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[Rp] Parce qu’il le faut …

Mai
    Toi, mon tout, mon loubard,
    Tu s'rais mon lascar super star
    J'ai tellement besoin d'amour,
    de tes bras, de ta voix de velours.

    [Brigitte - Battez vous.]

Non, non, non. On recommence, on réécrit l'histoire. Part pas! M'abandonne pas....

La voila seule dans sa robe ensanglanté et cette chambre qui n'est pas sienne. Seule. Abandonnée. Marie passa de nombreuses minutes immobile a fixé la porte par laquelle Cassius était parti. A travers la porte elle pouvait entendre les remous de l'eau. Puis il sorti et traversa le palier pour descendre au salon. Il boitait à cause de sa blessure, rendant sa démarche reconnaissable entre toutes. Quand le silence emplie sa chambre et son crane Marie doucement, sortit de sa léthargie pour se débarrasser enfin de ses vêtements. Elle passa de nombreuse et longues minutes dans l'eau, immobile. Elle se sentait épuisée malgré la nuit de sommeil qu'elle venait a peine de quitter. Ce réveil, sa réaction, celle de Cassius la fatiguait déjà. Et pour la première fois Marie ne savait quoi faire vis a vis de lui. Elle l'aimait bien sur, ce n’était pas nouveau. Mais ce baiser, consenti, et ce je t'aime prononcé l’embêtait grandement. Lentement elle sortie de l'eau et passa l'une des robes que le chevalier lui avait choisit... Son reflet lui apparut dans le miroir, pâle, blafard, livide. Depuis son accouchement elle avait l'air presque morte. Elle l'était presque... La Kem passa ses doigts dans ses cheveux doré, une poignée lui resta en main. Enfin prête, elle descendit le grand escalier. Le malaise grandissait douloureusement au fond d'elle, noua son ventre et son cœur. Sans un mot elle prit place au côté de son Trente glissant de nouveau sa main dans la sienne comme la veille lorsqu'il lui était revenu blessée.


Merci Cassy...

Elle n'avait pas la force de soutenir son regard et baissa donc la tete.

Ce que j'ai dit hier... je le pense toujours.
_________________
Cassius
Aimer, ce n'est pas savoir. Ce n'est pas être sûr. Ni presque sûr. Aucune certitude, aucun repos dans l'amour. Aucune compréhension. L'incertitude totale.

[Claire de Lamirande]



L'odeur de lavande que dégageait les effluves du bain appaisait l'esprit du Montfort, le châleur enveloppait son corps tel un manteau de coton, anesthésiant chaque parcelle de son corps meurtri par la bataille passée, cela lui permis de faire le point sur sa vie, ce qu'il voulait, ce qu'il ne voulait plus, un point sur les sentiments envers son épouse, sur ceux envers Maï...

Il se repassa en boucle chaque jour qui l'avait amené jusqu'à ce moment, le destin est un chemin où plusieurs direction se posent devant vous, et chaque direction emprunté désigne le fil de votre vie, il y a de mauvaises choses sur ce chemin, des bonnes et même des excellentes qui vous emmènent plus haut que jamais vous n'auriez cru aller et qui font qu'il est impossible de ce fait de regretter les mauvaises car les merveilleuses ne seraient jamais arrivées par enchaînement... C'est ça le "destin"...

Le "Trente" pensa à Marie, à sa réaction de ce matin, des raisons qui auraient pu la pousser à réagir ainsi, elle avait énormément souffert tout au long de sa vie, la mort de sa mère -Allinéa, celle de son fiancé -Vossler, celle du père de son futur enfant à naître -Mumia, et depuis peu celle de son enfant nouveau née -..., peut-on réellement sortir indemne d'un parcours de vie jonché d'autant de pertes proches... Et voilà que le Montfort, marrié de surcroît venait rajouter de la brume dans son esprit avec ce baiser... Comment pouvait-il au final lui en vouloir de sa réaction?

