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[RP] Eglise Saint-Gatien de Tours

--Eulalie



Eulalie, adressa un vague sourire à l'Achidiaconesse venue afficher une pancarte.
Faut dire que la Veuve avait investi les lieux et qu'il fallait montrer patte blanche pour entrer dans le Saint édifice.
Elle remplissait un dernier panier de gobetis quand un bruit fracassant la fit sursauter!

HIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!

(non, non ce n'est point le barrissement de cet énorme mammifère ayant peur des souris, mais bel et bien le cri d'effroi de notre vieille Dame)

Sans peur et sans reproche , la pelle à la main tout de même, l'ancienne se dirigea promptement vers l'origine du bruit.

Par les burn.........Breloques du Pape!!!..Qu'est c'est y ce tintoin??????
Haannn!! Vlà don! Le joli boulot!!!!


Son regard aussi vaste que son tour de taille embrassa d'un coup la situation!
La jolie nappe brodée dégoulinait du mélange , séchant au contact de l'air et finissant inéluctablement sur le pavé dans un Prouiiiit....Schmuuurffffff …,discret.
La veuve calcula rapidement la trajectoire du projectile et leva la tête.
Son sang sembla s'accumuler dans ses chausses quand elle vit l'arpète cramponné à l'échaufadage, ses maigres guiboles battant l'air!


Mon Arssouunnet!! Tiens bon!! Ma pov Guimauve!! J'arriiiivve!!!

Ni une ni Deux , l'amour donne ailes à ce qu'il paraît!!
Adage présentement vérifié, puisque la Dondaine grimpa comme un bouquetin au sommet des planches édifiées!
Arrivée au sommet, elle attrapa le maladroit sous les aisselles, le souleva dans un « Han »à faire pâlir un haltérophile .
Le brave apprenti se retrouva le nez enfoui près du cœur de la brave Dame.
L'amourachée ne desserrait point sa prise et murmurait des mots rassurant à l'oreille du pauvre bougre .
Curieusement l'Arsène se débattait encore, La Dondaine lâcha enfin du mou permettant une aspiration d'air profonde et goulue du jeune homme bleuissant.

Ouh! Bé!! T'as pas l'air en forme!!J'en étais ben sûre!! T'es mal nourri!!
Allons, allons!! on va descendre douuuccemment!! On va se faire un p'tit mâchon!! Un bon coup de rouquin , pi ça ira comme merdaille en chemise!!


Quand le nigaud eut retrouvé une couleur ordinaire, il laissa la veuve descendre en premier.
Après avoir évité une chute et un étouffement, il préférait ne pas tenter un écrabouillement!

La journée se termina sans autres déboires et le badaud s'il était curieux aurait pu passer sa tête dans l'entrebâillement de la porte de l'église de Tours pour y entendre rire, parler, roucouler, chuchoter, siffloter, bref, y sentir qu'un air de bonheur flottait dans l'air.

À la vesprée, le torchis couvrait le plafond, l'autel était nettoyé, lustré , poupouné, comme neuf!!
Manquait plus que le croquis et la pose des couleurs!
Othilie
[Le lendemain]

Othilie montait la Grand rue avec sa brouette chargée de petits matériels.
La veille elle avait pilé, râpé, dilué ses pigments, vérifié ses pinceaux , palettes et brosses .
La ville s'éveillait tout juste.
Les camelots installaient tout juste leurs étals et une bonne odeur de pain frais, d'épices et de friandises planait sur le marché.
Elle s'arrêta devant l'ébénisterie où l'artisan l'attendait sur le seuil de sa boutique.
Après avoir échangé quelques politesses , il déposa sur la brouette un grand sac de jute et se chargea de charrier l'engin.
Arrivés dans l'église, ils déchargèrent leur fourbi puis Othilie s'empara d'un rouleau qu'elle déplia au sol.






Voyez Messire!
Ce croquis au fusain nous permettra de réaliser au mieux notre ouvrage
Je vais peindre tableau par tableau. Il vous suffira d'imbriquer vos baguettes comme s'il s'agissait d'ogives.
Ainsi nous ne dénaturerons pas l'aspect du plafond.
Je trouvais dommage de ne plus voir cette particularité architecturale, disparue lors de la réfection.
Donc,le casse tête sera monté au fur et à mesure que je peindrai.
Les scénettes s'ajusteront parfaitement!!


