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Eulaly a 11 ans et décide, conformément à la volonté de sa mère, de rendre visite au parti PAF créé par feu son père.

[RP] Eulaly de Baylaucq, héritière de PAF ?

Eulaly_de_baylaucq
[Ce RP se passant dans les locaux de PAF est, par conséquent, semi-fermé. J'ai invité les différents intervenants à retranscrire leurs posts ici. S'ils ne le font pas, je ferais un bref résumé de liaison pour que l'histoire soit compréhensible par tous.]


La veille au soir, elle avait ressorti le trousseau de clefs confié par sa mère et l'avait longuement contemplé.

"Lorsque tu seras plus grande Eulaly.... Lorsque tu comprendras les choses, tu iras voir ce qu'ils ont fait du parti de ton père. Et alors... Tu verras. S'il est toujours ce parti consacré aux petites gens, s'il y a toujours cette école qui leur permet d'apprendre à oeuvrer pour le comté, si le nom de ton père est honoré et brille dans les villes flamandes, alors rejoint les et oeuvre avec eux en sa mémoire.
Mais s'ils en ont fait autre chose, Eulaly, s'ils en ont fait autre chose... reprend les rennes et redonne lui son âme. Ou alors détruis PAF.
C'est l'oeuvre de ton père. Celle pour laquelle il nous a si souvent délaissées... Celle pour laquelle il est mort.
Ne laisse personne la détourner de sa trajectoire."

PAF ? Le parti de son père ? Devenu un repaire d'incompétents ? Un refuge pour incapables ? Le nid de tout ce que le comté pouvait compter de fainéants et beaux-parleurs ?
Non. La jeune fille ne pouvait pas laisser le nom des de Baylaucq se faire ainsi traîner dans la boue. Mais elle avait appris une chose des plus importantes : toujours se faire sa propre opinion.
Il fallait donc qu'elle en ait le coeur net.

Elle s'était faite accompagnée par son oncle Jo.
Elle avait observé longuement la bâtisse avant de prendre une grande inspiration et, se sentant enfin prête à entrer, avait tourné la clé dans la serrure qui s'était aussitôt ouverte.

Cà ne sentait pas le renfermé. C'était déjà un sacré bon point. PAF n'était pas abandonné. C'est d'une voix d'abord hésitante puis plus assurée, car il fallait, oui, qu'elle se montre digne d'Icarionnoste de Baylaucq qu'elle dit :

Bonjour.
Il y a quelqu'un ?
Messires de Dampierre ? Vous êtes là ?
C'est Eulaly de Baylaucq. La fille d'Icarionnoste.
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Guy_de_dampierre
Une voix se fait entendre... Guy reconnut sans mal celle d'Eulaly, la jeune fille d'Icar et de Moon. Voila bien de mois qu'il n'avait plus de nouvelles de cette dernière. Il devrait penser à lui écrire.

Mais comment était-elle entrée? Il suffirait de lui poser la question.

Il se dirigea vers le hall et s'adressa à la jeune fille en souriant.

Bonjour Eulaly. Quel bon vent t'amène? Je vois que tu as trouvé les clefs...
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Eulaly_de_baylaucq
La jeune fille sourit amicalement à Guy, salue Karl-Heinz qui vient d'arriver et qu'elle connaissait peu d'un hochement de tête respectueux.

Bonjour messires.
Les clefs ? Ce sont celles de ma mère. Elle me les a confiées avant de me mettre dans la charette qui m'a ramenée en Flandres.
Et pourquoi je suis ici ?

Et bien parce qu'ici c'est chez moi.
Mon père n'est-il pas le fondateur de ce parti ? De ce fait, il est tout à fait normal que je veuille y travailler, non ?

Un nouveau sourire amical à Guy.

Vous me faites visiter ?
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Guy_de_dampierre
Normal de vouloir y travailler? Guy n'en était pas si sûr, ou du moins, trouvait qu'il valait mieux se faire une opinion soi-même plutôt que de céder à l'argument trop facile de l'autorité, fut-elle posthume. Néanmoins, l'a priori positif, lui, était parfaitement compréhensible. Il se fit un devoir de lui expliquer.