Une femme telle que Marie devait être meurtri dans son fort intèrieur voilant ces cicatrices par un éternel esprit de liberté, serait-elle prête à remettre en question cette liberté une nouvelle fois pour un homme? Pour Cassius? A cet instant, dans sa baignoire, seul, il n'en savait rien mais il la laisserait prendre ses décisions sans aucun élément de pression complémentaire... avant toute chose, Marie était son amie et tel un ami, il serait là, l'aiderait, la protègerait, veillerait sur elle et si un jour ils étaient amenés à voir plus loin, c'est que le destin en aura voulu ainsi...

Le Montfort sorti du bain, l'eau parfumée ruisselant sur sa musculature quasi parfaite, il essora chaque parti de son corps et enfila ses vêtements, une nouvelle journée commençait, qu'il soit fait en sorte qu'elle se déroule sous bons augures, il traversa le long couloir de l'étage, la démarche légèrement boiteuse, il stoppa sa marche face à la porte de sa chambrée, posa le plat de sa main sur la porte... il resta ainsi un bref instant, sans mot dire, puis continua sa route jusqu'au salon où ses hommes l'attendaient...

L'un deux, Erwan un vieil ami, anciennement mercenaire comme Cassius avant qu'il ne rejoigne sa famille en Bretagne, il l'avait pris à son service lorsqu'il avait pu car le Montfort n'avait que peu d'ami de confiance en ce bas monde, mais Erwan faisait parti de ces hommes auquel le "Trente" mettrait sa vie entres ses mains sans sourciller, l'homme de confiance avait le double de l'âge de Cassius, une carrure imposante, une montagne...

A la vue du Cassius boiteux, Erwan se leva d'un bon et s'approcha...


Que t'arrive t'il mon vieux, tu as pris cher dis-mois?!

Et d'un rire soudain, il enchaîna d'une accolade à la manière des hommes d'armes dans le creux de son oreille

J'ose pas imaginer l'état de tes assaillants vieux bougre!

Le Montfort pris place, un sourire sur le bord des lèvres

N'imagine pas mon ami et trinquons plutôt! Prends place, va!

La bouteille d'un léger vin du coin fut posé sur la tablée par le service du domaine, avant même que le Montfort n'ai à lui proposer de se servir que ce dernier avait déjà servi tout le groupe...

Tu as ce que je t'ai demandé Erwan?!

Bien sûr mon ami! Tiens tout est marqué sur ce papier!

Il sortit de son doublet un morceau de vélin plié en deux qu'il fit glisser sur la tablée

Dis-toi que j'ai rencontré une bougresse qui savait écrire au bordel à Felger! Si tu savais ce qu'elle m'a fait vivre la nuit der...

Sa phrase fut stoppée par la main levé du Montfort qui entendit des pas descendre de l'étage

Du respect mon ami, c'est Marie, tu sais je t'en ai parlé...

Erwan savait à quel point cassius tenait à Marie, il s'était déjà confié par le passé à son ami et il comprit de suite que les discutions d'anciens mercenaires n'auraient pas lieu ici

Vous pouvez disposer, prends du bon temps mon ami, je te recontacte prochainement

Lui faisant glisser une bourse d'écu pour le travail accomplis, la paluche d'Erwan la saisit et ne se fit pas prier pour déguerpir...

Marie arriva, frêle, fatigué... se posa prés de Cassius, glissant sa main dans la sienne laissant sortir de ses douces lèvres ces quelques mots...


Merci Cassy...

Puis plus bas...

Ce que j'ai dit hier... je le pense toujours

Le Montfort déposa un baiser sur son front, tout en laissant glisser ses doigts sur son doux visage, il répondit à l'oreille de Marie...

Cela me rend heureux, si tu savais, mais prends ton temps... je serais là...

Il était temps de relancer la machine et d'aller s'aérer en toute sécurité cette fois, du moins c'était à espérer, dans son état, le "Trente" n'en était plus un... une "Quinzaine" peut être, tout au plus...

J'ai les informations dont je t'avais parlé, que dirais-tu d'aller flâner sur Felger!

