Keyfeya
[Périgueux. "Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions." ]
Elle avait marché puis courut traversant les rues de la ville, savait elle seulement où aller ? Elle évitait depuis son arrivée la dicte place de la défunte portant son nom, place du Codec, le lavoir, puis à droite, toute de suite à gauche et avenue Royale, le dispensaire et en un grand soupir de soulagement, elle sortit Porte des Plantiers, elle sadossa aux remparts et se laissa glisser, essayant de calmer son cur qui tambourinait dans sa poitrine, elle en avait mal à la tête, la nausée presque.
Elle se lassait quelque peu de courir après son destin, surtout que cette course lui semblait de plus en plus vaine, elle attendait une Dame qui ne montrait jamais le bout de son nez, en quête de réponses à ses questions, elle avait faire taire les voix qui se contredisaient tout simplement en évitant de se poser des questions, elle ne faisait plus face, elle fuyait encore et toujours et chaque jour son image vis-à-vis delle-même se dégradait, elle se sentait honteuse et lâche.
Recroquevillée sur elle-même, elle laissa glisser sa main dans sa besace et sortit la bouteille de prune, quelle avait « empruntée » à la taverne municipale, elle louvrit rapidement et laissa le liquide lui bruler la gorge, encore et encore, posant son crâne contre le mur, elle huma lair, elle voulait une transe, elle voulait tituber, ne plus penser, être trop ivre pour pouvoir arriver à aligner dans son esprit deux pensées cohérentes, elle avait bien entamé ce chemin en taverne, elle porta de nouveau le goulot à ses lèvres, oubliant cette fois la brulure, le ventre vide, lalcool fit son effet plus rapidement, progressivement ses joues la brulèrent ainsi que ses oreilles, sa vue se troubla légèrement, il était temps, elle but encore une fois et rangea la bouteille puis tenta de se lever avec laide du rempart dans son dos, fort heureusement pour elle, il était solide et elle avança en titubant vers la forêt qui lui tendait les bras.
- Ben tes propre ma fille tu tes vu ?
- Oh la ferme-toi ! ça fait bien longtemps que je tavais pas entendu .jfais ce que je veux, jsuis une grande fille.
- Jtavais dit de pas venir ici, aujourdhui tes malheureuse, taurais dû mécouter !
- Oh ça va et pis tes qui dabord, la bonne petite voix de ma conscience peut être ?
- Voilà cest ça, tu devrais repartir dici, cette femme ce nest pas toi, alors pars et vite, avant quil ten veuille de te faire passer pour elle.
Elle était tordue cette petite voix, elle savait là où ça faisait mal et elle en profitait, lacérant les morceaux dun cur déjà brisé, Key était pourtant de nature joyeuse, cependant un rien la brisait ces derniers temps, elle prenait tout pour elle, le désespoir de ses amies à cause de linactivité de la ville, elle sen voulait de ne pouvoir faire plus, une caresse sur sa peau la ramenait à la solitude de son âme, à ses questions sur son histoire.
- Alors toi qui sait tout, pourquoi jai si mal au fond du cur, pourquoi cette ville je laime viscéralement, pourquoi jai peur des autres, des marques dattention, pourquoi jai peur de moi-même ? Pourquoi jai peur dêtre elle et de ne pas lêtre à la fois ? pourquoi jveux être aimée, pourquoi jai mal dêtre si seule, pourquoi un mot, un seul peut me rendre triste et gâcher ma journée ?
Pourquoi jai besoin de boire pour mexprimer ? Pourquoi jparcours les remparts ? Pourquoi jaime tant la forêt ?
La nuit était tombée depuis longtemps, et Key ne tenait plus debout, elle se laissa aller au creux dun arbre, se roula en boule et attendit que le sommeil la gagne, aurait-elle la chance ce soir de dormir sans cauchemars ? Lalcool ly aiderait il ?
- Si ne tas pas les réponses à ses questions, boucle là ! Tu ne sais pas, alors ton don dextralucide tu tassois dessus, sale peste.
