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[RP][ouvert à qui veut ] La Grande Vadrouille *

Xalta


Elles avaient quitté l'Orléanais très tôt le matin, il avait été difficile de sortir sa cadette de son lit, mais elle y était parvenue après moult récriminations , puis elle avait filé retrouver les deux enfants Edem, le fils de son amie qu'elle gardait le temps que celle-ci revienne le chercher et Titouan qu'elle avait adopté suite au décès de son amie et marraine, elle avait donné ses instructions pour la journée au contre-maître, eh oui elle avait un domaine à gérer et seule. Le départ put avoir lieu quand tu fus réglé. Elles allaient passer la journée et peut-être même plus sur Paris, toutes les deux avaient besoin de se retrouver surtout après les nombreux évènements qui avaient ponctué ces dernières semaines.

Et puis elle n'avait plus envie d'être fâchée après Iloa, elle avait besoin de se réconcilier avec elle même si elle n'oublierait jamais ce fameux matin où elle l'avait surprise avec ..grrr , la colère avait tendance à revenir rien qu'à l'évocation d'Ectelion. Elle inspire profondément et cherche à retrouver une zen attitude: ne plus penser qu'elle avait envie que son épée lui transperce le cœur, qu'il se tue d'une mauvaise chute de cheval, qu'il s'étouffe avec son orgueil et sa morgue masculine...Calme toi ma grande et pour toutes ses mauvaises pensées il faudra aller te confesser.

Arrivées en carrosse devant les portes de la ville, les contrôles avaient été succincts, du calme de la campagne parisienne, elles venaient d'entrer dans le brouhaha de la capitale, des dizaines ,enfin des centaines de personnes, des échoppes, des rues spécialisées, tout était si différent de sa petite ville de province Gien La Rebelle

Humm dis moi , ma puce, où nous arrêtons nous pour commencer ?




hrp: Ouvert à qui veut tant que cela reste logique

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Iloa
Le réveil avait été rude, aux aurores, pas du tout matinale la jeune rouquine. Elle avait bataillé ferme avec son ainée pour repousser le départ.

Au levé du soleil s'il te plaiiiiit Xalta, il fait encore nuit, tu n'es pas humaine tu sais!

Elle avait eut beau remettre les couvertures sur sa tête à maintes et maintes reprises, rien n'y fit et un quart d'heure plus tard elle était levée, habillée et prète à partir. De mauvaise humeur, elle se mis dans la carriole et toutes deux prirent la route en direction de Paris.

Pfffffff tu n'aurais pas du me lever comme ca, maintenant je n'ai plus envie d'y aller dans ta ville! On a pas idée de reveiller une rouquine si tot!

Iloa avait souvent entendu parlé de cette ville ou le Roy Levan avait sa villégiature. Sa bouderie cessa enfin et elle s’endormit une bonne heure malgré les secousses du au mauvais état des routes. Et puis enfin sa soeur l'avait secoué et Iloa découvrit avec plaisir la ville gigantesque, pleine de vices.

Oooooooh mon dieu, mais c'est énorme! Je sens que je vais adorer, il doit y avoir tout un tas de chose à voir ici!

Iloa trépignait d'impatience de sortir de la charrette, de courir de magasins en magasins. Enfin les chevaux s’arrêtèrent et Iloa sauta au sol.


Oooooh Xalta s'il te plait, si nous allions faire les magasins de vêtements?!
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Xalta


Le carrosse fut à peine arrêté que sa sœur tel un cabri bondit hors de l'habitacle et se mit à sautiller comme une enfant , elle jette un œil à l'auberge de bonne facture devant laquelle elles feront halte pour la journée et peut-être même la nuit , tout dépendra du déroulement de la journée: après tout on lui avait dit quelques jours plus tôt qu'on aime ou on déteste Paris, pas de demi-mesure!

Elle laisse sa sœur toute à sa joie et entre dans l'accueillante gargote, leur quelques bagages sont descendus et portés à l'intérieur, elle trouve le tenancier, lui paye son du puis le tout est monté dans les deux chambres, elles auraient très bien pu choisir une seule chambre, mais elle apprécie de se retrouver seule le soir sans avoir à subir le babillage de sa cadette, qui a toujours une foule de choses à raconter, chose qu'elle apprécie en journée mais dont elle se passe aisément soirée.