Dans un sourire des plus charmeurs, il lui tendit le bout de vélin qui contenaient les différents endroits que sa mère avait pour habitude de se rendre

Je te laisse choisir le premier endroit auquel tu souhaites te rendre, à part que tu souhaites t'y rendre seule, ce que je comprendrais bien sûr

Il ne lui mettrait aucune pression, seul son bien être comptait...
_________________
Mai
Un baiser fut délicatement déposer sur son front. Marie ferma les yeux, se contentant de savourer l'instant présent sans penser au reste.
Cassius était beau et souriant à coté d'elle. Ainsi vêtue et parfumé, personne n'aurait pu dire qu'il avait été blesser la veille...
Ça lui serait arrivé à elle, Marie serait morte ou aurait du rester alité pendant des semaines sans doute. Mais pas Cassius.
Il était solide, fier, imperturbable. D'ailleurs le Trente reprit le court de leur voyage comme si de rien était, comme si l'attaque n'avait pas eu lieu.


J'ai les informations dont je t'avais parlé, que dirais-tu d'aller flâner sur Felger!

Fougères... A nous deux!

Les angoisses de Marie remontèrent alors doucement à la surface. Ou avait elle vécue? Qui fréquentait elle? Est se que les gens l'aimait?
Cette année passé en Bretagne lui en avait déja appris beaucoup. Elle avait pu croiser Azilliz qui était la meilleure amie de sa mère,
puis beaucoup d'hommes, Sharlnak, Arkazhot, CapitainPoulet... Tous l'avaient aimé, adoré, chérie.
Au point que la jeune Kermorial ne savait pas avec certitude qui était son père.
Cassius déposa un morceau de vélin dans sa main, plié en 4, contenant sans doute de nombreuses indications sur Allinéa.
Elle ne l'ouvrit pas tout de suite, se glissant d'abord dans les bras de son ami, la peur au ventre.
Ses mains tremblaient légèrement en dépliant le papier... Des noms de lieux apparurent...
Celui d'une maison sur la grand place, le nom du destrier bleu et du verger.
Sans doute qu'aucune trace du passage de sa mère ne devait y être rester...
20 ans c'était écouler depuis le passage de sa mère ici.

Doucement le visage de Marie se tourna vers celui de Cassius tout proche.


Te sens tu en état de m'accompagner? Ton dos ne te fais pas trop souffrir?

Les yeux bleux de la blonde se reposèrent sur le parchemin, puis de nouveau sur son chevalier.

J'aimerais au moins voir le Verger ce matin.
Et cette après midi tu restera au lit ! Sinon ça ne cicatrisera jamais...


Le ton était impérieux, son ami n'avait pas le choix.
La Buze savait bien qu'elle ne pourrait pas l’empêcher de bouger ad vitam eternam
mais son compromis lui semblait correcte. En plus elle le voulait près d'elle lorsqu'elle visiterait le verger.

_________________
Cassius
La crainte énoncée de fouler les traces de sa mère se fit soudainement ressentir, la Kermorial était tremblante, elle se blottit quelques instants dans les bras de son Chevalier avant d'ouvrir le vélin et d'en faire lecture...

Elle se tourna soudain face au Montfort, la proximité des deux visages était telle que Cassius pouvait ressentir le souffle chaud sur son visage à chacune de ses paroles... étrangement cela le laissa de glace... avait-elle réussi à son tour à le faire douter au point qu'il enfouisse ses sentiments les plus chers en son être? ... la suite le dirait...


Te sens tu en état de m'accompagner? Ton dos ne te fais pas trop souffrir?

Comment ne pourrait-il pas l'accompagner... Il était venu pour cela et ce n'était pas une égratinure qui empêcherait cela, la seule chose qui ferait qu'il la laisserait seule serait qu'elle lui demande tout bonnement... et cela ne tarda point à arriver...

J'aimerais au moins voir le Verger ce matin.
Et cette après midi tu restera au lit ! Sinon ça ne cicatrisera jamais...


Le jeune Montfort ne chercha point à négocier, peut être avait-elle le besoin de se retrouver seule et l'homme en profiterait tout de même pour prendre repos et faire le point sur ce qui semblait se transformer en lui

Va pour le verger!

L'homme d'armes se leva et interpella son service

Faites préparer le carosse, nous sortons!!!

