Griotte
La descente aux Enfers se fait par un escalier en colimaçon aux marches raides et inégales. Il s'enfonce dans les entrailles de la terre pour les mener dans des profondeurs obscures, où les cris de détresse se perdent comme un écho dans un gouffre sans fond. Le lieu est hanté par la souffrance des suppliciés agonisant et la terreur de ceux qui attendent leur tour, recroquevillés dans des cages crasseuses et si exigües, qu'un homme de taille moyenne serait bien incapable de se tenir debout sans avoir à se vouter le dos.
Ces loques humaines qui se terrent dans les ombres en tremblant comme des feuilles ne sont autres que les gents de Digoine sur lesquels c'est abattu le courroux du maître des lieux. Représailles contre des indociles ou simples caprices du Blanc-Combaz, ils finissent tous ici, à prier pour ne pas être les prochains à franchir le seuil de la lourde porte sur laquelle débouche ce couloir de l'horreur.
Ils frémissent en entendant de plus en plus distinctement le bruit des bottes claquant sur le sol en pierre. Une lueur vacillante perce soudain l'obscurité. Ils retiennent leur souffle et se font ombre parmi les ombres pour ne pas attirer l'attention du cortège ouvert par l'un des écorcheurs du Vicomte. Jour de chance ? La petite procession ne fait que passer. Elle se dirige directement jusqu'à la salle de torture.
Nous y voila...
Un signe de la main et la porte est ouverte pour livrer passage à la bâtarde et ses invités. Grande première pour la jeune fille qui n'a jamais mis les pieds dans cette pièce sombre où plane la Douleur et la Mort. Elle connaissait l'existence de cette salle, mais son père aurait surement refusé de l'y conduire. Seulement voila, le Balbuzard avait quitté son nid pour partir en voyage, laissant son domaine à la merci de sa terrible progéniture. Mauvais plan ! Très mauvais plan...
Dois-je vous souhaiter la bienvenue en Enfer ou au Paradis ?
Les émeraudes se tournent vers la Flamande, la scrutant sans vergogne. La morveuse avait-elle réellement aperçu une lueur avide dans le regard de cette femme lorsqu'elle avait posé les yeux sur le pilori un peu plus tôt dans la journée ?
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Ces loques humaines qui se terrent dans les ombres en tremblant comme des feuilles ne sont autres que les gents de Digoine sur lesquels c'est abattu le courroux du maître des lieux. Représailles contre des indociles ou simples caprices du Blanc-Combaz, ils finissent tous ici, à prier pour ne pas être les prochains à franchir le seuil de la lourde porte sur laquelle débouche ce couloir de l'horreur.
Ils frémissent en entendant de plus en plus distinctement le bruit des bottes claquant sur le sol en pierre. Une lueur vacillante perce soudain l'obscurité. Ils retiennent leur souffle et se font ombre parmi les ombres pour ne pas attirer l'attention du cortège ouvert par l'un des écorcheurs du Vicomte. Jour de chance ? La petite procession ne fait que passer. Elle se dirige directement jusqu'à la salle de torture.
Nous y voila...
Un signe de la main et la porte est ouverte pour livrer passage à la bâtarde et ses invités. Grande première pour la jeune fille qui n'a jamais mis les pieds dans cette pièce sombre où plane la Douleur et la Mort. Elle connaissait l'existence de cette salle, mais son père aurait surement refusé de l'y conduire. Seulement voila, le Balbuzard avait quitté son nid pour partir en voyage, laissant son domaine à la merci de sa terrible progéniture. Mauvais plan ! Très mauvais plan...
Dois-je vous souhaiter la bienvenue en Enfer ou au Paradis ?
Les émeraudes se tournent vers la Flamande, la scrutant sans vergogne. La morveuse avait-elle réellement aperçu une lueur avide dans le regard de cette femme lorsqu'elle avait posé les yeux sur le pilori un peu plus tôt dans la journée ?
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