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[RP] Eglise Saint-Gatien de Tours

_hermine_
Avant de rejoindre tous les paroissiens en taverne, Hermine prit le temps d'apposer une affiche qu'elle avait peint avec beaucoup d'application tant le résultat était important. Elle allait radoter aux oreilles de tourangeaux mais il était urgent de trouver des personnes de confiance et de qualité.
La diaconesse en avait rencontré quelques unes prometteuses... il était juste un peu tôt pour savoir si cela pourrait se développer...




Elle admira le résultat, salua Arsène, rajusta son bustier et fila dans la taverne la plus proche, sourire aux lèvres.
Simeon.got
Voilà deux jours que lui et ses compagnons voyageaient en Touraine. La première halte avait eu lieu à Vendôme où Honoré s'était reposé toute la journée avant de reprendre la route, ses douleurs dorsales s'étant réveillées depuis qu'il avait dû se dépécher pour rallier Montmirail afin de ne pas ête en retard aux épousailles de son filleul. Malheureusement, elles n'avaient pas eu lieu parce que la future épouse avait disparu, une histoire bien mystérieuse qui avait tracassé le prélat.

En ce vingtième jour du mois de septembre, le groupe s'était arrêté en la capitale de Touraine et cette fois Honoré avait pris la peine de déambuler dans les ruelles pour aller se recueillir à l'église Saint-Gatien de Tours, on la disait bien entretenue par soeur Hermine et ses acolytes tourangeaux.

Le religieux parvînt facilement jusqu'à l'édifice, il y entra et admira l'endroit, le plafond était magnifiquement oeuvré, de petites rosaces reliaient ses différentes parties et des anges y étaient peints.

Alors , Honoré s'assit sur un des bancs et profita du moment de calme pour réfléchir à son présent et surtout à son avenir. Sa venue en Touraine n'avait rien d'officiel, il n'était plus évêque du Mans, non, il était là pour consulter quelques ouvrages religieux afin de parfaire ses connaissances, une aubaine s'était présentée à lui, sa fille Irella s'y rendait aussi, pour rejoindre son époux, et ensemble ils avaient fait le chemin.

Honoré s'imprégna de l'apaisement qui régnait dans l'église, ensuite il prit sa plume et son encrier dans sa besace et écrivit à soeur Hermine pour l'informer de son passage:


Citation:
Ma chère soeur,

Sans doute n'aurons-nous pas l'honneur de nous croiser lors de mon passage à Tours mais je suis venu me recueillir en l'église Saint-Gatien que j'ai trouvée magnifique, votre réputation vous devance, j'avais ouï dire que vous aviez fait un parfait maître d'oeuvre.

Je serai en Touraine durant quelques jours, si vous le désirez, nous pourrions préparer un office ensemble en la cathédrale, ce prochain dimanche, ce serait un honneur, n'hésitez pas à me contacter.

A très bientôt j'espère.

Fraternellement vôtre,

Honoré.Saint_Cyr,
Compagnon d'Aristote


Le prêtre cacheta le pli et le déposa sur l'autel, bien en évidence. puis, il quitta l'église et repartit vers l'auberge où il s'était sustenté.
_hermine_
Frais comme un matin d'automne.
Les gens qu'Hermine croisaient commençaient à baisser le nez pour se protéger du vent et ne vaquaient plus en offrant leur visage au soleil estival bienfaiteur.
Ils traversèrent la ville, ses rues commerçantes : des châtaignes, des chanterelles, des girolles s'étalaient et conféraient au marché ses couleurs rousses-orangées typiques de la saison.

La diaconesse était accompagnée d'Arsène. Son fils, Ariel, dormait encore après les retrouvailles d'hier. Elle n'avait pas voulu l'ennuyer et elle savait que le bedeau serait présent, fidèle au poste !

Le parvis de l'église était couvert d'un tapis de larges feuilles détrempées ocres et brunes. La jeune femme s'apprêtait à se tourner vers Arsène pour lui demander de dégager l'entrée avant l'arrivée des paroissiens lorsqu'elle entendit :

Bon Dieu de Paillard de.....

Vlan !
Hermine à ces mots s'était retournée violemment, bouchée bée. Et elle avait trouvé le Bedeau les fesses dans les feuilles mouillées, qui venait de glisser.