N'avez-vous eu point trop de mal à effectuer ma commande?

Le sculpteur sur bois expliqua en détail sa façon de procéder!
Du choix de l'arbre à l'utilisation de la gouge.
Othilie complimenta l'artisan sur son savoir-faire et son talent puis commença son travail......
Elle dessina les personnages, puis appliqua les pigments. …

...Le soleil terminait sa course tout comme la jeune femme et l'artisan terminaient de ranger les derniers outils.

Et bien voilà!! ce plafond a meilleur allure!!
Je vous regracie Messire, voyez comme vos petites rosaces relient bien les différents morceaux!
Vous avez eu là une excellente idée!
Il est bien tard, La Veuve Dondaine s'en doutait et vous convie à partager un petit dîner!
Alors en route!!


Avant de refermer la lourde porte de Saint Gatien, le peintre amateur se retourna pour vérifier qu'elle ne laissait rien en désordre, laissant son regard s'élever jusqu'à la voûte qu'elle avais pris plaisir à orner.

_hermine_
Hermine était venue voir l'avancée des travaux. Il était tard et fort heureusement, l'église semblait avoir été désertée par l'artiste chinonaise, enfin partie prendre un peu de repos.

Les minces ouvertures laissaient encore filtrer quelque lumière du jour qui paraissait se refléter sur la voute claire de l'édifice religieux. Intriguée, la diaconesse s'avança et resta muette de stupeur devant la beauté de l'oeuvre achevée. Ne pouvant distinguer les détails contenus dans les ogives, elle se munit d'une chandelle qu'elle alluma doucement et qu'elle tint bras tendu tout en gardant sa tête tournée vers le ciel peint. Elle découvrit alors l'ensemble de la création qui donnait naissance à une voute céleste d'une éclatante douceur. Les roses étaient représentées avec délicatesse et chaque visage paraissait empreint de quiétude et d'une sérénité toute aristotélicienne.

La jeune femme restait immobile, ébahie : elle ne s'attendait pas à un résultat aussi splendide.
Elle souffla sur la bougie, soucieuse de ne point entâcher la peinture par la fumée qui s'en dégageait. Elle referma la porte soigneusement, sourire aux lèvres. Elle se devait d'écrire immédiatement à Dame Othilie pour la féliciter et pour fixer la date d'inauguration.
_hermine_
Ce fut son premier réflexe ; elle n'avait pas pu s'en empêcher. Ce n'était pas à proprement parler son logis mais elle avait passé tant de temps et tant de moments heureux dans cette église qu'elle ne pouvait s 'en approcher dans l'indifférence.

Elle poussa la lourde porte de chêne qui grinça comme à son habitude. La jeune femme pénétra dans l'édifice et demeura quelques instants immobile, histoire de s'habituer à la clarté donnée par la lune.
Rien n'avait changé... Rien n'avait même bougé, c'en était effrayant. Sur l'autel, une couche de poussière s'était accumulée depuis.... trop longtemps.
Elle regarda le plafond merveilleusement décoré par dame Othilie et qu'aucun turon n'avait malheureusement pu remercier. Elle regarda la nef vide, des restes de fleurs qui finissaient de pourrir dans un vase.

Hermine fit le tour lentement, retrouvant l'odeur, la chaleur et le plaisir du lieu serein. Elle se déplaça silencieusement de la sacristie au confessionnal et pendant tout ce temps, elle se demanda quel fidèle était entré pour prier. Qui avait franchi les portes de l'église depuis son départ ?

Elle eut honte et des remords tout en sachant qu'elle n'aurait pu faire autrement à ce moment. L'envie d'ouvrir les portes en grand et de faire sonner les cloches pour appeler les fidèles l'attrapa par le ventre et baigna ses yeux d'une ondée prévisible qu'elle s'empressa d'essuyer d'un revers de main.

Elle franchit de nouveau la porte. Il était temps pour Ascéline et elle de se rendre jusquà leur demeure.
_hermine_
Impatiente et fébrile... Elle se demandait si elle saurait toujours... Elle se demandait si les paroissiens l'accepteraient de nouveau...

