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Ah! comme il est clément de se vautrer à nouveau dans son nid...

[RP] Les pires maux viennent d'en haut.

Cistude
RP de la prise de Craon. Ouvert à tous et à toutes, aux Canards comme aux Craonnais. Merci de respecter la trame de départ.


Craon.
Douce mélopée mugissant du fin fond de la belle angevine, la Révoltée renaîtra de ses cendres cette nuit. L'Abandonnée, nous pardonneras-tu seulement cet exil ? Les pavés ont été lavés de cette misère si longue à discipliner avec esthétisme, la Mare elle, s'est laissée aller aux sucreries. Les murs de cette citée morte accueillent maintenant les visiteurs, mais ne devrions nous pas nous perdre pour atteindre cette Olympe du Mal ? Ah! Craon replie tes filets sur les traites marauds t'ayant épurés de tes abominations, tourmente ces dandys ! Crache cet ordre délicat et ces règlements puérils, souviens toi du règne des Canards. Nous t'avions bâti à l'image en laquelle tu étais destinée. Mais l'on t'a mortifiée avec maintes lois et règles, et brimée jusqu'à la moelle. La population des crève-cœur a été mise sous silence, les misérables ne trouvent plus leur place sur tes trottoirs et notre blason sanglant a été vulgairement piétiné par des pieds propres. Damnation...
Craon, révolte toi !

    Un canard c'est plus con qu'une tortue d'accord... mais ça vole.


-Lewisca, j'le sens plus trop... et ça m'démange la carapace tes putains d'plumes ! bordel...

La Blonde s'ébroua pour délier ses membres inactifs et un duvet de plumes s'échappa de son déguisement. Le dixième jours du Moy de Juin mille quatre cent cinquante-neuf sera celui où naitra une légende : c'est au petit matin que les craonnais découvriront avec effroi que leurs volailles avaient été déplumées mystérieusement par une intervention divine. Nébuleuse&Tortue étaient divines en effet, malheureusement personne ne le savait. Pour le moment car d'ici quelques heures, elles rentreront dans les annales de l'histoire : elles seraient les premières femmes à voler par les airs. Toujours partante pour expérimenter de nouvelles techniques d'attaques, et surtout élucider de grands mystères, aveuglement la Cistude avait acceptée de se transformer en poule le temps d'un pillage. En résumé, elle s'était faite plumée par l'esprit malin de sa comparse. Mhm...

La Tortue peu adroite s'harponna à une cheminée, car son séant démoniaque manqua de rencontrer avec brutalité le toit de chaume. Costumée de son plus beau habit d’apparat, la Cistude plongea la main dans ses braies pour en ressortir une plume aventurière qu'elle nicha dans sa chevelure de paille. Avant de passer à l’œuvre, la blondasse avait fait disette sous les conseils avérés de Lewisca qui en suivait le même régime. Quelle idée à la con la Nébuleuse avait fabriquée ! mais tellement lumineuse... Les deux blondasses se devaient d'être complètement allumées pour relever le défi. Deux pigeonnes en guise de tour de contrôle, depuis la nuit tombée elles surveillaient les allés et venus des gardes en faction devant la mairie.

Et enfin, les douze coups de minuit sonnèrent. La Cistude lorgna du coin de l’œil sa partenaire puis hocha la tête en signe d'acquiescement. Elle enfonça son casque super-sonic en forme de goutte sur la tête, et posta ses deux mains à sa bouche pour en sortir le caquètement du canard en rut. L'appel aux armes se dispersa dans la nuit, et bientôt le beffroi sonna à son tour :

-Craouk-craouk-craouk !
Cistude déploya ses ailes.
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.ecks.
Qu’il fait bon chez soi. Le Roux aurait pu prononcer ces mots... mais non. Pourtant le retour des Canards à Craon aurait pu sonner comme un retour aux sources. En l’occurence, il s’agissait plutôt d’un retour à l’action : attention, ça Pique.

