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[RP] Le cimetière des miracles

Cerdanne
[Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit:
- "Je suis la Vie, l'insupportable, l'implacable Vie!"
Ch.Baudelaire]


Vomir, encore et encore. C’est tout ce qu’elle arrive à faire pour soulager sa peine.
Voutée, les genoux à terre, elle tangue.Le corps soulevé par les nausées assassines.
Elle voudrait tant les larmes. Des larmes bien grosses qui roulent et vous crèvent un abcès gentiment.
Mais non. Ce n’est pas inscrit dans les lignes de sa vie.
Elle paye dans la fange et sa punition n’en finit pas.
Sous le soleil qui brule sa nuque si blanche, si tendre, elle crache toute la douleur qui l’habite et la bile amère est la seule consolation à laquelle elle a droit.

Prière païenne vomie tout contre la terre des morts pour une morte qu’elle aime et qu’elle maudit d’être partie sans elle…
le corps n’en peut plus. Lavée, vidée, le regard perd enfin ses dernières trainées floues.
D’une main tremblante elle se relève péniblement.
Premier réflexe, chercher la fiole de Laudanum, La Libératrice.

Le sevrage se fera avec ou sans son accord.
La Nine s’est barrée, emportant les nippes d’un autre temps et le tas de tissus soyeux qui brille sous le soleil c’est tout ce qui lui reste.
Qu’elle croit ! La brune !
D’un geste machinal, elle tente d’apaiser sa nuque mise à nue et la griffe d’une pierre Grenat lui rappelle qui elle est.
La chevalière orne son annulaire gauche et devant son regard se plait à briller.
Elle lui va comme un gant.
Pas trop serrée mais juste assez pour ne pas être perdue sans couper le doigt.
Le sourire qui éclaire son visage lui rend un peu de cette douceur qu’elle croyait avoir perdu là bas dans la fosse.

Vivre maintenant, comment va-t-elle vivre maintenant ?

Ses gestes sont précis, mécaniques et le corps gracile se couvre de soie parfumée empruntée à la belle maitresse de la gamine.
Caresses sur sa peau brulante et chaque mouvement lui arrache des frissons.
Le soleil lui, a suivit sa course tranquille et les lueurs pourpres du ciel l’appellent à vivre.

Alors à pas lents, elle se rapproche de ses comparses.
Les contempler, dans l’ombre et les voir immobiles, la douleur inutile clouée sur leurs épaules la font reculer.

Mira…ces derniers mots, elle les approuve, silencieusement et lui donne la force de revenir vers eux.


Je l’ai remonté, je vous laisse la porter vers un coin tranquille.
Par là…c’est peinard et j’ai repéré un beau diablotin de pierre qui gisait
….Sa main baguée de frais désigne le coin qui l’a vu renaitre..

Vous en pensez quoi ?
_________________
Rodrielle
A la limite du coma éthylique, Rodrielle écoutait les différentes propositions à la suite de la sienne. Et bien, effectivement, ça tombait vraiment très bas (bien que l'idée de la taverne était un bon hommage). Heureusement, Mira semblait avoir une idée plus élaborée et plus "représentatif" de la Belladone que le nain et elle. Alors l'italienne, en guise d'accord, hocha la tête sans dire un mot. Les hauts-le-coeur lui venaient et mieux valait ne pas trop ouvrir la bouche si elle voulait rester un minimum présentable.

La Provençale revint à eux, enfin, peu de temps après l'arrivée de la jeune Laell, et parla d'un diablotin... Oui, ça lui irait très bien à Sad. Si seulement elle pouvait leur faire un signe pour acquiescer les idées. Oh ! Pourquoi pas une séance de spiritisme pour lui demander ? Hum... non, mieux valait ne pas lancer la proposition. Alors elle ne fit que hocher une nouvelle fois la tête.

Allons-y ! Avant qu'elle ne se fasse bouffer par les vers le temps qu'on se décide.