Puis après quelques longues minutes le temps de faire tout ceci , elle finit par rejoindre sa rousse cadette dans la rue, elle inspire profondément et se prend en pleines figures tous les parfums et odeurs nauséabondes des rues, les gens passent et repassent, se bousculent, s'invectivent parfois , elle regarde le sol, grimace, bien plus sale qu'à Gien ! Elle sourit à Iloa.

Oui nous pouvons y aller, on m'a un peu expliqué pour trouver les meilleurs couturières !

Elle attrape le bras de son Ilote , attrape les pans de sa robe et en avant marche

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Iloa
Sa soeur met un temps fou dans sa chambre, tant est si bien qu'Iloa entre et sort deux ou trois fois dans le hall, jetant de brefs regards aux escaliers encore et toujours vides. Enfin elle se décide et prend le bras d'Ilote qui est tout sourire.

Tu en a mis un temps! Bon maintenant on ne traine pas sinon nous n'aurons jamais le temps de faire le tour de touuus les magasins!

Iloa éclata de rire, sachant pertinemment qu'elles n'auraient jamais le temps de tout voir. La ville était énorme, les calèches se succédaient à une vitesse folle, les gens marchaient rapidement, les bonnes femmes hurlaient face à leurs étales. Les odeurs étaient putrides, celui du moisit se mêlait à celui des fruits, l'odeur des excréments d'animaux se mélangeaient aux odeurs du pain fraichement sorti du four. Iloa regardait partout à la fois, malgré cette puanteur, elle savait qu'elle aimerait Paris. Après tout si Levan y avait vécu si longtemps, il devait y avoir une raison. Sa robe s'imprégnait d'eau souillée mais elle n'en avait que faire, d'ici une heure tout au plus elle en aurait une seconde toute neuve et toute propre. Une vitrine attira son regard, dans laquelle était disposées tout un tas de chausse. Iloa tout sourire attira sa soeur dans l'échoppe et se mis à essayer tout un tas de chaussures, avec l'aide de l'artisant, surement pas insensible aux charmes pulpeux de la jeune fille.

Oh regarde comme elles me vont bien Xalta!

Une paire de plus.

Oh et celles là !!! Un délice pour les yeux tu ne trouves pas? Oh puis non regardes ces blanches là!!!!

Iloa se débarassa de la seconde paire de chausse plus rapidement qu'il ne faut de temps pour le dire et resta en admiration devant une paire de soulier dentelé. Bien sur elle ne pourrait pas les mettre tous les jours, les souliers se saliraient bien trop rapidement, mais ils les lui fallait. Le travail de couture était bluffant, jamais Iloa n'avait vu telle volupté, douceur et légerté dans une paire de chausse. Elle les prit dans ses mains comme le plus précieux des trésors, fit un sourire timide au propriétaire de l'échoppe et lui demanda si elle pouvait les passer. Il se mit à genoux une troisième fois devant elle et lui passa l'objet des convoitises de l'espiègle rouquine. Elle se sentait comme dans un chausson et regarda son ainée avec des étoiles pleins les yeux.

Haaaaaan Xalta, dis oui s'il te plait!!! Elles sont trop belles, on n'en à pas des comme ça chez nous!

Le prix était faramineux bien sur, mais la paire en le valait assurément. Il faudrait batailler dur avec sa soeur pour la convaincre. Elle lui fit les yeux doux, son plus beau sourire et commença.

45 Ecus ce n'est pas si conséquent, il à du mettre des heures à les réaliser. Tu as vu cette dentelle! Et cette semelle parfaite? Oh Xalta je t'en supplie, achetons les! Je te jure d'en prendre le plus grand soin, uniquement pour les grandes soirées!