Cassius invita de sa main la jolie blonde à le suivre à l'extèrieur, ils montèrent tous deux dans la voiture juste aprés que le "Trente" eu passé les ordres de direction... Le voyage dura quelques minutes permettant aux deux amis de discuter sur le trajet, se chamailler, rire tels deux jeunes enfants....
Le verger n'était plus trés loin, il fit faire halte au cocher puis se tournant vers Marie


Que dirais-tu de finir le chemin à pied?

Rien de tel que l'air vivifiant de la campagne pour récupérer ses forces et ses esprits...
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Mai
Sur ordre de Cassius, le coche s’arrêta net sur la petite route qu'il avait emprunté pour se rendre au verger. Un chemin de terre bordé de grands chênes menait jusqu'à leur point de chute. Ils seraient tout aussi agréable de poursuivre la route à son bras après tout. Et Marie accepta. Son regard ne pu fuir l'anatomie de son ami, s'attardant sur l'endroit ou elle le savait blessé. Sur ses fesses aussi, mais ça vous devez vous en doutez. La Buze était impressionnée par le courage du jeune homme qui malgré sa mésaventure n'avait pas renoncer à courir la campagne avec elle a la découverte de sa mère. Elle se saisit de la main qu'il lui tendit pour descendre du carrosse. Il souriait mais le regard qu'il posait sur elle était bien différent de celui de la veille au soir lorsqu'il était allongé tout les deux l'un contre l'autre. Doucement Marie glissa son bras autour de celui de Cassius, et tout deux se mirent en route. Il firent quelques pas sous les regards du coché dont l'esprit devait déjà préparé les racontars qu'il raconterait (^^) ce soir en taverne. Bien loin de tous cela Marie se retourna vers son chevalier servant, le regardant un long moment alors qu'il fixait droit devant lui, l'air concentré juste pour ne pas avoir à croiser son regard sans doute.

Tu crois que le verger sera un peu comme la connue ma mère? Ça fait tout de même vingt ans...
Ptet qu'elle aura graver des choses dans un tronc avec l'un de ses amoureux? Tu crois que ca sera encore visible?
Elle avait a peu près mon age quand elle vivait ici tu sais... Tu crois qu'elle serait fière de moi...?


Les mains de la jeune femme torturait allègrement l'étoffe de la chemise du Trente,
pour se passer les nerfs, autant que pour essayer d'attirer son attention.
Elle se tut un instant en proie a une reflexion interne, puis reprit.


J'ai un peu peur tu sais. Je crois que sans toi j'aurais fait en sorte de ne jamais venir.

Il daigna enfin poser un regard sur elle.

Merci Cassius. Je sais pas se que je ferais sans toi.
Merci pour l’enlèvement d'hier, le repas dans l'herbe, les robes, cette nuit..
Ça fait bien longtemps que plus personne ne prend soin de moi comme tu le fais.


Marie porta la main de Cassius à ses lèvres pour y déposer un délicat baiser.
Elle aurait tant aimer l'avoir pour elle, ne pas devoir se cacher
ou vérifier que personne alentours ne les observaient.
Elle aurait aimer pourvoir lui dire tout haut qu'elle l'aime...
Et surtout elle aurait aimé ne pas sentir le poids de la culpabilité sur ses épaules.

_________________
Cassius
Proche l'un de l'autre, le bras de la jeune femme enlacé à celui du Chevalier, ils marchaient tout deux sous les rayons de soleil oppressant de cette dernière journée de printemps... Qui oserait dire qu'il ne fait jamais beau en Bretagne... la blessure du "Trente" s'était éveillée, lancinante mais il ne montrait rien, nul ne devait entacher ce moment aussi platonique qu'il pourrait l'être... ou pas...

Tu crois que le verger sera un peu comme la connue ma mère? Ça fait tout de même vingt ans...
Ptet qu'elle aura graver des choses dans un tronc avec l'un de ses amoureux? Tu crois que ca sera encore visible?
Elle avait a peu près mon age quand elle vivait ici tu sais... Tu crois qu'elle serait fière de moi...?