Elle s'approcha de lui, lèvres pincées et l'aida à se relever après lui avoir demandé si tout allait bien. Quand elle en fut sûre et que l'homme fut debout dans ses braies humides, elle planta ses yeux dans les siens :

Ecoute moi bien Arsène : je ne veux plus jamais entendre ces mots dans ta bouche si tu veux rester bedeau. Tu as offensé le Très Haut par tes paroles et en plus, tu fais cela sur le parvis de l'église.

Le maladroit jeune homme baissait la tête et opinait du chef. Hermine crut qu'il allait se mettre à pleurer. Elle se demanda même un instant s'il savait ce qu'il disait et décida de ne pas insister pour cette fois tout en le tenant à l'oeil :
Bien alors allons nous mettre au travail.


Lorsque le parvis fut balayé, les cierges allumés, la communion préparée, Arsène, comme à son habitude, s'élança vers la corde pendante des cloches et s'y agrippa de toutes ses forces, sourire aux lèvres ; appelant les paroissiens à l'office dominical.
Juliette.mansart
La jouvencelle était partie bien avant l'heure, afin d'assister à son tout premier office. À la blague, elle avait même taquiné Hermine la veille, qu'elle serait sur le parvis de l'Église bien avant elle, tant elle se réjouissait d'y assister enfin! Elle avait toutefois omis de prendre en compte sa tendance à s'extasier sur tout ce qui se présentait à ses yeux, Ô combien curieux !

Chemin faisant, la nymphette s'était attardée aux moindres fleurs dont le parfum avait le malheur de lui chatouiller les narines. Sans parler des nombreuses reprises où elle dû ralentir le pas afin de savourer, les paupières à demi-closes, chaque frisson provoqué par la caresse de la brise fraîche de l'automne qui s'amusait à faire virevolter sa chevelure et taquiner sa nuque mise à nue.

C'est le nez pointé vers le ciel, sourire béat aux lèvres que Juliette, contemplative, se fit surprendre par le teintement des cloches de l'Église.


- Zut! Voilà qui m'apprendra à traîner!

Accélérant le pas, elle se retrouva bien vite à ses portes. Elle insipra un bon coup et fit timidement son entrée. Hésitante, elle opta pour la première place qu'elle aperçut, non loin de l'entrée et attendit nerveusement.
Kayhan
Kay s'était faite rare ces derniers temps. Plus présente sur les remparts que dans les tavernes, évènement notable dans la vie de ce pilier de comptoir.

Elle arriva à l'Office, et alla saluer son amie Hermine, de retour en capitale depuis peu, et s'installa comme à son habitude au fond de l'édifice.
_hermine_
Hermine vit Juliette arriver la première. Elle la salua d'un sourire franc avant que celle-ci ne pénètre dans l'édifice.
Kay ne tarda pas à faire également son entrée. La diaconesse était ravie de voir que son amie ne se terrait pas complètement hors de toute activité de la communauté. Elle espérait pouvoir passer du temps avec elle bientôt.

Lorsqu'elle eut suffisamment attendue, l'archidiaconesse pénétra à son tour dans l'église et prit place devant l'autel :

Chers paroissiens, chers fidèles,
C'est toujours un immense plaisir pour moi de vous retrouver ici, dans cette belle église Saint Gatien.
Nous allons commencer par la prière de confession mais aujourd'hui, c'est Arsène, notre bedeau qui va se charger de la prononcer et lorsqu'il va le faire, il va essayer, comme nous tous de bien saisir le poids de chaque phrase...
Arsène, si tu veux bien t'avancer...


Arsène était en train d'observer une mouche qui venait agrémenter un vitrail coloré. Obsédé par le vol désordonné de l'insecte, le bedeau bayait aux corneilles et n'avait pas vraiment entendu l'appel de la diaconesse.
Celle-ci, voyant que l'homme ne bougeait pas répéta sa demande :

Arsène ?...

Hermine s'approcha d'Arsène et lui mit une main sur l'épaule. Le fidèle sursauta et lâcha un petit cri avant de se reprendre. Il gigota en tous sens avant de comprendre ce qui lui était demandé. Au grand soulagement de l'officiante, il finit par s'avancer et après un long moment de concentration, lança la prière de confession :

_hermine_
La prière récitée, Hermine remercia Arsène qui reprit sa place en retrait. La diaconesse intervint alors pour la lecture et l'homélie :
Hier, 3 octobre, était jour de fête pour Saint-François. J'ai donc choisi une lecture issue de son hagiographie pour illustrer l'office d'aujourd'hui.
La jeune femme ouvrit son livre des vertus, se pencha sur la page choisie et commença :