Lorsqu'elle était passée quelques jours auparavant par l'Eglise Saint Gatien, elle n'aurait songé reprendre les offices turons : quelqu'un était prévu pour remplir cette fonction. Cette personne avait préféré ne pas venir et Son Eminence avait renommé Hermine en l'avertissant seulement après !
Elle avait sauté de joie à la nouvelle ; faisant danser Ascéline entre ses bras et se rendant compte à quel point cela lui avait manqué....

Depuis la veille, elle se trouvait dans l'édifice religieux où elle tentait de chasser toute la poussière accumulée. Elle en était enfin venue à bout après plusieurs heures de travail. Elle avait fait le plein de bougies, de pain, de vin.
Les bancs avaient été cirés et des fleurs fraîchement coupées ornaient l'autel.




Arsène l'avait rejointe comme la diaconesse le lui avait demandé. Il se tenait à l'entrée et triturait entre ses doigts son couvre chef, n'osant s'avancer de peur de déranger les ultimes préparatifs.
Hermine l'aperçut et s'avança vers lui, un immense sourire sur le visage :

Bonjour Arsène.
Merci d'être venu. Je crois que tout est prêt.
Tu peux faire sonner les cloches : et n'hésite pas, tu peux t'en donner à coeur joie. Les turons ont dû perdre l'habitude de se déplacer jusqu'ici. Il faut donc les guider.


Le nouveau bedeau turon répondit un oui précipité avant de s'élancer vers la corde pendante et s'y suspendre avec vivacité. L'appel à l'office emplit de ses harmoniques la nef et se déploya enfin, après tant de temps sur le parvis.

Hermine sourit et sortit accueillir les fidèles.
Nessty
Le chignon en vrac et plein de paille, la gueuse était fort matinale quand elle se mit à arpenter les rues de Tours dès que les cloches se mirent à sonner l'office dominical. Elle s'était endormie dans une grange trouvée au hasard de sa déambulation et avait un peu oublié de se réveiller pour reprendre la route. Nul abus de chopines pour une fois n'était la cause de son étourderie. Simplement que depuis les semaines voir les mois qu'elle séjournait à Chinon, elle avait pris pour habitude de se laisser surprendre dans ses rêves par Gilbert, un satané coq aussi braillard que son propriétaire, un certain Ruthénix... Elle avait beau eu lui fourrer le bouchon servant normalement à obstruer sa boite à fientes dans le gosier, y avait rien à faire ! Le volatile poursuivait l'oeuvre de son maître : casser les oreilles de la drôlesse. Or en ce dimanche, elle n'était pas à Chinon mais à Tours, ses oreilles étaient reposées et pas de Gilbert ou de vieux bouc dans les parages.

C'était donc l'occasion pour Nessty d'assister à l'office mené par la charmante dame Mimine. Jusqu'à là elle ne l'avait vu qu'en cathédrale et s'était tenue sagement. Aujourd'hui c'était autre chose, quelque chose de moins formel. Bon, il fallait avouer qu'entre Vendôme n'ayant guère de cureton depuis des mois sauf quand le Clode était dans le coin et Chinon où le Prince totalement à l'Ouest lui tapait sur le système, la gueuse avait un peu bouder la bicoque du Stote ces derniers temps. Elle préférait recevoir une bénédiction, chopine à la main, dans les tavernes quand le camerlingue lui faisait l'honneur de sa présence.

Arrivée sur le parvis de l'église, Nessty s'arrêta avec un énorme sourire sur les lèvres.

Bonjooooooooooooooooooour dame Mimine ! Comment vont les grenouilles turonnes aujourd'hui ?

Elle confia à la curetonne :

J'viens voir si votre vin de messe est bon puis... j'ai une ptite prière à faire au Très Haut pour la Touraine vous savez...
_hermine_
La diaconesse fraîchement re-nommée était perdue dans ses méditations ferventes tout en surveillant Arsène du coin de l'oeil. Celui-ci s'élançait maintenant au bout de la corde, hilare, dans de grands balancements puérils. Connaissant la maladresse légendaire de l'homme, Hermine ne put s'empêcher de le rappeler à l'ordre avant qu'il ne lâche et ne se fracasse la tête sur le sol froid de l'église. Cela n'aurait pas manqué de retarder l'office et aujourd'hui, l'officiante avait envie que tout soit parfait.