Sa soeur, dos à la fenêtre, semblait céder. Soudain Iloa cru voir un homme plus que familier... Grand, brun, le regard sombre et un sourire en coin, malicieux, machiavélique... Elle ferma les yeux et secoua la tête. Lorsqu'elle ouvrit ses paupières à nouveau, plus signe de lui. Elle l'avait surement rêvé, il lui manquait terriblement, surement pour cela qu'elle avait cru le voir. D'autant plus que son cousin ne pouvait pas être à Paris... Un peu intriguée, elle reporta néanmoins son attention sur les souliers.

Alors tu es d'accord?
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Xalta


Et sans vaiment s'en rendre compte la voici au milieu d'une boutique d'un cordonnier, elle regarde les chausses, bottes, souliers tous d'excellente facture, certaines paires étaient même de véritables bijoux, certes très belles, mais surement peu pratiques et que l'on met que rarement, presqu'un crime de les cacher sous les jupes des filles, sa cadette avait jeté son dévolu sur quelques paires et martyrisait déjà le pauvre commerçant avec des sourires et des œillades, ce qui lui soutira un sourire, elle contemple la scène un brin amusée, même si elle fronce les sourcils en voyant le prix des souliers qu'elle vient de se choisir.

Iloa , ce n'est pas 45 mais 145... c'est faramineux !


Puis se tournant vers l'artisan:

Sans vouloir vous vexer , messire! je devine aisément la somme de travail qu'il a fallut pour les confectionner!

Regardant de nouveau sa cadette

Tu es sure de ton choix ?

Sa sœur la regarde avec des yeux implorant, des yeux de eptit chat triste, ou de chien battu....elle se maudit intérieurement elle sait qu'elle ne résistera pas longtemps devant cet air qui soudainement disparait du visage de sa sœur qui pâlit, elle se tourne brusquement vers la fenêtre pour voir ce qui cause l'émoi de son Ilote, mais ne voit rien , elle se tourne à nouveau vers Iloa qui affiche de nouveau les mêmes yeux suppliants

Vertuchoux! Tu les auras ! cesse ce regard !


Elle soupire devant sa propre faiblesse, puis paie le commerçant. Elle entraine ensuite la giennoise hors de l'échoppe avant qu'elle ne cède à une autre tentation.

Trouvons nous la fameuse échoppe que l'on m'a recommandé pour les robes. Il me semble que c'est par ici !

Iloa, que cherches tu ainsi du regard ?

Ah tiens , j'aperçois l'enseigne un peu plus haut dans la rue !


Elle entraine sa sœur rapidement pourtant celle-ci marche en faisant la girouette comme si elle cherchait quelqu'un ou quelque chose. Elle s'arrête devant l'étal

Oh regarde Iloa, comme elles sont merveilleuses !
Et quels magnifiques tissus !
Viens entrons !

Bonjour Mesdames!


Elle salue ce qu'elle pense être les couturières.

Nous aurions besoin de quelques tenues pour la saison prochaine et votre atelier nous a été chaudement recommandé.

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Iloa
Devant, derrière, sur les cotés, dans les vitrines, partout! Il fallait tout vérifier, être sur et certaine qu'il n'était pas là, que son imagination lui faisait un vilain tour. Ectelion ne pouvait pas être présent, pas à Paris, il se cachait de sa cousine, il se méfiait et il avait raison. Iloa le savait, son amant ne pouvait être l'homme qu'elle avait vu. Tout au plus un homme lui ressemblant terriblement. La rouquine tenta de se reconcentrer sur les magasins, regardant tout de même le reflet de quelques devantures. Toutes deux entrèrent dans une somptueuse échoppe dédiée intégralement à la haute couture. Les robes étaient soigneusement pendues, n'attendant qu'une femme à combler. Iloa n'était pas tout à fait aux emplettes, mais face à toutes ses merveilles, son coté compulsif ressorti de suite. Elle s'approcha d'une belle robe blanche, simple mais raffinée, courte qui arrivait en haut du mollet. Elle ferait des ravages avec une telle tenue et le savait. Elle regarda le prix et grimaça.

Dommage, elle aurait bien été avec mes chaussures... Mais presque 400 ecus pour une houppelande, c'est bien loin de mes finances. Il y a des priorités, tant pis...