Citation:
La vision de Saint-François s'exprime particulièrement bien au travers de ce dialogue entre lui et un disciple lors d'une séance de discussion.
Citation:

- Maître, lequel est le plus important, Aristote ou Christos ?
- Aucun n'est plus important que l'autre. Ou plutôt, chacun d'eux est plus important que l'autre !
- Je ne comprends pas.
- L'aristotélisme est UN, et il a besoin des DEUX
- Un message mais deux prophètes !? C'est difficile à concevoir.
- Dis-moi, combien de parents as-tu ?
- Deux, maître.
- Et lequel est le plus important ?
- Ils sont aussi importants l'un que l'autre.
- L'éducation qu'ils t'ont donnée avant de te confier à nous est-elle pervertie par l'existence de deux parents ?
- Non.
- En effet ! Tu le vois bien, tu as reçu une éducation, unique et cohérente, pourtant dispensée par deux parents. Chacun t'a apporté quelque chose qui était original tout en s'inscrivant dans une unité cohérente. Le rôle du père et celui de la mère sont différents, tout comme le sont les enseignements d'Aristote et de Christos. Mais ton éducation est unique, tout comme l'est le message aristotélicien. Deux prophètes, un message ! Raison et Sagesse sont distinctes mais inséparables, tout comme le sont les deux faces d'une monnaie.


Aristote fut le premier à expliquer aux Hommes l'essence même de Notre religion. C'est lui qui démontra l'existence d'un Dieu unique, lui qui parla de la place de chacun au sein de la cité, lui qui imposa le principe du Juste Milieu comme nécessité absolue...
Par ses propos, par l'écoute et le temps dispensé, il a réussi à apprendre aux Hommes le raisonnement théologique et l'importance de l'enseignement.

Christos a créé Notre Eglise. Il a su convaincre, il a nommé les êvêques. Il est le premier à avoir baptisé un Homme...
Le Messie a su montrer le chemin de la Foi à nos ancêtres. Il leur a appris à Aimer.

Certains fidèles ont tendance à rejeter l'un ou l'autre de ces prophètes. Mais les deux ont leur place : Aristote représente la raison et Christos la sagesse.
La Raison sans la Foi n'est rien. Il ne suffit pas de comprendre, il faut aussi apprendre à aimer.
Mais que peut-on aimer sans rien connaître ? Quelle pourrait être la réalité de notre Amour sans même en connaître l'origine ?

Notre religion est fondée sur ces deux principes de Foi et de Raison.
C'est en cultivant les deux que la communauté aristotélicienne emprunte le chemin de la Vérité, celle qui la conduira vers le Paradis solaire.
N'oublions pas nos prophètes dans nos choix au quotidien.
Sachons Aimer, réfléchir, guider et même nous tromper en gardant présents à l'esprit le message qu'Aristote et Christos ont su nous transmettre.
N'oublions pas les raisons qui ont amené Notre Père à Les choisir...
_hermine_
Voyant la maigre assemblée complètement muette et immobile, Hermine se demanda si elle l'avait totalement endormie... D'autant que... oui, il semblait bien entendre quelques ronflements ! Etait-ce son imagination ou les paroissiens dormaient bruyamment durant l'office ? Elle parcourut l'assistance du regard mais non, tous avaient l'air d'avoir les yeux ouverts. Elle tourna alors le regard vers le pilier le plus proche où s'était réfugié Arsène et l'aperçut, affalé davantage qu'appuyé, toujours bouche ouverte et émettant des sons de plus en plus bruyants...

La diaconesse fronça les sourcils et, d'une voix tonitruante et pleine d'allégresse annonça :

Et voici l'heure de réciter tous ensemble le Credo !

Le bedeau chancela mais, fort heureusement ne tomba pas et réussit même semble-t-il à prendre la prière en cours de route :

Juliette.mansart
Juliette murmurait le Credo tout en parcourant la salle des yeux. Force lui était de constater que la salle était bien déserte. Juliette regardait Hermine se démener et trouvait vraiment dommage que les villageois n'apprécient pas à sa juste valeur tout son travail, son dévouement et surtout sa grande sagesse. Son office était pourtant très captivant!

La jouvencelle se concentra à nouveau sur les paroles d'Hermine.
_hermine_
Chers amis, l'heure est venue à présent de vous quitter. Avant, partageons ensemble le pain et le vin et toute Amitié comme Christos nous a invités à le faire.