Et Morphée létreignit.
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Elle avait marché puis courut traversant les rues de la ville, savait elle seulement où aller ? Elle évitait depuis son arrivée la dicte place de la défunte portant son nom, place du Codec, le lavoir, puis à droite, toute de suite à gauche et avenue Royale, le dispensaire et en un grand soupir de soulagement, elle sortit Porte des Plantiers, elle sadossa aux remparts et se laissa glisser, essayant de calmer son cur qui tambourinait dans sa poitrine, elle en avait mal à la tête, la nausée presque.
Elle se lassait quelque peu de courir après son destin, surtout que cette course lui semblait de plus en plus vaine, elle attendait une Dame qui ne montrait jamais le bout de son nez, en quête de réponses à ses questions, elle avait faire taire les voix qui se contredisaient tout simplement en évitant de se poser des questions, elle ne faisait plus face, elle fuyait encore et toujours et chaque jour son image vis-à-vis delle-même se dégradait, elle se sentait honteuse et lâche.
Recroquevillée sur elle-même, elle laissa glisser sa main dans sa besace et sortit la bouteille de prune, quelle avait « empruntée » à la taverne municipale, elle louvrit rapidement et laissa le liquide lui bruler la gorge, encore et encore, posant son crâne contre le mur, elle huma lair, elle voulait une transe, elle voulait tituber, ne plus penser, être trop ivre pour pouvoir arriver à aligner dans son esprit deux pensées cohérentes, elle avait bien entamé ce chemin en taverne, elle porta de nouveau le goulot à ses lèvres, oubliant cette fois la brulure, le ventre vide, lalcool fit son effet plus rapidement, progressivement ses joues la brulèrent ainsi que ses oreilles, sa vue se troubla légèrement, il était temps, elle but encore une fois et rangea la bouteille puis tenta de se lever avec laide du rempart dans son dos, fort heureusement pour elle, il était solide et elle avança en titubant vers la forêt qui lui tendait les bras.
- Ben tes propre ma fille tu tes vu ?
- Oh la ferme-toi ! ça fait bien longtemps que je tavais pas entendu .jfais ce que je veux, jsuis une grande fille.
- Jtavais dit de pas venir ici, aujourdhui tes malheureuse, taurais dû mécouter !
- Oh ça va et pis tes qui dabord, la bonne petite voix de ma conscience peut être ?
- Voilà cest ça, tu devrais repartir dici, cette femme ce nest pas toi, alors pars et vite, avant quil ten veuille de te faire passer pour elle.
Elle était tordue cette petite voix, elle savait là où ça faisait mal et elle en profitait, lacérant les morceaux dun cur déjà brisé, Key était pourtant de nature joyeuse, cependant un rien la brisait ces derniers temps, elle prenait tout pour elle, le désespoir de ses amies à cause de linactivité de la ville, elle sen voulait de ne pouvoir faire plus, une caresse sur sa peau la ramenait à la solitude de son âme, à ses questions sur son histoire.
- Alors toi qui sait tout, pourquoi jai si mal au fond du cur, pourquoi cette ville je laime viscéralement, pourquoi jai peur des autres, des marques dattention, pourquoi jai peur de moi-même ? Pourquoi jai peur dêtre elle et de ne pas lêtre à la fois ? pourquoi jveux être aimée, pourquoi jai mal dêtre si seule, pourquoi un mot, un seul peut me rendre triste et gâcher ma journée ?
Pourquoi jai besoin de boire pour mexprimer ? Pourquoi jparcours les remparts ? Pourquoi jaime tant la forêt ?
La nuit était tombée depuis longtemps, et Key ne tenait plus debout, elle se laissa aller au creux dun arbre, se roula en boule et attendit que le sommeil la gagne, aurait-elle la chance ce soir de dormir sans cauchemars ? Lalcool ly aiderait il ?
- Si ne tas pas les réponses à ses questions, boucle là ! Tu ne sais pas, alors ton don dextralucide tu tassois dessus, sale peste.
Et Morphée létreignit.
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