Eulaly, jeune fille, un parti, contrairement à bien d'autres choses, ne s'hérite pas comme on le ferait d'une maison, d'un champ, d'un titre ou d'une poignée d'écus. Un parti politique évolue toujours. Ainsi, PAF n'est plus exactement ce qu'il fut il y a un an, ou même six mois, même s'il reste fidèle à un socle de valeurs. Un parti devient ce qu'en font ses membres, sans lesquels il n'est rien.

Un parti est comme un oisillon que l'on receuille. Si on le nourrit bien, il finit par s'envoler et vit de lui-même. Il revient parfois se poser au rebord de ta fenêtre, parfois il faut lui donner un peu de pain, et si l'on a de la chance, il viendra de temps à autre se poser sur ta main en chantant quelques notes agréables. Mais en aucun cas il ne faut l'enfermer dans une cage. Ton père l'avait bien compris en remettant en jeu sa présidence tous les deux mois. Instaurant cette tradition saine de la possibilité de l'alternance, à laquelle nous venons d'encore une fois procéder en élisant Karl-Heinz qui me succède à la tête du parti.

Tu dois honorer ton père, comme nous le faisons, pour l'extraordinaire travail qu'il a accompli ici, en fondant PAF, en lui donnant un nom, en inspirant ses valeurs, en lui donnant une âme. Cependant, aucun de nous n'est lui, et aucun de nous n'y prétend. Chacun son style et celui de ton père était, heureusement et malheureusement à la fois, unique.

Si tu recherches ici uniquement à honorer sa mémoire, tu es la bienvenue pour une visite. Nous t'accueillerons toujours avec le sourire, car il est honorable de vouloir honorer un parent, surtout quand il est honorable comme l'était Icarionnoste. Si tu t'y plais, et seulement si tu t'y plais, je te conseillerais d'y rester. Se nourrir de l'opinion des autres est toujours bon, mais un parti suppose que l'on soutient ce qu'il professe. Même lorsque l'on est pas d'acccord avec un point en particulier. Pourquoi? Parce que tout aura été décidé ensemble. Nous formons une équipe, dont chaque membre accepte des compromis parce qu'il adhère au socle de valeur commun et aux objectifs finaux. Mais c'est à toi de décider si tu es d'accord avec ce socle commun ou non. Si tu en acceptes le principe et les règles. A toi et à toi seule!

Il sourit à Eulaly. Il espérait ne pas l'avoir soulé avec son long discours.

Alors, jeune fille, on la fait cette visite?

Et il posa une main sur l'épaule de la fille d'Icar pour la conduire vers les différentes salles: La grande salle, la salle de détente, les salles de débats, l'organisation...

Surtout, si tu as une question, n'hésites pas...
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Eulaly_de_baylaucq
La jeune fille fronce les sourcils.
Comment çà elle n’est pas l’héritière de PAF ?
Pour elle, il était absolument évident qu’elle l’était et les propos de sa mère avant son départ la confortait en ce sens.
Ses tripes se resserrent. Son sourire disparaît. Son regard s’assombrit.

Elle laisse cependant, Guy poursuivre sans l’interrompre hochant la tête lorsqu’il parle d’honorer la mémoire de son père.

Elle avait toujours imaginé Icarionnoste en vrai chef, grand, juste et fort, donnant des directives à ses partisans avec la poigne d’un chef d’armée et elle ignorait totalement cette histoire d’élections à la présidence du parti.
Ayant vécu toutes ses années avec cette image de lui, se raccrochant à elle puisqu’elle était tout ce qu’il lui restait de ce père qu’elle aurait tant aimé connaître, elle reste perplexe aux propos de Guy.
N’essayait-on pas de la manipuler ? De la gruger ? Combien de fois avait-on profité de la naïveté de son âge ?
Ses quelques mésaventures avec Klésiange lui avait appris à se méfier.

Bien sûr, Guy n’était pas Klésiange et leurs quelques conversations en taverne avaient suffit pour qu’elle porte l’homme en haute estime.
Les mots brûlent sur sa langue, mais elle se fait violence pour ne rien répondre.
Il ne fallait pas se précipiter. Regarder, analyser, poser des questions, mettre dans la balance tout ce qu'elle avait pu entendre ici et là au sujet de PAF. C'était le seul moyen de se faire l’idée la plus juste possible de la situation .

