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[RP] Bourguignonne pie, marions-le ! Episode 3

Armoria
Résumé des épisodes précédents.
Les quatre.Enfin, les deux premiers, et les deux interludes...


La chose était évidente. La chose était avérée. La chose était certaine.

Espèce de sale petit...

Aimbaud était parti. Il s'était fait la malle, il s'était carapaté, taillé, barré, avait détalé, fui, foutu le camp.

En gros, il avait fugué. Et l'homme qu'elle avait envoyé en urgence au bordel de la rose noir, à Paris, était revenu bredouille. Elle avait cru que, stupide comme tous les garçons de son âge lorsqu'ils découvrent que ce qu'ils ont entre les jambes ne sert pas qu'à se soulager la vessie, et que sentimental, naïf, aussi, il avait pu s'amouracher de la catin qu'elle lui avait offert.

Mais bigle. Bernique. Rien, nada, nothing, nichts, niente, et elle en passait.

Elle tournait en rond dans son bureau, réfléchissant. Je suis un garçon de quatorze ans, je viens de me faire dépuceler par une catin, on va me marier sans me demander mon avis, je décide de fuguer, je suis, je suis...

... incapable de garder mon secret pour moi.

Et à qui je confie mon si lourd secret ?

Ici, et pour la première fois depuis le début des RR, vous allez assister en direct à une ellipse, puisque nous venons de quitter Armoria, en pleine réflexion dans son bureau, et que nous la retrouvons, toujours dans son bureau, mais un poil plus tard, le temps de faire venir Akator, et que celui-ci arrive. Le temps, aussi, de lui donner les premières instructions.

Cassian. Cassian de Blanc-Combaz. Il faut que vous me le rameniez toutes affaires cessantes.

Elle se souvint alors qu'Akator avait déjà eu une échauffourée avec Griotte, la fille d'Eusaias. Autant faire en sorte de lui éviter trop d'ennuis avec le père...

Mais évitez autant que faire se peut de le molester. D'ailleurs...

Légère réflexion, de nouveau, puis un sourire, plus sardonique qu'engageant.

... Faites en sorte qu'il soit ravi de venir. Soyez aimable, faites des sous-entendus plaisants... Brodez, en somme, mais qu'il arrive icelieu tout sourire, le cher ange... Ensuite, je l'interrogerai.

Oh, Cassian, Cassian... Ce soir, tu vas prendre.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Cassian_darlezac
[Et pendant ce temps là à Digoine, loin des intriques princières]

« Ha ! Et encore un six ! C'est sa Seigneurie qui va une nouvelle fois raquer dirait-on ! » D'une mine boudeuse l'adolescent opina du chef avant de faire voler une poignée d'écus en direction d'un des quelques écorcheurs que lui avait fourni son père pour l'aider à tenir Digoine en son absence. En fait de tenir, ils passaient leurs journées à boire, jouer aux dés et s'esclaffer tout en se contant des blagues grivoises. Mais là l'humeur du jeune Blanc Combaz était en berne, las qu'il était de se faire dépouiller aux jeux jours après jours. Une telle guigne ! Était-ce réellement possible ? « Honnit soit ce sale corniaud de Corbigny ! », postillonna-t-il rageur. « Au moins quand il est là, j'ai une chance de gagner ; il a une poisse incroyable ce type. Presque pire que moi ! Mais non le bougre préfère aller forniquer la barbare ! Qu'a-t-elle donc de plus que moi, qu'a-t-elle donc de plus que la Bourgogne, cette espèce de vieille bêcheuse sotte et... et... pas intelligente ? ! »

« Une croupe charnue ? »
« Oui mais à part ça ? ! »
« Des mamelles fermes et alléchantes peut être ? »

Ne restait au jeune paon qu'à s'avouer vaincu. Ce brave Jojo la verrue venait de taper dans le mille. Jamais il ne pourrait égaler les charmes sauvages et attrayants de cette fichue princesse bretonne. Fallait-il obligatoirement être bonne femme pour conserver dans son giron foule d'amis virils et loyaux ?
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Akator
Une fois n'est pas coutume, le Franc-Frappeur fut demandé par la Princesse Armoria, direction donc le bureau princier afin de savoir ce que sa prochaine mission serait, et qui disait nouvelle mission disait aussi nouveau lieu, nouvelle cible et nouvelle identité - là j'avoue, j'exagère, mais on peut toujours rêver -, mais surtout une nouvelle occasion de marteler un homme de ses poings.