Ah ! Sadnezz ! Tu aurais dû nous faire une petite liste de tes souhaits pour ne pas qu'on ait à se casser la tête ! Franchement, si ce n'était pas une preuve d'amour !
Elwenn
Tandis que les deux cousines avaient pris quelques jours pour s'enrichir malhonnêtement, cela va de soit, la vie avait suivi son cours au delà du périmètre où elles avaient installé leurs camps ...

Le retour à la civilisation ne se fit pas dans la gaieté pour la rouquine, qui pour ne pas déroger à la règle ronchonna tout du long de la route.
La taverne dans laquelle elles avaient posés leurs séant était bien trop bondée à son goût, une belle brochette représentative de la clientèle locale, vieil ivrognes, filles de joies et honnêtes paysans ne cessaient de jacasser sur la dernière nouvelle qui sans nul doute avait déjà fait quinze fois le tour du royaume et certainement au delà, la reine avait été assassinée ...

Par qui?
Par Sadnezz ... étonnement elle s'était faite attrapée, cette seconde partie de tout ce ramassis de ragots arracha une grimace à Elwenn.

Le duo Corleonien n'avait pas vraiment eut besoin de se concerter pour se mettre d'accord sur ce qu'elles devaient faire, elles allaient libérer leur tante ... comment? Ça c'était une tout autre histoire.
En cours de route, malheureusement la donne changea, il n'était plus question de faire sortir la vieille de son trou, d'autres s'en étaient chargés et lui avaient rendus la monnaie de sa pièce par la même occasion.
C'est donc au cimetière qu'elles se rendirent sans trop savoir ce qu'elles allaient y faire.

Sur place elle n'eurent pas de mal à trouver l'emplacement de la dépouille, la Rasée, le nain et d'autres se trouvaient déjà là.
Sans un mot et sans même un regard vers le cadavre de la brune, les deux gamines vinrent élargir les rangs.

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Rikiki
Il avait écouté sans broncher les commentaires de la Rasée, ouais bon faut avouer que le coup de la taverne c'est pas discret. Mais la vie d'la Corleone n'avait pas été discrète. Et même si il était persuadé que le meilleur hommage qu'on puisse faire, c'est bâtir une taverne, et appeler le menu spécial par le nom du défunt, il respecta néanmoins les souhaits des autres, qui pour n'importe qui d'autre paraissait moins extravagant que celui du nain.

Il formait une sorte de ronde, un peu cassé par la taille du nabot, tous différents mais ils avaient tous un point en commun. ça l'aurait ému si il avait eu un coeur. La seule marque de respect qu'il avait trouvé c'était un silence, ou plus ou moins un semblant de silence.

Il regardait le corps sans vie, et se demanda comment lui même il allait finir. C'était une question qu'il se posait souvent, à l'oral ou dans sa tête, mais il fallait l'avouer, voyant le cadavre de la Corleone ainsi, c'est la première fois qu'il se posa aussi sérieusement la question. la fosse commune... Elle en avait de la chance elle, une bande d'hors la loi qui allait lui trouver un coin pépère. Enfin, il fallait d'abord le trouver ce fameux coin pépère. Un silence déchirent c'était installé, même l'arrivée des deux cousines n'avaient pas vraiment bouleversé l'ambiance.

Le nain fronça les sourcils, ça fait trop longtemps qu'il était, à sa manière, bouleversé. La froideur habituelle et souvent qualifiée comme un manque de sentiment reprit le dessus.


Bon, c'est vrai. On va se bouger parce que là, ce serait con qu'on tombe sur un gus'. J'vais chercher une planche, histoire qu'on la transporte un peu plus dignement.

Et restez pas là, trouvez lui un coin, ça ferait presque peine à voir.


Il se dit même qu'un pillage de mairie était plus qu'un simple, que d'enterrer une amie. C'est d'un moche les enterrements, d'un moche..

Il quitta les rangs, et chercha une planche, par-ci par-là, quelques cimetières attendaient des morts qui avaient du faire acte de plus que les autres. D'ailleurs, ça l'arrangeait d'avoir un cercueil sous la main. C'est mieux d'être dans une boite, plutôt que d'être à poil dans la terre. Il le prit par le dessus, et le traîna derrière lui jusqu'à rejoindre le groupe. Encore une fois, la discrétion n'était pas de mise. Il lâcha "boîte" à côté de Sadnezz et déclara d'un ton froid :


Je touche pas le corps, désolé. C'est... Je sais pas, j'touche pas.