Exit l'air insouciant qu'on lui connaît.
C'est avec solennité qu'elle se laisse conduire dans les locaux de PAF et découvre les différentes salles, s’imprégnant de l’air qu’avaient respiré ses parents, les imaginant avec tendresse travailler à tel ou tel bureau, observant la poussière dans certaines salles et percevant ce désagréable silence qui témoignait de la dégradation du parti.
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Eulaly avait poursuivi sa visite avec Guy et ce qu'elle voyait ne lui plaisait guère.
Elle s'arrête soudain et se tourne vers lui, l'air grave.

Pouvez-vous m'expliquer ce qui est arrivé à PAF ?
On m'a conté sa grandeur du temps de mon père. Et que vois-je ici ? Cà.

Elle montre du doigt les salles vides et poussiéreuses autour d'elle.

Avez-vous véritablement bien nourri l'oisillon messires de Dampierre ? Personnellement il me semble qu'il a plutôt du plomb dans l'aile.
Quand un partisan vient, cinq autres sont déjà partis. Vous avez perdu de bons éléments : Joie, Mickaella, même mon parrain, le propre frère de mon père, vous a quitté pour rejoindre FEDE.
Quand PAF brillait de mille feux en première place, il traîne aujourd'hui une patte sanguinolente.

Vous avez juré à ma mère de poursuivre l'oeuvre de mon père. Je le sais, elle me l'a dit.
Ils doivent se retourner dans leur tombe.

Je vous demande maintenant d'assumer vos défaillances.
Je ne veux plus que le nom d'Icarionnoste de Baylaucq soit associé à ce.... carnage.
Vous dites qu'on hérite pas d'un parti. C'est faux. Ce parti c'était celui de mon père et le mien par les droits du sang aujourd'hui.
Vous ne me l'enlèverez pas.
Qu'il y ait des élections, soit. C'est juste et dans l'esprit du parti.
Cà n'enlève rien au fait que je sois la fille de son fondateur et que par là même j'ai le droit de vous demander des comptes voire de fermer ces portes à clefs pour un temps ou pour toujours.

Je vous estime beaucoup Guy mais avouez que vous voyagez beaucoup et qu'il est difficile de concilier politique et bougeotte. Quand à votre cousin...

Elle soupire.

C'est un arriviste et ses idées ne sont pas celles de mon père.
Comble du comble ! Vous avez accepté parmi vous le sieur Alinéaire qui en laissant s'effondrer les mines à l'époque a grandement nuit à l'économie des Flandres. Comment voulez-vous avoir l'air sérieux ?

Et l'école ? Où est l'école ?
C'est cette pièce où les livres n'ont pas été ouverts depuis des lustres ? Où aucun nouveau manuel n'y a été ajouté ? Où aucun cours quel qu'il soit est donné ?
Et comment alors le peu d'hommes et de femmes intéressés par la politique et manquant de formation pourraient apprendre quoique ce soit qui leur permettrait d'évoluer ?

Parlons des tavernes PAF !
Premiers lieux de rencontre et d'échanges pour le peuple, lieux-clefs où chacun pouvait appréhender la politique le plus simplement du monde autour d'un verre, s'y intéresser pour ensuite venir s'investir à nos côtés.
Où sont-elles ?

Les campagnes de recrutement ? Les troubadours ? La propagande ?
Rien. Il ne reste rien de cela.
Quand aux idées... Les discours et phrasés grandiloquents ne sont même pas à la portée du peuple qu'ils sont censé défendre.

Vous savez ce que je crois ?
Je crois que mon père a fait un travail merveilleux sur lequel vous vous reposez gentiment pour accéder à des postes au Conseil sans trop vous fatiguer.
Quand je dis "vous", non. C'est faux. Je devrais dire "votre cousin".

Parce que vous, messire Guy, vous êtes un homme que je crois juste et droit et si je devais remonter PAF, j'aimerais vous avoir à mes côtés.