Hermine avait profité de son séjour à Chinon pour négocier un nouveau contrat pour un vin de messe. Celui d'avant était exécrable et le moment de communion et de partage ne devait pas être un moment désagréable ! Elle en avait parlé à Kayhan et elle espérait que son amie s'en souviendrait et surtout, qu'elle verrait la différence !




Les fidèles eurent rapidement défilé. L'archidiaconesse acheva alors l'office :
Nous ne sommes point nombreux. Pensez à vos amis, voisins et proches. Rappelez-leur que la prière fait partie de notre communauté. J'espère qu'il y aura davantage de monde dimanche prochain.

En attendant, je rappelle à tout le monde que l'archevêché de Tours recrute pour toutes ses paroisses. Merci de nous apporter votre aide et votre soutien,
Allez en paix chers fidèles
Amen.
_hermine_
Hermine avait dû frapper fort à la porte de la chaumière d'Arsène pour le réveiller. De l'extérieur, elle l'entendait ronfler, ce qui ne pouvait l'empêcher de la faire sourire. Il avait fini par se lever et lui ouvrir. Ses yeux à moitié fermés ne semblaient pas la reconnaître. Elle lui avait juste dit des mots simples :
Bonjour. Office. Cloches. Maintenant !

Puis elle était partie dans un sourire, sachant que le mot cloches ferait son effet et que le bedeau ne tarderait pas à la rejoindre.
En effet, elle était en train d'enlever quelques restes de chandelles consumées pour les changer lorsqu'il entra à bout de souffle dans l'église. Ses paupières tombaient encore sur son regard mais il souriait maintenant de toutes ses dents noires.

Il lui demanda s'il pouvait lancer l'appel. La diaconesse avait envie que l'église soit bien plus pleine que le dimanche précédent. Elle allait donc laissé Arsène s'en donner à coeur joie avec les cloches jusqu'à ce que les paroissiens n'en puissent plus de ce son ininterrompu et se décident enfin à se tourner vers l'édifice religieux pour que cela cesse !
Il ne fallait rejeter aucun moyen : l'office dominical devait être une habitude pour chaque fidèle. Cette habitude semblait s'être perdue dans elle ne savait quelle coutume païenne estivale et l'officiante souhaitait que la communauté se trouve de nouveau soudée chaque semaine et ressente la communion, l'Amitié qu'il existait entre chacun des Enfants du Très-Haut.

Les cloches se mirent à osciller et tout à coup, le premier son, grave et puissant retentit dans l'église. Arsène jubilait, Hermine l'encouragea d'un sourire avant de sortir sur le parvis, guettant l'arrivée des premiers paroissiens.

(((BOING)))((BOING))(BOING)((BOING))(((BOING)))
Juliette.mansart
Juliette avait songé à aller cogner à certaines portes de la ville avant de se rendre à l'Office. Certain/es de ses ami/es, à son grand damne, semblaient avoir le sommeil plutôt lourd, comme par hasard, précisément le dimanche matin! Elle s'était toutefois ravisée. Avec un froid pareil, elle n'avait nulle envie de tenter de convaincre qui que ce soit ! Néanmoins, elle gardait espoir qu'ils tiendraient parole et seraient au rendez-vous.

Il ne lui restait que quelques pas à faire lorsque les cloches retentirent jusqu'à son âme, faisant ainsi quadrupler son enthousiasme. C'est en gambadant telle une enfant, que Juliette parvint à l'entrée de l'Église, le bout du nez et les joues rôsient par le vent cinglant matinal. Elle sourit à Hermine, retira sa cape puis prit place, attendant le début de l'office.
Donotach
Donotach avait discuté avec dame Juliette durant la semaine et lui avait promis de reprendre ses vielles habitudes et de revenir à l'office dominicale du dimanche. Il allait donc tenir promesse.

Il entendit les cloches sonné il se rendit donc avec vigueur à l l'église.


Il une fois entré il y vit dame Hermine à se préparer ainsi que dame Juliette. Il s'avança donc, se signe et s'assis à coté d'elle.


Il lui chuchota: vous allez bien?
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Isaura
Paaardonn, laissez -moi passer, merci ! Oh pardon!!! e'cusez mouah, oups Pardonn !!!.

