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[RP fermé] Quand les cierges ne suffisent plus...

Della
...on fait appel au médicastre !

Nous sommes dans les appartements des Amahir-Euphor Mirandole, respectivement Seigneur et Dame de Bréméan et de Railly.
Les appartements sont luxueux, richement décorés, spacieux également.
Un salon où sont accueillis les visiteurs et où se passent les soirées tranquilles parfois, deux chambres dont la chambre des époux avec une pièce attenante servant de boudoir et de bureau, une salle d'eau où Bréméan adore faire trempette et la chambre de Leha, damoiselle de compagnie de Railly.

Ce jour-là, alors que comme à l'accoutumée, Kéri Chéri était parti vaquer à ses occupations de Grand Diplomate, Della avait pris congé à son officie et avait prévu de recevoir le sieur Jake de Valombre.
Personne ne pouvait venir la déranger, les ordres avaient été donnés, après le départ de Kéri Chéri qui ignorait donc lui aussi cette visite, sous aucun prétexte.

C'est que tout ceci devait rester top secret.

Dans la foulée, si le médicastre désirait rester quelques jours, Della expliquerait à Kéridil qu'il était toujours plus sage de prévoir que de guérir et que donc, une visite médicale en bonne et due forme ne lui ferait pas de mal.
D'ailleurs, n'avait-il pas le teint un peu terne, l'époux ? Il y avait fort à parier que ses humeurs ne soient pas des mieux...Oui, il passerait aussi la visite ! Na !

Mais pour l'heure...

Leha, voudriez-vous sortir ma robe en lin verte, je vous prie. Je pense qu'elle sera parfaite.

Tiens, au fait, Leha, fallait-il la garder ici ou l'envoyer faire des courses au marché ?
Epineuse question...Recevoir un homme, même médicastre, seule dans ses appartements, ça pouvait être source de ragots...Mais laisser Leha, cela voulait dire risquer que la confidentialité de la rencontre ne soit ébruitée. Pas que Leha aurait volontairement lâcher le morceau mais c'est si vite arrivé de raconter que "l'autre jour, alors que Dame Della recevait son médecin...blablabla..."
Tandis que la jeune fille ouvrait l'armoire à vêtements, Della l'observait, comme cherchant la réponse à sa question dans l'attitude de l'enfant.

_________________
Leha
Mission : Robe verte, en lin.

Elle ouvre doucement l'armoire, pour savourer le moment. Dans quelques secondes, les robes apparaitront, toutes plus belles les unes que les autres. Alors, la jeune fille voudrait se jeter dedans, pour caresser les tissus, admirer les broderies, les yeux pleins d'étoiles.
Sauf que si elle suivait ses envies, elle finirait à l'asile, et Della aurait une bonne excuse pour voir le médicastre : choc psychologique dû à une telle vision.

La rouquine retiendra donc ses ardeurs et attrapera la bonne robe, verte et en lin, non sans effleurer du bout des doigts quelques manches au passage.
Un vert magnifique d'ailleurs, qui, elle en est certaine, irait à ravir avec des cheveux roux. Le vert allait à merveille aux blondes et aux rousses, c'était plus délicat chez les brunes. C'est ça qu'on apprend lorsque l'on traine aux doigts d'or.


La voici.

La jeune fille apporte la robe dans un infini respect, comme s'il s'agissait d'un nouveau né. Non, même un nouveau né aurait eu moins d'attention.
Son sourire éternellement collé aux lèvres, elle regarde sa cousine, ou du moins la femme du cousin de son père, qu'elle préfère appeler par commodité cousine. Tout de même, elle avait eu de la chance. Une femme avec une armoire d'un tel ravissement, ça ne courrait pas les rues, même dans sa famille.


Je vous aide à la passer ?

Question légèrement futile, il était tellement difficile de mettre de telles robes, même la plus simple des coupes valait une bonne gymnastique si l'on tentait de l'enfiler seule. Elle le savait, pour avoir dû s'habiller sans personne pendant la mobilisation au Mans. Tristes souvenirs.
Della
Depuis que Leha était entrée dans son monde, Della ne cessait de se féliciter de ce choix.
La jeune fille était maligne, d'agréable compagnie et très bien éduquée. Ce qui ravissait la Blonde.
Elle avait de grands espoirs pour Leha. On était qu'au début de l'histoire, elle en était certaine.


Oui, s'il vous plait, Leha, aidez-moi.
Hmmm...quel plaisir que d'avoir de l'aide. Pendant plusieurs semaines, alors que Anahis avait été renvoyée, Della avait du se débrouiller seule. On se rappellera d'ailleurs que c'est pour cette raison qu'elle était arrivée en retard au défilé de mode de la Fashion Week.