Il grimaça, et détourna un peu la tête
Laell


Leur arrivée n'avait pas vraiment troublé les discussions, il fallait savoir quoi faire de ce corps étendu au sol devant eux. Toutes sortes d'idées se présentaient, plus ou moins bonnes, aucune n'atteignant réellement les pensées de Laell.
Savoir que quelqu'un est mort n'est rien tant qu'on a pas vu le corps sans vie, surtout dans cet état, ils l'avaient pas loupé. Le regard fixé sur sa tante la gorge de la gamine se serra. Ce qui se disait autour elle n'en avait que faire. Déjà il lui fallait dépasser le choc. La mort elle l'avait déjà cotoyé plus d'une fois sauf que jusque là c'était des inconnu, des sans importances, des sources de revenus. Mais là...

Allons-y ! Avant qu'elle ne se fasse bouffer par les vers le temps qu'on se décide.

Imagination trop fertile face à cette image, la gamine retint un haut le coeur, ce n'était pas le moment de laisser son estomac faire des siennes. Départ du nain, bruit de bois qu'on traine sur la terre foulée par la tristesse de ceux qui restent. Il avait trouvé l'objet. Celui qui convenait le mieux c'était sûr. Discrétion assurée une procession funéraire avec un cercueil passerait beaucoup mieux qu'un amas d'âmes en peine autour d'un cadavre à même le sol.

Je touche pas le corps, désolé. C'est... Je sais pas, j'touche pas.

Soupir, encore une preuve de courage de la part du nain. La gamine se tût, ce n'était pas le moment de réouvrir de vieille rancoeur, même si ça leur aurait permit à l'un comme à l'autre de s'énerver sur autre chose, d'oublier un instant la raison qui les avait mené ici.
Un genou à terre, la gamine passa ses bras sous l'enveloppe charnelle qui encore hier était sa tante.

Qui m'aide ? On a dit qu'on y passait pas la journée.

Le ton était sans doute beaucoup plus sec qu'elle ne l'aurai voulu, mais sa rage voulait sortir, peu importe contre qui...

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Rodrielle
Personne ne semblait réellement décidé à toucher le corps inerte de la Belladone Corleone. Personne, sauf Laell. La gamine avait quand même un sacré courage. Mais porter un corps seule n'était pas possible... Pourtant, chacun la regardait sans ciller, sans bouger et sans parler. Bon. Ca prenait trop de temps là.

J't'aide la brune.

L'italienne tituba légèrement vers la défunte Corleone et lui attrapa les pieds. Se faire aider par une personne saoul et presque dépressive n'était peut être pas le mieux, mais au moins ils allaient avancer. Rodrielle commença alors à marcher (lentement mais surement) vers l'endroit qu'avait indiqué Cerdanne.

Eyh ! Faudrait qu'quelqu'un creuse quand même !

La colère de Laell gagnait du terrain. Finalement, il n'y avait qu'en étant mal aimable qu'on réussissait à faire avancer les choses.
Miramaz
Moment de flottement interminable, un ange passe comme on dit, à moins que ce ne soit le fantôme de la Sad elle-même qui leur insuffle sa mauvaise humeur, voilà qu'ils s'agitent tous, s'houspillant de façon peu aimable.

Le cercle s'est agrandit avec l'arrivée des deux cousines et le retour de la provençale avant d'être de nouveau brisé par les ordres donnés.
Un cercueil fait son apparition, le corps est soulevé par la Tatouée et la gamine, et Mira s'ébroue enfin, sortant de son mutisme endeuillé.


J'vais creuser.. mettez là dans l'cercueil maint'nant qu'on en a un.. et ram'nez l'diablotin d'Cerdanne.. magnez-vous avant qu'la journée s'termine !