Akator arriva dans le bureau de la blonde altesse, et presque immédiatement après qu'il fut entré elle lui expliqua ce qu'elle attendait de lui, il allait devoir joindre le domaine de Digoine pour y trouver un enfant, c'était la deuxième fois qu'elle lui faisait un coup pareil, si son passe-temps avait été de récupérer des enfants à la pelle à travers le Royaume et non pas de casser des gueules tout en gardant bonne conscience, il aurait postulé auprès d'un orphelinat et non pas auprès d'elle, mais soit il s'était engagé auprès d'elle, alors il exécuterait les tâches qu'elle lui confierait.

- Très bien Votre Altesse, je m'en occupe.

Le Savoyard sortit du bureau de la vanillée et alla chercher un cheval - toujours le même, si bien qu'il lui avait même trouvé un nom "Bazog", sa fidèle et redoutable monture, enfin il n'était pas à lui, mais à la Princesse ... - chez le palefrenier de Menessaire afin de se rendre au plus vite à Digoine. Mais au fait pourquoi devait-il ramener un autre adolescent à Menessaire, était-ce un autre garçon confié à Armoria dont elle devait s'occuper et lui trouver une épouse ?
Il ne le savait pas et au final cela n'avait aucune importante.

[Plus tard, dans une auberge de Digoine]

Le Compagnon s'était arrêté dans une auberge de Digoine peu après son arrivée dans la Vicomté, le temps de souffler un instant, mais surtout de se préparer psychologiquement à peut-être faire face à un enfant capricieux et riche de Bourgogne. Et puis lui vint une idée, plutôt que de se déplacer jusqu'au Château, pourquoi ne pas simplement demander au Blanc Combaz de venir via une lettre qu'il aurait écris. Akator donna quelques écus au tavernier et celui-ci lui amena de l'encre, une plume et du papier.

Citation:


Messire Cassian de Blanc Combaz,

Son Altesse Armoria vous fait demander dans son château à Menessaire, il semblerait qu'elle ait un problème et que vous seul soyez l'homme de la situation à même de lui venir en aide.

La Princesse vous sait preux, vaillant et chevaleresque et est certaine que vous ne manquerez pas à son invitation, elle compte sur vous.

Elle a besoin de vous !

Et pour que le voyage se déroule sans encombre, elle m'envoie vous chercher afin de vous protéger en cas de malheureuses rencontres.

Je vous attends à La marmote qui danse, une auberge de votre domaine.

Akator


Le Franc-Frappeur relit sa lettre, puis sourit, même un enfant ne tomberait pas dans le panneau, espérons de Cassian de la naïveté, beaucoup de naïveté afin qu'il se laisse berner, le cas échéant Akator serait obligé de se rendre au château afin de l'y en extirper, ce qui ne serait pas facile. Le Savoyard se leva et s'accouda au comptoir, le courrier en main.

- J'aimerais que ce message soit porté à Digoine et qu'il soit lu par un dénommé Cassian, Cassian de Blanc Combaz.

Il glissa à nouveau quelques écus à l'aubergiste, heureusement que la Princesse le payait bien. Le Franc-Frappeur bailla, puis retourna à sa place attendre le jeune homme.
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Cassian_darlezac
La grande salle semblait bien vide maintenant que son père était parti avec bon nombre de ses hommes et que ses sœurs demeuraient à Dijon. Le château entier avait perdu de sa vivacité et la moindre prise de parole semblait se répercuter sur les murs, avant de s'en aller pour laisser place au silence. Ce même silence que seul troublait le bruit des cartes ou des chopes s'abattant régulièrement sur la table, les pas de quelques domestiques s'affairant ça et là, ou encore les jurons poussé par le vaincu. Digoine plongeait dans la monotonie et entraînait ses occupants dans son sillage. Rien ne laissait présager que ce jour là ne serait point semblable aux autres, si ce n'était l'arrivée de cette lettre.

« Si c'est Grouillote qui me supplie ENFIN de bien vouloir rejoindre sa liste de nazes pour les ducales, faites lui simplement répondre que je n'accepterai que si elle me porte à la première place. Ce qui serait sensé puisque tout le monde sait bien que JE suis le digne successeur de Papa. »
« Que nenni votre trépidante Seignerie, c'est une lettre émanent d'une certaine Altesse de Moria et qui quémande vote aide de toute urgence. »
« Altesse de Moria ? » Un instant l'adolescent demeura septique. Existait-il d'autres têtes princières outre Chantilly, Condé et Montmorency ? Ordre fut donc intimé à la vieille Jehanne de bien vouloir lire la missive, et peu à peu put-on voir un sourire fier se dessiner sur l'élégant minois du jeune Blanc Combaz. « Eh bien voilà, voyez mon brave Fernand, voyez ! Il ne servait à rien de quémander une place sur la liste de ma sœur quand son Altesse s'apprête à me proposer d'être sa dextre ! Allons-y, ne perdons point une minute ! Il ne sera pas dit qu'un Blanc Combaz n'est guère ponctuel quand il s'agit de récolter tous les honneurs ! »

