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[RP]Les faubourgs

--Raven_mordcoeur_


Tais-toi donc, femme.

Raven se concentrait pour faire réapparaître l'image de sa Sentinelle. Et il fallait bien avouer qu'entendre les exigences de la catin le perturbait un peu. Non parce qu'elle exigeait. Elle pouvait toujours tenter. Mais parce que sa voix effaçait les souvenirs de sa belle.

Il se planta sur un coude, et de sa main ainsi libérée, il vint bloquer la jolie bouche bavarde. Puis il ferma les yeux, ignorant la déception de la blonde, et reprit. Il fallait qu'elle réapparaisse, qu'elle se rappelle à son souvenir. Son autre. Sa moitié perdue. Il ne pouvait survivre qu'en la voyant, même fugace, même floue derrière sa flamme.
Revoir comme ils s'aimaient, nus, abandonnés et confiants. Retrouver sa sauvagerie qui se muait, sous lui, en douceur fragile. Retrouver son caractère flamboyant, sa jalousie, sa hargne, quand toujours elle le suivait, partout. Elle était les yeux dans son dos, elle était sa flamme protectrice, sa complice.

Il jouit, dans un souffle muet.
L'image s'évanouit, lentement.
Et il se retira lui aussi.


Tiens. Tu as été parfaite.

Il s'était rhabillé et donnait à la femme une bonne somme, plus que convenu, pour effacer le désenchantement dans ses beaux yeux.

Il y a assez d'argent : je veux que tu ailles acheter des braies à ta taille, pour quand je reviendrai. Mon nom est Raven. Raven Mordcoeur.


Les yeux ouverts, il l'embrassa sur la bouche. Il l'embrassait elle, Hetaïre.
Et puis sortit.
Satine_
Maison close de Léon
4, Allée des Bleuets
Dans les faubourgs....

Premier étage, longer le long couloir et c'est derrière la porte numéro 12 que l'on peut trouver Satine, la rouquine catin. La jeune fille à peine âgée de seize ans est assise au bord de la fenêtre ouverte et gratte doucement sa guiterne, instrument offert à paname par un vieux client.
Ses yeux émeraudes en amande scrute la ruelle où se joue la vie de quelques uns.
Elle ne connait personne ici et cela ne la dérange pas. Dans ces faubourgs malfamés, mieux vaut quelques fois se faire encore plus petite que l'on est. La concurence est rude. A chaque coin de rues on y trouve catins de toutes sortes, blondes, grosses, petites... jeunes ou vieilles. Le choix pour les hommes est certain, seul les catins subissent les assauts indésirables sous la menace du couperet de souteneur. Dure est la vie dans les faubourgs. Dure la vie d'une catin de seize ans dans les murs d'un bordel glauque et de mauvaise réputation.

La rouquine ne semble pas à sa place ici. Sa chambre elle l'entretient comme un palace, son visage est beau, lisse, ses vétements propres et son language est digne du grand Paris. C'est d'ailleurs à Paname qu'elle se retrouve à l'age de sept ans quand son oncle la vend au premier lupanar venu, à une certaine Berthille. Le vieux vicelard en eut la garde suite au décés des parents de la petite Satine, dans le grand incendie de Gera en Allemagne où ils étaient venus pour commercer. Il se dépêcha de s'en débarasser contre une somme assez rondelette pour l'époque... une cinquantaine d'écus. La vie de sa nièce échangée contre trois jours de beuverie... La classe.

Berthille était une maquerelle agréable. Elle mit Satine au ménage pendant cinq années. Non pas au turbin. Pas avant ses quinze ans c'était la règle. Après elle prit le grade de camériste pour les catins du lupanar et devint catin à son tour. Pour Satine c'était dans la nature des choses. Elle vivait depuis tant d'années dans ce claque Parisien qu'elle pensait à l'époque que cela se passait ainsi même chez les nobles, puisque même des sang bleus venaient frapper à sa porte.