Elle chercha une robe au prix moins onéreux, en trouva une à 220 écus et se dit que cela ferait surement l'affaire. Elle nétait pas spécialement belle, ni moche. Elle était banale, comme celle que l'on trouvait dans l'atelier de Garla. Elle alla la passer, se contempla un instant, puis la retira insatisfaite.

Je ne vais rien prendre finalement, et toi ?
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Xalta


Elle suit une des femmes dans l'arrière-boutique, dans un petit salon fermé où elle pourra effectuer différents essayages à l'abri des regards, elle profite de ce moment pour essayer plusieurs tenues, elle a peu souvent l'occasion de le faire et pour une fois elle veut se faire plaisir. Elle essaie des robes simples, des robes plus élégantes, elle jette même un œil aux robes de mariées tout en sachant qu'elle n'en portera surement jamais, un haussement d'épaules, elle apprécie sa situation de célibataire , de toute façon peu d'hommes acceptent de rivaliser avec sa ville ou bien la politique dans laquelle elle a plongé depuis fort longtemps.

Elle jette un œil inquiet à sa cadette qui semble avoir perdu tout enthousiasme pour ces emplettes. Elle regarde sa sœur entre deux essayages qui semble tourmentée , son inquiétude croît quand celle-ci déclare qu'elle ne veut rien.

Iloa, tu es sure ? Si c'est une question d'argent, tu sais bien qu'aujourd'hui c'est moi qui régale !
Aucune robe ? Aucun manteau ? Aucun corsage ? Aucun bas ?

Tu te sens bien ? Tu veux que nous allions nous reposer ?


Cette sortie sur Paris doit être celle de leur réconciliation après les évènements tragiques qui l'ont conduite à chasser sa cadette de la maison familiale. Elle se demande si Iloa n'aurait pas changé d'avis, peut-être qu'elle n'a plus envie de ce rapprochement..Elle scrute le visage de la rousse y cherchant un quelconque signe, un indice.

Iloa que penses tu de cette robe pourpre ?
Tu sais que cette couleur devrait être celle des robes de mariées....du pourpre pour la vieille fille que je suis !


Elle rit doucement et espère que cela déridera un peu sa sœur qui à l'air aussi tendue que la corde d'un arc bandé.

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Iloa
Il y avait bien cette robe sur laquelle elle avait littéralement craqué mais... 400 ecus, ca faisait beaucoup pour une robe non? Elle regarda sa soeur qui faisait tout pour que la situation aille mieux. Elles s'étaient beaucoup chamaillées toutes les deux, mais Iloa était vraiment trop proche de sa soeur pour lui en vouloir. Elle lui sourit, s'approcha d'elle et lui embrassa chaque joue.

Tu es un ange, mais cette robe est à un prix exorbitant... tout comme la lingerie. Je ne veux pas profiter de ton argent, et comme ma part est encore bloquée au domaine... Enfin je repasserai en ayant de l'argent.

Elle lui sourit et s’apprêtait à regarder s'il n'y avait pas moins onéreux, mais elle vit à nouveau l'homme à travers la fenêtre. Elle sortie en courant, regardant de part et d'autre de la ruelle, mais à nouveau personne. Elle regarda vraiment partout, courant dans quelques ruelles, revenant dans la rue principale, ouvrit quelques portes d'échoppe mais il n'était toujours pas là. Iloa soupira, se disant que son imagination avait vraiment lui faisait un très mauvais tours. La rouquine entra a nouveau dans la taverne et souffla.

J'ai cru voir une amie, je me suis trompée.

Finalement, je prendrai bien cette robe et ce corset. Je te rembourserai tout ca à la maison si tu le veux bien.

Elle se dirigea vers les corsets et se saisit du plus beau. Puis elle s'empara de la belle robe sur laquelle elle avait craqué et sourit à Xalta. Les achats comblerait ses fausses joies.