C'est ainsi que la petite troupe, composée de Cassian, Fernand son valet et d'un ou deux gros bras paternels, prirent la route de l'auberge suscitée. En fait d'auberge rien de comparable aux établissements cossus où il avait maintenant pris l'habitude de séjourner quand il se rendait à Dijon ou encore à Paris. Mais qu'à cela ne tienne, en plus d'être Resplendissant le Paon était tout aussi Intrépide. C'est donc d'un pas fier, sans flancher ni fléchir, qu'il franchit la large porte puis vint se présenter au fringant aubergiste.

« Bonjour mon brave, Cassian de Blanc Combaz, le fils du Vicomte. Je suis attendu semble-t-il. »
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Akator
[Côté Bideau]

Bideau - le tavernier et propriétaire de La marmotte qui danse - lavait ses choppes lorsque le fils du Vicomte et ses hommes arrivèrent dans son auberge, il leva la tête vers le Blanc Combaz et remarqua immédiatement grâce aux luxueux vêtements du jeune homme que ce n'était pas le genre de garçon à fréquenter son établissement. Le tavernier se gratta le menton, il n'avait pourtant pas oublier de s'acquitter de ses taxes hebdomadaire, il versait toujours une partie de ses bénéfices à la milice pour qu'ils évitent de fouiner dans ses affaires, et ce n'était surement pas ses associés qui l'avaient dénoncés. Et puis, pourquoi le fils du Vicomte se déplacerait pour ce genre d'affaire?

Soudain il se souvint du gaillard qui monnayant quelques écus avait demandé deux heures plus tôt à ce qu'un courrier soit porté au château, s'il avait su que cet homme donnerait rendez-vous à un nobliaux dans son auberge, il aurait malencontreusement égaré la lettre. Quel con parfois ce Bideau !

- Bonjour m'ssire, euh moi j'suis Bideau le propriétaire de cette auberge... et euh ... c'est-à-dire que je ne veux pas de problème moi, hein ! Mon auberge est des plus respectable, aucune femme des pays de l'est se trouve ici, on ne vend pas de l'alcool volé, je vous assure tout est en ordre, je ne veux pas d'ennuis ... demandez donc à Jojo la Verrue, vous verrez m'ssire ! Ah ouais et vot' gars, ben c'est... ah ben lui, il est justement derrière vous.

[Côté Akator]

Le Compagnon se tenait dans le fond de la taverne, à tenir dans ses mains une choppe pleine, il l'avait commandée pour ne pas paraitre suspect et mieux se fondre dans la masse, mais ne la buvait pas car il abhorrait les bières Bourguignonnes, mais également parce qu'il devait rester maitre de ses actes et ne pas empester l'alcool lorsqu'il parlerait au jeune Blanc Combaz afin de rester un minimum crédible. Le Franc-Frappeur bailla depuis son coin en s'étirant, l'attente commençait à être longue, si Cassian ne venait pas ce soir, il dormirait à l'auberge et irait le récupérer au château à l'aurore.

Akator désespérait franchement - son stratagème ne semblait pas avoir fonctionné - de ne pas avoir réussi à tromper un enfant, il affichait une mine contrariée. Quand un jeune homme suivit de deux costauds ainsi que d'un valet entrèrent dans l'auberge, le Savoyard se redressa, le garçon était finalement venu, quelle chance il n'aurait pas à se compliquer la vie en allant le chercher directement chez lui, le Compagnon esquissa un sourire de contentement, puis se leva de sa chaise et s'approcha de Cassian, il s'arrêta derrière-lui et dit d'une voix forte pour que le brouhaha général de la taverne ne couvre pas ses mots :

- Serait-ce LE messire Cassian de Blanc Combaz dont Son Altesse Armoria m'a parlé, vous êtes encore mieux que dans mon imagination, il ne fait nul doute sur le choix de la Princesse vous concernant, vous êtes l'homme de la situation, de toutes les situations si je puis dire.