Ainsi donc, elle se laissa habiller, se contentant des gestes et mouvements nécessaires de sa part pour entrer dans la dite robe de lin verte.

Je vais recevoir une visite. Entama-t-elle, sur le ton de la presque confidentialité. J'aimerais que vous soyez là. Peut-être viendra-t-il un moment où je vous demanderai de rejoindre votre chambre, je ne sais encore. Mais votre présence est...souhaitée.
Anticipant la question de la jeune fille, elle continua : Il s'agit du sieur Jake de Valombre. Il vient...pour ma santé.
Non pas que je sois souffrante...
Continua-t-elle, essayant de s'en convaincre elle-même...Mais comme le disait soeur Agnès, il vaut mieux prévenir que guérir.
Et se mirant...nonchalamment : Elle est vraiment belle, cette robe.
_________________
Leha
A quatorze ans, on aime les secrets. Parce que ça fait adulte, c'est sur.
Elle terminait d'habiller Della, ouvrait la bouche avant de la refermer tout de suite, réponse à sa question ayant été apportée. Pour peu, elle lui aurait enlevé tous les mots de la bouche. Mais elle trouva tout de même une question :


Jake de Valombre, le recteur de l'Ostel Dieu ?


Bien sur, elle savait que c'était lui. Il n'existait pas une dizaine de Jake de Valombre, mais elle voulait être sure qu'il venait bien de l'Ostel Dieu.
Elle connaissait la réputation de l'établissement, et savait qu'en cas de maladie, seul un médicastre issu de là bas serait appelé à son chevet.
D'ailleurs, elle connaissait des gens qui y travaillent, surement ce fameux Jake de Valombre connaitrait Meleagre, ou Anya.

Jetant un œil à sa cousine, enfin habillée :


Oui, très belle. Le vert vous va à ravir.

Machinalement, elle alla chercher de quoi arranger la chevelure du Grand Échanson, et commença à la coiffer.

Il doit avoir énormément de travail, avec la reconstruction de l'Ostel Dieu, vous avez de la chance qu'il vienne vous voir.

Elle se rappelait bien de la façon dont la nouvelle avait été accueillie en Normandie. Certains étaient vraiment affligés d'apprendre l'explosion, et la mort de Nennya.
La rousse n'avait jamais connu la suzeraine de son père, et ayant la santé solide, elle ne s'intéressait que peu au sujet, jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'un beau capitaine y travaillait. Mais ça, c'était un sujet qu'elle n'aborderait pas -encore- avec Della.

Un léger coup d'œil aux cheveux blonds, ils étaient présentables. Elle s'améliorait de jour en jour, et arrivait désormais à maintenir une conversation tout en coiffant et en pensant à autre chose, un exploit pour elle qui n'avait jamais joué à la poupée.

Elle ne s'inquiétait pas d'être renvoyée dans sa chambre, sachant que cela n'arriverait que si les choses l'obligeaient. Néanmoins, elle commença à se demander si sa cousine ne lui cachait pas quelque chose de grave.
La petite normande lança tout de même à Della un petit sourire rassurant, espérant en son for intérieur qu'il n'y avait rien de grave. La famille, c'est sacré.
jake
Après les joutes de Valençay, la voiture aux portières frappées d’une rose d’argent prit la route sous bonne escorte afin de se rendre cette fois à Paris. Et les voilà dans cette grande ville que Jake connaissait bien à présent. Il avait pensé y avoir une résidence mais il n’en avait pas les moyens actuellement. Tous ses écus partaient pour la reconstruction de l’Ostel-Dieu de Paris. C’était un projet qui méritait bien plus ses écus que son propre confort.

Une fois arrivé aux portes du Louvres, le cocher présenta aux gardes l’invitation de Grand Echanson pour pénétrer dans les lieux. On lui accorda l’accès et la voiture entra pour s’arrêter devant l’imposante et majestueuse bâtisse. Jake en descendit avec l’aide du cocher. Sa dernière visite au Louvres n’était pas si lointaine, lors de son entretien avec le Grand Chambellan de France pour la candidature à la fonction de médecin royal, mais il n’avait pas été retenu. Cela n’était pas bien grave car il avait déjà fort à faire avec l’Ostel-Dieu de Paris.

