore. Dans l’espoir d’apitoyer son amant ? Mais non ! Il pleure son malheur voyons ! Il pleure parce qu’il est malheureux, lui, d’abord. Il pleure parce qu’il a tout flanqué par terre en disant qu’il était marié, et il aurait mieux fait de mentir tout compte fait. Ou de s’offrir un esclave docile plutôt que de tomber amoureux d’un valet.
Parce que c’est sur, il est amoureux, hein. On n’est pas malheureux comme ça pour rien. C’est forcément parce qu’il l’aime. Il l’aime il l’aime il l’aime.

Il finit même par relever vers lui un visage éperdu de larmes. Là, ça se voit qu’il l’aime, n’est-ce pas ?


Toi. Je te veux toi. Je t’aime.

Le museau est à nouveau baissé, et il marmonne de manière à être largement audible :

Et tu es libre de partir quand tu le désires.

Du regard, il cherche un endroit pour se rencogner. Là, à l’angle entre le mur et le coffre, juste à droite, tout près de la jambe de son amant, ça sera parfait. Il embrasse au passage l’objet offert à sa vue. C’était trop tentant. Tout ce désir à portée de main. Ce corps offert à leurs vices. Cette chair prête à subir des caresses. Tout. Lui. Trop.

Recroquevillé dans son recoin, il ne bouge plus. Le regard fixé sur les orteils de l’amant qui, il en est certain, vont bientôt se mouvoir vers la sortie. Avec tout le reste de son adorable corps.


Je t’aime…

Oui, il le répète. Encore.
__________
--.julien.


Pitoyable petit être qui se meut, qui pleure. Encore un enfant, un adolescent. Ô petit noble que tu es, tu n'as pas beaucoup souffert, et ta seule sueur fut celle de tes ébats, quand la mienne commença avec des seaux à porter.
Et pourtant, mon visage s'attendrit, et mon coeur se serre.

Il m'a fait souffrir, mais aimer, n'est-ce pas désirer le bien être de l'autre ? Mais...est-ce que vraiment je l'aime ? Et pour me répondre, je lui parle.


Tu ne m'aimes pas Liébault...tu aimes Amour. Ce doux sentiment, chaud et froid, tendre et cruel. Tu aimes te sentir désiré, tu aimes sentir battre ton coeur et les frissons que procurent mes lèvres à ton corps. Mais tu ne m'aimes pas.
Tu en aimerais un autre, parce qu'il te ferait ce que je sais te faire, ce que j'ose te faire.


Et ma main lui caressa un instant le membre endormi.

Accroupi devant lui pour accomplir ce geste, mon index vient lui soutenir le menton.


Regarde moi...

Et il me regarde.

Je...ne vais pas partir.

J'ai froid.

Liébault, tu ne m'aimes pas, et un jour, tu te lasseras de moi, mais puisque tu veux bien de moi, je saurais t'appartenir.

Je m'en voudrais, d'avoir fondu, et je le sais, mais ne puis me résoudre à abandonner cet être faible à son sort, aux griffes du premier malandrin venu. Garde toi, baron, de dire à l'avenir qui tu es...

Et je ne te réclame plus d'être le seul.

Et j'en aurais un mal de chien.
Ma main attrape la sienne, et je l'invite à se relever. Mon visage fond sur son épaule nue, douce, blanche. Un baiser y est déposé.
Je caresse son flanc.


Allons nous laver, mon amour. Viens.

Et je ne dirais pas que je t'aime. Pas cette fois.
--Liebault

__________

Il se laisse aller contre son amant, retenant un sanglot. Il se presse contre lui. Pour se rassurer, comme un bébé. Il ne peut s’empêcher de frémir sous le baiser à son épaule, la caresse à son flanc. Le désir qu’il éprouve pour cet homme est si violent.

Non. Je t’aime. Toi. Toi…

Il relève le menton, cherche timidement les lèvres de l’amant. Espérant de toute son âme de ne pas se voir repoussé. Il les embrasse avec douceur, lentement, les goutant, dégustant les dernières fragrances de leurs plaisirs aux commissures. Et un souffle chaud murmure à l’oreille de Julien.

Je te jure, je ne toucherais pas d’autre homme. Je jure.

Il a retrouvé assez de sa superbe pour se détacher du corps nu qui l’attire comme un aimant, et il ouvre la porte à la volée. Il réclame un bain, nu comme un ver, et attend que deux vieilles servantes au regard réprobateur s’occupent de véhiculer l’eau au travers de la maison.
Lui, il ne dit rien face à leur ballet, il voudrait se glisser dans le dos de Julien et l’enlacer, passer un bras possessif autour de son cou et murmurer des promesses d’amour à son oreille. Il n’ose pas. Il ne sait pas si son amant l’accepterait, et il ne peut souffrir d’être repoussé devant ses gens.