Elle gratte sa guiterne, tête appuyé contre le chambranle, yeux fermés, attendant le prochain client que Léon lui enverra sous peu.
Satine a seize ans. L'âge de se faire jolie pour un futur promis, de danser dans les bals prisés et de se poudrer la peau..
--Leon_souteneur



Accoudé au comptoir, Léon expie ses péchés et futurs péchés dans la boisson. Il a l'aspect d'un homme plutôt normal mis à part le visage, témoin de soirées de beuveries à n'en plus finir.. On lui donnerait la quarantaine quand il n'en a pourtant que trente.
Il posséde le bordel rue des Bleuets, ainsi qu'une dizaine de filles.

Il refait le monde à sa façon achète des filles paumées pour une bouchée de pain, sauf la rouquine celle là lui a couté la misère. D'ailleurs elle n'avait pas payé son loyer la gueuse. Elle allait payer d'une autre manière et ensuite il la foutrait avec les autres sur le trottoir pour la peine.
Ptetre qu'ainsi elle serait à jour.
Il vide son godet qu'il repousse d'une main désabusée, se laisse tomber du tabouret et pousse la porte.

Dehors c'est la misère partout.. Y a même un corps sans vie sur le sol entre la rue des rosiers et la rue des Bleuets. Les gens passent à côté, personne ne ramasse la défection des autres. C'est que les gens ici en ont déjà leur compte. Dans les faubourg vaut mieux éviter de s'y promener en joli veston et chaussures brillantes.
Ici on tue pour moins que ça. Les catins le saluent sur leur passage et il se met en rage quand au premier à la fenêtre il voit le tissu de la robe au vent et le son qu'il exécre tant.


Fait chier... Encore sa guiterne de malheur, je vais te lui faire passer le temps à la rousse qu'elle aura plus le temps de toucher autre chose qu'un homme...

Il entre, ne répond même pas à Clarence et monte l'escalier. Il ne frappe pas les portes lui, par contre les catins qui le ruinent ça il se gene pas. il donne un coup de pied dans la porte déjà bien fine qui se brise sous le choc, fonce vers Satine et l'attrape par les cheveux. C'est le sol qu'elle rencontre en premier.
il sourit le bonhomme en entendant le bruit sourd, puis il la tire sur le lit et la frappe au visage.


Ton loyer ! crois pas que j'oublie.. Aujourd'hui je viens prendre ce que tu me dois et chaque jour de la semaine je prendrais les interets !

Il la cogne encore plus sauvagement, le nez se met à saigner, la lèvre se déchire et il la prend sauvagement. Cela ne dure que quelques instants car il est un peu branlant le Léon. Il se rajuste et crache au visage de la catin dont les larmes se mélangent au sang.

Dans deux minutes tu es au coin de la rue, sinon je t'envoie des amis moins.. beaucoup moins sympa que moi. Dépêche !
Satine_
Dès qu'elle entendit le coup de pied dans la porte, elle sut.. Elle allait payer. La chute fut violente et le contact du sol fut rude. Elle poussa un cri qui traversa la pièce et se répercuta à l'extérieur. Mais personne ne bougerait le petit doigt.

Léon la traina par les cheveux, elle tenta de se débattre en lui attrapant la main quand il la jeta violemment sur le lit.
Le poing qui suivit la rendit pantelante et nauséeuse . Mais ce ne fut pas le pire.
Il l'a pris sauvagement, et la frappa encore. Elle pleurait sans se débattre et quand il eut fini de la violenter elle se recroquevilla et pleura tout son saoul.

Puis elle se rua dans la cuvette, se débarbouilla et descendit rejoindre les autres filles dehors. Elle marchait lentement, la tête lui tournait, l'envie de vomir était toujours présente et son visage montrait toute la violence de son souteneur. Quelques catins vinrent la voir, d'autres riaient..
C'était une journée ordinaire pour une fille ordinaire.
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