Cerdanne
[Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit:
- "Je suis la Vie, l'insupportable, l'implacable Vie!"
Ch.Baudelaire]
Vomir, encore et encore. Cest tout ce quelle arrive à faire pour soulager sa peine.
Voutée, les genoux à terre, elle tangue.Le corps soulevé par les nausées assassines.
Elle voudrait tant les larmes. Des larmes bien grosses qui roulent et vous crèvent un abcès gentiment.
Mais non. Ce nest pas inscrit dans les lignes de sa vie.
Elle paye dans la fange et sa punition nen finit pas.
Sous le soleil qui brule sa nuque si blanche, si tendre, elle crache toute la douleur qui lhabite et la bile amère est la seule consolation à laquelle elle a droit.
Prière païenne vomie tout contre la terre des morts pour une morte quelle aime et quelle maudit dêtre partie sans elle
le corps nen peut plus. Lavée, vidée, le regard perd enfin ses dernières trainées floues.
Dune main tremblante elle se relève péniblement.
Premier réflexe, chercher la fiole de Laudanum, La Libératrice.
Le sevrage se fera avec ou sans son accord.
La Nine sest barrée, emportant les nippes dun autre temps et le tas de tissus soyeux qui brille sous le soleil cest tout ce qui lui reste.
Quelle croit ! La brune !
Dun geste machinal, elle tente dapaiser sa nuque mise à nue et la griffe dune pierre Grenat lui rappelle qui elle est.
La chevalière orne son annulaire gauche et devant son regard se plait à briller.
Elle lui va comme un gant.
Pas trop serrée mais juste assez pour ne pas être perdue sans couper le doigt.
Le sourire qui éclaire son visage lui rend un peu de cette douceur quelle croyait avoir perdu là bas dans la fosse.
Vivre maintenant, comment va-t-elle vivre maintenant ?
Ses gestes sont précis, mécaniques et le corps gracile se couvre de soie parfumée empruntée à la belle maitresse de la gamine.
Caresses sur sa peau brulante et chaque mouvement lui arrache des frissons.
Le soleil lui, a suivit sa course tranquille et les lueurs pourpres du ciel lappellent à vivre.
Alors à pas lents, elle se rapproche de ses comparses.
Les contempler, dans lombre et les voir immobiles, la douleur inutile clouée sur leurs épaules la font reculer.
Mira ces derniers mots, elle les approuve, silencieusement et lui donne la force de revenir vers eux.
Je lai remonté, je vous laisse la porter vers un coin tranquille.
Par là cest peinard et jai repéré un beau diablotin de pierre qui gisait .Sa main baguée de frais désigne le coin qui la vu renaitre..
Vous en pensez quoi ?
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- "Je suis la Vie, l'insupportable, l'implacable Vie!"
Ch.Baudelaire]
Vomir, encore et encore. Cest tout ce quelle arrive à faire pour soulager sa peine.
Voutée, les genoux à terre, elle tangue.Le corps soulevé par les nausées assassines.
Elle voudrait tant les larmes. Des larmes bien grosses qui roulent et vous crèvent un abcès gentiment.
Mais non. Ce nest pas inscrit dans les lignes de sa vie.
Elle paye dans la fange et sa punition nen finit pas.
Sous le soleil qui brule sa nuque si blanche, si tendre, elle crache toute la douleur qui lhabite et la bile amère est la seule consolation à laquelle elle a droit.
Prière païenne vomie tout contre la terre des morts pour une morte quelle aime et quelle maudit dêtre partie sans elle
le corps nen peut plus. Lavée, vidée, le regard perd enfin ses dernières trainées floues.
Dune main tremblante elle se relève péniblement.
Premier réflexe, chercher la fiole de Laudanum, La Libératrice.
Le sevrage se fera avec ou sans son accord.
La Nine sest barrée, emportant les nippes dun autre temps et le tas de tissus soyeux qui brille sous le soleil cest tout ce qui lui reste.
Quelle croit ! La brune !
Dun geste machinal, elle tente dapaiser sa nuque mise à nue et la griffe dune pierre Grenat lui rappelle qui elle est.
La chevalière orne son annulaire gauche et devant son regard se plait à briller.
Elle lui va comme un gant.
Pas trop serrée mais juste assez pour ne pas être perdue sans couper le doigt.
Le sourire qui éclaire son visage lui rend un peu de cette douceur quelle croyait avoir perdu là bas dans la fosse.
Vivre maintenant, comment va-t-elle vivre maintenant ?
Ses gestes sont précis, mécaniques et le corps gracile se couvre de soie parfumée empruntée à la belle maitresse de la gamine.
Caresses sur sa peau brulante et chaque mouvement lui arrache des frissons.
Le soleil lui, a suivit sa course tranquille et les lueurs pourpres du ciel lappellent à vivre.
Alors à pas lents, elle se rapproche de ses comparses.
Les contempler, dans lombre et les voir immobiles, la douleur inutile clouée sur leurs épaules la font reculer.
Mira ces derniers mots, elle les approuve, silencieusement et lui donne la force de revenir vers eux.
Je lai remonté, je vous laisse la porter vers un coin tranquille.
Par là cest peinard et jai repéré un beau diablotin de pierre qui gisait .Sa main baguée de frais désigne le coin qui la vu renaitre..
Vous en pensez quoi ?
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