Les questions fusèrent comme pour anesthésier cette nervosité ambiante que laissait transparaître la jeune femme, il n'osait détourner le regard de l'horizon de peur de se trahir lui même par les sentiments qu'il n'osait s'avouer ou bien refoulait tout simplement

Toi tu n'es pas sereine! Le Montfort détendit l'atmosphère par un léger sourire puis répondit machinalement à chacune de ses interrogations avec parfois l'humour particuliers qui caractérise les Montfort... du style... "les arbres seront peut être un peu plus haut qu'à l'époque"... "Il serait drôle de voir le nom de mon paternel et de ta mère sur un de ces troncs, tu imagines la situation?"... Puis le sèrieux revint...

Ta mère serait trés fière de toi Marie, tout comme tes proches aujourd'hui le sont à ton égard, ne doute jamais de cela!

Marie fit halte ce qui fit détourner le regard du "Trente" en sa direction

J'ai un peu peur tu sais. Je crois que sans toi j'aurais fait en sorte de ne jamais venir.
Merci Cassius. Je sais pas se que je ferais sans toi.
Merci pour l’enlèvement d'hier, le repas dans l'herbe, les robes, cette nuit..
Ça fait bien longtemps que plus personne ne prend soin de moi comme tu le fait.


Elle ponctua ces jolies phrases par un baiser sur la main du Montfort, ce qui le fit chavirer une nouvelle fois... elle avait la capacité à raviver toute flamme tel un brasier qui ne demandait qu'à s'éteindre mais qui repartait sans cesse de plus belle...
Le "Trente" apposa un baiser sur son front et blottit la jeune femme dans ses bras musclés tout en lui chuchottant dans le creux de l'oreille


Tu le mérites Marie, tant qu'il me sera permis de me trouver à tes côtés, j'agirais ainsi à ton égard, je tiens beaucoup à toi, plus que tu ne peux l'imaginer

Il n'osait imaginer que du jour au lendemain, Marie ne lui prête plus aucune attention, là était sa crainte... sinon c'est sans réfléchir que corps et âme il se donnerait à cette jeune femme...
Main dans la main, ils pénétrèrent enfin dans le verger, endroit magique et quelque peu paradisiaque, l'atmosphère était appaisante, un vrai avre de paix... Il s'approcha d'un des arbres, tenta de lire la moindre inscription...


Rien sur celui-là! Mais il a l'air confortable!

Il ne voulait l'avouer... trop fier... mais il avait besoin de s'asseoir... sa blessure...
Il s'allongea, adosser contre l'arbre, invitant Marie à le rejoindre à ses côtés, il ramassa au sol un fruit bien mûr qu'il essuya contre le tissu de son doublet et le tendit à Marie


Où et comment te vois-tu dans un an Marie?
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Mai
    L'année à venir n'existe pas.
    Nous ne possédons que le petit instant présent.

    [Mahmûd Shabestarî]

Sur le chemin du verger, Cassius lui souffla quelque chose au creux de l'oreille, lui assurant à demi mots de son amour. La jeune femme oublia alors ses craintes et ses peurs. Elle aurait voulu rester ainsi dans ses bras, tout contre lui a se laisser embrasser toute la journée si elle avait pu. Cela faisait tellement de temps qu'elle nourrissait des sentiments pour cet homme, que se fut un déchirement lorsque le trente les remit en route vers le champ de pomme. Mais il avait raison, elle était là pour le voir ce verger après tout.

Le petit portail grinça dans ses gonds lorsque que les deux jeunes officiers le poussèrent pour entrer dans l'enceinte du petit mur de pierre. L'endroit était calme et reposant. Un tapis d'herbe verte arrosé de rosée recouvrait tout le domaine et Marie ne se fit pas prier pour enlever ses chausses et les posés sur le muret. Elle se demanda si sa mère avait déjà fait pareil auparavant. C'est d'elle qu'elle tenait la fâcheuse habitude de marcher sans cesse pied nu. Un sourire illumina son visage quand dans son crane se déroula les nombreux souvenirs des nonnes des Ursulines qui les enquiquinait pour qu'elles se rechaussent toutes les deux aussitôt. Et sa mère qui remettait ses bottines pour les enlever deux couloirs plus tard. Marie avait aimé les années passées au couvent avec sa mère... Des moments heureux, sans discordes, sans problèmes, sans doutes...