Je ne laisserais pas plus longtemps le nom et l'oeuvre de mon père être utilisés ainsi et j'exige que Karl-Heinz de Dampierre et qu'Alinéaire quittent ces locaux dans la semaine, rendent leurs clefs et n'utilisent plus jamais le nom de PAF pour se faire valoir.

Quand à vous Guy... J'ai peu d'espoir que vous restiez mais sachez que vous êtes toujours le bienvenu.
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Guy_de_dampierre
Guy écouta Eulaly, d'abord debout et puis il s'assit sur un siège de la salle. Elle ne manquait pas d'air, et même si certaines choses n'étaient pas fausses, certaines observations étaient carrément inacceptables. Déjà commençaient les ultimata, les attaques ad hominem et autres.

Cependant, le jeune homme garda son calme. Quand il fut sûr qu'elle eut fini, il s'adressa à Eulaly.

C'est bon? Tu as fini ta petite leçon? Bien!

Premièrement, non, on hérite pas d'un parti. Tout au plus peut-on se revendiquer d'un héritage spirituel. Mais pour l'heure, PAF reste un parti composés de membres qu'on ne jette pas comme de vulgaires déchets.

Nous sommes ouverts à tous, et tout le monde est le bienvenu ici. Le décès de ton père et le départ de ta mère ont donné un rude coup à ce parti, c'est vrai. Et c'est encore beaucoup qu'il n'ait pas disparu avec eux.

Si ce parti a pu survivre à cela, c'est également grâce à Karl-Heinz qui, quoi que tu puissses en penser, n'a pas que des défauts. Ambitieux, il l'est. Mais c'est une qualité en politique. D'autre part, il a pu maintenir le bateau à flot, malgré la houle.

Il aurait en réalité été plus aisé de se débarasser de la barque, tant sa position dans le système politique flamand était inconfortable. Les attaques incessantes et violentes de l'establishment ont fini par avoir raison d'Icar. Tout le monde n'est pas prêt à ce sacrifice là. Et nous avons opté pour l'apaisement.

Le fait est que quand ils disparurent, il fallut gérer la transition. Et tes parents avaient monté un réseau basé principalement sur des liens personnels forts qui s'estompèrent avec eux. Ainsi, Blacky nous quitta presque aussitôt sans être beaucoup intervenu. Vint ensuite le tour de ton oncle Jo, puis celui de Mickaella.

Bref, il ne restait plus grand monde pour se mouiller. Et entretenir une école lorsque l'on est qu'une poignée, ce n'est pas évident. Des tavernes... nous manquions de moyens et de taverniers volontaires. Bref, nous manquions de monde.

Ton père et ta mère avaient des compétences en matière de propagande que plus personne au sein du parti n'avait. Il ne restait plus que les idéologues. Et les idéologues...tu as le résultat devant les yeux: des idées, peu de capacité à les transmettre. Au départ, nous nous sommes entendu pour gagner quelque crédibilité au sein du système. Ce point est une réussite. PAF ne fait certes pas les scores qu'il faisait avec son discours très séduisant mais inapplicable, mais il parvient à influer sur le cours des choses au Conseil en instillant son sens du compromis.

Des partis Flamands, nous le voyons presque tous les jours, nous sommes le seul à agir de façon cohérente.

Petit à petit, ce parti se reconstruit. Alors, si c'est pour venir me dire que tes parents manquent beaucoup à PAF, tu ne m'apprends rien. L'expérience en la matière est quotidienne.

Si PAF aurait été différent avec eux? En effet, cela fait peu de doute. PAF a-t-il changé de "camp" ou "d'objectif"? Non. C'est juste un PAF qui a connu des expérience en plus. Qui a connu la trahison, la défaite, la démotivation, l'espoir...

Et ta façon de venir nous expliquer ce qu'il faut faire, qu'untel ou untel n'a pas sa place parmis nous, me déçoit beaucoup, Eulaly. Des comptes, la présidence d'un parti n'a à en rendre qu'à ses membres assemblés. Un parti, lui-même n'a de comptes à rendre qu'à ses électeurs. Mais personne ici n'a de comptes à rendre à Eulaly de Baylaucq.