Un huissier le conduit jusqu’aux appartements de Dame Della afin qu’il puisse annoncer son arrivée. L’huissier frappa à la porte et Jake attendait derrière qu’on le convie à entrer. Il en profita pour bien remettre son mantel un peu froissé par le voyage et retirer son chapeau, coiffant ses cheveux avec ses doigts rapidement. Sa besace de médecin pendait en bandoulière. Le mire était fin prêt pour rencontrer sa patiente.
Della
Les soins de Leha, dans la chevelure blonde, étaient absolument agréables.
Della avait appris à se laisser coiffer et elle avait appris à aimer ça, qu'on s'occupe d'elle.
Son corps désormais s'abandonnait quelques fois à un frisson de plaisir lorsqu'on la touchait, lorsqu'on la dorlotait...et aussi de façon plus intime bien entendu.
Bref, la sensualité qui lui avait tant fait défaut autrefois remplissait maintenant absolument son rôle.

Oui, c'est bien cela, le Recteur de l'Ostel Dieu.
Un hochement de tête accompagna la suite...Oui, je suis très honorée qu'il accepte de me rencontrer, en effet. J'ai tellement entendu de bien de lui et de ses soins...
L'on frappa à la porte.
Leha, voudriez-vous allez ouvrir, s'il vous plait ?

Della se leva, lissa comme souvent, sa robe, pour cacher son anxiété, elle était nerveuse. Des médecins, elle en avait déjà vu mais pas pour ce cas-ci. Elle mettait tant d'espoirs dans cette visite. Trop peut-être...

Un regard vers la petite table où deux verres étaient disposés avec à leurs côtés, deux carafes, l'une de jus de fruit et l'autre de vin de Bourgogne.
Une prière au Ciel et...regard fixé sur la porte...

_________________
Leha
Un hochement de tête, et elle abandonne la chevelure pour aller ouvrir.
Machinalement, elle jeta un regard en arrière. Sa cousine avait l'air tendue.
La gamine plissa légèrement le nez, ça sentait mauvais. Pas au sens propre, n'allons pas dire que le médicastre puait, mais la raison de sa venue inquiétait la rouquine.
Lorsqu'elle ouvrit, son demi sourire n'était pas son plus beau, et elle était visiblement perdue dans ses pensées.


Entrez je vous prie, Della va vous recevoir.


Puis la jeune fille s'effaça pour le laisser entrer, et ne devenir plus qu'une ombre dans la pièce, un soutien silencieux pour la blonde. Piou, les médicastres ont le chic pour apporter avec eux une tension insoutenable.
La pensée de pouvoir discuter avec Jake, lorsqu'il en aurait finit avec le Grand Échanson, au sujet de l'Ostel Dieu lui soutira tout de même un sourire bien plus radieux, bien que totalement hors sujet.
jake
Le temps d’être présentable, se recoiffer brièvement et épousseter un peu ses vêtements, Jake vit la porte s’ouvrir sur une jeune demoiselle à la crinière rousse. Jake lui fit un large sourire et acquiesce ses paroles.

« Bonjour, Je suis Jake de Valombre, le médecin qu’a demandé Dame Della. »

Alors qu’il avait été convié à entrer, Jake pénétra dans la pièce et vit ce qui lui semble être sa patiente, car après tout, il ne l’avait jamais rencontré. Jake afficha un sourire chaleureux.

« Madame, ravi de vous rencontrer. » dit-il en inclinant la tête en guise de respect. Même si le baise main était de rigueur à une dame mariée, Jake s’en abstient ne connaissant point assez la dame pour se le permettre.

Il retira sa besace en bandoulière et son mantel afin de se mettre à l’aise, cherchant du regard où déposer ses effets personnels. La suite des événements était laissée à l’appréciation de son hôte.
Della
Elle rencontrait des Ducs, des Comtes, des Chambellans, des Officiers Royaux, la Reyne même...et elle avait toujours très bien géré ça. Jamais de faux pas, jamais un mot malheureux, jamais un sourire raté.
Mais ce jour-ci serait différent, elle le sentait bien dans ses tripes.
Elle avait chaud, elle qui ne se plaignait jamais de la chaleur.
Elle sentait son coeur battre, elle que pas grand chose n'ébranlait.
Elle avait envie de s'enfuir, elle qui n'avait jamais renoncé.
C'est que ce jour, peut-être, une parole, une phrase, un verdict allait changer sa vie.
Et c'était cet homme-là qui entrait, à cet instant, qui serait l'instrument de son avenir...ou pas.

Après une longue inspiration, elle avança d'un pas, sourire raide collé sur les lèvres, malhabile, et salua son visiteur.

Messire Valombre, le plaisir est partagé, croyez-le bien.
Je suis Della de la Mirandole...