Cassius scrutait avec amusant le tronc d'un arbre, et lui rétorqua un brin moqueur que rien n’était écrit dessus. La moue boudeuse de marie ne dura guère plus de trois secondes, le temps de se nicher dans ses bras une nouvelle fois et de lui piqué la pomme qu'il lui tendait volontiers. Marie se sentait bien, elle retrouvait les émotions qu'elle avait connu lorsque lors d'un Tro Breizh elle était tombé amoureuse de Vossler. Cette sensation de bien être, la chaleur qui vous envahit, les battements de son cœur qui se font ressentir de plus en plus fort quand l'être aimé vous touche ou vous embrasse. Ce doux ressenti au fond d'elle même que dans ses bras rien ne pouvait lui arrivée, qu'il la protègerait quoi qu'il arrive, qu'elle serait son bien le plus précieux. L'amour que nourrissait Marie pour Cassius se déclarait petit à petit que leur voyage avançait, devenant indéniable. Elle avait de plus en plus mal de n'être que l'amie et pas l'épouse.

Et la question tomba ! Comme une guillotine...


Où et comment te vois-tu dans un an, Marie?

Que répondre à cela... « Avec toi mon amour ! », « Au Pérou », « Esclave à la cour de France », « Mariée à un vieux francoys sénile mais blindé de thune ». Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était sur de rien concernant son avenir... De rien sauf de lui. Mais fallait-il lui avouer ? Lentement elle essaya de lui répondre, choisissant précautionneusement son verbiage.

Et bien...
J'avoue qu'a l'heure actuelle je n'en sais rien. Un an c'est long... Il y a un an je faisais mon entrée en Bretagne dans la charrette de mon parrain Kurios. Je ne connaissais personne. Et aujourd'hui, me voilà double officière et vassale du Grand Duc. J'aurais aimer te dire que je serais duchesse de Bretagne, mais les événements récents et l'attitude du Duc m'ont dégouté de l'économie et de la politique. Je pense m'éloigner de tout ça, enfin je sais pas... Je ne sais rien.


Elle croqua dans sa pomme et lança un regard en coin à Cassy pour lui signifier qu'elle n'avait pas fini. Ses ambitions politiques, bien qu'il la soutenait dans la création de sa liste ducale n’était pas le sujet principale de sa question. Marie le savait bien... Son morceau de pomme avalée, elle se cala de nouveau au creux de son épaule, veillant a ne point lui faire mal. Ils était bien sous leur arbre.

Pour ce qui est de ma vie personnelle, je n'ai pas plus de certitude. J'aimerais être marié à un homme que j'aimerais et respecterais. Avec qui se serait une évidence. J'aimerais avoir des enfants... peut être... Enfin je ne sais pas... Après se qu'il vient de m'arriver je ne sais plus. Je crois que si j'aime mon mari ça sera naturel le moment venu...

Elle fit une légère pose, comme un silence sur une partition.

J'aimerais vivre tranquillement à Buzay avec une grande famille unie et un homme exceptionnel. Voilà ce que j'aimerai.

Elle posa un regard sur lui. Le seul. L'unique.

J'aurais aimé que se soit toi, cet homme.

Si tu savais comme j'aurais aimé...

...

...



Et toi, Cassy?
_________________
Cassius
Marie dans ses bras, sa tête sur son torse, tous deux allongés sur ce matelat verdoyant à l'ombre du soleil éclatant mais aussi de tout problème, charge, responsabilité... loin de tout signe de richesses... la simplitude à son paroxysme... Que c'était bon de ressentir cette sensation qui plus est au côté de la seule personne qui pouvait faire décupler la cadence du coeur du Montfort...

Il avait posé cette fameuse question, intrigué de sa vision des choses sur l'avenir qu'elle voyait pour eux, certes, mais aussi afin de savoir si ce qu'elle voulait comme vie était dans la lignée du désir de Cassius
Il ne fut pas déçu de la réponse, notamment lorsqu'elle répondit...


J'aimerais vivre tranquillement à Buzay avec une grande famille unie et un homme exceptionnel. Voilà ce que j'aimerai.