Si tu n'es pas satisfaite, retrousse tes manches au lieu de venir faire la morale. Si tu estimes l'image de ton père trahie, dis-le à qui veut l'entendre. Mais entre temps, si tu estimes avoir ton mot à dire ici, il faudra que tu te plies aux règles qui nous guident. Et celles-ci estiment que Karl-Heinz de Dampierre est le président de PAF et que pour être membre du parti il faut faire une demande d'admission qui devra être accpetée par au moins quelques membres.
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Karlheinz
Ebahit, j'écoutais l'enfant déverser ses paroles, mêlées à une pointe de rancoeur... Justifiée ?

Et bien jeune fille, je trouve que vous ne manquez pas de culot. Je me sens grandement insulté et c'est bien parce que vous êtes la fille de votre père, pour qui j'ai un grand respect, que je prends la peine de rester écouter vos sottises.

Je ne peux que souligner la justesse des dires de Guy: ce parti n'est pas un héritage qui se transmet par liens familiaux, par liens de sang, mais où la place de chacun se mérite. C'est une chose qui a tenu à coeur à votre père je crois, de ne pas faire de ce parti une institution privée, aux mains de quelques personnes, mais un parti où chacun se vaut et a les mêmes droits. La notion d'égalité prônée par votre père, vous la jeter aux oubliettes ? S'il y a bien une attitude qui déshonorerait votre père, c'est bien la vôtre à vouloir réclamer un dû qui n'en est pas un et d'une manière que, j'en suis persuadé, votre père n'aurait jamais cautionné.

Et l'arriviste que vous décriez, c'est un homme qui a reprit un parti en main pour le remettre sur la scène comtale et continuer à le faire vivre, un homme qui a dépensé 2.000 écus en l'espace de quelques mois pour faire vivre des idées auxquelles il croit, malgré une situation désespérée. Guy l'aura très bien souligné, les relations construites l'étaient sur des liens très personnels que nous n'avons pas nécessairement la capacité d'entretenir. Retirez la pièce maîtresse de ce système, et tout s'effondre, comme cela s'est produit mais nous avons fait avec. Oui nous avons perdu des menbres, mais connaissez-vous seulement les raisons des départs de chacun d'entre eux ? Êtes-vous au courant de ces histoires de trahison ? Non je ne le crois pas...

Quoi qu'il en soit, je n'ai aucun compte à vous rendre à vous, mais plutôt à ceux qui m'ont portés à la tête du parti. Ceci est ma troisième ou quatrième élection et je crois que si mon travail avait été si mauvais, personne ne m'aurait porté à la tête de PAF. L'arriviste qui depuis un peu plus d'un an reste à bord, quel que soit la situation du parti et qui toujours l'a défendu. L'arriviste qui aurait pu se contenter d'une petite place au chaud dans un autre parti qui faisait carton plein aux élections.

Je n'ai rien a ajouter, mon cousin ayant déjà tout dit, comme souvent. Et je crois que vous allez devoir écourter votre visite et respecter les règles, comme tout le monde le fait ici et comme votre père l'aurait fait. Je vous prie de rendre ces clés; lui dis-je tendant la main.
Eulaly_de_baylaucq
Eulaly écoute plus au moins calmement les explications de Guy et s'apprête à répondre lorsque Karl intervient et parle à son tour.
Elle ne contient plus sa colère.

Vous y avez laissé 2000 écus ?!!!
Savez-vous moi ce que j'y ai laissé ?!!!

Et vous me traitez, moi, comme la première des gueuses qui vient mendier un quignon à votre porte.
Je suis Eulaly de Baylaucq, fille d'Icarionnoste, fondateur de ce parti et qui a donné sa vie pour lui, et je pourrais aussi bien tout faire brûler ici. Mais ce serait me rabaisser bien bas et être indigne de lui.

Les clefs ?
Vous pouvez bien garder votre main tendue ainsi pendant des lustres jusqu'à ce que votre squelette apparaisse puis se décompose. Jamais je ne vous les céderai.
Changez les serrures, changez de nom, changez de locaux. Je préfèrerai encore les jeter dans l'Escaut plutôt que de vous donner MES clefs.

Je vais me remonter les manches. C'est sûr. Mais pas pour vous Karl-Heinz. Jamais.

