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[RP ouvert] Barbarie, seconde patrie de la bête humaine

--Sadnezz.
La lame. Sortie, pour mieux aller se noyer dans des chairs. Elle l'a vue, brandie par la jeune main claire de l'Itre. La scène est prompte, pour éviter un retour de flamme malvenu Corleone a contourné la brute. Avec hargne et méfiance elle a agrippé l'une des pognes pour faire remonter le bras du géant dans son dos, l'immobilisant. Son propre bras lui, s'enroule comme un serpent autour du cou de boeuf et un violent coup de genoux est asséné dans son dos, dans l'espoir de faire ployer la montagne. Sans succes.

Tu fais quoi l'Itre? Qu'est-ce que tu fous? Qu'est-ce que tu vas faire?

Les yeux sombres de Sad fixent la lame, un peu fous, un peu inquiets. Enguerrand est excédé, emporté par des sentiments biens obscurs. Elle répète sa question rapidement, débite a toute allure essoufflée, exige de savoir ce qu'il compte faire comme pour se rassurer. Car ce gosse ne doit pas planter un homme, tout déviant soit-il, ce gosse ne doit pas salir ses mains. Pas pour sa noblesse, mais pour sa jouvence. L'idée lui déplait. Si quelqu'un doit se salir les mains ici c'est elle, elle qui n'a rien a perdre et sa jeunesse derrière elle.

ENGUERRAND! On s'en tape de la mioche, on s'en tape t'entends?!


Son credo ne l'atteindra pas, elle le sait, elle le lit dans son regard. Il s'y est allumé une étrange lueur, qui ne lui sied guerre. Que faire, lâcher la bête et ses conséquences ou laisser le jeune noble assouvir une vilaine pulsion pour les beaux yeux d'une réalité utopique? Les mauvais ici ne tombent pas tous sous la bravoure de bons, pas à la cour, pas ici. Et des deux finalement, lequel demeure le mauvais...?

ôter la vie a quelqu'un, ça change l'homme. Sad ne sait si le baronnet a déjà tué, il est si jeune et si frais, son arrogance ne semble assombrie d'aucune exaction... Mais elle sait qu'il s'y apprête, et n'a pas envie d'y participer pour une fois. Cette journée a pris une tournure désagréablement inattendue, là dans cette rue sale, avec ce tas sale entre les mains... Il se prépare un évènement marquant auquel elle ne souhaite pas prendre part, et ce sont les yeux de ce jeune qui le lui hurlent.

Un enfant qui tue, pour un autre...

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La tolérance n'existait PAS au M.A / Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Enguerranddevaisneau
Elle s'en tape. Pas lui.
Lui hait au plus au point cette jouvence brisée d'une toute autre manière que le meurtre. Cette saleté sans pareils qui s'incruste misérablement dans l'âme de cette gamine, telle une maladie, qui vous brise, vous tue ou vous rend fou.

Il détaille un instant le monstre, cette engeance sans humanité, vomissant sa haine et son dégoût par un regard.
Meurtrier.


Pour une fois, ferme ta putain de GUEULE la Corleone!!

Il panique. L'Ittre panique. Lui qui n'a jamais tué justement. Lui qui n'a jamais salis ses mains par ce geste abominable, ce geste qui vous rend misérable, méprisable. Inhumain.
L'Enguerrand malgré ses frasques est innocent.
L'Enguerrand malgré sa folie reste saint.

Mais telle une brindille, tous ce brise, et en cette soirée, s'en est de l'innocence d'un jeune noble sans histoire.
Brisée, bafouée... Disparue.

Sadnezz tient l'homme.
Enguerrand la dague.

Sa dextre enserre alors le manche avec plus de vigueur. Avec tellement de force que les jointures du Vaisneau pâlissent.


Je crois bien que je vais le buter...Sadnezz...