Un bonjour tonitruant la fit sursauter et l'arracha à sa vigilance. Dame Nessty se tenait devant elle, sourire aux lèvres :

Bonjour Dame Nessty, quelle heureuse surprise ! Je vous croyais à Vendôme.

La diaconesse fut alors frappée par un éclair de lucidité et s'empressa d'ajouter :
C'est très aimable à vous d'être restée pour suivre ma messe de retour ! J'en suis touchée et je vous dis grand merci.
J'espère que l'office vous fera plaisir.


Hermine sourit aux murmures de la fiancée de son suzerain et ajouta :
Pour l'instant, j'ai pris sur la réserve de vin. Je vous avoue qu'il n'est pas terrible mais j'ai promis de faire une nouvelle commande bien plus intéressante dés que possible.
Ceci dit, la prière aide à tout faire passer ne vous en faites pas !
Kayhan
Kayhan dormait à poings fermés lorsqu'elle entendit un son qui depuis longtemps maintenant, n'avait pas résonné dans la capitale. Elle leva une paupière, se demandant pourquoi désormais, elle rêvait des sons des cloches de l'Église... Il fallait vraiment qu'elle réduise sa consommation de Tisane ou alors elle finirait pas rêver qu'elle chante des cantiques...

Un peu de concentration et elle d'aperçu que non, elle ne rêvait pas. La nouvelle officiante devait être arrivée, pour remplir la tâche qui quelques mois avant, était encore assumée par son amie Hermine.


Gmblblblblbl, il faut que je vois ça.

Kay sauta dans la vieille houppelande qui s'était hier au soir échouée sur le fond du lit, et en ronchonnant sur le fait que la nouvelle avait intérêt à filer doux, pris le chemin de l'édifice religieux.

Arrivée non loin, elle s'arrêta, incrédule, les sourcils froncés. Elle devait vraiment arrêter la tisane. Un bustier rouge vif gigotait sur le parvis, en grande discussion avec un chignon, facilement reconnaissable lui aussi.

Soit la nouvelle avait volé le bustier de la précédente officiante, et Kay commençait déjà à se demander si cet ornement était en fait attaché à la fonction et non pas à la personne ; soit Hermine avait décidé de se rendre à l'office célébré par sa remplaçante. Kay accéléra le pas et arriva sur le parvis, flottant toujours à moitié dans les brumes du sommeil.


Bonjour Hermine, et bonjour Dame Nessty.

Puis se tournant vers Hermine avec un air renfrogné : Dis donc, je savais pas que ta remplaçante était arrivée. Elle aurait pu faire une annonce tout de même !
_hermine_
En pleine discussion avec dame Nessty, Hermine vit Kay arriver à grandes enjambées sur le parvis et après les avoir saluées rapidement, s'enquérir de la remplaçante de l'ancienne première archidiaconesse.
Celle-ci lui répondit par un grand sourire et répliqua :

Désolée Kay, je n'ai pas eu le temps de faire d'annonce. La décision a été une surprise pour moi également mais... ma remplaçante a décidé de ne pas venir et du coup.... me voilà !
J'espère que tu n'es pas trop déçue.


Tout en parlant, l'officiante du dimanche scrutait du coin de l'oeil les rues voisines, espérant que d'autres fidèles allaient peu à peu les rejoindre.
_hermine_
Lorsque la diaconesse eut attendu que le soleil fut monté quelque peu dans le ciel, elle pénétra enfin dans l'église et tenta de décrocher Arsène de sa corde fétiche avant de le poster près d'elle en lui intimant le silence.
Elle remonta alors la nef et s'installa derrière l'autel :

Bonjour chers fidèles.
Vous me voyez ravie de vous retrouver aujourd'hui pour célébrer tous ensemble notre messe dominicale.
Je n'ai pas eu le temps de faire une annonce ni même de déposer une nomination officielle de notre archevêque. J'espère que cela ne saurait tarder.


Reniflement d'Arsène en guise de ponctuation, légère torsion de la bouche de l'officiante avant de poursuivre :
Chers amis,
Je souhaiterais vous lire aujourd'hui un passage que certains d'entre vous connaissent sans doute déjà ; au moins pour l'avoir entendu le jour de leur baptême. Cependant, il me semble important de garder présent à l'esprit l'image de ce centurion lorsqu'il rencontra Christos.


