Anthoyne
[Dans quelques jours.]
Comment a-t-elle pu lui faire ça ? Elle qui s'était plaint d'avoir été trahie par son ancien époux, trahissait à son tour. Anthoyne était en rage. Jamais il n'avait ressenti autant de haine. Cet adultère, car il est bien de nommer les choses par leur nom, l'achevait. Il ne cessait de réfléchir, imaginant cet homme en train d'étreindre celle qui l'aime pendant qu'elle, se tordait de plaisir. Cette image le hantait depuis qu'il avait reçu cette fameuse lettre où elle lui annonçait son écart. Ceci lui arrachait les tripes, il se sentait mal depuis. La seule partie de son corps qui se portait plutôt bien était ses membres inférieures. D'ailleurs, ceux-ci agissaient seuls, le cerveau étant pris par d'horribles visions. Ils se gouvernaient eux-même. Dieu seul sait ce qui leur passait par leur... tête ?
Alors qu'un moment de lucidité se présenta à lui, il leva les yeux un instant. Paris était devant lui. Paris, ville majestueuse, capitale du Royaume de France. Enfin là, le quartier où il traînait ne faisait pas partie des plus beaux et des plus sûrs. La cote immobilière de cette zone devait être sûrement très bas à l'époque mais ce n'est qu'un détail.
Depuis qu'il était garde royal, il se rendait plus régulièrement à Paris. Il se trouvait plus souvent dans la capitale, la ville de tous les espoirs et des gloires à venir. Cette réalité lui fit comprendre qu'il avait encore un avenir et qu'il était devant lui. Il ne devait pas se laisser morfondre et abattre par cette infidélité. Paris et tout ce qu'elle représentait était face lui. Il remettrait à plus tard sa réflexion sur cette lettre et la réponse qu'il apportera. Pour le moment, il s'attarda sur ce qu'il l'attendait aujourd'hui. Le Soleil était présent en cette matinée de juin. D'habitude, Anthoyne ne croyait pas aux signes mais là, il lui était difficilement de faire autrement.
C'est avec un sourire espiègle qu'il continua son chemin dans cette rue, posant chacun de ses pas avec assurance. Un déclic s'était produit dans sa tête et tout bas, il murmura :
La vengeance est un plat qui se mange froid. Avant de reprendre de plus belle, les yeux rivés vers la capitale. A nous deux maintenant !*
Trois ou quatre têtes se tournèrent vers lui quand il prononça ses mots. Trois ou quatre êtres qui durent le prendre pour un fou à cet instant. Ne l'était-il pas réellement devenu ?
La Louveterie ne s'attarda pas sur cette basse bourgeoisie et se demanda bien ce qu'il pourrait faire aujourd'hui. Il suivit son instinct et prit les rues et allées qui lui parurent les mieux.
Au détour d'une ruelle, alors qu'il faisait dos au Soleil qui perçait malheureusement peu à travers les linges pendant entre les maisons, le tourangeau vit au loin une silhouette qu'il avait déjà pu admirer il fut un temps. Les sourcils froncés par le doute qu'il éprouvait sur l'identité de la personne, il approcha avec toujours la même assurance. Alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de cette personne, il reconnut enfin ce doux visage. Quelques souvenirs lui revinrent à l'esprit. Des échanges en taverne mais surtout un bain chez lui qu'il lui avait offert. Ces idées n'avaient pas été si tournées sur la chose le moment même et à cet instant, il se dit que c'était fort dommage. Le seigneur de Maillé se remémora ce corps dénudé qu'il avait pu apercevoir ce jour-ci. Certes, sa poitrine n'était son atout le plus grand mais le reste de ces courbes était fort appréciable. Les traits de son visage était également agréables à regarder. Elle avait un visage d'ange qui cachait de nombreux vices à n'en pas douter. Malgré son défaut de taille (enfin de poitrine car on a dit que la taille était comme il le fallait), elle restait très désirable. D'ailleurs, une envie naquit chez lui en imaginant cette chair à sa portée. Une envie peu aristotélicienne, pour sûr.
Tandis que ces yeux parcouraient ce corps face à lui, ses pas le menèrent à cette douceur. Arrivé près de la jeune femme, il afficha ce petit sourire mutin qu'il arborait depuis ce matin. Ses yeux cherchant à se plonger dans les siens, il prit la parole avec confiance.
Que fait une charmante demoiselle dans cette ruelle en cette matinée ensoleillée ? Pourquoi se cacher de ce magnifique astre alors que les places parisiennes offrent assez d'ouverture pour s'exposer à cette divine lumière ?
Il laissa un léger blanc avant de reprendre.
Vous souvenez-vous de moi ? Je vous avais sauvé d'une noyade... quasi-certaine !
[* "A nous deux, maintenant !" Tiré du roman Le Père Goriot d'Honoré de Balzac.]
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[Comment ça, il a un sourire niais ?! C'est de la faute de LJd Nae' !]