Désagréable aussi la Rasée, elle n'aime ni les morts ni les enterrements et encore moins quand elle doit y participer activement, fichue Vieille, pouvait pas clamser bien sagement comme pour sa première mort?

Bon gré mal gré, Mira s'éloigne vers le coin désigné et commence à creuser, utilisant ses mains fautes de pelle, pas la première fois qu'elle le fait, et le terrain est meuble ici à force d'être remué dans tous les sens.

Tâche facile donc mais qui va lui prendre des heures si personne ne l'aide, et le temps n'est pas ce qu'ils ont en à foison, contrairement aux bras immobiles.
A genoux, les mains plantées dans la boue c'est d'un ton rogue qu'elle s'adresse au cercle des pleureuses:


M'aidez pas surtout.. c'pas un rat qu'on met en terre hein..j'f'rai jamais un trou assez grand en peu d'temps! Restez pas plantez là et creusez bon sang!

Et chuchoté vers la dépouille sans vie:

J'te hais Sad..j'te jure qu'tu m'le paieras!

L'enterrement.. moment parfait pour exprimer tout l'amour qu'on a pour le défunt..
_________________
Cerdanne
[…Tête-à-tête sombre et limpide
Qu'un cœur devenu son miroir !
Puits de Vérité, clair et noir,
Où tremble une étoile livide,
Un phare ironique, infernal,…]
L'irrémédiable Ch.Baudelaire


Elle était repartie comme elle était venue sans vraiment attendre leur accord.
Dans l’immédiat tout son être était tourné vers ce coin de paradis qu’elle dédiait à la Corléone.
Ses paroles lancées dans l’air épais du cimetière n’avaient à la base aucun véritable sens.
Mais dès qu’elles avaient franchies ses lèvres, elle avait su.
C’est là bas, non loin de la source d’eau qu’elle allait reposer l’italienne.
L’ombre serait douce et l’endroit à l’écart des va et vient incessants.

La gargouille dont elle avait parlé, diable hideux à la langue pendante semblait crachait son venin.
Le regard de pierre méprisant et vide foutait la frousse.
Pas étonnant que le gardien du cimetière l’est remisé dans le coin.
Qui pourrait avoir envie d’orner une tombe d’un tel cauchemar…
Sad bien sur !...

La provençale, aérienne dans ses vêtements d’emprunt, souriait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du coin désigné.
D’un coup de talon, une botte s’enfonça dans la terre grasse et un sillon profond marqua l’emplacement.

Mais elle ne resta pas plantée là et comme si tout à coup l’affaire devenait joyeuse, elle s’empressa de vérifier si Le Satan de pierre est toujours disponible
Parfait !
Lucifer l’attendait sagement face contre terre, langue pendante….
Il ne lui fut pas bien dur de le rouler jusqu’ à la dernière demeure de la Tantine et elle esquissa un sourire en voyant Mira agenouillée et déjà à l’ouvrage…


Je t’aiderais bien Mira mais j’ai les mains « propres »…
Par contre je crois que je sais ou trouver une pelle pour t’aider.
Je te confie le chérubin que voilà..je reviens..


Sa main tapota amicalement la gueule béante de la gargouille et regarda Mira les yeux brillants…

Il est beau hein….
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Miramaz
Ne demande jamais d'aide de peur de le regretter.. elle aurait du se rappeler de ce principe avant d'interpeller les autres.. Si la pelle lui serait utile, la compagnie du diable de pierre en était un prix bien élevé.
Son regard vide et pourtant inhumain la glaçait d'effroi, le rictus qu'il arborait langue sortie lui donnait l'impression qu'il se léchait les lèvres à l'idée de la faire prisonnière.
La source glougloutant en arrière ressemblait tant à un ricanement diabolique que la fossoyeuse de fortune fut secouée de frissons et tremblements irrépressibles, sa méfiance à l'égard du cimetière augmentait à chaque instant passé à l'intérieur. Un grognement en direction de Cerdanne déjà bien loin, un regard agacé en direction des autres et elle recommença à creuser, les yeux fixés sur la gargouille comme pour lui ordonner de ne pas bouger.