Le Roux fit craquer ses doigts un à un dans le silence de la ville sombre. Comme à Varennes, il avait laissé l’initiative aux dames. Les deux blondes lui avaient dit avoir élaboré un plan machiavélique, les gardes ne s’en relèveraient soit disant pas. Bien qu’un peu sceptique, Ecks était dans un bon jour, suffisamment pour leur laisser carte blanche. De toute façon, l’affaire était dans le sac. Cette mairie, ils l’avaient suffisamment attaquée et défendue pour en connaître les moindres secrets.

La petite troupe errait tranquillement dans les rues, désertes, comme d’habitude aux heures tardives. Malgré l’absence des Piques, les braves gens semblaient avoir gardé l’habitude de rester terrés chez eux. Question de survie, probablement. Aux abords de la mairie, la garde n’avait pas augmenté depuis le retour des Piques. Réelle négligence ou manque de finances ? Peu importe en fait.

L’auriculaire craqua et le silence reprit ses droits quelques instants. Les yeux du roux se levèrent vers le clocher de l’église. Les douzes coups retentirent enfin, sonnant le glas des gardes. Restait à attendre l’entrée en scène des blondasses.

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Oesophage
"Ce qui suit est une scène de pure fiction. Toute ressemblance, ou similitude avec des personnages et des faits existants ou ayant existé, est.. bien réelle."
Au théâtre des vertueuses Piques:



-La Courge: Ce n'est pas possible. J'ai peur. Ce n'est pas possible.
-Le couteau: Elle s'imagine qu'elle est la première à sauter.
-La fourchette: Tout le monde est le premier à sauter.
-Le couteau: C'est bien pénible.
-La fourchette: Elle pleure comme n'importe qui.
-Le couteau: Sa frayeur ne lui inspire que des banalités. J’espérais qu'elle aurait eu de belles phrases exemplaires. Je vous charge de la chronique. Nous lui prêterons les belles paroles des autres. Nous en inventerons au besoin.
-La cuillère: Nous lui prêterons des sentences édifiantes. Nous soignerons sa cuisson. Nous soignerons ta cuisson, La Courge.
-La Courge: Oignons, au secours.. Navets, aux armes!
-Le couteau: Vas-tu finir? Tu te fatigues en vain.
-La fourchette: Indécent!
-La cuillère: Qu'elle tente toutes ses chances, même les plus improbables.
-La fourchette: Il n'y a personne d'autre dans la marmite.
-Le couteau: Assieds-toi bien, tu vas tomber.
La fourchette la pousse. Elle trébuche.
-Le couteau: Qu'est ce que je te disais.
-La Courge: Non je veux rester debout, je veux hurler. Je veux hurler!
-La cuillère: Elle hurle!
-La Courge: Arrêtez de jacasser. Je ne veux plus entendre parler.
-Le couteau: Elle est comme une petite courgette. Elle est redevenue une petite courgette.
-La cuillère, reprenant: Une petite courgette.
-La Courge: Quelle drôle d'idée, quelle bonne blague! J'ai été mise dans l'eau il y a trois minutes et demi. Pourquoi?
-Le couteau: Tu n'étais pas assez fraiche, trois minutes et demi c'est tout ce que nous t'accordions. Nous y étions forcés, comprends-nous.
-La Courge: Je n'ai pas eu le temps.
-La cuillère: C'est tout le temps la même chose.
-Le couteau: Ça va tout de même mieux. Elle gémit, elle pleure, mais elle commence tout de même à raisonner. Elle se plaint, elle proteste, cela veut dire qu'elle commence à se résigner. Elle cuit.
-La Courge: Tout ça.. Tout ça c'était pour aider Craon!
-La cuillère: Mais Craon, c'est nous!
Concert de vaisselle.
-Le couteau: La malheureuse.
-La fourchette: Elle était la loi, au-dessous des lois.
-Allez, un petit coup, et on file droit dans l’œsophage.
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