Le Compagnon sourit, il avait envie de rire, mais contenait cette envie.
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Cassian_darlezac
La salle est inspecté rapidement du regard tandis qu'il écoute vaguement l'aubergiste lui raconter sa vie avec un désintérêt non feint. Las, il est las d'écouter les doléances et autres justifications de tout les pèquenots peuplant le Vicomté. Qu'il est fatigué de devoir entendre chaque jour de pauvres bougres à l'existence misérable la lui conter comme si cela pouvait avoir quelque intérêt à ses yeux. Et l'un part courir la Guyennoise, et l'autre chasser la Bretonne, et lui ? Lui, comble de l'injustice, lui reste ici à écouter geindre de pauvres types à l'existence tout aussi morose que la sienne. Reste cet unique rayon de soleil : la Princesse Armoria a fini par remarquer cette masse de talent gâché et va s'employer à faire de lui la légende vivante qu'il se doit d'être. Ce jour est un des plus faste de son existence, il le sait, il le sent, voilà pourquoi il se força finalement à sourire et répondre au quidam.

« Ne vous inquiétez point pour les bonnes femmes de l'Est mon brave, je ne suis guère venu pour ça. Optez plutôt pour de la Bretonne ou de la Berrichonne à l'avenir ! Peut être devrais-je également m'essayer quelques beautés barbares et farouches pour me requinquer après tout... »


Et c'est sur ces mots plein d'espoir, qu'il pose son regard sur le colosse qui vient de prendre la parole. Si l'homme est imposant il n'en demeure pas moins intelligent et fin observateur. Mais que peut-il répondre à cela ? Un instant il se sentit tel ses héros de guerre qui, d'une invective, savent redonner aux combattants engourdis l'espoir et la vigueur capables de les mener à la victoire. Car malgré sa taille imposante, une légère crispation zygomatique fit immédiatement comprendre au jeune Digoine qu'Akator est en proie au stress et à l'inquiétude. S'est-il trompé quant à la raison pour laquelle Armoria veut le voir ? Est-elle mal au point ? Baste ! Il verra bien une fois sur place. Pour l'instant il se doit juste de remplir son office et de rassurer l"homme ; ainsi lui adresse t-il ces quelques mots :

« En effet mon brave, ne vous inquiétez plus, je suis là à présent ! Menez moi à la princesse, voulez vous ? »

Aujourd'hui sa légende est enfin en marche... Ou pas...

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Yolanda_Isabelle, incarné par Cassian_darlezac


Et si c’est une drôle de situation que celle-ci, alors le monde entier mérite d’être remis en question, car dans les doigts boudinés un vélin où les lettres fines jouent comme des notes de musique qui glissent, elle entend presque la voix de sa destinataire, comme une berceuse, comme un chant familier depuis l’enfance. Elle pourrait presque sentir son parfum, se rappeler le toucher des boucles blondes comme les blés, il suffirait d’une pensée pour goûter à nouveau à la peau fine quand sa main tient la sienne. Ces mots sur la lettre, cette encre imprégnée dans le papier, c’est un peu d’elle, alors qu’il lui semble que les illusions de l’enfance disparaissent peu à peu, comme le sourire de Marraine qui s’atténue avec le temps qui passe. Ces liens qui se défont, qui s’étirent jusqu’à n’être plus que des fantômes du passé. C’est autant de souffrances qu’il faut apaiser par des mots doux, des mots caresses, c’est autant de violence de la vie qu’elle ne connaît qu’à travers les murs des châteaux où elle a toujours vécu.

Laissée à l’abandon par tous ceux qu’elle aime, il faut qu’elle se rattache à des mots étalés, dernier vestige des amours des heureuses années. Dernier souvenir de ce qui la faisait les aimer tous à leur manière chacun. Les larmes coulent les unes après les autres, étalant l’encre qui aura traversé le Royaume de la Bretagne à l’Armagnac et Comminges, de Donges à Jegun. Pour un mot, pour un nom, une femme.

Clémence.

Qui n’a pas oublié, qui ne l’a pas oublié. Et la pensée en amenant une autre, un vélin est attrapé et la plume à l’encre rose pailleté aussi, car il est bien connu qu’ils sont rares ceux qui traduisent l’écriture baclée de Yolanda, notamment Aimbaud qui est très doué à ce jeu de décryptage, mais pour contacter Aimbaud, il faut contacter Cassian, aimé avant, détesté à l’heure actuelle parce que lui seul doit savoir où se trouve son frère, et que pour cela, elle lui en veut.


Citation:
    A Cassian de Blanc-Combaz,
    Au compère de mon frère,

    G espère tu vas bien, c est une lettre pour Aimbaud, envoie lui.

    Merci.

    Moi.