Qu'ses mains propres s'dépêchent.. l'est hideux son nouvel ami.. f'rait presqu'aussi peur qu'la Sad au réveil..

Tentative d'humour pitoyable qui ne chassa pas cette impression d'être épiée, surveillée par cette créature inanimée. Elle renonça à l'idée de couvrir le monstre de terre, n'osant prendre le risque de s'attirer des ennuis. Mieux valait rester prudent avec tout ce qui touchait le Sans-Nom, en silence elle se récité rapidement un Credo pour le garder à distance avant de se remettre à l'ouvrage.
Poignée après poignée le trou s'agrandissait lentement, la terre se glissant sous ses ongles, s'insinuant dans ses vêtements, son odeur lourde et grasse lui emplissant les poumons. Le visage pâle, les lèvres pincées au point d'en paraître blanches, la chauve avait l'air aussi désespérée que si c'était sa propre tombe qu'elle creusait.

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Elwenn
Comme le temps peut paraitre long par moments et si rapide par d'autres, et il est des fois où celui ci semble s'arrêter, suspendu tel une goutte de rosée au bout d'une feuille attendant d'atteindre enfin le sol, là c'était la rouquine qui vivait ce phénomène.
Le regard vide et fixe sur la dépouille de sa tante, face à cette vision si irréelle.
Les paroles prononcées lui parvenaient en murmures incompréhensibles.
Refus d'accepter la situation certainement, elle l'assimilerait plus tard, oui plus tard lorsqu'elle y repensera seule et au calme afin de garder la face.

Ce qui n'était alors à ses yeux que des pantins qui gesticulaient à tout va entreprirent de déplacer le corps ce qui ramena la rousse à la dure réalité.
Clignements de paupière.
La Rasée s'était mise à creuser, seule elle en avait pour des heures surtout en ayant que pour seuls outils ses propres mains.



M'aidez pas surtout.. c'pas un rat qu'on met en terre hein..j'f'rai jamais un trou assez grand en peu d'temps! Restez pas plantez là et creusez bon sang!


Même si Cerdanne était partie chercher une pelle, d'ici à ce qu'elle l'ai ramené, elles auraient aussi vite fait à deux.
Inaudible grognement d'Elwenn en s'agenouillant et là voilà qui creuse elle aussi la tombe de sa tante.

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Rikiki
Bigre, un enterrement ça fait un choc sur le coup. On est d'accord, mais faut avouer que le "coup" il a eu le temps d'être digéré et ce, depuis relativement longtemps. pas que ça s'éternise, mais le nain va finir par faire des vieux os, et au final être mort et enterré le même jour que la vioc'..

Il regardait autour de soit. Elles tiraient toutes encore la tronche. Bon, on pouvait pas tous être cynique, et insensible. Les temps sont troubles pour le nain, il allait pas se rajouter une peine inutile.

Il n'était pas non plus partit pour aider les femmes à creuser le trou. Il avait autre chose à faire que se dégueulasser les mains, plus qu'elles ne le sont déjà.Il les regarda d'ailleurs, et il pensa au fait que ces mains sont aussi sales physiquement que moralement. Des mains, ça sert qu'à ça? Visiblement oui. Du moins pour lui.

Il se détourna de ses pensées, une fois encore il dérapait sur un autre sujet qui semblait plus intéressant. Qui semblait seulement.


ça va, on vous d'mande pas d'creuser un puis, le trou sera suffisant là. 'fin l'était pas grosse la Corleone, elle rentrera. 'fin ce que j'en dis, moi.

Bon, par contre. Même si je respecte et partageais un temps votre peine, il faudrait se remuer le popotin. Le Croc-mort il va pas attendre à l'entrée gentillement, et personnellement je trouve qu'il fait froid.


Il savait, qu'il allait s'attirer les mauvais regards, les mauvaises regardes, les mauvaises pensées. Mais sincèrement c'est vrai qu'il fallait booster la cérémonie, tirer la tronche : OK. Pleurer : passe encore. Mais bon, la Corleone elle aurait surement pas voulu qu'on arrête tout là, comme ça. et qu'on se regarde pendant des heures comme des mecs avec un corps qu'on est même pas foutu d'enterrer.