Il attend donc que le baquet recouvert de linge soit empli d’eau chaude, et chasse les deux femmes.
Il l’enlace maintenant. Il murmure des mots teintés d’amour. Il l’invite et le guide jusqu’au bain, et le laisse y entrer seul. Lui, il s’agenouille au bord, et d’une douce éponge, il effleure le corps aimé. Il se fait servant de son amant, lavant son corps comme s’il voulait les laver du péché qui les lie.
L’eau glisse sur le corps, le rend plus désirable encore, et le baronet lutte pour ne pas céder à ses impulsions. Chaque geste lui coute, mais il n’ose plus faire d’avances trop prononcées. Leur dispute l’a ébranlé plus qu’il ne l’aurait cru possible.

Alors il se concentre sur sa tâche, et s’applique à plaire à son amant.

__________
--.julien.


Dam Dam Déo - Oh Oh Oooh.
Et puisqu'il jure, je lui caresse le dos quand les serviteurs, sans doutes surpris - ou pas - le regardent, et s'affairent.
Dans un mouvement de provocation, je dévore le cou de mon amant, défiant les vieilles du regard.
J'aime le pouvoir, je crois, et je crois aussi l'avoir sur ce baronnet.
J'aurais aimé des promesses d'amour, et des gestes de tendresse, mais dès lors, non remis encore de ma déception, je souhaite profiter de cet homme, le temps de lui pardonner, et de me vautrer dans un luxe décadent.

Dans le baquet, mon membre reprend vigueur sous ses caresses, et je m'y allonge, sous le mouvement de ses mains me lavant.
Je joue un instant, riant, et me mouillant les cheveux, avec l'objet se trouvant entre mes deux jambes, que je tends par moment, les trouvant particulièrement esthétique. Leur claire pilosité me plait, je me sens homme, et mes genoux bien dessinés me donneraient presque envie de moi-même. Aussi, je place mon attention sur l'anatomie de Liébault, et observe ses lieux, avant de prendre son genou entre mes dents, et d'y laisser vagabonder ma langue.
Enfin, mes mains humides - que dis-je ! trempées ! - prennent les siennes, et mes jambes s'écartent un peu plus.


Viens, mon ange.

Viens te lover contre moi dans l'intimité - l'étroitesse - de cette bassine.
Je l'éclabousse, et rit, désireux de détendre l'atmosphère, et de lui rendre un sourire vaguement disparu.
Je sens sa retenue, et je ne la désire pas, elle, en revanche. Je ne l'aime d'ailleurs pas.


Je t'aime, tu sais.

Mon regard est presque insistant, comme pour lui faire savoir, le rassurer. Et puis zut !
Mes bras se tendent, et je le tire, il chute presque, et je ris encore. Je le forcerai à déposer son délicieux séant auprès de mon entre-jambe. Au passage, je l'effleure en quelques endroits plus que stratégiques, là où naissent les frissons, et quand son pied se lèvera pour enjamber le bord de cette mini piscine, je lui attraperai le pied, afin de m'en délecter.
Je me découvre des fétichisme, je le découvre, et apprend à me connaître.
Merci, Liébault.


Toi, je te garde.

Mon œil brille.
--Liebault

__________

Oh oui !
Voilà ce que voudrait clamer le baronet quand la langue de son amant effleure son genou. Et pourtant, un genou, ce n’est pas ce qu’il y a de plus érotique, n’est-ce pas ?
Mais le baronet a gagné, ou tout du moins, il en est persuadé. N’est-ce pas son amant, encore fâché quelques instants auparavant, qui vient le chercher ?
Il a gagné, son amant l’a pardonné, et surtout, son amant vient le chercher.
Il est heureux : il a gagné.
Il rit lorsqu’il se fait éclabousser, il rit encore quand il manque de tomber et se raccroche aux bords du baquet.
Il l’aime. Il lui dit qu’il l’aime.
Ravi, il rétorque :


Moi aussi.

Ca n’engage à rien, « moi aussi », mais ça fait toujours plaisir, du moins le pense-t-il.
Il enjambe le rebord, et soudain son pied n’est plus à lui. Il trébuche et s’affale dans l’eau, éclatant de rire. Il y a bien longtemps que le bain n’avait plus été un jeu ! Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas ri ainsi.
Il s’échappe, récupère son pied, et rampe dans l’eau, rampe jusqu’au visage de son amant, qu’il baise tendrement.
La position n’est guère aisée, il surplombe le corps allongé de l’amant, dos creusé et bras enfoncés dans l’eau, il tâche de ne pas glisser. Le clapotis effleure le bas de son ventre avec délicatesse, et la caresse est une torture pour qui est en train d’embrasser son amoureux. Il en profite. C’est agréable. Il glisse sa langue derrière son oreille et en suce le lobe, amoureux. Il est amoureux de cet homme comme il ne l’a jamais été, il en est absolument persuadé.

C’est pour ça qu’il l’embrasse encore. Parce qu’il l’aime.