Un signe discret à Leha afin que celle-ci range les effets du médicastre et un autre pour inviter le sieur à s'asseoir sur un fauteuil curule, en face de celui où elle-même prendrait place.
Messire, encore une fois, je vous remercie de vous être déplacé jusqu'au Louvre, sachez que j'apprécie votre attention.
La diplomate reprenait le dessus, polie, policée, sans défaut...apparent.
Désirez-vous un rafraîchissement ?
Mise en ambiance, détendre l'atmosphère, se détendre aussi...sans manquer à ses devoirs d'hôtesse.
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jake
Il rencontra enfin sa patiente et celle-ci était fébrile à sa venue. Il allait devoir la détendre et la rassurer. Il allait aussi mesurer chaque parole. Heureusement, elle lui accorda un accueil chaleureux. Jake tendit ses affaires à la servante comme lui avait été convié. Ensuite, il s’installer dans le fauteuil.

« Mais de rien, j’espère surtout pouvoir apporter une réponse favorable à votre demande. »

Elle lui proposa ensuite un rafraîchissement, que Jake accepta car après un si long voyage, il avait soif.

« Volontiers Dame Della, la route a été longue. Ce que vous avez …»

Elle sentait son hôte un peu tendue mais fit mine de n’avoir rien remarqué. Il ne voulait pas non plus paraître exigent. Simplement, quelque chose pour étancher sa soif lui suffisait amplement. Il en vient ensuite à la raison de sa venue.

« Votre missive a été très explicite et j’ai préféré m’entretenir confidentiellement avec vous plutôt que de répondre déjà par écrit au souci qui vous préoccupe. Cela me paraissait plus approprié d’y répondre de visu. »

Il afficha un sourire amical à la jeune femme la laissant faire son devoir d’hôtesse de maison. Cela lui rappelait l'époque où il était tenancier d’auberge. Il appréciait servir les gens. A présent, il les servait d’une autre façon.
Della
Della préféra servir le jus de pomme pour commencer puisque son visiteur - son sauveur, peut-être - venait de lui avouer sa soif. Le vin viendrait plus tard, si cela se mettait.

Lorsque les deux verres furent remplis, elle s'assit à son tour, prenant quelques instants pour observer le médicastre.
L'homme paraissait serein, sûr de lui mais point de ceux qui ont la vantardise aisée, un regard franc du moins pour ce qu'il paraissait actuellement et un âge...mûr, sans aucun doute, sans être vieillissant et aigri comme pouvaient l'être certains hommes.
Della se sentit en confiance même si elle restait encore très nerveuse, ce que trahissaient ses mains qui se serraient et s'ouvraient à demi, sans cesse.

Pour gagner encore quelques secondes, la jeune femme s'éclaircit la gorge qui restait trop sèche malgré le jus de fruit.

Oui, je pense en effet que ma...cette situation sera plus aisée à décrire ainsi.

Coincée.
Elle ne savait par où commencer ni que faire et encore moins que dire...Quelqu'un aurait-il un trou de souris pour qu'elle puisse s'y cacher, là tout de suite ?
Un regard d'appel à l'aide à Leha...mais que peut-elle faire, la petite ?
Et se jeter à l'eau !

Que faut-il que je vous dise, messire Valombre ?
Euh...le plongeon est quelque peu raté ! Espérons que le médicastre sache nager...
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Leha
La gamine rangea soigneusement les affaires qui lui étaient tendues, tout en prenant son temps. Elle préférait ne pas se mêler des affaires des médicastres, il parait que ça ne porte pas bonheur.
D'une oreille discrète, certes, mais attentive elle écoutait la conversation. Rien n'était dit, tout était sous entendu. Conversation d'adultes peu à l'aise, donc.

Leha se tenait à l'écart, debout. S'asseoir n'aurait pas était mal vu, étant demoiselle de compagnie et non pas soubrette, mais elle préférait être disponible. Rester debout lui donnait une vue d'ensemble de la scène, chose primordiale pour pouvoir comprendre ne serait-ce qu'une minute de l'échange peu compréhensible.

Della n'était pas à l'aise, Jake usait de détours. La chose devait donc être d'ordre plus que privé. S'ils avaient été amants, la petite n'aurait pas été conviée à rester. Il était médicastre, donc le soucis relevait obligatoirement de la santé de la Grande Échanson.
Qui pouvait avoir honte d'avouer avoir attrapé froid ? Surement peu de gens au Louvre, vu la taille des couloirs qui rendaient le palais impossible à chauffer correctement. Elle élimina donc la thèse de la tromperie et du rhume.
Qu'est ce qui pouvait donc mettre Della aussi mal à l'aise ?
C'est le regard que la blonde lui lança qui éclaira la jeune normande.