Mais ça, il ne le dit pas. Il savait qu'il s'attirerait de nombreux regards méchants, pas la peine d’inciter à se prendre des coups.


Moi j'ai une hache, pas une pelle. Dès qu'vous aurez finis d'traficoter votre corps, vous m'appellerez. J'vais voir si y a pas quelqu'un qui rôde.
Cerdanne
[….A l'heure où les chastes étoiles
Ferment leurs yeux appesantis,
L'araignée y fera ses toiles,
Et la vipère ses petits ;… (Sépulture .Baudelaire)]


Grognes que tu grognes, belle rasée…
La provençale, n’entend pas grand-chose aux choses de ce monde.
Elle cherche une pelle, il paraitrait.
Enfin ses billes marines cherchent.
Parce que la tête, elle vaque encore entre deux eaux.

Efficace quand il le faut cela dit, pour preuve, elle a vite fait de récupérer l’outil qui mettra un terme à son deuil.
Les doigts nerveux se referment sur l’objet et le sourire aux lèvres, elle revient sur ses pas.
Chansonnette au bord des lèvres…
La belladone va finir sous un diablotin qui perpétuera, impassible, la crainte du clan Corleone.

***********

Les ombres se sont épaissies autour de la future tombe et c’est deux silhouettes qu’elle devine maintenant puis identifie.
C’est qu’elles ont mit les bouchées doubles les « Bella » et quand Cerdanne arrivent à leur hauteur, elle siffle d’admiration devant le dévouement, l’abnégation de la « familia »


Vache !
Vous avez des pelles au bout des doigts !
Respect pour votre acharnement….
Le trou est suffisamment grand pour y rentrer deux Corleone. On aurait presque pu y mettre l’araignée...


Elle se mord les lèvres et préfère ne pas affronter le regard des deux donzelles..
Pas sur qu’elles se portent volontaires pour redescendre dans la fosse.
Et elle, elle est propre.
Du coup, pour la forme, elle gratouille, fignole et soulève trois mottes de terre…
Solidarité oblige.

Pour le plaisir aussi…juste le plaisir de sentir l’odeur puissante de l’humus.
Son regard se pose sur le maigre linceul sous lequel se devine la dépouille décharnée.
Machinalement, elle triture cet anneau d’or qui orne son doigt maintenant et qui jours après jours lui rappellera d’où il vient et ou elle doit aller…


Voilà ! Y a plus qu’à…
_________________
--Pilleur_de_tombe
...Dégager.

Ah ça, on pouvait dire que le bougre les avait surpris. Et v'lan une ribambelle de couillus sur le cul. (remarquez la mis en forme, de belles rimes.) Le gaillard, ni trop grand, ni trop petit. des cheveux de couleur indéterminé à cause de la crasse, des yeux vides de toutes étincelles intellectuelles. Aucun doute, ça ne pouvait être qu'un pilleur de tombe. Le pire des métiers, aucun combat, aucun sacrifice. Rien qu'un ramasse merde. Et pourtant certains en faisant leurs professions et s'enrichissait. Même le plus misérable des brigands à plus de prestige.

Le gars se prit d'un rire, on sait pas pourquoi. Mais il le fît. Encore un fou, un de ces détraqués qui se baladent d'une pelle et d'une épée, et qui n'est même pas foutu de savoir quoi utiliser pour creuser. Voyez le genre?


Comment je vous ai couillonnés. Maintenant 'seriez gentil de me laisser faire mon travail. J'en ai marre d'attendre que vous partiez. j'vous entends pleurnicher d'puis un moment.
Blake
Que de beauté était la nuit, une avre de paix, de silence ou quelques rares bruits devait troublé cette délectable sérénité. Encaper, tel ombre ou mort, la belle succube se promenait silencieusement entre les tombes, tel un fantôme, hantant les plaines, sous la fin d'une guerre..veillant sur les morts amasser.