Des petits pieds nus se faufilent dans la rangée des bancs,quelques mèches lui retombant lourdement devant ses yeux d'un verts étincellant, qui laisseraient facilement penser à des émeraudes. Son regard perçant réfletant la joie de vivre de la jeune femme était sur Juliette, elle l'apellait Julie bah, parce que c'est plus court didiouu. Tant concentrée sur sa cible, celle qui la poussée à être là, elle ne prêta guère attention où elle posait ses petits petons depourvus des chausses puisque à Tours on se moquait de ses chausses(hein que c'est pas beau de la soumettre au dure la loi de la gravité, pieds-nus !! ). Elle arriva finalement tous près d'elle, après s'être excusez mille fois d'avoir écrabouller quelques bottes grrr(jalouse L'isaura).

Elle posa son séant lourdement sur le banc, replaça les mèches qui lui genaient la vue. Sourit largement à la blonde.

T'y vois, j'suis venue, même si je ne sais pas ce qu'on y fais z'ici ! J'ai râter quoi ?

Saluant Donotach, elle braqua ses mirettes vers la dame qui semblait être l'animatrice de ce petit rassemblement du dimanche, soupirant puis roulant les yeux, elle se contenta de devisager tout ce petit monde présent.
_hermine_
Les paroissiens ne se pressaient pas davantage que la semaine précédente. Ils vaquaient à leurs occupations sans même prendre garde aux sons des cloches : cela devait rythmer leur travail ou bercer leurs enfants mais cela ne semblait pas leur donner l'idée de se rendre à l'office.
Arsène commençait à fatiguer : il y avait mis de la bonne volonté dés le départ et là, il arborait une jolie couleur coquelicot qu'Hermine connaissait bien pour l'adopter en d'autres circonstances et ses bras étaient sans doute douloureux puisqu'ils soufflait bruyamment à chaque fois qu'il tirait sur la corde.

L'archidiaconesse décida donc de mettre fin à son supplice et le remercia avant de jeter un dernier regard vers les ruelles environnantes et de remonter la nef tout en prenant soin de laisser la porte ouverte, au cas où...

Elle se plaça devant l'autel et commença :

Bonjour à tous, fidèles et paroissiens.
Je suis heureuse de partager quelques instants en votre compagnie ce dimanche. J'avais envie de débuter cet office par un chant, une fois n'est pas coutume !!

J'ai choisi l'Ode à la Foi aristotélicienne.


Hermine se racla la gorge et entama le chant de sa voix de soprano léger. Mais, alors qu'elle en était à la fin de la première strophe, elle entendit derrière elle une sorte de bourdon nasillard qui accompagnait bizarrement sa mélodie.

Citation:
Ode à la foi Aristotélicienne

Grâce à la pensée et la création du Très-Haut,
Nous pouvons vivre sur ce monde.
Grâce à l'éducation du prophète Aristote,
Nous avons retrouvé la voie Divine.
Grâce à Christos montré en exemple.,
Nous savons de qui nous insprirer.


La diaconesse poursuivit, ne pouvant décemment tourner le dos aux paroissiens, tout en se demandant d'où pouvait provenir cet étrange son de crécelle.
Elle réalisa alors que le bedeau se tenait non loin de l'autel. Elle l'avait mis dans la confidence de son choix quelques jours plus tôt et il aura donc décidé d'apprendre le chant pour l'interpréter dans une sorte de duo désastreux.


Citation:
Tout les jours nous en sommes reconnaissant,
De vivre et prospérer pour Sa gloire.
Tout les jours nous en sommes reconnaissant,
de vivre dans la Foi et Sa lumière.

La Créature sans Nom,
Essaie de nous détourner.
La Créature sans Nom,
Veut qu'on s'égare de la voie divine.
La Créature sans Nom,
Nous trompe avec ses paroles.


Hermine commençait à transpirer largement, se concentrant sur la mélodie de l'ode en tentant de faire abstraction du bourdonnement de voix de fausset qui restait à la traîne. Elle glissa discrètement une main dans son dos et tenta d'un geste de faire taire le bedeau.
Arsène, apercevant cette main, dû la prendre pour un encouragement puisqu'il entama le dernier paragraphe d'une voix de stentor, couvrant totalement la diaconesse horrifiée et ne s'arrêtant qu'à la dernière note, ravi et souriant devant l'assemblée.


Citation:
Mais grâce à la raison,
Qui nous donne le pouvoir de résister.
Mais grâce à la Foi,
Qui nous aide à passer les tromperies.
Mais grâce à l'amour,
Que Dieu Créateur et Père nous inspire.

Nous savons nous défendre de la tentation et des péchés.
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