Brygh_ailean
Les premières lueurs du matin. Les cloches de St Front qui sonnent. Tandis que le soleil rouge s'invite dans sa chambre, la longue escote git sur sa couche les bras en croix. Alanguie par manque de sommeil, car l'enfant la tient éveillée, affamé. Alanguie par manque de sommeil, car l'amant, en éveil, la tient affamée. Ses mains un instant vagabondent sur son rêve... ses yeux doucement s'ouvrent sur sa réalité.
Lou bon jorn, Eicelença.
Elle roule sur le côté, le libère de son poids. Se relève. Comme un signe incontestable, le soleil darde au pied de son lit ses rayons sur une reliure usée par le temps, dont la patine réfléchit. Elle se glisse à la rencontre du parchemin vieilli, protégeant son corps dénudé d'un drap, le quittant un instant par manque de pratique, le réajustant ensuite. Mon dieu, c'est d'un compliqué. Piqué au vif par un désir neuf, elle rouvre le grand livre qu'elle connait si bien, par le début.
Mo Ruin, ne devrions nous pas faire preuve d'un peu plus de vertus...
Tiens, diantre... Elle voulait dire retenue sans doute. Sa langue aura fourché... soupir. C'est bien le moment. Son corps ruisselle d'amour certes mais pour un prochain si proche que s'il s'approchait, se rappellerait-elle seulement de quoi elle parlait. Se retenir ou en revenir aux vertus. Synonyme dans l'idée. Sans doute. Peut-être.
Je trouve qu'en cette période confuse, je m'éloigne de la médiété... En êtes-vous la cause ?
Ne pas regarder vers lui, sinon, c'est sûr qu'il causera des choses... des causes initiales ou finales, nul n'en a l'assurance. Mais des choses qui feront causer... assurément.
En suis-je la raison ?
Que nenni, la raison vous déserte ma fille. Il n'est point temps de l'associer à votre personne. Reste votre foi... Déjà l'enfant s'éveille, elle le porte à son sein douloureux et sent de sa morsure les premiers soulagements. Conservation et plaisir. La foi en l'avenir aussi. Tandis que l'enfant est toujours à sa tâche, elle se rallonge, maintenant Hadrien à son repas.
Mon discours vous parait-il étrange ?
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Lou bon jorn, Eicelença.
Elle roule sur le côté, le libère de son poids. Se relève. Comme un signe incontestable, le soleil darde au pied de son lit ses rayons sur une reliure usée par le temps, dont la patine réfléchit. Elle se glisse à la rencontre du parchemin vieilli, protégeant son corps dénudé d'un drap, le quittant un instant par manque de pratique, le réajustant ensuite. Mon dieu, c'est d'un compliqué. Piqué au vif par un désir neuf, elle rouvre le grand livre qu'elle connait si bien, par le début.
Mo Ruin, ne devrions nous pas faire preuve d'un peu plus de vertus...
Tiens, diantre... Elle voulait dire retenue sans doute. Sa langue aura fourché... soupir. C'est bien le moment. Son corps ruisselle d'amour certes mais pour un prochain si proche que s'il s'approchait, se rappellerait-elle seulement de quoi elle parlait. Se retenir ou en revenir aux vertus. Synonyme dans l'idée. Sans doute. Peut-être.
Je trouve qu'en cette période confuse, je m'éloigne de la médiété... En êtes-vous la cause ?
Ne pas regarder vers lui, sinon, c'est sûr qu'il causera des choses... des causes initiales ou finales, nul n'en a l'assurance. Mais des choses qui feront causer... assurément.
En suis-je la raison ?
Que nenni, la raison vous déserte ma fille. Il n'est point temps de l'associer à votre personne. Reste votre foi... Déjà l'enfant s'éveille, elle le porte à son sein douloureux et sent de sa morsure les premiers soulagements. Conservation et plaisir. La foi en l'avenir aussi. Tandis que l'enfant est toujours à sa tâche, elle se rallonge, maintenant Hadrien à son repas.
Mon discours vous parait-il étrange ?
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