Il s'y est résolu et il s'y attelle.
Plus rapide que la foudre, la main armée s'abat, s'enfonce, dans la panse graisseuse de l'individu.
Après une légère résistance, la lame dépasse la peau. Place à la graisse, traversée telle un morceau de beurre au soleil. C'est mou, c'est doux, c'est trop facile.
Puis les organes, peu importe lesquels, mais ce sont bien eux, nouvelle résistance inattendue, vite repoussé par la dague qui fouille sans pitié l'intérieur de la bête humaine.
Elle danse, elle se tortille, elle s'exulte alors qu'un flot vermeil vient à entacher le manche de l'arme.
Et à souiller l'albâtre de sa peau.

Et l'Enguerrand innocent n'est plus. Il est souillé comme un drap blanc après défloration d'une rosière.
Comme ses mains blanches et froides réchauffées par l'écoulement couperosé qui suinte du tarasque maintenant surement mort.

Il recule, blême, l'arme toujours en main.
Le pourpre s'écoule par gouttelettes le long du fer, troublant la quiétude nouvelle de "plopes" retentissant..Presque trop bruyant.

La bile amère qui remonte dans sa gorge, voila que le baron se courbe, déglutissant avec difficulté.
Et un souffle:


Putain...Qu'est-ce que j'ai fais...
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--L_egorgeur
La Bête hurle de rage. Et comme dans les yeux d'un taureau blessé et dans ces derniers instants de vie, on peut voir dans son regard toute la folie de cet être. Main exécutrice du Sans-Nom ...

Il cherche à se débattre, mais déjà l'italienne le ceinture pour tenter de l'immobiliser le plus possible, le bras enroulé autour de son cou. Belladone devient Gorgone.
La brute tente de ce défaire de cette emprise tandis qu'en face le jeune nobliot hésite.


T'oseras pas me crever ! T'as pas de couilles !

Le regard aviné défie celui apeuré du preux chevalier en herbe. La grande carcasse en est même secoué de rire tandis que les doigts fins dansent sur la garde de la lame.

Et tu crois me faire mal avec ça ? Range donc ça, c'est toi qu'tu pourrais blesser ... Ga-min !

Mais ces derniers mots semblent avoir raison de la peur qui assaille le jeune noble. La pogne de serre sur le pommeau de la dague, avant que dans un même élan le bras et le corps du jeune homme ne fondent sur l'amas graisseux et crasseux.

Tombées les barrières de dégoût et d'hésitation. C'est une toute autre folie qui se joue devant des yeux ébahis.

Un cri déchire la nuit, celui d'une douleur fulgurante quand la lame rencontre la panse de la Bête.
Légère résistance avant que l'épiderme ne cède, suivi du derme encore plus épais. Et la froideur de la mort s'insinue ainsi lentement par la faille ouverte, rencontrant au passage, le fluide vital qui lui s'échappe, chaud et visqueux.

Dans sa hargne, le geste se poursuit. Et la dague fouille alors les entrailles du monstre ... Odeur putride qui s'en dégage. La Mort rôdait déjà depuis un moment, le Nobliot ne faisant que raccourcir l'échéance.
Sous l'odeur nauséabonde, il se recule, laissant place aux viscères, qui sous la pression, débordent de la panse avant de tomber au sol dans un bruit flasque.

Peu après, c'est tout la carcasse qui suit, relâchée par la Belladone.
De tortionnaire, le voilà devenu supplicié. La Fin du Monstre ...
--Sadnezz.
Hurlements, ruades, coups et insultes, c'est une tempête avec sa houle qui la ballote dans la tourmente, tout se fracasse en un instant, vif, incisif. Les forces s'entrechoquent comme ses vieux os qui protestent avec colère, elle résiste avec difficulté, retient le geste de l'Itre du regard, impuissante. Il va le faire, il va le faire. Il va gouter comme ces chiens qu'on doit abattre au gout de l'immoral, et il en paiera toute sa vie les conséquences. La bête gronde, elle souffre, s'étouffe dans ses vilains gargouillis... Puis... Tout se tait après le vacarme, dans l'éclaircie sanglante d'une aurore meurtrière.

Qu'as-tu fais l'Innocence, qu'as tu fais de ta candeur? Où est passé le blanc de tes erreurs? Tu as jeté sur ton être un linceul de remords, il restera ton suaire jusqu'à ton ultime tressaillement de vie. Ce que tu as fait...