Citation:
    A mon frère,
    A celui qui m aimait avant,

    Ge crois que tu as oublié que ge t aimais, sinon tu m écrirais pour me dire ou tu es. G ai été en Arma.. chez Claué et un brigand y m a tapé dessus pour prendre des sous. G ai mal et t es pas là, c est pas un compaurtement de frère. Ge te déteste, reviens gamais ou que t es.

    Tu manques,

    Ge t aime.

    Moi.



Est-ce tout ? Non, bien sur. Un autre vélin est attrapé, soigneusement considéré avant d’écrire en tirant la langue.


Citation:
    A Armoria de Mortain,
    A Votre Altesse que g aime bien,

    Tout du bon gour,

    G espère vous allez bien, moi pas traup, parce que un brigand y m a vaulé sur la route, et ma chevile elle me fait un peu mal. Mais sinon, Claué elle s’auccupe bien de moi. Ge voulais vous dire que la Bourgaugne me manque et vous aussi un peu.

    Je veux savoir où qu il est Aimbaud même que c est un méchant qui m a abandaunné. Clémence, elle m aime elle, elle m a écrit pour me dire elle veut étre ma sœur, on peut dire que c est ma sœur vous croivez ? G aimerai bien moi que c est ma sœur.

    Que Lui là-haut, il s’auccupe bien de vous !

    Moi.


Et le tout d’être envoyé rapidement.
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Akator
- Mais tout de suite messire Cassian, cependant la Princesse ne désire recevoir que vous et non vos compagnons, vous comprenez, ses problèmes sont plutôt sérieux et elle n'apprécie guère l'idée que l'on vienne colporter des rumeurs à son sujet.

Akator esquissa un sourire, avant de poser sa dextre sur le pommeau de son épée et de rajouter à l'attention du Blanc Combaz :

- Si vous craignez de faire de mauvaises rencontres, n'ayez crainte, je sais me servir de mon épée autant que je sais me servir de mes deux poings. Je veillerai particulièrement à ce que la clef, c'est-à-dire vous messire Cassian, du problème de Son Altesse Armoria arrive sans égratignure entre les murs du Château de Menessaire

Par contre, une fois à l'intérieur, il ne garantissait plus rien ! Mouhahaha.

Le Compagnon Akator passa sa senestre dans ses cheveux, affichant un large sourire, il espérait être un comédien digne de ce nom pour tromper le Blanc Combaz, mais il semblait que le garçon ait une bonne estime de lui-même, alors enjoliver la réalité n'était pas un réel problème, et puis Akator ne mentait pas vraiment, la vanillée avait bel et bien besoin de lui pour résoudre son problème, qui hélas pour Cassian n'était pas ce à quoi il pouvait penser.

- Pardonnez mon sourire, messire Cassian, mais le fait que vous acceptiez de venir en aide à la Princesse Armoria me rend joyeux. Il marqua un temps d'arrêt, puis reprit, bien allons-y.

Akator sortit de la taverne et récupéra son cheval attaché à l'abreuvoir devant La marmotte qui danse, finalement Cassian n'était pas l'enfant capricieux et désagréable auquel il s'attendait, et cela avait été plus facile que prévu. Il monta sur son cheval et rejoignit la route au pas, puis se tourna vers l'auberge attendant que le Blanc Combaz le rejoigne.

Cassian, ce héros ...
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Cassian_darlezac
C'est un regard dubitatif que le jeune Blanc Combaz adressa au franc frappeur quand celui-ci l'invita à laisser ses hommes sur place. Non pas qu'il soit d'un naturel farouche, mais il se méfiait de la paysannerie Digoinaise. Ces gens étaient d'une fourberie et d'une radinerie telle qu'il n'hésiteraient sans doute pas à se servir de lui comme monnaie d'échange, s'ils pouvaient voir leurs taxes réduites. Maudit soit cette masse ingrate ; offrez leur justice et protection qu'ils réclameront bientôt subsistance en sus ! D'autant qu'actuellement une partie des écorcheurs qui faisait régner l'ordre au sein du Vicomté – en faisant taire les agitateurs – s'en étaient allés avec le Vicomte. A partir de là, quel crédit pouvait-il accorder à cet homme ? Certes il paraissait sincère et plein de bon sens, certes ses paroles étaient enjôleuses et agréables à entendre, certes il savait reconnaître un jeune homme de qualité au premier coup d'œil, mais... et si tout cela n'était que vile supercherie ?