La diaconesse ouvrit son livre des vertus et se pencha sur la page marquée :



livre II -Vita de Christos – Chapitre XII a écrit:
Arrivé au milieu de la place, le tribun arrêta sa marche, et se pencha du côté de son centurion. Ce dernier prit alors la parole et nous dit de sa grosse voix brutale :

" Toi, Christos, qui te dis le messie et le guide ! Je t’accuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles. Aussi je te demande de me suivre ! "

Nous autres, ses apôtres, étions paralysés par la peur. Nous n’entendions que le sifflement de la brise qui faisait s’agiter les capes des romains. Et nous guettions, inquiets, la réaction de Christos. Daju était terrorisé, lui qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi par Christos pour construire son Eglise.

Christos dit alors au centurion :
" En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre ! "

Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."


Après un instant de silence, Hermine releva la tête et s'adressa à la communauté attentive. Arsène avait la bouche ouverte et semblait boire les paroles de la diaconesse :
Notre Duché connaît actuellement des temps troubles : le ban a été levé et nombre d'entre vous défendent avec conviction et courage leur cité.

Mais n'oublions pas les Valeurs qui sont les nôtres, n'oublions ce qui nous a obligés à prendre les armes.
Rien ne doit nous détourner du Chemin que nous avons choisi : aucune fonction, aucun titre, aucune circonstance ne justifie que nous oubliions Notre Père, que nous nous détournions sciemment ou non de Son regard.
Dieu est notre Créateur. Notre volonté à suivre le chemin qui mènera vers Son Amour doit guider chacun de nos actes. Angevins, berrichons ou tourangeaux : nous sommes tous des Enfants de Dieu. Nous devons apprendre à vivre ensemble et la guerre ne peut être la réponse à tous nos différends.

Les Hommes sont faillibles, par essence. La vie terrestre est semée d'embûches et les tentations du Saint Nom sont nombreuses. Nous faisons tous des erreurs, nous commettons tous des fautes. Il est facile d'accabler ceux qui ont déjà failli une fois. Il est facile de les pointer du doigt mais, saurions-nous leur tendre la main pour leur servir de guide ?
Aurions-nous assez de ferveur et d'humilité en nos coeurs pour accepter que nous n'avons peut-être pas su réagir lorsque certains de nos Frères se sont détournés du Vrai chemin ?
Tel ce centurion qui a su reconnaître qu'il s'était aventuré sur la mauvaise voie, sachons reconnaître nos égarements.

Le vrai courage ne se mesure pas à la longueur de nos épées chers fidèles.
Le vrai courage se situe dans l'humilité dont nous faisons preuve :
Ayons le courage de regarder notre passé afin d'envisager l'avenir avec sérénité.
Ayons le courage de ployer le genoux et de nous repentir avec sincérité.
Ayons le courage de brandir notre Foi au dessus de tout diktat.
Ayons confiance en nous et en Notre Père.


La diaconesse s'arrêta. Sa voix s'était faite plus forte et plus assurée au long du sermon et ses dernières paroles lui revinrent en écho alors qu'elle baissait la tête.
Ainsi chers fidèles, je vous demanderai de réciter dés à présent avec moi la prière de confession :



Arsène s'était mis à genoux et récitait d'une voix forte et pleine d'enthousiasme. Hermine se disait que l'attitude du bedeau pourrait peut-être entraîner les derniers hésitants dans son sillage ; ou les dégouter définitivement, au choix !....
Omeyer59
Omeyer qui avait patrouiller sur les remparts la veille, profitait du matin pour récupérer son sommeil. Il dormait à poing fermé lorsqu'un son de cloche le fit ouvrir les yeux. Il poussa un grognement et les refermas brutalement lorsqu'il vit le soleil. Dix minutes plus tard, il sortit de sa torpeur.
Mais les cloches annonces une messe milles quenouilles !!!