Comment a-t-elle pu lui faire ça ? Elle qui s'était plaint d'avoir été trahie par son ancien époux, trahissait à son tour. Anthoyne était en rage. Jamais il n'avait ressenti autant de haine. Cet adultère, car il est bien de nommer les choses par leur nom, l'achevait. Il ne cessait de réfléchir, imaginant cet homme en train d'étreindre celle qui l'aime pendant qu'elle, se tordait de plaisir. Cette image le hantait depuis qu'il avait reçu cette fameuse lettre où elle lui annonçait son écart. Ceci lui arrachait les tripes, il se sentait mal depuis. La seule partie de son corps qui se portait plutôt bien était ses membres inférieures. D'ailleurs, ceux-ci agissaient seuls, le cerveau étant pris par d'horribles visions. Ils se gouvernaient eux-même. Dieu seul sait ce qui leur passait par leur... tête ?
Alors qu'un moment de lucidité se présenta à lui, il leva les yeux un instant. Paris était devant lui. Paris, ville majestueuse, capitale du Royaume de France. Enfin là, le quartier où il traînait ne faisait pas partie des plus beaux et des plus sûrs. La cote immobilière de cette zone devait être sûrement très bas à l'époque mais ce n'est qu'un détail.
Depuis qu'il était garde royal, il se rendait plus régulièrement à Paris. Il se trouvait plus souvent dans la capitale, la ville de tous les espoirs et des gloires à venir. Cette réalité lui fit comprendre qu'il avait encore un avenir et qu'il était devant lui. Il ne devait pas se laisser morfondre et abattre par cette infidélité. Paris et tout ce qu'elle représentait était face lui. Il remettrait à plus tard sa réflexion sur cette lettre et la réponse qu'il apportera. Pour le moment, il s'attarda sur ce qu'il l'attendait aujourd'hui. Le Soleil était présent en cette matinée de juin. D'habitude, Anthoyne ne croyait pas aux signes mais là, il lui était difficilement de faire autrement.
C'est avec un sourire espiègle qu'il continua son chemin dans cette rue, posant chacun de ses pas avec assurance. Un déclic s'était produit dans sa tête et tout bas, il murmura :
La vengeance est un plat qui se mange froid. Avant de reprendre de plus belle, les yeux rivés vers la capitale. A nous deux maintenant !*
Trois ou quatre têtes se tournèrent vers lui quand il prononça ses mots. Trois ou quatre êtres qui durent le prendre pour un fou à cet instant. Ne l'était-il pas réellement devenu ?
La Louveterie ne s'attarda pas sur cette basse bourgeoisie et se demanda bien ce qu'il pourrait faire aujourd'hui. Il suivit son instinct et prit les rues et allées qui lui parurent les mieux.
Au détour d'une ruelle, alors qu'il faisait dos au Soleil qui perçait malheureusement peu à travers les linges pendant entre les maisons, le tourangeau vit au loin une silhouette qu'il avait déjà pu admirer il fut un temps. Les sourcils froncés par le doute qu'il éprouvait sur l'identité de la personne, il approcha avec toujours la même assurance. Alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de cette personne, il reconnut enfin ce doux visage. Quelques souvenirs lui revinrent à l'esprit. Des échanges en taverne mais surtout un bain chez lui qu'il lui avait offert. Ces idées n'avaient pas été si tournées sur la chose le moment même et à cet instant, il se dit que c'était fort dommage. Le seigneur de Maillé se remémora ce corps dénudé qu'il avait pu apercevoir ce jour-ci. Certes, sa poitrine n'était son atout le plus grand mais le reste de ces courbes était fort appréciable. Les traits de son visage était également agréables à regarder. Elle avait un visage d'ange qui cachait de nombreux vices à n'en pas douter. Malgré son défaut de taille (enfin de poitrine car on a dit que la taille était comme il le fallait), elle restait très désirable. D'ailleurs, une envie naquit chez lui en imaginant cette chair à sa portée. Une envie peu aristotélicienne, pour sûr.
Tandis que ces yeux parcouraient ce corps face à lui, ses pas le menèrent à cette douceur. Arrivé près de la jeune femme, il afficha ce petit sourire mutin qu'il arborait depuis ce matin. Ses yeux cherchant à se plonger dans les siens, il prit la parole avec confiance.
Que fait une charmante demoiselle dans cette ruelle en cette matinée ensoleillée ? Pourquoi se cacher de ce magnifique astre alors que les places parisiennes offrent assez d'ouverture pour s'exposer à cette divine lumière ?
Il laissa un léger blanc avant de reprendre.
Vous souvenez-vous de moi ? Je vous avais sauvé d'une noyade... quasi-certaine !
[* "A nous deux, maintenant !" Tiré du roman Le Père Goriot d'Honoré de Balzac.]
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[Comment ça, il a un sourire niais ?! C'est de la faute de LJd Nae' !]