Le reste des paroles d'Akator ayant été occulté par ses réflexions, ne lui restait à l'esprit que ce qu'il avait dit à propos de ses compagnons. Voilà pourquoi quand il reprit la parole tout en le suivant à l'extérieur, il le fit avec moins d'engouement, méfiant, la mine presque boudeuse. « S'il plait à son altesse de penser que nous recrutons dans nos rangs les pires commères du Duché... » Marquant un temps d'arrêt il reprit quelques instant plus tard. « Dieu soit loué alors que je ne sois pas bonne femme, sans quoi j'aurai pu m'émouvoir pour si peu ! Mais sachez mon brave, sachez que si duperie il y a ce n'est pas une mais deux vaillantes armées qui vous passeront sur le râble ! Chantilly ne laisserait pas entacher son nom si facilement, et mes hommes me vouent une loyauté sans faille. » C'est alors qu'on pu entendre de derrière quelques léger raclement de gorge, et tandis que l'un des gardes se bornait à s'admirer les chausses, l'autre laissait fureté son regard un peu partout autour de lui, partout sauf en direction des deux protagonistes.

« Enfin soit, allons-y » conclut-t-il finalement, faisant fie de ses craintes pour marquer son accord.

Edit : modification du dernier paragraphe.
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Akator
[Digoine]

Le ciel bleu azur s’effaça doucement au profit d'un ciel morose et d'un gris prononcé, le Compagnon Akator levait les yeux vers les nuages, soupirant de dépit il couvrit son visage de son capuchon. En général, s'arrêter et écouter la ma mélodie créée par les perles d'eau s'écrasant contre le décor terrestre ne le dérangeait pas, il appréciait même, mais lorsqu'il s'agissait de ne pas observer, mais recevoir cette pluie sur lui, il avait un tout autre avis.

- Ne vous inquiétez pas messire Cassian. Et puis, c'est bien d'avoir des hommes de valeurs, s'ils sont aussi loyaux que je le suis avec Son Altesse Armoria, ils donneront sans nul doute leur vie pour la votre, c'est une bonne chose.

Le Franc-Frappeur attendit que le Blanc Combaz le rejoigne, puis partit en direction du domaine de la Princesse de Chantilly au galop.

[Menessaire]

A la nuit tombée les murs de Menessaire furent visible à l'horizon grâce aux lumières, Akator leva la dextre et les désigna à Cassian en pointant les murailles de son index. Il sourit, le voyage avait éveillé son appétit, il avait hâte de s'arrêter chez Joséphine afin de se remplir purement et simplement la panse.

- Vous voyez, il n'y avait nul tromperie messire Cassian, nous arrivons à Menessaire. La Princesse de Chantilly sera extrêmement ravie de vous voir si tôt.

Il pénétra dans l'enceinte et la ville et fit une crochet chez le palefrenier pour y déposer son cheval avant de se rendre au château de la Vanillée. Akator bailla à plusieurs reprises le long du chemin, une fois aux portes du Castel et Gaston passant magnifiquement au bon moment, il interpella le valet.

- Gaston, voulez-vous bien mener messire Cassian à Son Altesse Armoria ?

Il se tourna vers Cassian :

- Et bien, je vous souhaite une bonne soirée !

Et le Savoyard tourna les talons et repartit dans le sens inverse en direction de l'auberge de Joséphine.
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Cassian_darlezac
[Mais où qu'elle est la méchante ?]

Si le ciel s'alourdissait et devenait de plus en grisonnant, la température quand à elle n'avait pas chuté pour autant. Plus que la pluie c'est donc l'orage que redoutait le jeune Blanc Combaz quand il se décida enfin à grimper sur sa monture. Eut-il alors un dixième de votre intelligence – ô auguste lecteur – qu'il aurait aussitôt fait demi-tour, comprenant que tout cela était de mauvais présage. Mais non, pour l'instant il espérait juste arrivé à destination, sans se douter que le piège ne résidait pas sur la route elle même mais en plein de cœur de Menessaire ; dans les méninges de la terrible Princesse Armoria où devaient être théorisés foule de supplices tous plus atroces les uns que les autres.

Bref c'est donc sans encombre qu'il parvinrent enfin à Menessaire. La monture est alors abandonné et c'est à pied qu'il suit Akator jusqu'au Castel avant qu'un valet ne soit interpellé. Mais quand on s'appelle Blanc Combaz, on est fier de nature et l'on aime s'approprier les ordres donnés à autrui. Voilà pourquoi, au cas où ce brave Gaston n'y aurait rien entendu, ceux-ci furent-ils répétés aussitôt par l'irrévérencieux rejeton.