Le Montfort était de ces hommes actifs qui ne se reposaient guère, l'imaginer cloué dans son domaine avec femme et enfants n'était guère envisageable pour ceux qui le connaissaient un temps soit peu, et pourtant c'était son voeux le plus cher... une vie paisible, luxueuse cela n'enlève rien au charme mais entouré des seules personnes en qui il pourrait avoir confiance sur cette terre

Puis le regard de Maï se fit plus tendre et profond, Cassius aurait pu s'y noyer... si si, c'est vrai!!!


J'aurais aimé que se soit toi, cet homme.

Dans un moment comme celui-ci, la logique voudrait que Cassius se saisisse fougueusement du visage de la Kermorial pour l'embrasser avec toute la fougue qu'il retenait en lui depuis tout ce temps
Mais il n'en fut rien... Il ne voulait gâcher ce moment en faisant renaître ce sentiment de gêne qui était ressortis lors du dernier baiser échangé
Il se contenta de lui sourire, un sourire qui en disait long et de lui déposer ses lèvres sur sa douce joue, restant ainsi un instant, s'imprégnant de chaque sensation qui découla de ces quelques secondes...

Et voilà que la dites question se retourna contre lui...


Et toi, Cassy?

Etre en vie... ne pas mourrir sur un champs de bataille... voici la première chose qui lui vint à l'esprit...
Pour certains il avait déjà tout ce que tout homme pouvait souhaiter, riche héritier du Roy de Bretagne, époux d'une femme radieuse, futur père d'un enfant à naître... que pouvait t'il espérait de mieux... mis à part être heureux mais pour cela, il devait faire un trait sur une partie de sa vie actuelle... serait-il capable de la faire... du moins il l'envisagea et l'espérait...


C'est avec toi que je veux être Marie, tout simplement, je veux que ton avenir soit mien et que le mien soit tien! Je... je t'aime Maï!

Il l'avait dit... lui qui s'était juré de taire ce mot... lourd de conséquences pour lui... il l'avait dit...
Et ne le regrettait pas...

_________________
Mai
    Ca dégouline d'amour,
    C'est beau mais c'est insupportable.
    C'est un pudding bien lourd
    De mots doux à chaque phrases.

Je t'aime!

Le mot est lâché. Tombé comme une enclume au fin fond de son estomac.
Et son cœur s'arrête, un battement, deux battements, trois battements, …
Une ligne droite s'étend sur le monitoring cardiaque. Cassius la tué.
Tout le monde retient son souffle et...

*Tut*

La ligne se brise de nouveau en un rythme régulier, elle vit. Il l'aime.

*Tut*

Il l'aime...

*Tut*

Et Maira?

*Tut*


« - Et si la narratrice arrêtais de regarder Dr House, aussi?
- Oui bon d'accord... Je m'y mets, roh! »


Marie, aux mots de Cassius avait retenue son souffle comme une idiote. Elle était là, à l'ombre d'un pommier dans les bras de l'homme qu'elle aime et qu'il lui dit tout l'amour qu'il a pour elle. La scène lui semble irréaliste. Il l'aime. La phrase tourne et tourne encore dans son esprit. Il l'aime et il veux passer sa vie avec elle. Et Maira? Son épouse, sa bien aimée. Celle qu'il a épousé malgré leur premier baiser il y a un an... Et l'héritier qui est en route? Peut-elle réellement voler un père a un enfant même pas né, elle qui n'a connue aucunes figures masculines dans son enfance et encore maintenant. Assurément non, elle ne pouvait pas faire ça. Mais comment renonçer à lui alors qu'elle l'aimais tant? Mille et une questions bombardèrent l'esprit de Marie comme une pluie de grenailles. Douloureusement.

*Tut?*


« - Non!!!
- Okay roh... »


Le visage de la jeune femme se leva de nouveau vers celui du trente.
Il ne sourit pas et semble aussi anxieux qu'elle. Que dire ? Que lui dire ?


Mais ce n'est pas possible...
Tu le sais dis? Tu as Maira...


« - Putain, c'est pourrit !!
- J'ai pas trouver mieux, désolée.
- Mouais... T'es foireuse ma fille! »


Je t'aime

« - C'est mieu!
- Merci »


[Désolée, c'est le début de la fin pour mes neurones.]
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