Il s'habilla en quatrième vitesse et s'élança vers l'église. Il s'installa alors que la messe avait commencé. mais ce n'est qu'après s'être installer discrètement au côté de Kay qu'il remarqua qui faisait l'office. N'étant pas encore bien réveillé, il n'avait pas pensé que Tours n'avais pu Archidiaconesse, depuis qu'hermine avait arrêter d'officier. C'est donc à son grand étonnement qu'il vit hermine derrière l'hotel entre d'entamer la prière. Il lui fit un large sourire et entama à son tour la prière.
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Se méfier de son talent est le premier pas du mérite
_hermine_
La prière de confession récitée, Hermine s'approcha du bedeau récemment recruté et lui chuchota quelques mots à l'oreille. Celui-ci secoua la tête de droite à gauche en guise protestation et se recula comme s'il craignait quelque foudre de la diaconesse. La jeune femme insista tout en tentant de le rassurer par un sourire.
Elle lui demanda de la suivre. Rouge et pataud, l'homme se plaça derrière l'officiante et écouta ses paroles :

Chers fidèles,
Arsène est venu me voir dans la semaine afin d'exprimer la volonté de s'impliquer plus avant dans la vie spirituelle.. N'est-ce pas Arsène ?

Le bedeau n'avait pas compris tous les mots prononcés mais, après un instant d'hésitation, il hocha la tête significativement : il ne voulait surtout pas contredire la diaconesse. Elle devait avoir raison de toutes façons...

Je salue bien entendu son initiative et le remercie devant vous tous réunis.
Voici pourquoi aujourd'hui, je viens de lui demander d'être celui qui mènera le Credo.
Suivons donc ce jeune homme fidèle et renouvelons, par notre prière, notre attachement à Notre Père.

Arsène s'était mis à suer à grosses gouttes et il souffla plusieurs fois bruyamment. Son regard était tourné vers ses chausses et Hermine se demanda finalement, si elle avait eu une bonne idée.
Elle se pencha vers lui pour lui chuchoter le début de la prière :

Je crois...

Le visage d'Arsène s'illumina alors et il répondit d'une voix forte :
Ah oui.... Merci m'dame diaconesse. J'la sais en fait !



Hermine écouta avec attention et grimaça en entendant la prière qui n'était pas vraiment le Credo original, tel qu'elle l'aurait souhaité. Peu importe, Arsène était radieux, il avait fait de son mieux, il avait énoncé son attachement à l'Eglise et les fidèles, bien qu'un peu surpris par cette nouvelle prière, n'en semblaient pas moins réjouis au vu des sourires qui s'étalaient maintenant dans l'assemblée. Choqués ou amusés, au moins ils avaient une réaction !
Boudicca
Boudicca parcourait le monde de Morphée quand un son incongru perça sa rêverie. Elle se réveilla en sursauta réalisant que les cloches de Tours résonnaient en la ville depuis un long sommeil. Elle se dépecha de se préparait aussi vite qu'elle pu mais à son arrivée la messe était déjà bien avançait. Elle prit place dans un coin discret constatant que son amie Hermine avait repris le flambeau. La jeune femme sourit à cette vision ainsi que la prière revu et corrigé du bedeau. Ainsi, Hermine avait elle renoncé à ses souhaits de voyage?
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_hermine_
La diaconesse laissa un instant les murmures des paroissiens se dissiper pendant qu'elle remerciait le bedeau et le félicitait chaleureusement. Lui, tout fier de sa prestation, bombait maintenant le torse et regardait l'assemblée comme s'il avait été sacré pape à l'instant !
Achevons cette cérémonie par le partage
Approchez-vous chers fidèles et communions tous ensemble au nom de l'Amitié qui nous lie.



Lorsque les pains furent distribués et les coupes bues, Hermine clôtura l'office :
Je vous remercie tous de votre attention pour cette messe qui signe mon retour au sein de la paroisse.
Je tenterai de rester le plus disponible possible même si je ne serai pas toujours présente pour célébrer la messe. Sachez à ce propos que toutes les questions et les bonnes volontés seront accueillies et encouragées au sein de l'archevêché.

Pensez au sujet de notre lecture d'aujourd'hui et sachez que je me tiens à votre disposition si vous souhaitez vous confesser.
Puisse la sagesse d'Aristote et l'Amitié de Christos nous guider dans notre quotidien,
Amen.