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Xalta


Marque d'affection de sa cadette, cela lui avait manqué , il faut le dire, pas aprce qu'on chasse sa sœur avec une meute de chien et des hommes en armes qu'on aime pas sa cadette , au contraire même une preuve d'amour, elle voulait simplement les séparer, mettre fin à ce qui avait choqué son âme. Elle avait pourtant l'esprit large mais elle n'avait pas été préparée à cela.
Elle écoutait distraitement Iloa en songeant quand celle-ci soudainement bondit hors de la boutique pour se mettre à courir dans les rues de Paris, empêtrée dans la robe un peu longue, maudit soit sa petite taille, elle arrive sur le seuil et s'écrie

Iloa! Iloa! Mais où..

mais sa voix est recouverte par le brouhaha de la ville, sa rousse disparait dans la foule et au détour d'une rue, pestant elle rentre de nouveau dans la boutique

Palsembleu! cette fille me fera tout! Mais quelle mouche l'a donc piqué !
Elle est folle, pas possible autrement...


Et de tourner en rond dans le salon de façon énergique au grand dam de la couturière qui craint pour sa robe et qui émet des petits sons à chaque fois qu'elle craint pour la tenue

Mais quelle idiote ! elle va se perdre ! Et comment vais-je la retrouver?
Fichtre! mais oui comment ?


Elle commençait à pâlir en songeant à tous les dangers dont Paris regorgeait quand soudain sa soeur reparu comme si de rien n'était avec une explication des plus saugrenues

Une amie?
Mais tu te fiches de moi , là !
Iloa ne recommence plus

Mais sa cadette ne l'écoute pas, désigne un corset et une robe la fameuse dont elle ne voulait pas tout à l'heure à cause de son prix et voilà qu'elle lui sourit comme si de rien n'était, son sang bouillonne , elle n'a qu'un désir lui mettre une paire de claque pour lui faire passer l'envie de recommencer, mais elle se contient, ferme les yeux , serre les poings , inspire profondément, non elle ne se donnera pas plus en spectacle qu'elle ne l'a déjà fait. mais d'un ton sec et glacial

Iloa, très bon choix, mais ne recommence pas ! plus jamais !

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Iloa
Sa soeur semblait fâchée, surement avait elle eu peur. Iloa ne pouvait pas lui en vouloir, elle n'aurait pas du partir aussi vite. Mais elle le voyait partout, il semblait la suivre à la trace ce qui perturbait énormément la jeune fille. Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas vus, et la jeune fille ne recevait plus de réponse à ses missives. Il lui manquait terriblement, elle aurait donné n'importe quoi pour se retrouver l'espace d'un instant dans ses bras, froler de son index ses lèvres fines avant de l'embrasser dans une étreinte passionnée.
Elle reporta son attention sur sa soeur, et d'un air penaud répondit.


Excuse moi, je ne recommence pas c'est juré... Où allons nous maintenant?

Toutes deux payèrent leurs achats puis elles retournèrent dans la rue où les gens étaient nombreux, suivant sa soeur dans la boutique de son choix, tentant de chasser Ectelion de ses pensées.
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Ectelion.


Le Baron avait prit une semaine pour aller rendre ses hommages et autres fadaises bourgeoises dans la capitale du royaume, il fallait bien que de temps a autre il aille rendre deux trois compte sur ses agissements plus ou moins douteux surtout quand il s'agissait de guerre territoriale.
Bref, ce grand brun avait réussit a semer la garde qu'un quelconque clerc avait réussit a lui mettre sur le dos, et c'est sans pierreries et ni soieries que le Sanglant déambulait librement et sans but dans les rues et passages parisiens.

Au détour de quelques ruelles sombres, il découvrit que les illustres villes, elles aussi, avaient leur lot de vagabonds, mendiants, malades et fripouilles en tout genre. Son capuchon noir sur la tête, lui couvrant la moitié du visage, le Baron repoussa plusieurs fois des filles de mauvaise vie qui tentait de l'attirer sous leurs jupons mal propre mais aussi de lui dérober sa bourse.

