--Liebault
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Le baronnet se tait. Il ne trouvera aucune raison, dautant quil nen cherchera même pas. Il ne quittera pas Paris en abandonnant son héritier à naitre, ou son nouveau né. Ni sa tendre et étouffante épouse grosse de leur enfant.
Mais il sourit. Donne lui espoir, et lamant reviendra se faire caresser entre les draps de soie de la garçonnière.
Mais lheure tourne, et il est temps de se séparer. Avec un soupir, le nobliot regarde son amant le quitter, et sort du bain à son tour. Il suit chacun des gestes qui lhabillent, la tâche dorée luisant de concupiscence. En partant, lamant saura à quel point il est désiré.
Dailleurs, à linstant où Julien semble prêt à sortir, le brun le rattrape. Le valet est souplement plaqué contre un mur, le corps svelte et nu collé au sien. Un baiser torride ponctue le mouvement avant que le noble nez ne se réfugie dans le cou servile.
Tu vas me manquer. Demain. Reviens demain. Je ten prie. Demain. Ici. Quand tu veux. Mon amour. Viens demain !
Un sourire effleure le visage du baron. Julien ne peut ignorer la ferveur de ses baisers, il le sait. Pour la simple et pure raison que la dite ferveur est roide comme la Justice et fièrement dressée contre la cuisse de lamant.
Satisfait de lui-même, il le libère.
Je taime !
Il se détache, après avoir soufflé les derniers mots à loreille chérie, et mordillé vicieusement le lobe au passage.
Oui, Julien ne loubliera pas. Le baronnet en est persuadé. Leurs jeux amoureux sont condamnés à durer.
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