La diaconesse fit un geste vers Arsène qui s'empressa de rejoindre la corde de la cloche et de s'y suspendre afin de faire résonner les harmoniques de métal pendant que les fidèles sortaient dans un désordre silencieux.
Nessty
Qu'elle était gentille dame Mimine ! Elle n'avait pas remarquée que l'enchignonnée était pleine de paille et avait encore la joue fripée par le sommeil. Toute fois la gueuse n'osa pas lui avouer que Gilbert et Ruth lui avaient manqué ce matin même. Elle la laissa croire que c'était sa dévotion aristotélicienne qui était la cause de sa présence car la curetonne semblait si heureuse en ce jour. Nessty opina du chignon quelque peu et s'abstint de lui parler de la mauvaise vinasse que l'on avale en général en se pinçant le nez et non en priant. Ces 2 mensonges silencieux seraient rapidement pardonnés puisqu'elle allait entrer sans la bicoque du Stote. Sauvée par le gong ou plutôt par une Kay râlant déjà dans ses tongs, Nessty s'engouffra dans l'église. Elle bouda les places réservées aux hauts fonctionnaires et aux nobles, de toute façon laissées à l'abandon, pour se cantonner dans le carré des pouilleux.

L'un des rares moments où l'impétueuse se taisait et ne contestait rien, c'était probablement à la messe. Elle écoutait et écoutait encore dame Mimine, oubliant parfois même de se joindre à l'invitation à la prière car elle avait sa propre façon de s'adresser au Stote.

" Toi ... Je t’accuse de nuire à la cité. Tu es un fomenteur de révoltes, un dangereux révolutionnaire, un homme de troubles..."

Hein ? Tssssss, j'm'appelle Nessty et pô Christos... puis j'suis une femme... s'est trompée dame Mimine ?

Pour dire ô combien la Vilaine était perdue dans ses prières personnelles au Stote, elle n'avait pas saisi que la curetonne entamait son semon.

saurions-nous leur tendre la main pour leur servir de guide ?

Nessty opina du chignon en grommelant : j'suis pas la Grande Vilaine pour rien...

Aurions-nous assez de ferveur et d'humilité en nos coeurs pour accepter que nous n'avons peut-être pas su réagir lorsque certains de nos Frères se sont détournés du Vrai chemin ?

Nessty opina du chignon en grommelant encore : La ferveur, j'l'ai sinon j'me casserai pas le fion comme j'le fais ! L'humilité, j'l'ai aussi sinon j'me serai couronnée reine des crétines d'puis des lustres ! Mais qu'elle cesse de divaguer la curetonne, hein ? J'arrête pas d'botter l'séant d'ceux qui s'plantent de route comme la dudununuche et la basse cour qui l'entoure !

Et oui, la messe ce n'était pas que se lancer dans la danse des "à genoux", "debout" et autre, c'était également un grand moment de réflexion qu'on achevait en général en trinquant tous ensemble. Toute fois quand vint le moment de picoler, Nessty grimaça en se souvenant des paroles de Hermine sur le parvis. Elle renifla donc d'abord la coupe, trempa ses lèvres dedans et recracha sa seule et unique gorgée.

Vain diù d'vin doux ! Qu'l'est vraiment mauvais c'pinard !

Etant cachée derrière une certaine Boudincaca, le bas de la robe de cette dernière ferait parfaitement office de serpillère pour effacer toute trace du comportement d'une godinette sachant reconnaitre le vrai du faux en matière de vin. Donc ni vue, ni connue. La Vilaine eut tout de même la décence de ne point s'essuyer la bouche sur la vesture de la Plante Verte ducale. Déjà ça de gagné pour la curetonne qui appelait aussi à la tempérance.

Le regard que la Vilaine jeta à la curetonne en disant bien plus que cela sur la qualité de son vin. Pour se venger, elle lui offrira plus tard une tisane insipide dans le bouge de la Cigüe. Mais en attendant il était temps de filer car dame Mimine parlait de se confesser et hormis donner la fessée aux cons, Nessty n'avait point envie de faire rougir pendant des années le joli minois inexploité de la bigote préférée de son Vénérable Vieux Con.

Psssssssssssssst Kay ! Psssssssssssssst Kay ! Psssssssssssssst Kay ! Psssssssssssssst Kay ! Kayyyyyyyyyyyy ! J't'offre une chopine ?

Héhéhé, l'enchignonnée n'allait pas garder ce gout âpre de mauvaise vinasse d'ici et elle comptait bien embarquer dans un tripot l'une des rares turonnes qu'elle connaissait en ce lieu. Se tournant aussi vers Hermine :

Dame Mimine, on vous attend dans la 1ère taverne à droite en sortant d'ici ! J'vous apprendrai c'que c'est du bon vin !
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