C'est en repoussant une jeune femme qui semblait avoir été battue, et qui avait des cheveux d'une couleur rousse flamboyante qu'Ectelion fut prit d'une vague envie de revoir sa Cousine, mais elle était surement sur ses terres, aux prises avec sa soeur, tout tyran qu'elle est.
Le Sombre repoussa encore la catin, et fila a travers les rues, furieux d'avoir pensé a celle dont il ne reverrait surement jamais le minois a moins d'un hasard parfait et d'un miracle absolu.

Loin de croire au miracle, le Baron vola une pomme en passant près d'une étale, et déambula dans les grandes rues marchandes de la capitale. C'est en passant devant un cordonnier qu'il vit une silhouette rousse et fine, au port de tête hautain, et a la chute de reins si délicieuse. Béat il resta comme bloqué devant la vitrine, la silhouette se retourna, et ... C'était une illustre inconnue... Brune et large qui plus est... Voila que notre Baron Sanglant était prit d’hallucinations. Il recula voyant que la femme l'avait vu, et tourna les talons dans une rue plus étroite, il y avait là aussi nombres de cordonnier et tailleurs en tout genre, il se pencha devant plusieurs vitrine, n'ayant pas grand chose d'autre a faire, et vit a nouveau son hallucination, divine image crée par son esprit. Il la regarda jusqu'à plus soif, et elle se retourna, cette fois, elle avait même son visage délicat et blanc.
Avec un soupire douloureux, le Baron s'éloigna de quelques pas.

C'est alors qu'il entendit deux voix parfaitement connu, il se colla contre un mur a l'angle de la rue et les laissa passer devant lui sans être vu. C'était elle... Mais le miracle est doublé d'une malchance, c'était elles... Les deux soeurs, d'un coté la belle et douce, de l'autre la furieux et dangereuse... Comment se défaire de l'une pour avoir l'autre... L'enjeux du jour...

Se décollant du mur, il les suivit plus ou moins discrètement, et les regarda entrer cher un tisserand. Il se mit contre le mur en face de la vitrine et de là les observa sans vergogne faire leur choix entre corsage, bas affriolant, robes et jupons et autres plaisanteries féminines qui coûte a ne pas en douter les yeux de la tête...

Soudain, les yeux de la Belle se figèrent sur lui, elle ne semblait pas croire a ce qu'elle voyait, ce qui arracha un sourire moqueur a Ectelion, qui décida de jouer le jeu un peu plus longtemps et disparut parmi la foule en trois ou quatre enjambées. Elle retourna penaude dans la boutique, et en sorti a nouveau accompagnée de sa dragonne de soeur.

Ectelion décida de les suivre encore un peu jusqu'à ce qu'elles se séparent un instant pour une quelconque raison, discret, son capuchon ne laissant voir que le bas de son visage, il suivit comme un chien suit ses maîtres, en batifolant de temps en temps ça et là...


Xalta


Elles finirent par sortir de la boutique, elle avait indiqué où se trouvait l'auberge où elles étaient descendu afin que leurs paquets soient portés directement là-bas. Et donc les mains libres, mais pas l'esprit qu'elles parcourent de nouveau les rues parisiennes.

Elle se sent presque oppressée devant tant de monde, d'agitation, peut-être cela qui suscite son malaise, cette impression qu'on les suit, eh oui quelques années dans la prévôté orléanaise ça vous rend méfiant, surtout quand on a été formée par des paranoïaques et que forcément ils déteignent un peu sur soi. Et puis y al comportement de sa sœur dont les yeux ne cessent de parcourir la foule, qui stoppe net, soupire puis reprend leur marche.

Iloa tu es sure que ça va ?
Tu m'inquiètes vraiment.


Elle prend sa cadette par le bras et l'entraine vers des places et des rues plus larges, une envie de soustraire un peu à la foule

_________________
Iloa
La rouquine suivait sa soeur tel un automate, présente physiquement mais aux pensées à milles lieues des achats à venir. Où pouvait il être? Etait-ce lui déjà?! Elle était perdue, perplexe, ne sachant plus que penser, que croire... Avait elle perdu la tête? Devrait on la faire enfermer à cause de ses visions? Si ca se savait, tout le monde la penserait sorcière et il en serait fini d'elle.
Autant de questions qui se bousculaient dans sa tête, regardant partout autour d'elle comme si Ectelion était là, tout près. Elle avait l'impression de le sentir, comme s'il était juste devant elle, ou a coté, peut être derrière. Quelque part en tout cas, si proche qu'elle aurait presque pu sentir son souffle sur sa nuque.