Tu as commis une erreur.


Et je sais que tu en commettra d'autres. Pour convaincre que la première était d'une insignifiance telle qu'elle ne vaut plus la peine d'y repenser. Pour voir si la sensation est la même, si elle est meilleure, ou pire. Comme une charogne portant en sa panse la peste, l'italienne lâche la dépouille encore chaude et spasmodique du violeur de gosses. L'avaleur d'innocence a fait sa dernière victime, jeune et belle, noble et emplit d'empathie. L'empathie... Elle que le baronnet portait comme une aura sur ses cheveux blonds a cédé la place à l'auréole d'un homme. Un homme qui a ôté la vie, avant même de savoir la donner.

Prend la môme... Pars.

Les yeux délibérément rivés au sol se plissent.
Pars avant que n'arrivent les charognards... Je m'occupe du reste.
--Emma__



Toujours pelotonnée derrière son autre brune, elle tremble. Petite biche apeurée.
De ses mains, elle agrippe les vêtements de son bouclier humain. Et pas un mot ne franchira ses lèvres lors de l'affrontement . Tout juste des cris étouffés de surprise et d'effroi.
Les doigts se serrent tant, que leurs jointures blanchissent. Ils déforment le tissu sous la force qu'elle exerce ...

Peur panique.

Puis quand le geste fatal arrive, la crainte se mue en soulagement et ce malgré la vision d'horreur de cet homme éventré. "Saigné, comme le gros porc qu'il était ..."

Bruit sourd du corps qui s'affale. Et que sonne le glas.

Long moment de mutisme dans la ruelle glacée, avant que les paroles du Noble brisent enfin ce lourd silence.

Elle a encore du mal à saisir les conséquences du geste, elle ne réalise que l'effet immédiat. Enfin presque ...
D'une voix timide et chevrotante elle murmure :


Il ... Il est ... Mort ?

Ce dernier mot pèse dans sa bouche. Le goût amer de la bile revient. Et là les azurs se détournent de la dépouille de celui qui fut son bourreau, retenant un haut-le-coeur.

Nouvelle panique qui l'envahit, que va-t'elle devenir ?
Enguerranddevaisneau
Meurtrier.
Il était devenu Meurtrier.
Il avait commit l'irréparable.
Ses mains, blanches tachées de rouge, avaient servies à tuer.
A prendre la vie.

Début d'une nouvelle ère, l'Ittre perdait toute innocence. Place à la mort et à la décadence.
Il courbe l'échine, et renvoi. Ses tripes, sa bile, sa haine.
Il se vide. Vide son être de tous ses sentiments, de toutes sa bonté.

Certes il avait tué pour protéger, mais l'acte était là, irréparable.
Incommensurable.
Il reste ainsi longtemps, des secondes, des heures, des jours, il ne sait plus. Il ne sait plus quoi faire, il ne sait plus qui il est.
Sauf un meurtrier.

Il s'était improvisé juge, pendant quelques instants, le Vaisneau avait jugé, et punit un monstre.
Il s'était pris pour dieu.


La dague tombe au sol, cacophonie funèbre et trop bruyante, il réagit enfin.
A lui alors de redressait la tête, d'essuyer d'un revers de manche sa bouche alors qu'Igor s'approche.
A lui d'arrêter le colosse d'un signe de la main, de fixer la Corléone et de déclamer:


Ca...Reste entre nous...Compris?

Il ne voulait surtout pas que cette horreur parvienne aux oreilles de la mâle ratée, il ne voulait surtout pas que celle ci puisse un jour le dévisager en disant que s'était un meurtrier qu'elle avait épousée.
Il ajoute d'un voix emplie de sincérité:


Je ne vaux guère mieux que toi...A présent...

Et de tourner les talons, Igor à sa suite, pour s'emparer du bras de la gamine, de la tirer sans ménagement et de courir, loin, très loin.
Le baron d'Ittre avait franchit un pas.
Il était un meurtrier, et à vie, il le resterait.

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