Certain la disait Morgane. Déesse de la guerre et de la mort, un corbeau toujours près d'elle. D'autre, en la voyant, la disait succube, desire de tout homme, fantasme innaccessible. Certain parlait de vénus.. Qui se révélait exact? Qui était cette femme, cette Lady de temps lointain? Personne n'aurait su dire. Tant de nom.. tant de visage.. Mais cette nuit, il n'y avait que le fantôme. Cette femme qui entait de chant étrange la brume de ce cimetière.

Sans aucune bruit de pas, que les son mélodieux, ce chant envoûtant de sirène donnait écho à la mort, à la nuit.. à l'aube qui naitrait bientôt..


Croí Laoch, Warrior Anam
Tá tú, sa tine tras
Bíonn suas airm,

Tá tú, croí laoch bródúil,
Chosnaíonn a nead,
do shaol

Tá tú, Anam Warrior láidir
Cosnaíonn an ceart,
Trodaire onóra

Agus tú, bean
Ná chailleann Tá súil
Eve

laoch
Anois, an chuid eile
Dhéanamh mé tú as an pian
An chuid eile i síocháin

Woman
Triomaigh do Tears
Beidh mé cúram a ghlacadh,

Cé a uaireadóirí dom,
Dom go nglacann
Go gcoinníonn dom
Cé a fhios dom,

Beware Warrior
A choinneáil ar an Raven ar sciathán ..


Guerrier de coeur, Guerrier d'âme
Toi, sous la croix de feu
Prend les armes,

Toi, fier Guerrier de coeur,
Protège son nid,
Ta vie

Toi, fort Guerrier d'âme
Défend le juste,
Combattant d'honneur

Et toi, femme
Ne perd jamais espoir
Veille

Guerrier,
Maintenant le repos
Je t'enlève la douleur
Repose en paix

Femme,
Sèche tes larmes
Je prendrai soin,

Moi qui veille,
Moi qui prend
Moi qui conserve
Moi qui sait,

Prenez garde Guerrier,
À l'aile du corbeau..


Inlassablement, la langue ancienne se répercutait contre chaque pierre, tel un appel à la mémoire, ne sachant d'où venait, où regarder..

Dans la brume de la nuit, le fantôme restait, veillait..
Rodrielle
[Pendant ce temps-là ~ tombe de Sadnezz]


Avec toute la volonté et la force du monde, le trou fut creusé. Laell et Rodrielle attendaient que les filles eurent terminé la tombe avant de balancer le corps glacial de la Belladone qui commençait à devenir lourd. Le nain fit ses remontrances et la Tatouée le regarda, une légère lueur enflammée dans l'oeil.

T'aurais donné un coup de main, le nain, on s'rait aller plus vite. Au moins te mettre dans le trou pour qu'on ait la bonne hauteur pour creuser.

Ouais ouais, entre mercenaires on n'était pas forcément aimables. Bref, Rikiki s'en alla fureter les alentours et les filles terminèrent de creuser. Laell et Rodrielle déposèrent avec plus ou moins de douceur le corps de Sadnezz dans le trou et tout le monde s'apprêta à la recouvrir. Ca y est. Plus de Belladone. C'en était terminé. L'italienne se redressa puis poussa un soupire. Ils allaient enfin passer à autre chose...

Ou presque.

"...Dégagez. Comment je vous ai couillonnés. Maintenant 'seriez gentil de me laisser faire mon travail. J'en ai marre d'attendre que vous partiez. j'vous entends pleurnicher d'puis un moment."

Il n'en fallait pas plus. L'italienne regarda les différents mercenaires qui se trouvait autour de la gargouille corléonienne avant de se retourner vers le pilleur.

Toi, t'as mal choisi ton jour...

Un brun ironique, l'italienne s'approcha du fou et, sans réellement attendre une quelconque réponse, lui asséna un coup de poing en plein dans le visage. Un dégrisement direct ! Retour sur les "amis".

Y a rien de mieux pour célébrer le départ de la Sad' ! Ca défoule ! Vous d'vriez essayer !

C'était certainement une cérémonie qui aurait plu à Sadnezz ! Sans aucun doute !
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