__________
--.julien.


Tant d'affection, tant de gestes, tant de choses qui font oublier l'instant précédent. Liébault est un enfant, il a cette facilité à effacer d'un revers de main - ou de langue - les pensées désagréables. Du moins le pensé-je.
Je profite un moment de son ardeur qui me pousse moi aussi à l'oubli.

Pourtant, mon esprit n'admet pas que l'on passe si vite sur des faits si graves. Déjà notre amour est péché, déjà il est interdit et honteux. Pis, il est adultérin. Mon visage se clôt, une moue pensive, héritée de mon Seigneur et Maître sans doute, apparaît sur mes lèvres.

Je pense et je réfléchis. Vais-je lui accorder un répit, et partir en laissant présager que tout va bien, et que je l'aime ? Vais-je rester et lui faire savoir mon tracas ? Vais-je disparaître et ne rien dire, tenter de le haïr et ne jamais revenir ?
Je soupire, sans y prendre garde, et mes yeux s'ouvrent grand. J'ai soupiré devant un amant adorablement dévoué. Le mufle ! Et il s'en rendra compte...
Prompt, je choisis de parler, de ne pas le laisser me questionner.


Liébault, nous nous verrons souvent hein ? Je ne souhaite pas être séparé de toi. Viendras-tu en province à l'insu de mon maître ? Et puis...si tu es noble, tu puis te rendre en courtoisie en ses terres non ?

Après tout, les usages ne veulent-ils pas que l'hospitalité soit part du vivre noblement ?

Et je l'embrasse, pour le faire taire encore.

Je souhaite que tu me fasses découvrir des choses, je ne sais rien de la vie.

Mais j'apprends, c'est promis.
--Liebault

__________

L’amant se fait lointain, mais qu’importe. S’il a besoin de temps, le nobliot est tout disposé à le lui accorder. Il se love dans l’eau tiédie, contre la poitrine du valet. Il se love et il ne bouge pas, il profite de sa présence. Jusqu’aux questions… embarrassantes.
Soupir. Moue intense à son tour.


Nous nous verrons aussi souvent que possible. Aussi souvent que tu en as envie. Quand tu es à Paris…

Il se redresse à demi et la paume se glisse contre la joue douce, les lèvres papillonnent sur celles du jeune homme.

Pardonne moi mon amour. Je ne crois pas qu’il soit prudent de rendre visite à un homme que je ne connais pas sans une bonne raison.

Mais Julien EST une bonne raison. Aux yeux du baron. Il soupire, de frustration. Il sourit, pour s’excuser.

Si l’on découvrait… Si l’on savait pour nous…

Alors je ne donne pas cher de notre peau. Le tabou est tel qu’un bucher ne suffirait pas à tout effacer.

Pardonne moi… Je ne veux pas te perdre.

De nouveau, la bouche est baisée, la peau, caressée.
Il aime cette peau. Il l’aime si fort !
Il ne peut s’empêcher de l’effleurer, de glisser sous l’eau à la recherche de plus de frissons, de plus de plaisir. Du désir de lui dans les yeux de son amant.
Les doigts graciles cheminent vers un but bien précis. Mais lentement. La discussion va se prolonger, il le sait même s’il voudrait couper court et enlacer les corps.


Je ne sais rien de tout ça, Julien… rien de plus que toi…

La tache dorée luit d’une lueur amusée, mais la bouche est bien trop occupée à embrasser toute cette peau perlée d’eau pour s’attarder sous le regard de l’amant.

__________
--.julien.


Tu trouveras bien une raison, j'ai confiance en toi.

J'insiste, je suis têtu, et surtout, je veux contrôler ce petit homme. Si je veux qu'il m'appartienne, il ne doit rien me refuser. Il ne doit pas avoir le temps de m'oublier, et pour ce faire, nous devons nous voir, partout, toujours.

Et s'il ne sait rien de tout cela...tant pis, nous apprendrons ensemble.
Le temps passe au gré de ses baisers. L'heure coure.
Paris, ville des ivresses et de ses Miracles, Paris, cité où j'ai pensé trouver la liberté, mais les cloches de Notre Dame me rappellent à la réalité.
Sonnent les vêpres, et si je ne rentre pas au Louvre pour la nuit, alors que je l'ai déserté la journée, je serai puni, ou objet de soupçons.
Il faut dire au revoir.

Je me lève, sans mot dire, et je quitte le bain, je quitte le contact de son corps.


Mon amour, il est temps, je...il ne faut pas tarder. Je reste ici quelques semaines. Fais moi savoir ton envie de me voir comme tu l'as fait ce jour, je viendrai.

Et je m'habille prestement. Juste les braies d'abord.

Oh je t'aime !

Ma main lui caresse le visage, puis j'enfile tout ce qui masque un torse. Et je me presse pour l'embrasser, happant ses lèvres avec passion.

Tu es merveilleux.

Tu es une vie nouvelle, un nouveau jour.

Et attendant un dernier regard, un dernier mot, ma démarche se prépare à quitter la garçonnière.
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