« C'est cela oui, conduisez moi vite et bien auprès de la Princesse brave homme ! » Un regard est toutefois adressé au franc frappeur quand vient l'heure des au revoir. « Bonne soirée à vous mon brave ! Vous fîtes votre office de bien belle façon et la Princesse ne manquera guère de le savoir, sachez le ! » Ne reste donc qu'à suivre Gaston dans les méandres du château, direction l'antre de son Altesse.
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Armoria
... Et pendant ce temps, Armoria songeait. Pensait. Soupesait. Triait. Evaluait. En somme, elle se préparait à l'entretien qui allait suivre. Allait-elle essayer la douceur ? La menace ? La brutalité ? La guerre psychologique ? La peur dans son essence la plus brute ?

Un peu de tout, sans doute. Comme un artiste s'essaie à plusieurs mélanges avant d'obtenir LA nuance : celle qu'il voit, là, dehors, et qu'il veut sur son tableau.

Donc, en résumé : la persuasion, quel qu'en soit le prix.

Mais comme l'on n'attrape que fort rarement les mouches avec du vinaigre, c'étaient quelques douceurs, tant à boire qu'à grignoter, qui attendaient Cassian. Quand il fut introduit dans la pièce par le valet, Armoria le reçut avec son sourire le plus éblouissant, le plus aimable, le plus charmeur, le plus gentil.

Pas de vinaigre, mais une voix de miel.


Bonjour, Cassian. Voici bien longtemps que nous ne nous sommes vus... Avez-vous une idée de la raison pour laquelle j'ai si grand besoin de vous ?

Le "vous" avait été caressant, tandis qu'elle faisait signe à Gaston qu'il pouvait sortir, maintenant qu'il avait rempli deux hanaps de Corton. Et, histoire d'en rajouter dans la douceur, Armoria lui tendit une blanche main à baiser, comme elle l'aurait fait à un homme.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Cassian_darlezac
Si pour l'instant le jeune Blanc Combaz était resté calme et sûr de lui, s'il s'était senti jusqu'à présent capable de renverser des montagnes, une légère appréhension le prit cependant alors qu'il se dirigeait vers l'endroit où la princesse s'apprêtait à le recevoir. Ne vous y trompez pas, il ne s'agissait guère d'un pressentiment quelconque, mais plutôt de ce genre d'angoisse physique qui peuvent vous prendre à la gorge à l'aube d'un entretient d'embauche. Si on l'en croyait seules trois raisons pouvait amener la Princesse à vouloir le rencontrer de manière si formelle.

La première ? Elle avait su voir en lui le grand meneur d'homme qu'il était, remarquer quel brillant orateur il faisait et, puisque nombre de rumeurs laissait entendre qu'elle se présenterait au ducales, sans doute voulait-elle l'avoir à ses côtés. Toutes personnes sensées ne pouvaient que réfléchir ainsi et la Princesse ne pouvait être qu'une personne sensée. Sinon elle ne serait guère Princesse.

La deuxième ? Eh bien sans doute lui avait-on narré l'habileté avec laquelle il tenait Digoine en l'absence paternel. Probablement que certaines de ses terres demeuraient sans vassaux à leur tête. Et certainement souhaitait-elle s'entourer d'un jeune homme comme lui, plein d'avenir et gorgé de ressources. Après tout n'a t-il pas été établi que la princesse était quelqu'un de sensé ? A partir de là, pourquoi ne lui proposerait-elle pas d'être son vassal ?

Quant à la troisième, ah la troisième... Il avait entendu dire qu'Armoria était fine marieuse, sa célébrité l'amenant ou l'ayant amené à côtoyer moult grands noms de la cour française. Elle se plaisait, avait-il crut comprendre à réunir les grandes et nobles familles afin que leur sang ne s'entache pas de médiocrité. Papa était la légende montante de France, certain sans doute le voyaient déjà au moins marquis d'ici peu, et lui même suivait ses pas. Comment aurait-elle pu ne pas songer à lui si quelques ducs ou comtes lui avaient refilé pucelles à marier ? Certes il n'était qu'un adopté, mais il était également ce qu'on pouvait faire de mieux dans le genre.

Donc oui il se mettait la pression le Paon, sentait qu'il allait falloir qu'il soit à la hauteur de ce qu'il pensait être. Voilà pourquoi c'est non sans anxiété qu'il se vit introduire auprès de son altesse. Mais un simple coup d'œil lui permit de retrouver en parti son bagou. L'ambiance semblait détendu et quelques réjouissance culinaire ornait déjà la pièce. Ainsi sourit-il à Armoria quand celle-ci prit la parole pour le saluer et la main fut-elle ensuite baisée dans les règles. On avait beau avoir un père un peu rustre qu'on échappait pas pour autant à l'apprentissage des nécessites protocolaires.

