Ygerne
Oui alors aujourd’hui je veux tous les nœuds roses abricot au début et puis les fuchsias à la fin dans la malle… ah et Poneybouboule, tu lui as fait son lavement ? … en faite ! Faut pas oublier d’envoyer une missive à la rose au Comte du coin…comment ça, tu n’as pas pris les dernières étoffes achetées avec toi….Faut lui dire vous, c’est un noble…Ah et pour ma robe saumonée, tu as bientôt fini les ajustements..Ah non ce lit n’est pas assez confortable, il nous faut une autre chambre…des asperges ? manger des asperges ? c’est pas assez rosé pour moi...Ah non ! Tu ne traines pas en taverne le soir, je vais dire quoi à Mahaut si je ramène une chambrière engrossée par le premier venu…
Vie de Poney, vie en rose à paillettes
Hey-là la Boniche, on a soif ! ...Hahaha, elle dit quoi la servante…ah mais non, mais vous croyez quoi ? Vous êtes que servante…Raah celle-là, elle se prend pour qui ? Vaut pas mieux que nous mais elle nous regarde de haut…Si t’aime jouer à l’esclave des noblios…t’es pas libre tu sais…Ah non mais c’est pas possible ! Lynette a besoin de vous ! …HIHIHI elle sent le caca, elle a encore du nettoyer le crottin de Poneybouboule…Jolie chambrière, t’veux pas venir frotter le dos d’un noble dans son bain ? Allez t’façon t’es faite pour ça…
Vie d’une chambrière…
Contraste…
Son boulot, elle l’aimait. Oui elle aimait les Ponettes.
Elles étaient pour elle. Un peu comme cette famille elle n’avait jamais connu...
Elle revivait… un nouveau souffle…
Lynette était à la fois une mère, une amie, une confidente pour la rouquine… C’était un fait.
Et la jeune fille savait qu’elle abusait de ce statut ambigu. Elle n’était pas vraiment servante, elle n’était pas vraiment ponette… une demi-poney, une demi-chambrière…
La réalité était toute autre.
Le regard que portaient les gens sur elle la ramenait inévitablement à son statut de pauvre orpheline, vagabonde, brigande repentie… mais surtout lui rappelait durement qu’elle n’était que servante, pas vraiment libre.
Mais la liberté, elle y avait gouté et y avait trouvé la faim et la pauvreté…
Ygerne grandissait. Elle n’était plus la petite fille timide, effrayée par les hommes, effrayée par la vie. Elle grandissait, observait et se questionnait.
La réalité lui sauta aux yeux.
La rouquine vivotait entre deux mondes, deux classes sociales, sans appartenir à aucun des deux.
Elle n’avait ni village, ni lieu qu’elle pouvait traverser en se disant : tien ici, je me souviens bien.. c’était la que j’ai échangé mon premier baiser.
Vie d’errance…
Quant aux hommes : trop hautaine pour les roturiers, pas assez bien pour les nobles… Sa vie même rendait impossible l’envie de construire quelques choses. Il ne lui restait que les rêves.
Alors elle vivait à travers ses cheffes, dans une espèce de féérie rose. Elle vivait à travers Erwelyn, espérant son bonheur.
- T’es pas libre Ygerne, tu peux pas faire ce que tu veux
- Mais si je suis une chambrière libre, c’est moi qui décide ce que je fais de ma vie !
Et pourtant…
Assise dans une étable à côté de Poneybouboule, elle méditait sur ces questions.
Qui était-elle ? Qu’allait-elle devenir… ?
A 17 ans maintenant, ses rêves d’enfant n’existaient plus : les princes charmants ça n’existaient pas… les faux princes pas charmant courraient les rues. Personne ne viendrait la sauver sur un destrier blanc, personne ne lui offrirait la vie idyllique à laquelle, elle rêvait.
Qui se préoccupait de la vie d’une simple servante.
Le Poney infortuné mâchouillait une mèche de cheveux de feu.
- Faut pas sucer les cheveux… ça fait des nœuds dans le ventre Poneybouboule.
Il relâcha la chevelure baveuse et henni avec douceur.
- Tu me comprends toi, hein ?
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You have to kiss many Frogs to find a Prince
Vie de Poney, vie en rose à paillettes
Hey-là la Boniche, on a soif ! ...Hahaha, elle dit quoi la servante…ah mais non, mais vous croyez quoi ? Vous êtes que servante…Raah celle-là, elle se prend pour qui ? Vaut pas mieux que nous mais elle nous regarde de haut…Si t’aime jouer à l’esclave des noblios…t’es pas libre tu sais…Ah non mais c’est pas possible ! Lynette a besoin de vous ! …HIHIHI elle sent le caca, elle a encore du nettoyer le crottin de Poneybouboule…Jolie chambrière, t’veux pas venir frotter le dos d’un noble dans son bain ? Allez t’façon t’es faite pour ça…
Vie d’une chambrière…
Contraste…
Son boulot, elle l’aimait. Oui elle aimait les Ponettes.
Elles étaient pour elle. Un peu comme cette famille elle n’avait jamais connu...
Elle revivait… un nouveau souffle…
Lynette était à la fois une mère, une amie, une confidente pour la rouquine… C’était un fait.
Et la jeune fille savait qu’elle abusait de ce statut ambigu. Elle n’était pas vraiment servante, elle n’était pas vraiment ponette… une demi-poney, une demi-chambrière…
La réalité était toute autre.
Le regard que portaient les gens sur elle la ramenait inévitablement à son statut de pauvre orpheline, vagabonde, brigande repentie… mais surtout lui rappelait durement qu’elle n’était que servante, pas vraiment libre.
Mais la liberté, elle y avait gouté et y avait trouvé la faim et la pauvreté…
Ygerne grandissait. Elle n’était plus la petite fille timide, effrayée par les hommes, effrayée par la vie. Elle grandissait, observait et se questionnait.
La réalité lui sauta aux yeux.
La rouquine vivotait entre deux mondes, deux classes sociales, sans appartenir à aucun des deux.
Elle n’avait ni village, ni lieu qu’elle pouvait traverser en se disant : tien ici, je me souviens bien.. c’était la que j’ai échangé mon premier baiser.
Vie d’errance…
Quant aux hommes : trop hautaine pour les roturiers, pas assez bien pour les nobles… Sa vie même rendait impossible l’envie de construire quelques choses. Il ne lui restait que les rêves.
Alors elle vivait à travers ses cheffes, dans une espèce de féérie rose. Elle vivait à travers Erwelyn, espérant son bonheur.
- T’es pas libre Ygerne, tu peux pas faire ce que tu veux
- Mais si je suis une chambrière libre, c’est moi qui décide ce que je fais de ma vie !
Et pourtant…
Assise dans une étable à côté de Poneybouboule, elle méditait sur ces questions.
Qui était-elle ? Qu’allait-elle devenir… ?
A 17 ans maintenant, ses rêves d’enfant n’existaient plus : les princes charmants ça n’existaient pas… les faux princes pas charmant courraient les rues. Personne ne viendrait la sauver sur un destrier blanc, personne ne lui offrirait la vie idyllique à laquelle, elle rêvait.
Qui se préoccupait de la vie d’une simple servante.
Le Poney infortuné mâchouillait une mèche de cheveux de feu.
- Faut pas sucer les cheveux… ça fait des nœuds dans le ventre Poneybouboule.
Il relâcha la chevelure baveuse et henni avec douceur.
- Tu me comprends toi, hein ?
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