Ses yeux s'écarquillèrent un court instant, elle entrouvrit la bouche. Pour peu, elle aurait lancé : "Oh mon dieu ! Par tous les Saints, elle a attrapé un enfant !". Mais interrompre la conversation médicale par une telle hypothèse ne pourrait que jeter un froid. Sans parler de la mauvaise formulation de la chose, on attrape pas un enfant ainsi. C'est plutôt lorsqu'il court partout, un peu comme Arutha à Falaise.

Ne sachant que faire, elle attendait patiemment. Peut être aiderait-elle Della, lorsque la situation deviendrait trop difficile à gérer seule ?
Ainsi, la rouquine croisa les doigts, espérant que la situation se détendrait.
jake
Della lui avait apporté un jus de pomme parfait pour étancher sa soif. Il lui gratifia d’un sourire aimable en guise de remerciement. Ensuite la jeune femme s’installa en face de lui pour commencer la consultation. Jake ne savait pas s’il pouvait parler devant la jolie rouquine qui l’avait accueilli alors il avait été encore évasif dans ses propos. Tout en observant l’attitude de sa patiente, il se rendit finalement compte qu’il pouvait parler en toute franchise. Regard vers la demoiselle revenant ensuite sur Della. Sourire entendu.

« Si je peux parler sans détour, allons-y. Commençons d’abord pour les questions générales. Vos difficultés à enceinter peuvent provenir de plusieurs raisons, ajouter aux possibles lésions de votre blessure au ventre. Mais avant toute chose, vos menstrues sont-elle régulière ? Et sont-elle en phase avec le cycle lunaire ? En effet, il est plus favorable de pouvoir enceinter lorsque la lune est croissante. »


Plus de détour, Jake allait droit au but afin de mieux cerner le problème.
Della
Un petit signe à Leha pour l'inviter à prendre place, discrètement, suivi d'un regard sur Jake de Valombre, prête à l'écouter.

Della se sentait jugée, non plus que ça, elle se jugeait elle-même, absolument certaine que cette défaillance était sa faute en tous points. Elle était dure avec elle et recevoir Jake était comme un exutoire à cette culpabilité qui la rongeait.
Aussi, lui fut-elle reconnaissante de ne pas tourner autour du pot et d'en venir immédiatement au délicat problème.

Rougissant, baissant alors un peu les yeux sur ses doigts qu'elle tortillait comme le ferait une enfant, elle répondit, elle aussi, sans détour :

Oui...Je n'ai jamais remarqué de...de problème de ce côté-là...Je...pense que tout est normal.
Quant à dire si les époux avaient remplis leurs devoirs conjugaux en lune croissante ou décroissante, ça, c'était une autre paire de manches ! Il faudrait qu'elle pense à regarder dehors, la prochaine fois.
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jake
La réponse de la sa patiente ne se fit pas attendre. Jake la sentait toujours aussi fébrile, voir même gênée de devoir ouvrir son intimité à un illustre inconnu. Et le médecin n’était pas là pour juger sa patiente. Ce n’était pas dans ses prérogatives. Son rôle était de réunir tous les éléments pour résoudre ce qu’il appelait son énigme médicale. Et chaque réponse à ses questions lui permettait de mieux cerner le problème.

Et en l’occurrence pour cette équation, il ne fallait pas oublier l’autre partie. Oui, dans un couple, on était deux. Et si sa patiente ne pouvait enceinter, peut-être que le problème venait de son mari. Il fallait tout envisager. En attendant, il devait continuer avec Della.


« Hum … j’aurais besoin d’examiner votre ventre et vos cicatrices. Et puis, avez-vous des maux de ventre ou autre lien en rapport avec votre blessure ? … enfin si cela ne vous dérange pas. Et puis, vous sentez-vous fatiguée. Travaillez-vous beaucoup ? Vous sentez-vous déprimée ? »


Platon a dit « Il serait vein de tenter de soigner une partie sans tenir compte de l’ensemble. On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme et, si l’on veut que l’âme et le corps jouissent d’une bonne santé, on commencera toujours pas soigner l’âme ! »

Ainsi, si l’âme de sa patiente était affectée par quelques soucis que ce soit, cela pouvait peut-être freiner la procréation. Il prit une gorgée de limonade et ajouta d’une voix calme et posée.

« Je devrai également voir votre mari en consultation. Car si le problème ne vient pas de vous, alors le problème pourrait venir de Monsieur. Mais en attendant, je vais terminer avec vous. Et je vous donnerai quelques traitements qui vous permettront je l’espère d’enceinter. »
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