Tu divagues ma fille!!!!!! Pensa t'elle. Il ne peux pas être là, réflechit, il te l'aurait dit! Il aurait écrit pour t'informer d'un déplacement!

Xalta la sortie de sa torpeur, et Iloa arbora un sourire presque assuré et convainquant.

Je vais bien ma belle ne t'en fais pas. Juste tout ce monde qui me fait un peu... peur. On ne sait jamais, qu'un fou décide je ne sais quoi.

Toutes deux s'enfilèrent dans une petite ruelle moins visitée et l'ainée sembla respirer à nouveau. Iloa aussi fut comme moins oppressée, bien que son impression d'être proche, très proche, de son cousin ne la quittait pas. Iloa regardait les vitrines, sa soeur au bras puis elle se dégagea gentillement de son bras.

Attend je reviens, surtout ne bouge pas!!!

Iloa voulait acheter une magnifique robe qu'elle avait vu dans le magasin d'avant, surprise réservée à sa soeur. Elle couru jusqu'à ne plus être à portée de vue de sa soeur, atteignant presque la boutique de vêtements.
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Ectelion.


Le sombre personnage continua sa filature en croquant dans sa pomme qu'il fallut bien finir, il jeta le trognon dans un caniveau, si tant est qu'on considère que la rue entière n'est pas le caniveau.

Il marcha presque gaiement a la suite des deux soeurs dont la rousseur n'avait d'égale. Il faillit d'ailleurs perdre celle qu'il voulait quand soudain elle se fendit de vouloir échapper a sa soeur, partant en courant. Le problème était le suivant, Ectelion ne pouvait pas courir après elle sans se griller par la dragonne.

Bref, il avança d'un pas vif toujours cacher sous sa capuche qu'il commençait a apprécier, et dépassa la vipère, qui bavait devant une vitrine.

C'est au bout de quelque temps et de deux ou trois pertes de vue qu'il rattrapa enfin la belle. Il s'approcha d'elle alors qu'elle regardait ailleurs, et lui glissa une main sur la bouche, collant sa bouche contre son oreille et murmurant:

"Bonjour." de sa voix au timbre grave et dans ce cas très suave, a la limite du provocant.

Iloa
Elle faisait enfin face à la boutique, s'attardant un peu pour rentrer, reprenant son souffle. Elle s’apprêtait à entrer quand une main se plaqua sur sa bouche, étouffant un cri pourtant strident de la demoiselle. Ses pires craintes arrivaient, on l'enlevait. On avait repéré les deux nobliottes et un malfrat voulait surement les dépouiller de la fortune familiale en exigent une rançon colossale. Le souffle de l'homme sur elle se faisait chaud, courant de sa nuque jusqu'à son décolleté fin. Il se mit à parler, surement pour lui dire de ne pas faire un bruit sans quoi il la tuerait. Mais elle n'entendit point de menaces, rien de cela, juste un bonjour d'une voix rauque et autoritaire. Le coeur d'Iloa s'emballa, son imagination lui faisait elle encore des siennes? Avait elle bien entendu, ou les paroles étaient en réalité une menace? La voix lui était familière, trop...

La rouquine ferma les yeux, comme dans un autre monde où n'évoluaient que son agresseur et elle, portant sa main à celle de l'homme. Elle la caressa et s'en dégagea calmement, se retournant doucement pour le regarder. Il portait une capuche lui couvrant le visage, pourtant elle le reconnu à la seconde même où elle le vit. Son sourire narquois ne pouvait appartenir qu'à Ectelion, nul autre homme n'avait les lèvres si fines, un menton si carré. Son coeur s'emballa, les larmes lui montèrent et dans une voix plus ou moins assurée lui demanda.


Ectelion, est-ce bien vous mon amour?
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