Je vais faire une annonce publique dans laquelle je désolidariserai le nom de mon père de ce parti. Après cela, quand tout le monde l'aura bien entendu, j'irai jeter mon trousseau dans le fleuve.
Et ensuite... Remontez-vous les manches messire Karl, oui. Et bien haut. Il faudra.

Se tournant vers Guy d'un air attristé.

Guy, désolée de vous avoir déçue.
Comme je vous l'ai dit vous êtes le seul membre de ce parti pour lequel j'ai une profonde estime. Le seul aussi qui a essayé de tenir sa promesse. Sachez que malgré tout ce qui se passe aujourd'hui, je garde un profond respect pour vous. Que la réciproque soit vraie ou non.
L'ambition est une chose oui. Mon père en avait aussi. Elle n'est pas à blâmer quand on ne détourne pas le travail d'un autre pour arriver à des fins toute personnelles.
PAF, Patriote, ALTRUISTE, Flamand. C'était çà que çà voulait dire.

Sur ce je vous laisse. J'ai fait ce que j'avais à faire ici.

Un signe de tête respecteux en guise de salut à Guy, un regard dur à Karl et elle s'en va rejoindre son oncle à l'entrée en serrant fort dans sa poche le fameux trousseau.
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Karlheinz
Je vous trouve extrêmement dure et injuste, jeune fille. Vous démontrez là toute votre ignorance quant au parti, et quant à ma propre personne. Oui, j'y ai laissé 2.000 écus, pour des idées. Moi je ne connais pas beaucoup de personnes qui auraient payer autant pour voir le nom de PAF sur la scène comtale, pour voir ses idées encore incarnées... Surtout quand on connait le poids politique de ce parti, que nous devons porter à chaque élection. Plus personne ne faisait confiance aux PAFiens pour gérer le Comté car, vous parlez de l'erreur d'Alinéaire, mais c'est oublier que votre père lui aussi en a fait, et pourtant nous ne lui en avons pas voulu. Mais cela fait que depuis personne n'a voulu confier de grands postes à responsabilité à un menbre de notre parti jusqu'à.... Tout dernièrement avec notre ami Simon à la gestion des mines.

Tout ça grâce au travail acharné de nos menbres actuels, dont je fais partie. Alors je vous en prie, crachez-moi dessus, mais sachez que vous ne pouvez que faire honte à votre famille d'agir de la sorte. Et vous serez probablement choquée d'entendre cela, mais je ne crois sincèrement pas que votre père aurait été fier de voir sa fille se comporter de la sorte, comme une enfant qui s'est laissée influencer par les mauvaises langues. Parce que oui, PAF ne vit plus comme il vivait, mais vous comprendrez aisément que votre père avait un talent que nul autre n'a ici, ou ailleurs en Flandres. Mais au moins, PAF vit encore et a acquit une respectabilité auprès des autres forces politiques qu'il n'avait jamais connu auparavant. Votre père en aurait certainement été ravit, car lui connaissait la réalité politique et ne se laissait pas bercer par de doux mensonges, ou de douces histoires que l'on a pu vous conter...

Puisse-t'il pardonner votre comportement, là où il se trouve... Je crois qu'il aurait été content de voir ce que nous en avons fait: un parti stable, qui dure et qui se veut respecter fidèlement les principes de liberté et d'égalité, fondateurs de celui-ci. Désolidariser le nom de votre père de ce parti, vous pourrez toujours le faire pour vous faire votre petite publicité ou pour essayer de noircir l'image de PAF, mais gardez en tête que vous faites là une grande insulte à votre père car compter moins de menbres et moins d'activités ne signifie pas s'éloigner d'une idéologie...

Repensez-y plutôt quand vous aurez grandit et que vous serez capable de réfléchir. Vous tenez à peine debout et vous osez venir faire la morale à des anciens qui en ont fait bien plus que vous ne le croyez. Quelques salles un peu poussiéreuses parce que peu inutilisée ne réflètent rien, sauf peut-être votre manque de discernement quant aux choses de la politique qui est loin d'être une affaire d'enfants. Terminez votre apprentissage et forgez vous une expérience plutôt que de vous montrer indigne de ce que vos parents fûrent; Et je m'en retournais, une pensée pour Icarionoste qui devait se retourner dans sa tombe...
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