« Bien le bonjour votre Altesse, vous revoir me ravie également ! » Certes, la princesse n'avait en aucun cas précisé que cela la ravissait, mais n'était-ce pas là l'évidence même ? « Pour ce qui est de ma venue ici, je n'en sais guère plus que ce que l'on m'a dit. Vous désiriez mon aide et cela m'a suffit pour accourir. Si même moi je ne puis me mettre au service des plus grands de Bourgogne quand ceux-ci en on besoin, qui donc le fera ? Je me le demande... » Il aurait bien poursuivit par un : "Contez moi votre problème, je vous en donnerai la clef !" S'il n'avait eu peur que cela fasse un poil trop présomptueux. Aussi se contenta t-il d'attendre, il ne servait à rien de brusquer les bonnes femmes aussi Princesse soient-elles si ce n'est à les mettre dans de mauvaises dispositions.
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Armoria
Etape 1 : la douceur.

Elle évita de minauder : d'abord, on ne minaude pas quand on a la trentaine, sauf à vouloir toucher le fond en matière de ridicule. Battre des cils et oser un demi-sourire, ça, en revanche, oui. Ce qu'elle fit, donc. En répondant sur un ton mi-taquin, mi-ennuyé :


Je vous aurais cru assez d'audace pour tenter au moins une ou deux hypothèses de vive voix... D'autant que je suis persuadée qu'en votre for intérieur, vous en avez formulé - peut-être même davantage qu'une ou deux...

Etape 2 : faire appel aux instincts du mââââle.

Elle émit un léger soupir : la dame en détresse, mais dont la bonne éducation n'autorise qu'un petit aperçu de ladite détresse.


Je me trouve dans une bien fâcheuse situation, dois-je dire... Et j'aurais grand besoin de quelqu'un pour me sortir de ce mauvais pas. Quelqu'un qui soit plein de droiture, quelqu'un qui me serait loyal, quelqu'un qui saurait faire les bons choix, ceux que dicte le bon sens, et non pas ceux que murmure la folie...

Etape 3 : titiller l'orgueil.

Elle le regarda, et dans ses yeux se lisait le doute.


Mais vous êtes si jeune, Cassian... Peut-être que j'en demanderais beaucoup pour un si jeune garçon ? Ah, je ne sais... Ai-je seulement le droit d'exiger cela de vous ?

Etape 4 : éveiller la curiosité.

Elle ne dit rien de plus, et surtout pas ce pourquoi elle avait besoin de lui. Elle se contenta de promener le bout de son index sur le bord de son hanap, non sans une petite moue songeuse.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Cassian_darlezac
[Vraiment désolé pour le délai de réponse plus que déraisonnable. Une surcharge de travail IRL a fait que j'ai mis les RRs en stand by quelques temps. Enfin bref me revoilà.]

C'est l'air septique, l'esprit en ébullition qu'il écoutait les atermoiements de la princesse. Fallait-il absolument être bonne femme pour être capable de tourner ainsi autour du pot pendant des heures en s'inquiétant de tout et de rien ? Il était là, n'était-ce donc pas suffisant ? Si l'agacement pointait le bout de son nez aussi surement que les interrogations princières piquaient son orgueil, il n'en laissa cependant rien paraître et entreprit de lui répondre avec flegme et courtoisie.

« Si ma modestie me le permettait sans doute supputerais-je que vous avez entendu dire quel brillant gestionnaire j'étais et mes maigres compétences vous auront-elles interpelées. Et si encore ce n'était là que commérages ! Nul doute que quand mon père reviendra de Guyenne les caisses du Vicomté déborderont d'écus ! Mais ne vous inquiétez point, je ne suis pas de ces lombards qui vous font faire créance pour mieux vous plumer par la suite, d'ailleurs je ne fais jamais crédit... Mon bon sens, ma loyauté et ma droiture justement me l'interdisent, je suis plutôt homme à donner sans compter et ce malgré mon jeune age. Car si la vieillesse apporte l'expérience, les qualités morales tiennent plus de l'éducation et de la bonté d'esprit, choses qui chez moi sont innées. Déjà petit je ne pouvais m'empêcher de m'offrir sans relâche à chaque grands de ce monde croisant ma route. C'est ainsi d'ailleurs que je ne pus dire non à la supplique du Vicomte quand celui-ci me voulut pour fils.

Exigez donc, j'exécuterai ! »
Il en faisait trop peut être ? Après tout c'était elle qui l'avait chercher, et elle avait semble-t-il réussi à le mener là où le désirait...
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